Les derniers avis (31561 avis)

Par Nurl
Note: 4/5
Couverture de la série Prosopopus
Prosopopus

J'ai choisi de conseiller cet album, peut-être pas à l'achat... pourtant, pour bien l'apprécier, il mérite lecture et relecture... et certainement rerelecture. Le graphisme singulier de De Crécy est toujours aussi envoûtant mais alors ce dédale scénaristique est très déroutant. Pourtant, le charme a bien opéré. Comme cela a été dit avant, on a l'impression d'être dans un (mauvais) rêve tordu et incontrôlable. A chaque relecture, autre chose se révèle et l'histoire prend un aspect nouveau. Rien ne garantit d'apprécier ou non ce travail, mais le fait est que c'est un album qui mérite d'être exploré, ne serait-ce que pour jouer à s'y perdre.

26/11/2003 (modifier)
Par Don Lope
Note: 4/5
Couverture de la série La Bête
La Bête

Le meilleur Chabouté que j’aie lu jusqu’à présent. "La bête" a un petit côté fin de monde vraiment réussi, entretenu par un mystère soutenu et efficace. Dans le style "massacre à la chaîne", c’est probablement une des BD les plus réussies que j’ai pu lire. On est à mi-chemin entre la légende (type la bête du Gévaudan) et une histoire de serial killer à la française. L’environnement et l'essence de cette BD ont beau être totalement différents, ça m'a fait penser par moment à "Massacre à la tronçonneuse"; peut-être les villageois un brin arriérés des BD de Chabouté me rappellent-ils un peu la famille de Leatherface. :). Le noir et blanc de Chabouté est toujours aussi réussi, l’utilisation du noir de la nuit et des ombres renforçant le côté effrayant du bouquin; Chabouté suggère énormément, joue avec le non dit et c’est une vraie réussite. J’ai malheureusement été, comme beaucoup de monde, très déçu par les révélations finales, abruptes et un peu surréalistes quand même. Dommage, parce que les trois premiers quarts de "La bête" sont une vraie réussite.

25/11/2003 (modifier)
Par ArzaK
Note: 4/5
Couverture de la série La Basse-Cour
La Basse-Cour

"La basse-cour", c’est un peu "Ubu roi" version bd minimaliste. C’est assez drôle, souvent mordant, basé sur un jeu de répétition dont on n’a pas le temps de se lasser, les albums étant assez courts. Le roi de la basse-cour, c’est un peu tous les tyrans à la fois. Ceausescu, Staline, Saddam Hussien… Tout ceux que l’ivresse du pouvoir a rendu fous. Quant on compare ces petites histoires de six cases avec les frasques de certains d’entre eux, on est étonné par la ressemblance. Ceausescu détestait tellement la religion que les roumains étaient obligés de déplacer les églises sur roulettes pour qu’elle disparaisse de la vue de leur tyran. Saddam Hussein aimait marcher sur des dollars, mais s’inquiétait de savoir si le « GOD » de In god we trust, était bien Allah, et non le dieu des Américains. Fabio croque l’être humain dans toute sa cruelle vanité avec une économie de moyen qui force l’admiration.

25/11/2003 (modifier)
Par fourmi
Note: 4/5
Couverture de la série Le Photographe
Le Photographe

Une BD reportage : concept novateur ! Le mélange photos/dessins est parfaitement adapté à ce récit, maîtrisé par les deux auteurs. On est à la fois dans le réel et dans autre chose, que je ne saurais décrire, veuillez m'en excuser. Mais c'est toute la force de cette BD, les auteurs nous projettent dans cet ailleurs bien particulier. Ce reportage/témoignage d'une personne ouverte et humaine dans sa description, dans ses photos, dans sa façon de percevoir les gens et les situations. L'illustration d'Emmanuel Guibert n'est pas aussi "simpliste" que cela. Quand on regarde bien, c'est la parfaite copie de la photo mais surtout de ce que le narrateur veut faire passer, sincèrement très bien vu. Bravo. Le deuxième tome entre dans le vif du sujet : l'humanitaire, médecins sans frontière, et surtout la guerre, sans état d'âme, avec son lot de souffrance. Le mélange photo/illustration marche toujours aussi bien. Un album bouleversant, beau, émotionnellement chargé, une vraie réussite à mon sens. Re Bravo A lire, à acheter, à offrir, à faire lire...

25/11/2003 (modifier)
Par wizard
Note: 4/5
Couverture de la série Bouche du diable
Bouche du diable

Je l'avais lu il y 5 ou 6 ans (quand j'étais étudiant et fauché) et je l'ai enfin acheté le week-end dernier. J'aime beaucoup cette histoire, même si habituellement tous les scénarii de type chemin initiatique vers une révélation mystique me laissent froid, voire me font fuir. J'ai aimé ce mélange de réalisme sordide et de décalage allégorique, l'absence de manichéisme et le caractère pessimiste de l'ensemble. Ami de l'humour léger et de la bonne humeur, passe ton chemin, mais amateur d'histoire profonde, cette BD est pour toi.

24/11/2003 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
Couverture de la série Shenzhen
Shenzhen

J'ai pris cet album presque par hasard, à la bibliothèque, en me souvenant que mon copaing JBT900 l'avait appréciée. Et comme c'est un homme de goût, je lui fais confiance. J'ai donc abordé cet album dans de bonnes conditions et prédispositions. Passons rapidement sur le dessin, qui bien qu'étant assez simpliste, montre bien que l'ensemble a été réalisé un peu au petit bonheur, sans véritable plan de travail. Et je dois dire que cela convient parfaitement à ce type de récit, émanation et témoignage d'un homme qui passe 3 mois très seul, dans un pays dont il ne connaît pas la langue, pour un travail qui ne l'intéresse que moyennement, et où les distractions sont très rares... Alors on se laisse porter par cette mélancolie, cet abandon parfois drôle, ces expériences tantôt absurdes, tantôt lourdes de sens dans ce vaste pays fermé qu'est la Chine... Shenzhen comporte beaucoup de pages, mais on est étonné d'arriver à la fin si vite. Et triste aussi. Car Guy fait désormais partie de la famille.

24/11/2003 (modifier)
Couverture de la série Garduno, en temps de paix
Garduno, en temps de paix

A lire Garduno et Zapata, on se sent pris au ventre. Je n'ignore pas que les politiciens français sont pourris. Cependant, après avoir lu les deux albums, difficile de faire semblant de ne pas être au courant. Rien que le fait de savoir que notre président actuel est un pourri véreux qui a été réélu faute de mieux, je m'énerve... Alors imaginez ce que j'ai ressenti quand j'ai appris via "Garduno" et "Zapata", que c'est pire ailleurs... Financement de dictateurs, écrasement de pays qui pourraient avoir leur propre opinion sur la gestion de leur Etat, financement de terroristes, amitiés mal placées... Comme le précise l'auteur dans "Zapata", on vit mieux si on ne le sait pas. C'est un choix à faire, mais il faut le faire en toute conscience. Moi ça m'a donné envie d'adhérer à Attac.

24/11/2003 (modifier)
Par JBT900
Note: 4/5
Couverture de la série Donjon Monsters
Donjon Monsters

Monsters... ce n'est pas simplement "un Donjon de plus"; je trouve même que c'est LA série qui fait tout le charme de Donjon. Car les deux postulats de base de cette série sont fort séduisants : - raconter une tranche de vie d'un personnage secondaire du Donjon - confier le dessin à un crayonneux différent à chaque fois Dans les faits et malgré un lancement de série un peu poussif, la série Monsters se révèle une fantastique série. Et le lecteur devra veiller à ne pas se faire une opinion sur la série sans être allé plus loin que les deux premiers tomes. Car "Jean-Jean la terreur" et "Le géant qui pleure" sont assurément les deux volumes qui m'ont le moins convaincu de toute l'épopée Donjon, toutes séries confondues : faiblesse du scénario, ressort comique un peu usé ou personnages méconnaissables qui ne s'accordent guère avec le reste de la production, il faut aller plus loin que ces deux premiers volets approximatifs. Dès la lecture de "La carte majeure" la mayonnaise prend et on se rend compte à quel point Donjon est une série à part. Je l'avoue, j'étais peu convaincu au début, car la lecture de Zénith me laissait peu enthousiaste. Crépuscule, Potron Minet et maintenant Monsters m'auront fait devenir un lecteur assidu de toute l'épopée. Les tomes suivants de Monsters regorgent de dessins superbes, et c'est un véritable plaisir de voir les héros récurrents de cette saga croqués par tant de crayonneux talentueux. Venant d'horizons divers, on sent que les auteurs ont pris plaisir à se projeter dans l'univers débridé et branque de Sfar & Trondheim. Le résultat est à la hauteur avec de véritables perles et de belles découvertes (Vermot-Desroches notamment). Blanquet, Blutch, Yoann et bientôt Killofer et David B… Voilà de belles heures de lecture en perspective et qui confirment que Monsters assure à Donjon son rôle d'icône et de grande saga. Une fois de plus, les auteurs ont réussi un joli tour de force et ont posé les jalons d'une série unique, tout ça avec des albums à moins de 10€.

24/11/2003 (modifier)
Couverture de la série La Guerre Eternelle
La Guerre Eternelle

C'est l'une des BD de science fiction qui m'a le plus marqué. Le parallèle que fait l'auteur entre cette fiction et son expérience du Vietnam est édifiante. L'univers décrit est convaincant, en permanente évolution. Le personnage principal est vite déconnecté d'un monde absurde. L'étendue temporelle de l'histoire, qui justifie le titre, est en elle-même édifiante. Cette histoire possède une dimension qui manque bien souvent à la science fiction et est à mon avis incontournable. Maintenant que je sais qu'il y à ce livre, je crois que je vais rapidement me le procurer.

24/11/2003 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série L'Appel de Madame la Baronne
L'Appel de Madame la Baronne

Je ne suis pas un fan de Servais, mais là je dois avouer avoir beaucoup apprécié cette BD d'autant plus qu'elle m'a marqué (je l'ai lue une fois seulement il y a 8 ans, je crois, et je m'en souviens encore très bien). Elle mêle fantastique, onirique et poésie dans l'univers d'une maison et de cavernes qu'on peut trouver en dessous, où l'on peut trouver tout ce qui compose les rêves et l'imagination. L'histoire garde une part de mystère et il faut y accepter le fantastique comme naturel : il ne faut pas s'attendre là à un scénario complexe et fouillé : ce sont plutôt les errances d'un homme dans un rêve éveillé ou alors dans un monde fantastique et déroutant. En outre, la beauté poétique du tout a su me toucher, et depuis bien longtemps comme je l'ai déjà dit. Bref, une oeuvre originale, belle et sans doute destinée à un public de rêveurs et de poètes (quoique je n'aie rien d'un poète personnellement).

21/11/2003 (modifier)