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Les Aventures de Tintin
Tintin & Milou, ne font-ils pas partis des piliers de la BD Franco-belge ? Les aventures du jeune reporter restent une référence et sont toujours un peu d'actualité par la qualité du scénar et les dessins sympas, mais personnellement c'est pas trop mon style... donc quand même un 4/5.
Le Passeur des étoiles
Une bd qui promet. Un scenario est riche et dense un peu à la manière d'un jeu de rôle, le tout servit par un dessin très reussi. Le seul reproche est au niveau du choix des couleurs qui est un peu discutable. Maladresse de débutant, dirons-nous. Trois albums sont prévus pour cette série. A mon avis, un deuxième cycle sera probablement nécessaire. Vivement la suite !!!
Sur les Terres d'Horus
L'Égypte ancienne est un sujet très prisé dans le cinéma, la littérature et bien-sur la bd. Mais la plupart du temps ce thème est abordé sous un angle démesuré (Les pyramides, les Dieux, etc...) Dans Sur les terres d'Horus, on a droit bien-sur a des décors grandioses mais ce qui émane le plus de cette bd c'est la pudeur des sentiments, l'émotion et le réalisme des situations. Il y a évidement une intrigue intéressante, on nous parle ici de la cruauté d'une secte vénérant le Dieu Seth. Cette dite secte voulant déstabiliser le pouvoir de Pharaon. Un homme et une femme sont engagés pour mener l'enquête ! Isabelle Dethan (Memoire de sable) nous prouve encore une fois qu'elle a beaucoup de talent. Son dessin est très beau et les tons des couleurs sont judicieux. Certaines planches sont vraiment belles et réalistes (par exemple: Le plateau de Gizeh, dans le tome 2, page 7). De plus, la première édition du tome 1 est accompagnée d'un superbe cahier de huit pages contenant des croquis qui nous aide à mieux comprendre les mœurs et coutumes de l'époque. Alors pourquoi bouder son plaisir ? Si vous aimez l'évasion, Sur les terres d'Horus comblera vos désirs. Dépaysement assuré !!! Ceci-dit, ce n'est pas nécessaire d'être un féru d'égyptologie pour apprécier ce récit, mais si vous aimez les enquêtes sur fond d'exotisme, vous faites le bon choix !
Alzeor Mondraggo
Une chose est claire : voilà une bonne bouffée d'air frais !! Alzéor Mondraggo est une bd vraiment rafraîchissante. L'histoire est très agréable à lire, les couleurs sont superbes , le dessin est plaisant et il dégage beaucoup de personnalité. Surtout quand on sait que l'auteur est le fils de François Caryn ( Victor Sackville ) qui a lui, par contre, un dessin tout à fait différent. Pour résumer cet album , les premiers mots qui me viennent à la bouche sont aventure, magie et humour . D'ailleurs , ce dernier est omnisprésent et on attend la suite de cette série qui ne manque pas d'atouts . La cerise sur le gateau : En dédicace , l'auteur, David Carin est un mec cool et sympa. Le pied, quoi!!!
Le Fléau des Dieux
La particuliarité des éditions Soleil , c'est qu'ils nous donnent des séries nuls comme c'est pas possible et à coté de cela , nous avons droit à d'autres bds de grande qualité . Le Fléau des Dieux fait évidament partie de la deuxième catégorie. Adapter l'affrontement historique du roi Hun Attila et du général romain Flavius Aetius dans un univers galactique,il fallait oser!!! . L'ambiance est particulière mais le détour en vaut la chandelle. Doit-on classé cette bd dans l'Heroïc-fantasy ou dans le Space opéra ? Difficile à dire tant ces deux genres se confondent tout au long du réçit. Une chose est sûr, le sujet est inédit et cela est sûrement un des atout du Fléaux des dieux . Le scénario de Valérie Mangin est dosé avec une certaine minutie . La trame est devellopée avec de la rigeur et des éléments nouveaux apparaissent régulièrement, cela donne du tonus à la série . Le dessin de Gajic est très subtil , son trait est très fin et léger. Flavia , l'héroïne , est superbe et a surtout beaucoup de caractère . La série prend son envol à partir du tome 2 . Très original et bien écrit. A suivre, absolument. Un must.
Rural !
Comment ne pas aimer cette BD, pleine de sensibilité et de justesse ? J'aime voir l'auteur se representer, au milieu des vaches, des champs et des tracteurs, et nous faire decouvrir l'agriculture comme je ne la connaissais pas : humaine. on y voit leur travail, leurs doutes, leur problemes, leurs joies... C'est du voyeurisme ? oui, un peu, mais il n'est pas malsain. Les perso ne sont pas imaginaires, et ont accepté de participer à ce livre, et d'y figurer. L'autoroute dont il est question dans ce livre, je ne l'avais jamais vu de cette maniere. Je l'attendais depuis des années, parce qu'elle me fait gagner 2h sur le chemin de mes vacances. Véridique. Mais je la vois d'une toute autre façon aujourd'hui... Je recommande vraiment ce livre, parce qu'il me semble vraiment indispensable pour comprendre la vie de ces 5% de la population francaise, voir meme moins, vu que l'on parle là de l'agriculture bio qui ne represente qu'une infime partie des agriculteurs. Bref, vu le prix de ce livre, faut pas se priver.
Maus
Aïe je vais me faire lyncher, déporter ou autre horreur du même genre (ton satyrique, évidemment). Oui, je trouve ça bien mais j'ai longuement hésité à mettre une note inférieure. Tout simplement pourquoi: -le dessin est pauvre, ça tout le monde l'a remarqué -les cadrages sont aussi, très pauvres, d'un classicisme agaçant -et l'histoire malgrè son côté personnel, humain, est d'un banal (c'est là que je vais devoir m'expliquer plus longuement sinon, une fois de plus des esprits non éclairés vont une nouvelle fois mal interpréter mes propos). Donc, l'histoire est pour moi banale, car le père qui racconte à son fils l'histoire de sa vie entre deux guerres et pendant la guerre, c'est d'un esprit narratif très pauvre. Cette façon d'exposer les chose me dira-t-on est faite justement pour toucher le lecteur par le caractère personnel, autobiographique, en quelque sorte, de l'histoire. l'histoire est banale mais aussi narcissique. En effet, l'Histoire ne s'écrit pas par une histoire personnelle, elle s'explique avec tous les faits, les situations économiques et politiques qui la jalonnent. Ce qui n'a pas était exprimé dans cette oeuvre majeure récompensée d'un prix littéraire (le prix pulitzer). L'oublie des horreurs de l'Histoire est néfaste pour les consciences collectives, mais exposer au monde l'abomination des camps de concentrations, de la Shoa, de cette page morbide de l'Histoire du 20° siècle par un "héros" chanceux, riche, beau, fort, me dérange. Vladek Spiegelmann n'a pas su s'en sortir par la volonté, non il a su s'en sortir par sa chance, sa richesse et c'est très dérangeant de voir cet être en état de grâce vivre et non survivre à l'Holocauste alors que des millions de juifs ou déportés politiques n'ont pas eu les mêmes dipositions à s'en sortir. Je trouve cela dérangeant, voir immorale.tout comme, voir ce personnage, heureux dans le malheur, évitant tout problème de racisme et d'antisémitisme en payant ces torsionaires alors que lui même après guerre, n'a jamais fait d'effort pour aider son prochain (cf l'autostoppeur, son aide ménagère devenu sa compagne, son égoisme envers son fils et sa belle fille). Vraiment ce livre a une dualité visionnaire. Un héros dont l'histoire personnelle qui malgré tous les problèmes rencontrés, n'a pas su tirer les enseignements de la vie. Je ne peux en aucun cas donner à ce livre un niveau de culte. Quel en est rellement le thème? l'abomination de la guerre et des peines qu'elles causent ou la difficile reconversion et l'enseignement qu'elle devrait offir à ses victimes? si tel est le cas, ce livre n'a pas su me donner une réponse claire. Pour un tel livre, j'aurais souhaité cela, et non l'interrogation que je me pose encore !
Arzach
Les débuts de Moebius donc, suite à une suggestion de Druillet à Jean Giraud de s'essayer à la science fiction à l'époque de Pilote... La déviation est graphiquement somptueuse... Un travail à la trame typique de Moebius qu'on ne se lasse pas de décortiquer (cf. galerie) La suite est tout simplement extraordinaire d'un point de vue graphique... Une composition parfaite, des couleurs magnifiques et un dessin superbe. Le scénario est quant à lui un peu trop difficile à suivre, mais comme avec toute bd de Moebius, il vaut mieux se laisser porter et ne pas toujours tenter de comprendre...
Les Traîne-Ténèbres
il faut bien comprendre que les Traine-Ténèbres, c'est une série à prendre au second degrè. L'aventure parodie systématiquement tous les clichés épuisés de l'héroic-fantasy, et se présente comme l'anti Thorgal : le héros est un mercenaire obsédé par l'argent, qui couche à droite à gauche, et la sorcière de service (Kriss de Valnor) est une romantique qui s'ignore ! aucun des personnages n'est positif : affeux, sales et méchants, les héros polissés de toujours en prenne pour leur matricule. Le dessin, d'accord, n'est pas toujours très élégant, sans être désagréable à regarder (ce sont plutot les couleurs qui manquent de panache.) L'aventure varie d'un album à l'autre, et le scénariste renouvelle les lieux et les intrigues secondaires. Excellente série, hilarante si on veut bien y voir l'effort parodique de auteurs.
Les Terres creuses - Zara
Encore une superbe bd des frères Schuitens... Un scénario vraiment bien construit, à rebondissement et très malin, notamment sur la fin vraiment brillante, mais qui ne plaira pas à tout le monde au niveau de la "morale" très... féministe... Niveau dessin c'est une fois de plus extraordinaire... François Schuiten nous démontre à nouveau sa maîtrise de la trame à la plume sur le prologue en noir et blanc qui est somptueux... ainsi que dans la couleur de la suite du récit, dans ce style si particulier que j'aime tant... On retrouve quelques éléments présents dans les autres albums qui ont été classés dans le même "cycle" au moment de la réédition: par exemple les fannaux qui semblent bien être les mâles des fannelles (ces fées présentes dans "Carapaces"). Une bd vraiment originale, à lire absolument.