Mon avis sera un poil plus enthousiaste que celui de mes deux camarades.
L'Homme invisible était (et reste) mon roman préféré de Wells, juste derrière La Guerre des Mondes. Ce qui m'avait plu, c'est justement le côté très négatif du personnage de Griffin, que ses nouveaux pouvoirs ont rendu fou. Un des premiers "méchants" de papier que j'ai eu l'occasion de rencontrer.
Inutile de dire que j'attendais de pied ferme cette adaptation.
Et j'ai été pleinement, ou presque, satisfait. Le roman est court, mais Dobbs, sans doute très inspiré, a décidé d'étirer sur deux volumes son adaptation, tout en se focalisant sur la deuxième partie, celle où il est déjà invisible. C'est donc un récit très denses, spectaculaire, plein de bruit et de fureur, et j'avoue que j'ai pris mon pied dans cette déferlante.
Et franchement, on s'en fout un peu de savoir comment il a acquis ses pouvoirs ; c'est ce qui en découle qui est intéressant, et ça Dobbs l'a bien compris en nous proposant ce récit.
Graphiquement Christophe Régnault s'en sort très bien, son dessin énergique se met au diapason avec le script hyper-actif de Dobbs.
Je recommande.
J’ai beaucoup apprécié cette vision moderne et féministe de la légende des Chevaliers de la table ronde.
La couverture me faisait un peu peur du fait qu’elle est très sombre. Le contenu n’est pas beaucoup plus lumineux mais le ton employé est tellement plaisant, moderne, vivant, drôle et féroce à l’occasion que j’ai fini par m’y habituer. En fait, le dessin est même un des atouts de cet album car, même si la colorisation est très sombre, le style graphique employé apporte son écot dans le sentiment de fraicheur qui se dégage du récit. C’est stylé, gentiment naïf, ce qui vient en parfaite opposition avec le fond.
La narration est excellente et la manière dont Simon Kansara parvient à inverser l'angle de vue sur la légende permet de totalement transformer notre regard sur Morgane.
Un album à découvrir pour son modernisme, son humour et son trait singulier.
Ce diptyque s’attaque à l’un des sujets tabous de l’histoire française (avec la collaboration durant la Seconde guerre mondiale), à savoir la guerre d’Algérie (à une époque où il était même interdit de la considérer comme une guerre).
Mais il finit par le faire de manière « intemporelle », puisqu’on a là, au travers des questionnements de certains soldats français, une vision acerbe de la guerre, ses excès, la « sale guerre » poussant l’armée française (comme d’ailleurs l’ALN) à pratiquer des assassinats de masse, la torture, la fin justifiant sans doute les moyens.
Durant les deux albums, une petite troupe de soldats français erre (dans tous les sens du terme d’ailleurs), recherchant un groupe de soldats disparu dans les montagnes de la Kabylie. Cette errance renforce ce côté « intemporel » déjà évoqué, mais donne aussi un côté bucolique – que quelques rares actions militaires accompagnent parfois.
L’imposant dossier qui clôt le second tome, expliquant les sources d’inspiration de Giroud (son travail est parti de témoignages et documents de son père, qui a participé au conflit), donnant une bibliographie assez complète, fait de cette courte série une lecture plus qu’intéressante.
J'ai bien aimé cette satyre politique qui décrit très bien les relations entre l'ancien président de la république à savoir Jacques Chirac et le futur président Nicolas Sarkozy, l'action étant située en 2007 puis se poursuivant jusqu'en 2012. Qu'on les aime ou pas n'est pas la question. Il faut aller au-delà du panier de crabes chez les ripoublicains.
Cette bd nous apprend des choses assez intéressantes car cela se base sur des faits réels et des anecdotes qui traduisent les relations entre ces deux hommes d'état. Il est vrai qu'on se prend d'affection pour Jacques Chirac qui commence sérieusement à être diminué face à sa mégère qui dirige toute sa vie. C'est parfois un peu triste. Cela reste une bd d'humour avec un trait prononcé.
Le roquet prétentieux, teigneux et ambitieux est très bien représenté. Cette parodie est assez réussie pour ceux qui connaissent un peu la politique française. Ils vont se régaler.
Encore une BD dont je n'aurais jamais entendu parler si je n'avais pas eu ce site sous les yeux, et qui pourtant mérite toute l'attention qu'on peut lui accorder.
Derrière un graphisme qui n'est pas des plus attirants au premier abord, quoiqu'il se trouve être d'une efficacité redoutable, surtout dans les expressions des personnages. D'autre part, le dessin est très dynamique, renforcé par une colorisation qui pose très bien l'ambiance. Si vous êtes rebuté de prime abord, ne vous laissez pas dérouter, et découvrez la suite, ça devrait vous plaire.
Car la suite est très plaisante, aussi bien dans l'histoire que dans le propos : c'est à la fois une enquête aux rebondissements, mais également un bel hommage à quelqu'un que je ne peux pas dévoiler ici sans spoiler. Toujours est-il que j'ai été bien surpris d'un bout à l'autre et que j'ai apprécié la façon dont se déroulaient les évènements.
Un opus réjouissant car surprenant d'un bout à l'autre, exploitant d'une excellente manière l'idée de l'arrêt dans le temps. C'est assez curieux comme BD, et pas des plus connues, mais qui mériterait de l'être.
Ah, la saga Bone... La saga que j'attendais de lire depuis un moment, encouragé par les lecteurs, par des auteurs, par les libraires. C'est le genre de série où l'on a l'impression que tout le monde est d'accord pour dire que c'est bien, qu'il faut le lire et que vous ne serez pas déçu.
Et c'est le cas : c'est bien, il faut le lire, et vous avez peu de chances d'être déçu.
Bone, c'est une saga volumineuse (surtout si vous faite l'erreur que j'ai faite, à savoir prendre une intégrale), avec des personnages attachants tous autant qu'ils sont, une histoire de fantasy très bien menée, qui mélange personnages de cartoon avec personnages réalistes, et qui est accompagnée d'un dessin des plus agréables.
Je pourrais rajouter des tartines sur tout ce qui est agréable dans cette BD, entre l'humour (surtout avec ces deux rats-garous qui sont délicieusement idiots), le dessin précis et charmeur qui nous fait rentrer dans les personnages, les caractères des cousins Bone (qui sont toujours fidèles à eux-mêmes tout au long de la saga, bien qu'ils acquièrent de la profondeur au fur et à mesure). C'est du tout bon, c'est agréable à lire, ça nous plonge dans un univers unique et c'est une BD d'aventure qu'on relit avec plaisir.
Mais alors, pourquoi mettre seulement 4/5 ? Eh bien, malgré toutes ces qualités, j'ai un reproche à faire : la fin est bien trop convenue pour me plaire. La BD fixe la barre très haut dès le début, mais finit par tomber dans quelque chose de facile et de déjà vu, surtout en fantasy. Le final n'est pas vraiment à la hauteur du reste, et c'est dommage. On aurait aimé quelque chose d'autre que cette fin où finalement tout se conclut sans trop qu'on sache pourquoi. C'est vraiment dommage, parce que tout le reste est bon. Vraiment bon. Mais ne soyons pas vache. C'est une bonne BD, avec une fin un peu trop convenue, qui nous prend quand même pendant onze albums. Alors lisez-la !
Je ne sais pas pourquoi, mais j'avais un a priori sur le dessin de cette BD alors même que je n'avais jamais vu la moindre planche. C'est sans doute dû aux couvertures de la première édition française, que je n'aimais vraiment pas.
Heureusement, la réédition est sortie, et j'ai pu me plonger dans cette BD, qui fut une très grosse surprise autant sur le fond que sur la forme.
Déjà, je ne m'attendais pas à ce que ça commence aussi brutalement et aussi soudainement. Première planche, directement dans l'action, et pas n'importe laquelle. On n'a pas le temps de se reposer une seconde dans cette BD qui a un rythme d'enfer d'un bout à l'autre.
Bien évidemment, c'est une BD au scénario extrêmement bien construit. Bien que l'on puisse avoir l'impression que les auteurs s'inspirent d'un univers lovecraftien (et il y a en effet des petits points de scénarios qui peuvent le rappeler), c'est un univers très différent et bien personnel que les auteurs ont développé là. Mais un univers bourré d'inventivité. Je ne détaillerai pas tout, pour laisser le plaisir de découvrir à ceux qui ne connaissent pas, mais la façon dont les pouvoirs apparaissent et sont utilisés est particulièrement bien imaginée.
C'est aussi une BD qui ose avoir des thèmes plus graves : la mort intervient plusieurs fois, des personnages sont malheureux et ne s'en sortent pas, et le final est en demi-teintes. Ca finit bien, mais pas pour tout le monde.
Le dessin est très bon, efficace et dans le genre comics moderne. Il n'y aurait pas grand chose à en dire, la diversité des personnages n'empêche pas la reconnaissance de chacun et les décors sont très bons. C'est simple et efficace.
Bref, une lecture pour laquelle je partais avec plusieurs idées complètement fausse et qui m'a vraiment bien plu. C'est étonnant, unique en son genre et avec de l'inventivité dans l'histoire. Pour le coup, ça fait du bien d'être trompé dans ses attentes quand c'est pour une telle réussite.
Y a-t-il vraiment besoin de rajouter encore quelque chose ? Un des plus gros succès de la BD ces dernières années, et il y a largement de quoi. C'est le genre de BD que je prête à tout va pour redonner aux gens envie d'en lire, ou pour confirmer aux enfants qu'il ne faut jamais arrêter.
L'auteur a réussi son coup de la meilleure manière possible : la BD est autant pour les enfants que pour les adultes (qui seront plus sensibles à certains détails), avec un dessin qui est terriblement efficace dans sa simplicité. Une très belle histoire, presque émouvante, de ce grand méchant renard qui est vraiment plus bête que méchant, et de ces petits poussins à la fois tordants et mignons.
Tout est bon dans le scénario : l'idée, les personnages, le développement, le propos, l'intrigue. Tout est fait pour qu'on passe un bon moment, qu'on rigole et qu'on soit un peu ému aussi. C'est une réussite de bout en bout, c'est évident.
Rien de plus à en dire : c'est la BD de l'année 2015, probablement, et une de ces BD dont je n'ai toujours pas entendu quelqu'un dire du mal. Une réussite totale !
Mais en voilà une bonne BD ! J'avais envie de découvrir l'auteur qui était venu dans un festival de BD local, et je n'ai largement pas été déçu de ma découverte !
Je vais tout de suite en dire du mal, comme ça c'est fait : le dessin est parfois trop figé dans les visages (je pense notamment au prince qui n'a pas beaucoup d'expressions différentes). Voilà, maintenant, passons au reste.
Et le reste, c'est vraiment du tout bon : le scénario qui reprend tous les points clés de l'histoire de Cendrillon, le dessin qui rempli parfaitement son office, et bien sûr l'humour.
En vrai, l'humour est d'ailleurs la principale raison de ma note. C'est drôle, mes aïeux ce que c'est drôle ! Au point que je rangerais presque la BD dans la section humour plutôt qu'érotisme. C'est incroyable à quel point l'auteur a réussi à me faire rire quasiment à chaque case, autant par les situations que les comportements, les textes off, les dialogues savoureux ... Tout est tellement drôle que rien que d'écrire cette critique et de repenser aux idées j'en rigole à nouveau (mais où est-il allé chercher l'idée de la bonne fée ...). Vraiment, c'est merveilleux ce qu'il en a tiré.
J'ai l'impression, là encore, de faire un avis où j'en fais des tonnes. Mais vraiment, cette BD est dans mon top des meilleures BD d'humour, que je relis presque uniquement pour ça. Alors j'en fais un peu, mais c'est vraiment très bon, je ne peux pas m'en empêcher.
Roh, que c'est sulfureux, mais qu'est-ce que c'est bien fait ...
J'adore cette BD pour une raison très simple : enfin une BD de cul qui prend le temps de faire des scénarios ! D'ailleurs plusieurs d'entre eux sont loin d'être mauvais, même si cela reste une bonne façon d'amener des scènes entre hommes plutôt bien membrés (et musclés). L'ironie est d'ailleurs bien présente dans certaines histoires, entre la petite pique contre le racisme, l'homosexualité refoulée ou l'histoire familiale sordide. Bref, des petites histoires qui se laissent lire, c'est agréable.
Mais alors le dessin ... La couverture donne un aperçu, c'est un régal pour l'oeil. La façon de dessiner est pas mal du tout, donnant un ton vieillot à l'image, comme un vieux film, renforcé par le réalisme du trait qui est pas mal fait du tout. Ca confère, avec la mise en scène, une sacré dose de sensualité aux scènes de sexe, et bien que je ne sois pas homosexuel, c'est plutôt chaud.
Bref, ami de tous bords et du milieu, si vous cherchez quelque chose à avoir dans votre rayon pour adultes, voilà une BD qui ne devrait pas dépareiller de l'ensemble !
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
L'Homme invisible
Mon avis sera un poil plus enthousiaste que celui de mes deux camarades. L'Homme invisible était (et reste) mon roman préféré de Wells, juste derrière La Guerre des Mondes. Ce qui m'avait plu, c'est justement le côté très négatif du personnage de Griffin, que ses nouveaux pouvoirs ont rendu fou. Un des premiers "méchants" de papier que j'ai eu l'occasion de rencontrer. Inutile de dire que j'attendais de pied ferme cette adaptation. Et j'ai été pleinement, ou presque, satisfait. Le roman est court, mais Dobbs, sans doute très inspiré, a décidé d'étirer sur deux volumes son adaptation, tout en se focalisant sur la deuxième partie, celle où il est déjà invisible. C'est donc un récit très denses, spectaculaire, plein de bruit et de fureur, et j'avoue que j'ai pris mon pied dans cette déferlante. Et franchement, on s'en fout un peu de savoir comment il a acquis ses pouvoirs ; c'est ce qui en découle qui est intéressant, et ça Dobbs l'a bien compris en nous proposant ce récit. Graphiquement Christophe Régnault s'en sort très bien, son dessin énergique se met au diapason avec le script hyper-actif de Dobbs. Je recommande.
Morgane
J’ai beaucoup apprécié cette vision moderne et féministe de la légende des Chevaliers de la table ronde. La couverture me faisait un peu peur du fait qu’elle est très sombre. Le contenu n’est pas beaucoup plus lumineux mais le ton employé est tellement plaisant, moderne, vivant, drôle et féroce à l’occasion que j’ai fini par m’y habituer. En fait, le dessin est même un des atouts de cet album car, même si la colorisation est très sombre, le style graphique employé apporte son écot dans le sentiment de fraicheur qui se dégage du récit. C’est stylé, gentiment naïf, ce qui vient en parfaite opposition avec le fond. La narration est excellente et la manière dont Simon Kansara parvient à inverser l'angle de vue sur la légende permet de totalement transformer notre regard sur Morgane. Un album à découvrir pour son modernisme, son humour et son trait singulier.
Azrayen'
Ce diptyque s’attaque à l’un des sujets tabous de l’histoire française (avec la collaboration durant la Seconde guerre mondiale), à savoir la guerre d’Algérie (à une époque où il était même interdit de la considérer comme une guerre). Mais il finit par le faire de manière « intemporelle », puisqu’on a là, au travers des questionnements de certains soldats français, une vision acerbe de la guerre, ses excès, la « sale guerre » poussant l’armée française (comme d’ailleurs l’ALN) à pratiquer des assassinats de masse, la torture, la fin justifiant sans doute les moyens. Durant les deux albums, une petite troupe de soldats français erre (dans tous les sens du terme d’ailleurs), recherchant un groupe de soldats disparu dans les montagnes de la Kabylie. Cette errance renforce ce côté « intemporel » déjà évoqué, mais donne aussi un côté bucolique – que quelques rares actions militaires accompagnent parfois. L’imposant dossier qui clôt le second tome, expliquant les sources d’inspiration de Giroud (son travail est parti de témoignages et documents de son père, qui a participé au conflit), donnant une bibliographie assez complète, fait de cette courte série une lecture plus qu’intéressante.
Le Grand et le Trop Court
J'ai bien aimé cette satyre politique qui décrit très bien les relations entre l'ancien président de la république à savoir Jacques Chirac et le futur président Nicolas Sarkozy, l'action étant située en 2007 puis se poursuivant jusqu'en 2012. Qu'on les aime ou pas n'est pas la question. Il faut aller au-delà du panier de crabes chez les ripoublicains. Cette bd nous apprend des choses assez intéressantes car cela se base sur des faits réels et des anecdotes qui traduisent les relations entre ces deux hommes d'état. Il est vrai qu'on se prend d'affection pour Jacques Chirac qui commence sérieusement à être diminué face à sa mégère qui dirige toute sa vie. C'est parfois un peu triste. Cela reste une bd d'humour avec un trait prononcé. Le roquet prétentieux, teigneux et ambitieux est très bien représenté. Cette parodie est assez réussie pour ceux qui connaissent un peu la politique française. Ils vont se régaler.
Les Mesures du temps
Encore une BD dont je n'aurais jamais entendu parler si je n'avais pas eu ce site sous les yeux, et qui pourtant mérite toute l'attention qu'on peut lui accorder. Derrière un graphisme qui n'est pas des plus attirants au premier abord, quoiqu'il se trouve être d'une efficacité redoutable, surtout dans les expressions des personnages. D'autre part, le dessin est très dynamique, renforcé par une colorisation qui pose très bien l'ambiance. Si vous êtes rebuté de prime abord, ne vous laissez pas dérouter, et découvrez la suite, ça devrait vous plaire. Car la suite est très plaisante, aussi bien dans l'histoire que dans le propos : c'est à la fois une enquête aux rebondissements, mais également un bel hommage à quelqu'un que je ne peux pas dévoiler ici sans spoiler. Toujours est-il que j'ai été bien surpris d'un bout à l'autre et que j'ai apprécié la façon dont se déroulaient les évènements. Un opus réjouissant car surprenant d'un bout à l'autre, exploitant d'une excellente manière l'idée de l'arrêt dans le temps. C'est assez curieux comme BD, et pas des plus connues, mais qui mériterait de l'être.
Bone
Ah, la saga Bone... La saga que j'attendais de lire depuis un moment, encouragé par les lecteurs, par des auteurs, par les libraires. C'est le genre de série où l'on a l'impression que tout le monde est d'accord pour dire que c'est bien, qu'il faut le lire et que vous ne serez pas déçu. Et c'est le cas : c'est bien, il faut le lire, et vous avez peu de chances d'être déçu. Bone, c'est une saga volumineuse (surtout si vous faite l'erreur que j'ai faite, à savoir prendre une intégrale), avec des personnages attachants tous autant qu'ils sont, une histoire de fantasy très bien menée, qui mélange personnages de cartoon avec personnages réalistes, et qui est accompagnée d'un dessin des plus agréables. Je pourrais rajouter des tartines sur tout ce qui est agréable dans cette BD, entre l'humour (surtout avec ces deux rats-garous qui sont délicieusement idiots), le dessin précis et charmeur qui nous fait rentrer dans les personnages, les caractères des cousins Bone (qui sont toujours fidèles à eux-mêmes tout au long de la saga, bien qu'ils acquièrent de la profondeur au fur et à mesure). C'est du tout bon, c'est agréable à lire, ça nous plonge dans un univers unique et c'est une BD d'aventure qu'on relit avec plaisir. Mais alors, pourquoi mettre seulement 4/5 ? Eh bien, malgré toutes ces qualités, j'ai un reproche à faire : la fin est bien trop convenue pour me plaire. La BD fixe la barre très haut dès le début, mais finit par tomber dans quelque chose de facile et de déjà vu, surtout en fantasy. Le final n'est pas vraiment à la hauteur du reste, et c'est dommage. On aurait aimé quelque chose d'autre que cette fin où finalement tout se conclut sans trop qu'on sache pourquoi. C'est vraiment dommage, parce que tout le reste est bon. Vraiment bon. Mais ne soyons pas vache. C'est une bonne BD, avec une fin un peu trop convenue, qui nous prend quand même pendant onze albums. Alors lisez-la !
Locke & Key
Je ne sais pas pourquoi, mais j'avais un a priori sur le dessin de cette BD alors même que je n'avais jamais vu la moindre planche. C'est sans doute dû aux couvertures de la première édition française, que je n'aimais vraiment pas. Heureusement, la réédition est sortie, et j'ai pu me plonger dans cette BD, qui fut une très grosse surprise autant sur le fond que sur la forme. Déjà, je ne m'attendais pas à ce que ça commence aussi brutalement et aussi soudainement. Première planche, directement dans l'action, et pas n'importe laquelle. On n'a pas le temps de se reposer une seconde dans cette BD qui a un rythme d'enfer d'un bout à l'autre. Bien évidemment, c'est une BD au scénario extrêmement bien construit. Bien que l'on puisse avoir l'impression que les auteurs s'inspirent d'un univers lovecraftien (et il y a en effet des petits points de scénarios qui peuvent le rappeler), c'est un univers très différent et bien personnel que les auteurs ont développé là. Mais un univers bourré d'inventivité. Je ne détaillerai pas tout, pour laisser le plaisir de découvrir à ceux qui ne connaissent pas, mais la façon dont les pouvoirs apparaissent et sont utilisés est particulièrement bien imaginée. C'est aussi une BD qui ose avoir des thèmes plus graves : la mort intervient plusieurs fois, des personnages sont malheureux et ne s'en sortent pas, et le final est en demi-teintes. Ca finit bien, mais pas pour tout le monde. Le dessin est très bon, efficace et dans le genre comics moderne. Il n'y aurait pas grand chose à en dire, la diversité des personnages n'empêche pas la reconnaissance de chacun et les décors sont très bons. C'est simple et efficace. Bref, une lecture pour laquelle je partais avec plusieurs idées complètement fausse et qui m'a vraiment bien plu. C'est étonnant, unique en son genre et avec de l'inventivité dans l'histoire. Pour le coup, ça fait du bien d'être trompé dans ses attentes quand c'est pour une telle réussite.
Le Grand Méchant Renard
Y a-t-il vraiment besoin de rajouter encore quelque chose ? Un des plus gros succès de la BD ces dernières années, et il y a largement de quoi. C'est le genre de BD que je prête à tout va pour redonner aux gens envie d'en lire, ou pour confirmer aux enfants qu'il ne faut jamais arrêter. L'auteur a réussi son coup de la meilleure manière possible : la BD est autant pour les enfants que pour les adultes (qui seront plus sensibles à certains détails), avec un dessin qui est terriblement efficace dans sa simplicité. Une très belle histoire, presque émouvante, de ce grand méchant renard qui est vraiment plus bête que méchant, et de ces petits poussins à la fois tordants et mignons. Tout est bon dans le scénario : l'idée, les personnages, le développement, le propos, l'intrigue. Tout est fait pour qu'on passe un bon moment, qu'on rigole et qu'on soit un peu ému aussi. C'est une réussite de bout en bout, c'est évident. Rien de plus à en dire : c'est la BD de l'année 2015, probablement, et une de ces BD dont je n'ai toujours pas entendu quelqu'un dire du mal. Une réussite totale !
Cendrillon (Tabou)
Mais en voilà une bonne BD ! J'avais envie de découvrir l'auteur qui était venu dans un festival de BD local, et je n'ai largement pas été déçu de ma découverte ! Je vais tout de suite en dire du mal, comme ça c'est fait : le dessin est parfois trop figé dans les visages (je pense notamment au prince qui n'a pas beaucoup d'expressions différentes). Voilà, maintenant, passons au reste. Et le reste, c'est vraiment du tout bon : le scénario qui reprend tous les points clés de l'histoire de Cendrillon, le dessin qui rempli parfaitement son office, et bien sûr l'humour. En vrai, l'humour est d'ailleurs la principale raison de ma note. C'est drôle, mes aïeux ce que c'est drôle ! Au point que je rangerais presque la BD dans la section humour plutôt qu'érotisme. C'est incroyable à quel point l'auteur a réussi à me faire rire quasiment à chaque case, autant par les situations que les comportements, les textes off, les dialogues savoureux ... Tout est tellement drôle que rien que d'écrire cette critique et de repenser aux idées j'en rigole à nouveau (mais où est-il allé chercher l'idée de la bonne fée ...). Vraiment, c'est merveilleux ce qu'il en a tiré. J'ai l'impression, là encore, de faire un avis où j'en fais des tonnes. Mais vraiment, cette BD est dans mon top des meilleures BD d'humour, que je relis presque uniquement pour ça. Alors j'en fais un peu, mais c'est vraiment très bon, je ne peux pas m'en empêcher.
Odeur de Mâles
Roh, que c'est sulfureux, mais qu'est-ce que c'est bien fait ... J'adore cette BD pour une raison très simple : enfin une BD de cul qui prend le temps de faire des scénarios ! D'ailleurs plusieurs d'entre eux sont loin d'être mauvais, même si cela reste une bonne façon d'amener des scènes entre hommes plutôt bien membrés (et musclés). L'ironie est d'ailleurs bien présente dans certaines histoires, entre la petite pique contre le racisme, l'homosexualité refoulée ou l'histoire familiale sordide. Bref, des petites histoires qui se laissent lire, c'est agréable. Mais alors le dessin ... La couverture donne un aperçu, c'est un régal pour l'oeil. La façon de dessiner est pas mal du tout, donnant un ton vieillot à l'image, comme un vieux film, renforcé par le réalisme du trait qui est pas mal fait du tout. Ca confère, avec la mise en scène, une sacré dose de sensualité aux scènes de sexe, et bien que je ne sois pas homosexuel, c'est plutôt chaud. Bref, ami de tous bords et du milieu, si vous cherchez quelque chose à avoir dans votre rayon pour adultes, voilà une BD qui ne devrait pas dépareiller de l'ensemble !