Quoi, encore de l'heroïc fantasy ? Oui, mais de l'heroïc fantasy qui s'éloigne particulièrement de ce que l'on trouve dans le genre, notamment chez Soleil.
Brunschwig est un grand narrateur, qui sait aller à l'essentiel tout en développant petit à petit son univers hors du commun. Il nous propose un monde très original, détaillé, complet, poétique, et qui ne fait pas que reprendre ce que l'on a maintes fois lu (nain, troll, elfes, monstre-porte-trésor...), pour nous offrir une vision assez différente, plus personnelle, de ce type d'univers.
Les différents personnages, assez nombreux, ont une personnalité propre qui s'éloigne de tout stéréotype (grand barbare musclé et bête, etc.), et qui joue beaucoup sur les traits psychologiques des différents protagonistes de l'histoire.
Le dessin de Bailly, assez haché, ne plaira pas à tout le monde. Pour ma part, je le trouve assez sympa, sans réels défauts, mais pas accessible au plus grand nombre, c'est certain. Une fois encore, on quitte la prod' made in Soleil, pour découvrir un graphisme plus personnel, plus original.
La couleur... je ne suis pas convaincu. Pas que ce soit mal fait, mais le meilleur côtoie le pire, à mon sens. Certaines planches sont un régal pour les yeux, d'autres nous jettent au visage des mélanges de rouge et vert pétants, pas toujours du meilleur effet. :/
En tout cas, très intéressante série, qui promet vraiment pour la suite... :)
J'aime beaucoup !
Cette ambiance si particulière qui émane de cette série, cet univers que l'on n'a pas l'habitude de croiser dans le monde de la bande dessinée, le dessin de Ryser, les différents protagonistes de l'histoire... j'aime. :)
Le scénario, très sympa, nous plonge au coeur de l'Afrique noire pour notre plus grand plaisir. L'ensemble est très bien construit, bien ficelé, bien conçu, et ne souffre d'aucun problème de rythme. On accroche très vite aux différents personnages de cette fresque qui tient plus du conte que de l'aventure, dans un monde de sorcellerie, de malédiction, d'occultisme...
Ryser réalise de superbes planches, vraiment. Les regards de ses personnages, en particulier, sont vraiment géniaux. La couleur directe est appliquée avec brio, l'ensemble est vraiment magnifique. Peut-être quelques petits pains de proportions (très rares), mais qui seront corrigés lors du second tome. Du tout bon !
Moi, j'aime beaucoup... mais je l'ai déjà dit, je crois. :)
Je ne m'étais pas encore lancé dans la lecture de cette série, par manque de temps sûrement (tellement de choses à lire !), mais voilà qui est réparé.
C'est avec un grand enthousiasme que j'ai découvert "le Marquis d'Anaon" : en effet, j'aime beaucoup les différentes productions de Vehlmann, ses scénarii millimetrés, propres, sans véritable faille.
Bingo ! L'ambiance instaurée est assez géniale. Personnellement, elle me rappelle un peu "Sleepy Hollow" pour l'époque, le cadre, mais aussi "Hellboy" (si si, je vous assure) pour le côté "enquête paranormale", même si la comparaison s'arrête là.
Au résultat, le rythme est impeccable, et le dessin complètement adéquat, précis, aux couleurs qui jouent beaucoup sur l'ambiance constante de ces albums. Le principe du few shots (une aventure par album) marche très bien ici car Vehlmann, malgré le peu de pages (les 46 planches typiques), prend le temps de mettre en place un univers, une intrigue forte, des personnages intrigants...
Vraiment, une très bonne surprise.
C'est une série classée aventure, qui pourrait tout aussi bien être classée en western. Le cadre et les protagonistes sont toutefois assez inédits dans le genre. En général, on traite plutôt du vaudou que des indiens, dans cette région.
Le premier tome de la série est très prometteur et pose les bases d'un conflit qui semble aussi inévitable que désespéré. Si la suite reste de ce niveau, sans doute une série qui fera parler d'elle...
Encore aucune chronique sur Niji-iro Tohgarashi ??? c'est dommage, ce manga mérite qu'on s'y arrête...
Tout d'abord, c'est un manga signé Mitsuru Adachi, l'un des mangakas les plus célèbres au Japon, où il a dépassé depuis longtemps le seuil fatidique des 100 millions d'albums vendus. Bien sûr, cette performance n'est pas en soi un gage de qualité, mais elle prouve au moins qu'on n'a pas à faire à n'importe qui. Et en l'occurence, ce succès est mérité, les mangas d'Adachi possèdent un ton et un charme uniques.
Mais avant d'aborder son oeuvre, il ne faut pas perdre de vue qu'elle s'adresse à un public d'adolescents, garçons et filles confondus. C'est avec ce regard de l'adolescent que nous fûmes qu'il faut lire Adachi. C'est la seul façon d'apprécier ses personnages ordinaires et réalistes, ses portraits pleins de sensibilité.
L'auteur étant maintenant présenté, nous pouvons passer au vif du sujet : Niji-iro Tohgarashi.
Manque de chance, alors que c'est sa première grande série traduite en France, ce n'est pas la plus réussie, tout simplement parce qu'il s'éloigne du style d'histoire qu'il manie avec tant de talent. Mais c'est tout de même un manga diablement attachant.
L'histoire se passe dans le futur, sur une autre planète, dans un pays.. qui ressemble furieusement au moyen-age japonais, à quelques anachronismes comiques près ! Il raconte l'histoire de 7 demi-frères et soeur, ignorant qu'ils sont les enfants du shogun, partis faire le tour des tombes de leurs mères respectives. Au cours de ce voyage, la grande aventure les guète, mais le fond de l'histoire reste principalement les relations entre le héros Shichimi, sa soeur garçon manquée Natane, son frère le trop parfait Asajirô et le mystérieux et ambigü rônin Furon (superbe personnage).
Le dessin est paraît-il rebutant au premier abord. Je connais Adachi depuis tellement longtemps (depuis 13 ans, et je ne suis toujours pas lassée !) que je ne vois plus que les qualités de son dessin, particulier il est vrai,
mais en fait extrêmement maîtrisé, aux mouvements fluides, aux regards pleins de sens, au trait souple...
Le découpage est parfait, original et inventif, comme toujours chez Adachi.
Quant à l'histoire, c'est un récit d'aventures pour adolescents, plein d'humour avec des personnages attachants. Bref, c'est sympathique... c'est peut-être là le problème, justement. Ce n'est "que" sympathique. Alors que Touch, Rough ou Short program sont des chef-d'oeuvres... (Short program a été édité en français, ruez vous dessus !)
Ayant déjà lu la série dans son intégralité en japonais, je peux vous dire qu'elle va gagner en profondeur par la suite.
Sincèrement, passez au delà des apparences, ce manga mérite votre attention !
Il y quelques atouts dans cette bd :
- de beaux dessins, de beaux paysages,
- de la poésie, des légendes,
- un peu d'histoire,
- de la passion.
Que demander de plus ? Peut-être une trame de fond un peu plus consistante, et des personnages un peu moins stéréotypés... Mais bon, ça reste une très belle série.
Un genre de Rob Roy en plus poétique.
"Bouche du diable" est l'album type que je pensais ne pas aimer. Je serais incapable de dire pourquoi je partais avec un a priori aussi défavorable, mais toujours est-il qu'il n'a pas résisté à quelques pages de lecture. Ce livre est d'une densité rarement vue : à la fois thriller d'espionnage, pamphlet politique, oeuvre fantastique et ode à l'être humain et à la liberté. Charin et Bouq touchent à tout et ne se perdent jamais, faisant preuve d'une subtilité et d'une finesse jamais démenties. Le résultat est emballant, servi par un dessin précis et parfois réellement impressionnant, pour toutes les scènes se passant sur les structure métalliques des futurs buildings notamment. Seul bémol, la couleur a un côté rétro et délavé que je n'aime vraiment pas, mais cela reste un défaut mineur au final.
C'est amusant de voir comment, d'un concept original sensé apporter un plus aux trois séries Donjon, cette série est devenue le coeur même du projet, contenant les albums les plus marquants, qui font le plus avancer l'univers de Donjon.
Voici ce que je pense de ceux que j'ai lus :
Jean-Jean la terreur
bien dans la lignée de "Donjon Zénith", l'humour et l'aventure sont au rendez vous. J'adore le personnage de Guillaume, un assureur complètement décalé dans ce monde d'héroïc fantasy, mais qui s'en sort quand même. On rigole bien, on apprend des choses sur l'épée du destin, et on explore pas mal la Terra Amata de l'époque, avis aux Gardiens de DCM qui voudraient des idées d'endroits où faire aller leurs joueurs.
Le géant qui pleure
Arg... le premier donjon que je n'ai vraiment pas aimé. :(
Je n'ai rien lu d'autre dessiné par JC Menu, donc pas d'a priori, mais là j'ai trouvé que les personnages avaient l'air d'être sortis tout droit d'un picsou-mag. :( Bon, j'exagère un peu, le dessin est moins "propret", mais franchement, je n'ai pas aimé du tout.
Du coup, le scénario m'a paru nettement moins bon. Alors je ne sais pas si c'est surtout à cause du dessin, si c'est parce que faire l'histoire sur un type qui pleurniche tout le temps sans prendre aucune initiative était trop risqué ou bien si c'est parce que les héros sont des caricatures d'eux-mêmes (re-argh ! comparez le Horus de "La nuit du tombeur" avec celui-là !), mais s'il y a un donjon que vous devez ne pas lire, il est tout trouvé.
*déception déception*
La nuit du tombeur
Du tout bon. :o) Vraiment !
Un dessin nickel, bien dans la lignée de ce que fait Blain (rien de trop original quoi, si vous aviez peur pour vos yeux), et un scénario parfait : rebondissements imprévisibles, nouveaux personages, humour, découverte d'Antipolis sous un autre point de vue, jeunesse de Zongo... peut-être mon Donjon préféré. Que du bonheur je vous dis. :)
Du ramdam chez les brasseurs
La première chose qui frappe, ce sont les couleurs, superbes ! L'illustration est TRES différente des albums précédents, mais on s'y fait vite, et on en profite ! L'humour, même s'il est un peu différent que dans les autres tomes, est vraiment au rendez-vous. Je regrette un peu, par contre, que l'histoire soit nettement moins complexe que pour le reste de la série... C'est peut-être dû à Gro-gro, je ne sais pas.
Mon fils le tueur
Un Donjon très noir, avec une série de tueries et des illustrations très sombres. Mais l'histoire avance bien, et elle se révèle passionnante !
J'aime beaucoup les personnages, en particulier Marvin jeune est trop bien, à la fois mignon et dangereux, naïf et malin. Quant à sa maman, bravo à Blutch ! Elle est superbement dessinée, avec une sorte de grâce imposante, c'est impressionant.
Crève-coeur
Un Donjon très particulier. J'aime bien les dessins, mêmes s'ils semblent crayonnés à la va-vite, car ils donnent une impression de mouvement, de fluidité, stupéfiante et qui va parfaitement au personnage d'Alexandra.
Par contre les autres personnages ne sont parfois qu'esquissés, et là on a l'impression d'être myope et d'avoir oublié ses lunettes le matin, c'est dommage.
L'histoire est entièrement racontée par Alexandra, ce qui présente l'avantage de nous la faire encore mieux découvrir, mais qui rend confus l'ensemble. En fait, sa façon de nous présenter les divers rebondissement comme si elle lisait une liste de course est assez étrange.
Bref, une impression très mitigée, mais un album à ne pas manquer, pour tout ce qu'il nous fait connaître sur les évènements et les personnages de Potron-Minet.
Les dessins ne sont pas exeptionnels, mais d'un style très original, qui m'a, je dois le dire, conquis.
Les scénarii, même s'ils ne sont pas forcément très originaux, renferment une certaine poésie, et sont très bien faits du point de vue de la construction. Les personnages aussi sont superbement bien construits.
Bref, les auteurs réussissent à créer une ambiance envoûtante à souhait.
Très agréable et dépaysant.
Que le scénariste ne nous dise pas qu'il n'a pas vu "Usual Suspect", personne ne le croira : des bandits qui ne se connaissent pas avant, réunis pour perpétrer un casse impossible au grand patron que personne ne voit et qui manipule tout le monde, en passant par l'histoire racontée en flashback, le pompage en rêgle est assez flagrant (il y a même un "Benicio del Toro" qui se fait buter parce qu'il la ramène un peu trop).
Le paradoxe c'est que, malgré cela, la BD reste vachement efficace et prenante; l'ambiance est pesante et le fait que la fin soit connue est ici plus qu'un effet de style et participe grandement à cette atmosphère étouffante. Le deuxième tome fait plus que confirmer l'excellente impression du premier: très noir, un scénario impeccable et implacable et une fin très réussie. Au final une série immanquable dans le genre polar, tenant de plus en deux tomes très denses. A ne pas rater, notamment pour ceux qui aiment les histoires de braquage.
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Angus Powderhill
Quoi, encore de l'heroïc fantasy ? Oui, mais de l'heroïc fantasy qui s'éloigne particulièrement de ce que l'on trouve dans le genre, notamment chez Soleil. Brunschwig est un grand narrateur, qui sait aller à l'essentiel tout en développant petit à petit son univers hors du commun. Il nous propose un monde très original, détaillé, complet, poétique, et qui ne fait pas que reprendre ce que l'on a maintes fois lu (nain, troll, elfes, monstre-porte-trésor...), pour nous offrir une vision assez différente, plus personnelle, de ce type d'univers. Les différents personnages, assez nombreux, ont une personnalité propre qui s'éloigne de tout stéréotype (grand barbare musclé et bête, etc.), et qui joue beaucoup sur les traits psychologiques des différents protagonistes de l'histoire. Le dessin de Bailly, assez haché, ne plaira pas à tout le monde. Pour ma part, je le trouve assez sympa, sans réels défauts, mais pas accessible au plus grand nombre, c'est certain. Une fois encore, on quitte la prod' made in Soleil, pour découvrir un graphisme plus personnel, plus original. La couleur... je ne suis pas convaincu. Pas que ce soit mal fait, mais le meilleur côtoie le pire, à mon sens. Certaines planches sont un régal pour les yeux, d'autres nous jettent au visage des mélanges de rouge et vert pétants, pas toujours du meilleur effet. :/ En tout cas, très intéressante série, qui promet vraiment pour la suite... :)
Hariti
J'aime beaucoup ! Cette ambiance si particulière qui émane de cette série, cet univers que l'on n'a pas l'habitude de croiser dans le monde de la bande dessinée, le dessin de Ryser, les différents protagonistes de l'histoire... j'aime. :) Le scénario, très sympa, nous plonge au coeur de l'Afrique noire pour notre plus grand plaisir. L'ensemble est très bien construit, bien ficelé, bien conçu, et ne souffre d'aucun problème de rythme. On accroche très vite aux différents personnages de cette fresque qui tient plus du conte que de l'aventure, dans un monde de sorcellerie, de malédiction, d'occultisme... Ryser réalise de superbes planches, vraiment. Les regards de ses personnages, en particulier, sont vraiment géniaux. La couleur directe est appliquée avec brio, l'ensemble est vraiment magnifique. Peut-être quelques petits pains de proportions (très rares), mais qui seront corrigés lors du second tome. Du tout bon ! Moi, j'aime beaucoup... mais je l'ai déjà dit, je crois. :)
Le Marquis d'Anaon
Je ne m'étais pas encore lancé dans la lecture de cette série, par manque de temps sûrement (tellement de choses à lire !), mais voilà qui est réparé. C'est avec un grand enthousiasme que j'ai découvert "le Marquis d'Anaon" : en effet, j'aime beaucoup les différentes productions de Vehlmann, ses scénarii millimetrés, propres, sans véritable faille. Bingo ! L'ambiance instaurée est assez géniale. Personnellement, elle me rappelle un peu "Sleepy Hollow" pour l'époque, le cadre, mais aussi "Hellboy" (si si, je vous assure) pour le côté "enquête paranormale", même si la comparaison s'arrête là. Au résultat, le rythme est impeccable, et le dessin complètement adéquat, précis, aux couleurs qui jouent beaucoup sur l'ambiance constante de ces albums. Le principe du few shots (une aventure par album) marche très bien ici car Vehlmann, malgré le peu de pages (les 46 planches typiques), prend le temps de mettre en place un univers, une intrigue forte, des personnages intrigants... Vraiment, une très bonne surprise.
Séminole
C'est une série classée aventure, qui pourrait tout aussi bien être classée en western. Le cadre et les protagonistes sont toutefois assez inédits dans le genre. En général, on traite plutôt du vaudou que des indiens, dans cette région. Le premier tome de la série est très prometteur et pose les bases d'un conflit qui semble aussi inévitable que désespéré. Si la suite reste de ce niveau, sans doute une série qui fera parler d'elle...
Niji-iro Tohgarashi
Encore aucune chronique sur Niji-iro Tohgarashi ??? c'est dommage, ce manga mérite qu'on s'y arrête... Tout d'abord, c'est un manga signé Mitsuru Adachi, l'un des mangakas les plus célèbres au Japon, où il a dépassé depuis longtemps le seuil fatidique des 100 millions d'albums vendus. Bien sûr, cette performance n'est pas en soi un gage de qualité, mais elle prouve au moins qu'on n'a pas à faire à n'importe qui. Et en l'occurence, ce succès est mérité, les mangas d'Adachi possèdent un ton et un charme uniques. Mais avant d'aborder son oeuvre, il ne faut pas perdre de vue qu'elle s'adresse à un public d'adolescents, garçons et filles confondus. C'est avec ce regard de l'adolescent que nous fûmes qu'il faut lire Adachi. C'est la seul façon d'apprécier ses personnages ordinaires et réalistes, ses portraits pleins de sensibilité. L'auteur étant maintenant présenté, nous pouvons passer au vif du sujet : Niji-iro Tohgarashi. Manque de chance, alors que c'est sa première grande série traduite en France, ce n'est pas la plus réussie, tout simplement parce qu'il s'éloigne du style d'histoire qu'il manie avec tant de talent. Mais c'est tout de même un manga diablement attachant. L'histoire se passe dans le futur, sur une autre planète, dans un pays.. qui ressemble furieusement au moyen-age japonais, à quelques anachronismes comiques près ! Il raconte l'histoire de 7 demi-frères et soeur, ignorant qu'ils sont les enfants du shogun, partis faire le tour des tombes de leurs mères respectives. Au cours de ce voyage, la grande aventure les guète, mais le fond de l'histoire reste principalement les relations entre le héros Shichimi, sa soeur garçon manquée Natane, son frère le trop parfait Asajirô et le mystérieux et ambigü rônin Furon (superbe personnage). Le dessin est paraît-il rebutant au premier abord. Je connais Adachi depuis tellement longtemps (depuis 13 ans, et je ne suis toujours pas lassée !) que je ne vois plus que les qualités de son dessin, particulier il est vrai, mais en fait extrêmement maîtrisé, aux mouvements fluides, aux regards pleins de sens, au trait souple... Le découpage est parfait, original et inventif, comme toujours chez Adachi. Quant à l'histoire, c'est un récit d'aventures pour adolescents, plein d'humour avec des personnages attachants. Bref, c'est sympathique... c'est peut-être là le problème, justement. Ce n'est "que" sympathique. Alors que Touch, Rough ou Short program sont des chef-d'oeuvres... (Short program a été édité en français, ruez vous dessus !) Ayant déjà lu la série dans son intégralité en japonais, je peux vous dire qu'elle va gagner en profondeur par la suite. Sincèrement, passez au delà des apparences, ce manga mérite votre attention !
Red caps
Il y quelques atouts dans cette bd : - de beaux dessins, de beaux paysages, - de la poésie, des légendes, - un peu d'histoire, - de la passion. Que demander de plus ? Peut-être une trame de fond un peu plus consistante, et des personnages un peu moins stéréotypés... Mais bon, ça reste une très belle série. Un genre de Rob Roy en plus poétique.
Bouche du diable
"Bouche du diable" est l'album type que je pensais ne pas aimer. Je serais incapable de dire pourquoi je partais avec un a priori aussi défavorable, mais toujours est-il qu'il n'a pas résisté à quelques pages de lecture. Ce livre est d'une densité rarement vue : à la fois thriller d'espionnage, pamphlet politique, oeuvre fantastique et ode à l'être humain et à la liberté. Charin et Bouq touchent à tout et ne se perdent jamais, faisant preuve d'une subtilité et d'une finesse jamais démenties. Le résultat est emballant, servi par un dessin précis et parfois réellement impressionnant, pour toutes les scènes se passant sur les structure métalliques des futurs buildings notamment. Seul bémol, la couleur a un côté rétro et délavé que je n'aime vraiment pas, mais cela reste un défaut mineur au final.
Donjon Monsters
C'est amusant de voir comment, d'un concept original sensé apporter un plus aux trois séries Donjon, cette série est devenue le coeur même du projet, contenant les albums les plus marquants, qui font le plus avancer l'univers de Donjon. Voici ce que je pense de ceux que j'ai lus : Jean-Jean la terreur
bien dans la lignée de "Donjon Zénith", l'humour et l'aventure sont au rendez vous. J'adore le personnage de Guillaume, un assureur complètement décalé dans ce monde d'héroïc fantasy, mais qui s'en sort quand même. On rigole bien, on apprend des choses sur l'épée du destin, et on explore pas mal la Terra Amata de l'époque, avis aux Gardiens de DCM qui voudraient des idées d'endroits où faire aller leurs joueurs.
Le géant qui pleure
Arg... le premier donjon que je n'ai vraiment pas aimé. :(
Je n'ai rien lu d'autre dessiné par JC Menu, donc pas d'a priori, mais là j'ai trouvé que les personnages avaient l'air d'être sortis tout droit d'un picsou-mag. :( Bon, j'exagère un peu, le dessin est moins "propret", mais franchement, je n'ai pas aimé du tout.
Du coup, le scénario m'a paru nettement moins bon. Alors je ne sais pas si c'est surtout à cause du dessin, si c'est parce que faire l'histoire sur un type qui pleurniche tout le temps sans prendre aucune initiative était trop risqué ou bien si c'est parce que les héros sont des caricatures d'eux-mêmes (re-argh ! comparez le Horus de "La nuit du tombeur" avec celui-là !), mais s'il y a un donjon que vous devez ne pas lire, il est tout trouvé.
*déception déception*
La nuit du tombeur
Du tout bon. :o) Vraiment !
Un dessin nickel, bien dans la lignée de ce que fait Blain (rien de trop original quoi, si vous aviez peur pour vos yeux), et un scénario parfait : rebondissements imprévisibles, nouveaux personages, humour, découverte d'Antipolis sous un autre point de vue, jeunesse de Zongo... peut-être mon Donjon préféré. Que du bonheur je vous dis. :)
Du ramdam chez les brasseurs
La première chose qui frappe, ce sont les couleurs, superbes ! L'illustration est TRES différente des albums précédents, mais on s'y fait vite, et on en profite ! L'humour, même s'il est un peu différent que dans les autres tomes, est vraiment au rendez-vous. Je regrette un peu, par contre, que l'histoire soit nettement moins complexe que pour le reste de la série... C'est peut-être dû à Gro-gro, je ne sais pas.
Mon fils le tueur
Un Donjon très noir, avec une série de tueries et des illustrations très sombres. Mais l'histoire avance bien, et elle se révèle passionnante !
J'aime beaucoup les personnages, en particulier Marvin jeune est trop bien, à la fois mignon et dangereux, naïf et malin. Quant à sa maman, bravo à Blutch ! Elle est superbement dessinée, avec une sorte de grâce imposante, c'est impressionant.
Crève-coeur
Un Donjon très particulier. J'aime bien les dessins, mêmes s'ils semblent crayonnés à la va-vite, car ils donnent une impression de mouvement, de fluidité, stupéfiante et qui va parfaitement au personnage d'Alexandra.
Par contre les autres personnages ne sont parfois qu'esquissés, et là on a l'impression d'être myope et d'avoir oublié ses lunettes le matin, c'est dommage.
L'histoire est entièrement racontée par Alexandra, ce qui présente l'avantage de nous la faire encore mieux découvrir, mais qui rend confus l'ensemble. En fait, sa façon de nous présenter les divers rebondissement comme si elle lisait une liste de course est assez étrange.
Bref, une impression très mitigée, mais un album à ne pas manquer, pour tout ce qu'il nous fait connaître sur les évènements et les personnages de Potron-Minet.
Barry Lan
Les dessins ne sont pas exeptionnels, mais d'un style très original, qui m'a, je dois le dire, conquis. Les scénarii, même s'ils ne sont pas forcément très originaux, renferment une certaine poésie, et sont très bien faits du point de vue de la construction. Les personnages aussi sont superbement bien construits. Bref, les auteurs réussissent à créer une ambiance envoûtante à souhait. Très agréable et dépaysant.
Break Point
Que le scénariste ne nous dise pas qu'il n'a pas vu "Usual Suspect", personne ne le croira : des bandits qui ne se connaissent pas avant, réunis pour perpétrer un casse impossible au grand patron que personne ne voit et qui manipule tout le monde, en passant par l'histoire racontée en flashback, le pompage en rêgle est assez flagrant (il y a même un "Benicio del Toro" qui se fait buter parce qu'il la ramène un peu trop). Le paradoxe c'est que, malgré cela, la BD reste vachement efficace et prenante; l'ambiance est pesante et le fait que la fin soit connue est ici plus qu'un effet de style et participe grandement à cette atmosphère étouffante. Le deuxième tome fait plus que confirmer l'excellente impression du premier: très noir, un scénario impeccable et implacable et une fin très réussie. Au final une série immanquable dans le genre polar, tenant de plus en deux tomes très denses. A ne pas rater, notamment pour ceux qui aiment les histoires de braquage.