Bon, je l'avoue, il m'a fallu le feuilleter plusieurs fois en magasin avant de me le procurer. En effet, on ne peut pas dire que le dessin soit particulièrement attrayant. Néanmoins, une fois plongé dans l'ambiance du livre, cela ne dérange absolument pas.
Mais toute la puissance de cette Oeuvre réside sans aucun doute dans le fabuleux récit de M.-A. M. Il nous livre ici ce qui est à mon avis son apogée (bien que j'aime beaucoup également "Julius Corentin Acquefacques"). Génial d'un bout à l'autre. Si il n'avait pas eu cette idée saugrenue de ne faire que des pages à 2 cases, cette bd serait sans aucun doute l'une des plus grandes réussites dans le vaste monde du 9ème art.
J'aime bien Frederik Peeters. Il dessine un peu comme Alain Auderset et c'est très plaisant. Il aurait tout de même pu faire une version partiellement colorisée comme il a fait avec "Les Miettes". Le scénario démarre plutôt bien. Décalé à souhait et sur fond de partie de pêche interspatiale.
On attend la suite avec une impatience non dissimulée.
"Lune de guerre" ou la rencontre entre deux maîtres de la bande dessinée francophone, Messeigneurs Van Hamme et Hermann.
Véritable choc dès la première lecture. Sombre, intelligent, cruel...Beau, tout simplement.
Van Hamme surprend par sa capacité de passer de la petite aventure policière sympa à la noirceur d'un récit qui dénonce la bêtise humaine comme aucun n'y était parvenu auparavant. Chapeau maître Jean.
Ensuite, que dire sur le dessin d'Hermann qui se surpasse avec des planches toutes plus merveilleuses les unes que les autres (notament la première case qui est sublime).
Sinon, la petite galerie de personnages qui précède l'histoire à proprement parler est nécessaire afin de comprendre toute la subtilité des personnages. Mais il m'est d'avis que l'on peut très bien apprécier l'album sans y revenir à chaque replique.
Dans l'ensemble, album grandiose bien que la violence décrite ici aille parfois un peu loin peut-être (papy grenade, étonnant non?).
Des auteurs plein d'avenir (si,si).
4/5. Et pourtant si il y a bien une bd qui mérite le qualificatif "culte", c'est Astérix.
C'est vrai qu'en lisant des Astérix légionnaire ou des Astérix chez les bretons, le 5/5 s'impose.
Dessin parfait, scénario idem. Drôle, intelligent, truffé de jeux de mots et de clin d'oeil à l'actualité ainsi qu'à l'Histoire, Astérix, c'est le "must" de la bande dessinée francophone.
Malheureusement un jour, Sir Goscinny décède. Laissant derrière lui des milliers d'orphelins assoiffés par ses prouesses scénaristiques. Si Morris a repris les rennes de Lucky Luke avec brio, ce n'est ma foi pas le cas d'Uderzo qui poursuit maladroitement cette si belle série. Dommage.
Alors moi je dis que le mariage entre le moyen age, le futur et la magie et vraiment très bien réussi, on est absorbé.
Le dessin est proche de celui de Lanfeust, donc pas mal, et le scénario de Cailleteau et vraiment bon, en plus après Aquablue, on est beaucoup plus difficile et là pas de problèmes on est contents de Cailleteau qui reste fidèle à son style que l'on adore.
Donc je recommande cette BD, pleine d'humour, de gaîté, et de finesse.
Je suis assez surpris par la façon dont le dessin de Hübsch est perçu. D'accord, il ne vaut ni un Tarquin, ni un Mourier, mais de là à dire qu'il est moche, non. Les couleurs sont vives, la mise en page plaisante et les personnages ainsi que les diverses créatures magiques ne sont pas mal du tout. Mais c'est vrai que cette série met plus en valeur l'histoire que le dessin.
Parlons-en, tiens, de cette histoire. Merlin qui revient à la vie et qui n'est autre qu'un vieux macho alcoolique, crade et particulièrement obscène. C'est quand même drôle, non? Moi, en tout cas, ça me plaît bien cette version d'"Excalibur". Il y a plein de créatures magiques (surtout dans le tome 2), et moi j'adore ça. J'ai découvert cette série assez dernièrement et n'ai pas encore eu l'occasion de lire le tome trois. Mais je m'en réjouis.
J'espère juste qu'Arleston ne tirera pas à nouveau son aventure sur une dizaine de tomes. S'il pouvait s'arrêter au tome 4 ou 5, ce serait sympa.
Donc, BD sympa (attention, à cent lieues de Lanfeust) et pleine de magie.
Pour amateurs...
Le Chat...
Philosophe au gros nez du 21ème siècle, il s'impose pour moi comme une référence des prises de tête absurdes et des jeux de mots implaçables. Je connais Philippe Gelluck par la télé depuis déjà un certain nombre d'années et c'est simple, JE L'ADORE!!! Que ce soit chez Ruquier, Drucker ou chez n'importe qui d'autre, il a toujours le même esprit survolté d'intello plaisantin.
Quant au dessin, je m'excuse mais je vois mal un "Blacksad" dire que le coup du lapin, ça doit être terrible chez la girafe. Donc, le dessin convient très bien à la BD.
Génial le Chat.
Merci cher Philippe, merci la Belgique.
Moi, j'adore Widenlocher! Quant à Herlé, je ne le connais que par Nab et puisqu'il travaille avec Widenlocher, je l'adore aussi. Je ne suis pas franchement fan de Nab, donc j'étais pas chaud chaud à lire cet ouvrage. Mais étant la dernière BD de Widenlocher que je n'ai pas encore lu, je m'empresse de l'acquérir (notamment pour avoir une 7ème dédicace de maître Roger). Je l'achète, je la lis et que dire?
Que c'est certainement là le chef d'oeuvre de ces deux grands auteurs. Le dessin est génial. Les couleurs épatantes et l'humour absurde dont font preuve ici les deux compères est tout bonnement savoureux.
On se dit parfois qu'ils feraient mieux de ne se consacrer qu'à ce genre d'album pour grands ados plutôt que de continuer avec le malheureux Nab.
Enfin, ça n'engage que moi.
Y'a pas photo, j'adore l'humour de DeGroot.
J'adore "Robin Dubois", j'adore "Léonard", j'adore... DeGroot. Voilà, c'est dit.
Alors, qu'est-ce qu'on a là... Ahh, "Doggyguard". J'aime bien Doggyguard. J'aime l'absurde, le burlesque, ... le non-sens, quoi! J'adore les texte. Quant au dessin de Rodrigue, il est sympa.
Donc, DeGroot, est fidèle à lui-même, et Rodrigue (que je découvre) est, à mon avis, un grand dessinateur du genre (au même titre que Turk, d'ailleurs).
Bilan : BD excellente (bien que je trouve dommage que Doggyguard puisse se faire tirer dessus sans être blessé).
A quand une suite s.v.p ?
Bon, je ne vais pas être très original...
Lu dans la collection "Best-Seller" (l'intégrale regroupant les 7 premiers tomes, un vrai pavé !), le moins que l'on puisse dire est qu'il y a matière à s'occuper un bon moment !
Pour resituer les choses dans leur contexte, "Les maîtres de l'orge" ont d'abord été écrits pour la télé, puis adaptés pour la bd, et enfin reréadapté pour la télé. Le moins que l'on puisse dire est que cette marque de fabrique particulière reste apparente.
L'histoire se déroule sur sept générations, chaque volume correspondant à l'une d'elles, depuis la création d'une petite brasserie de campagne jusqu'à une lutte opiniâtre entre grands groupes industriels mondiaux. Chaque volume a donc une saveur assez différente. Les deux premiers par exemple, suscitent une impression de "pionniers", puisque tout est à construire. Les trois derniers en revanche traitent le monde de l'argent avec beaucoup plus de désinvolture, allant jusqu'au caricatural "fils à papa" bourré de fric sans avoir jamais rien eu à faire. Entre les deux, on a affaire à de sombres histoires de familles, mêlées de résistance pendant la guerre...
Ces saveurs différentes confèrent une hétérogénéité assez forte à cette série, avec toutefois bien évidemment le lien filial omniprésent, et le thème qui évolue mais ne change pas. Là où l'on voit fort bien la provenance téléfilmesque des maîtres de l'orge, c'est dans les rebondissements de plus en plus énormes au fur et à mesure que l'on avance, aux retournements de situation ou révélations magistrales absolument colossales (que l'on devine cependant sans trop de peine, hein, faudrait pas non plus que ça soit trop compliqué).
Dessin, pas grand-chose à dire. Classique et sympa, soigné. En noir et blanc, il manque quand même un peu de couleurs (oui, c'est une Lapalissade, je sais :)). J'aime bien l'idée de montrer en début de chaque volume l'évolution du village, c'est vraiment sympa, même si je me suis retrouvé à essayer de comparer les bâtiments... avant d'arrêter pour cause de problème de vision.
Alors bon, ça se lit tout seul (avec pour moi un petit passage à vide pour les tomes 4 et 5...), c'est très efficace et très prenant, mais un peu à la façon d'un rouleau-compresseur : sans subtilité. En tout cas pour 10 euros, ce serait bête de manquer ça.
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Le Dessin
Bon, je l'avoue, il m'a fallu le feuilleter plusieurs fois en magasin avant de me le procurer. En effet, on ne peut pas dire que le dessin soit particulièrement attrayant. Néanmoins, une fois plongé dans l'ambiance du livre, cela ne dérange absolument pas. Mais toute la puissance de cette Oeuvre réside sans aucun doute dans le fabuleux récit de M.-A. M. Il nous livre ici ce qui est à mon avis son apogée (bien que j'aime beaucoup également "Julius Corentin Acquefacques"). Génial d'un bout à l'autre. Si il n'avait pas eu cette idée saugrenue de ne faire que des pages à 2 cases, cette bd serait sans aucun doute l'une des plus grandes réussites dans le vaste monde du 9ème art.
Lupus
J'aime bien Frederik Peeters. Il dessine un peu comme Alain Auderset et c'est très plaisant. Il aurait tout de même pu faire une version partiellement colorisée comme il a fait avec "Les Miettes". Le scénario démarre plutôt bien. Décalé à souhait et sur fond de partie de pêche interspatiale. On attend la suite avec une impatience non dissimulée.
Lune de guerre
"Lune de guerre" ou la rencontre entre deux maîtres de la bande dessinée francophone, Messeigneurs Van Hamme et Hermann. Véritable choc dès la première lecture. Sombre, intelligent, cruel...Beau, tout simplement. Van Hamme surprend par sa capacité de passer de la petite aventure policière sympa à la noirceur d'un récit qui dénonce la bêtise humaine comme aucun n'y était parvenu auparavant. Chapeau maître Jean. Ensuite, que dire sur le dessin d'Hermann qui se surpasse avec des planches toutes plus merveilleuses les unes que les autres (notament la première case qui est sublime). Sinon, la petite galerie de personnages qui précède l'histoire à proprement parler est nécessaire afin de comprendre toute la subtilité des personnages. Mais il m'est d'avis que l'on peut très bien apprécier l'album sans y revenir à chaque replique. Dans l'ensemble, album grandiose bien que la violence décrite ici aille parfois un peu loin peut-être (papy grenade, étonnant non?). Des auteurs plein d'avenir (si,si).
Astérix
4/5. Et pourtant si il y a bien une bd qui mérite le qualificatif "culte", c'est Astérix. C'est vrai qu'en lisant des Astérix légionnaire ou des Astérix chez les bretons, le 5/5 s'impose. Dessin parfait, scénario idem. Drôle, intelligent, truffé de jeux de mots et de clin d'oeil à l'actualité ainsi qu'à l'Histoire, Astérix, c'est le "must" de la bande dessinée francophone. Malheureusement un jour, Sir Goscinny décède. Laissant derrière lui des milliers d'orphelins assoiffés par ses prouesses scénaristiques. Si Morris a repris les rennes de Lucky Luke avec brio, ce n'est ma foi pas le cas d'Uderzo qui poursuit maladroitement cette si belle série. Dommage.
Anachron
Alors moi je dis que le mariage entre le moyen age, le futur et la magie et vraiment très bien réussi, on est absorbé. Le dessin est proche de celui de Lanfeust, donc pas mal, et le scénario de Cailleteau et vraiment bon, en plus après Aquablue, on est beaucoup plus difficile et là pas de problèmes on est contents de Cailleteau qui reste fidèle à son style que l'on adore. Donc je recommande cette BD, pleine d'humour, de gaîté, et de finesse.
Le Chant d'Excalibur
Je suis assez surpris par la façon dont le dessin de Hübsch est perçu. D'accord, il ne vaut ni un Tarquin, ni un Mourier, mais de là à dire qu'il est moche, non. Les couleurs sont vives, la mise en page plaisante et les personnages ainsi que les diverses créatures magiques ne sont pas mal du tout. Mais c'est vrai que cette série met plus en valeur l'histoire que le dessin. Parlons-en, tiens, de cette histoire. Merlin qui revient à la vie et qui n'est autre qu'un vieux macho alcoolique, crade et particulièrement obscène. C'est quand même drôle, non? Moi, en tout cas, ça me plaît bien cette version d'"Excalibur". Il y a plein de créatures magiques (surtout dans le tome 2), et moi j'adore ça. J'ai découvert cette série assez dernièrement et n'ai pas encore eu l'occasion de lire le tome trois. Mais je m'en réjouis. J'espère juste qu'Arleston ne tirera pas à nouveau son aventure sur une dizaine de tomes. S'il pouvait s'arrêter au tome 4 ou 5, ce serait sympa. Donc, BD sympa (attention, à cent lieues de Lanfeust) et pleine de magie. Pour amateurs...
Le Chat
Le Chat... Philosophe au gros nez du 21ème siècle, il s'impose pour moi comme une référence des prises de tête absurdes et des jeux de mots implaçables. Je connais Philippe Gelluck par la télé depuis déjà un certain nombre d'années et c'est simple, JE L'ADORE!!! Que ce soit chez Ruquier, Drucker ou chez n'importe qui d'autre, il a toujours le même esprit survolté d'intello plaisantin. Quant au dessin, je m'excuse mais je vois mal un "Blacksad" dire que le coup du lapin, ça doit être terrible chez la girafe. Donc, le dessin convient très bien à la BD. Génial le Chat. Merci cher Philippe, merci la Belgique.
Coyote Bill
Moi, j'adore Widenlocher! Quant à Herlé, je ne le connais que par Nab et puisqu'il travaille avec Widenlocher, je l'adore aussi. Je ne suis pas franchement fan de Nab, donc j'étais pas chaud chaud à lire cet ouvrage. Mais étant la dernière BD de Widenlocher que je n'ai pas encore lu, je m'empresse de l'acquérir (notamment pour avoir une 7ème dédicace de maître Roger). Je l'achète, je la lis et que dire? Que c'est certainement là le chef d'oeuvre de ces deux grands auteurs. Le dessin est génial. Les couleurs épatantes et l'humour absurde dont font preuve ici les deux compères est tout bonnement savoureux. On se dit parfois qu'ils feraient mieux de ne se consacrer qu'à ce genre d'album pour grands ados plutôt que de continuer avec le malheureux Nab. Enfin, ça n'engage que moi.
Doggyguard
Y'a pas photo, j'adore l'humour de DeGroot. J'adore "Robin Dubois", j'adore "Léonard", j'adore... DeGroot. Voilà, c'est dit. Alors, qu'est-ce qu'on a là... Ahh, "Doggyguard". J'aime bien Doggyguard. J'aime l'absurde, le burlesque, ... le non-sens, quoi! J'adore les texte. Quant au dessin de Rodrigue, il est sympa. Donc, DeGroot, est fidèle à lui-même, et Rodrigue (que je découvre) est, à mon avis, un grand dessinateur du genre (au même titre que Turk, d'ailleurs). Bilan : BD excellente (bien que je trouve dommage que Doggyguard puisse se faire tirer dessus sans être blessé). A quand une suite s.v.p ?
Les Maîtres de l'Orge
Bon, je ne vais pas être très original... Lu dans la collection "Best-Seller" (l'intégrale regroupant les 7 premiers tomes, un vrai pavé !), le moins que l'on puisse dire est qu'il y a matière à s'occuper un bon moment ! Pour resituer les choses dans leur contexte, "Les maîtres de l'orge" ont d'abord été écrits pour la télé, puis adaptés pour la bd, et enfin reréadapté pour la télé. Le moins que l'on puisse dire est que cette marque de fabrique particulière reste apparente. L'histoire se déroule sur sept générations, chaque volume correspondant à l'une d'elles, depuis la création d'une petite brasserie de campagne jusqu'à une lutte opiniâtre entre grands groupes industriels mondiaux. Chaque volume a donc une saveur assez différente. Les deux premiers par exemple, suscitent une impression de "pionniers", puisque tout est à construire. Les trois derniers en revanche traitent le monde de l'argent avec beaucoup plus de désinvolture, allant jusqu'au caricatural "fils à papa" bourré de fric sans avoir jamais rien eu à faire. Entre les deux, on a affaire à de sombres histoires de familles, mêlées de résistance pendant la guerre... Ces saveurs différentes confèrent une hétérogénéité assez forte à cette série, avec toutefois bien évidemment le lien filial omniprésent, et le thème qui évolue mais ne change pas. Là où l'on voit fort bien la provenance téléfilmesque des maîtres de l'orge, c'est dans les rebondissements de plus en plus énormes au fur et à mesure que l'on avance, aux retournements de situation ou révélations magistrales absolument colossales (que l'on devine cependant sans trop de peine, hein, faudrait pas non plus que ça soit trop compliqué). Dessin, pas grand-chose à dire. Classique et sympa, soigné. En noir et blanc, il manque quand même un peu de couleurs (oui, c'est une Lapalissade, je sais :)). J'aime bien l'idée de montrer en début de chaque volume l'évolution du village, c'est vraiment sympa, même si je me suis retrouvé à essayer de comparer les bâtiments... avant d'arrêter pour cause de problème de vision. Alors bon, ça se lit tout seul (avec pour moi un petit passage à vide pour les tomes 4 et 5...), c'est très efficace et très prenant, mais un peu à la façon d'un rouleau-compresseur : sans subtilité. En tout cas pour 10 euros, ce serait bête de manquer ça.