Bon, il faut bien le dire, les couleurs – très vives et lorgnant du côté du gros aplat fait au pot de peinture – ne sont pas le point fort de cet album. Le dessin n’en sort pas amélioré, même si dans son genre il est plutôt pas mal, avec un côté outré, grotesque, parfois prononcé.
En ce sens, il s’accorde très bien avec l’histoire. Corbeyran nous a plus ou moins habitué à des scénarios fantastiques avec un aspect sérieux marqué. Ce n’est pas le cas ici. On pourrait même opposer « Le village qui s’amenuise » à « Archipel », par exemple. Ce dernier est en effet une aventure où l’ironie est peu présente. Où le dessin est assez typé « fantastique ». Où l’histoire est « sérieuse ».
Rien de tout ça ici. « Le village qui s’amenuise » c’est avant tout une histoire bon enfant, parfois à la limite du grand-guignolesque, où l’on ne rit pas franchement, mais qui présente un fort côté décalé. Les trois premières pages ne sont pourtant pas encourageantes. Dessin sombre, découpage spécial où l’on sent l’intention mais à la réalisation un peu bizarre… C’est seulement après que, malgré l’aspect visuel très spécial, on se laisse entraîner dans cette histoire complètement loufoque. Même si elle part un peu dans tous les sens (avec des morts bien vivants, un marquis qui ressemble étrangement au professeur Stanislas de « Time is Money » jeune, etc.), c’est finalement une petite fable délirante, très rafraîchissante et plaisante.
Donc, à lire. :)
Je suis fan du genre et je dois dire que Wayne Redlake ne m'a pas déçu. Certes, il y a le côté Clint Eastwood qui fait un peu vu et revu, mais les personnages restent attachants et, sans vouloir trop en dévoiler, le scénario réussit quand même à surprendre.
Côté dessin, rien à dire.
Un bon achat, somme toute, même si la suite ne viendra probablement jamais. Mais c'est peut-être mieux ainsi.
Prophet nous fait découvrir un univers surréaliste mais très proche de nos croyances et nos mythes. Le bien et le mal s'affrontent à nouveau dans cette série, pour notre plus grande joie.
Xavier Dorison n'est plus à présenter. Il y a bien longtemps que ce scénariste a prouvé son talent, et cette série ne fait que confirmer ses qualités d'auteur.
L'histoire est très bien construite. Un archéologue découvre, au sommet de l'Himalaya, un sanctuaire. Après avoir fait cette surprenante découverte, bien des choses vont changer autour de lui, et cela va finalement le plonger dans un univers apocalyptique, aux limites de l'enfer.
Au premier abord, on se demande où va nous conduire ce récit, car la première approche est un peu surprenante. Le contexte où évoluent les personnages est assez déconcertant. Sont-ils dans un monde onirique, fantastique ou mythologique ? En avançant dans la lecture beaucoup d'éléments viennent donner des réponses à nos questions, et on accompagne ce héros un peu desorienté (Jack Stanton) avec beaucoup de plaisir. La galerie de personnages est assez intéressante également. Certains d'entre eux ont des personnalités hautes en couleur.
Grâce à tout ses éléments, on ne s'ennuie pas un seul instant.
Mathieu Lauffray nous prouve ici son talent. Son trait, très fin et vigoureux, donne beaucoup de punch au récit. Les vues de Manhattan au soleil couchant sont très belles et les expressions des visages sont plutôt convaincantes. Pour le tome 2, le dessinateur a repris le scénario et c'est franchement réussi, donc je pense que cette bd a un avenir prometteur.
En résumé, je vous conseille Prophet, sans hésitation !
Je vous avoue que ce qui m'a motivé à acheter "Le Dernier Troyen" c'est avant tout "Le Fléau des Dieux" dont je suis fan. Ces deux séries étant liées, cet achat était logique pour moi. Dans cette même logique, je me suis dit que comme beaucoup de secondes séries extraites d'un univers, le scénario du "Dernier Troyen" serait plus faible. Autrement dit, celui-ci serait agréable mais sans plus. Et bien non, à ma grande surprise, j'ai trouvé cette histoire assez captivante.
Valérie Mangin nous propose un "remake" de la guerre de Troie façon empire galactique, et je dois dire que j'ai trouvé le résultat crédible. Les bases de ces Chroniques de l'Antiquité Galactique sont bien dévéloppées et on rentre dans le récit avec beaucoup de plaisir. Cette nouvelle série est chronologiquement antérieure au "Fléau des Dieux" et d'une manière plus précise, les héros du récit sont en fait les ancêtres de Flavia, héroïne de la série précitée.
Sans fioriture, l'auteur décrit très bien ce que sont les luttes pour le pouvoir et les conflits des peuples.
Pour rester dans la comparaison avec "Le Fléau des Dieux", je trouve le dessin de Thierry Démarez un peu moins abouti que celui d'Aleksa Gajic. Le principal problème vient des visages, ceux-ci manquent totalement d'expression. Par contre, j'ai beaucoup aimé certains plans larges comme par exemple à la double page 38-39 , le résultat est vraiment très impressionnant.
Valérie Mangin est en train de créer un univers original et fascinant, aidée bien sûr par Aleksa Gajic et Thierry Démarez.
Félicitations à ce trio plein de talent.
A suivre !!!
Je viens de relire le tome 1 et de m'enfiler le tome 2 dans la suite.
Verdict ?
Au niveau graphisme et couleurs, c'est très beau, tout le monde est unanime. Le seul défaut est, comme beaucoup de monde le dit, que les personnages sont trop statiques. Et c'est vrai, on dirait qu'ils sont posés sur le décor, simplement.
Au niveau scénario, il reste très classique. Le tome 2 apporte quelques rebondissements, mais sans trop sortir du classicisme. Cependant, j'ai envie de savoir la suite.
Et puis, comme l'a dit un autre "reviewer" : pourquoi doit-on toujours faire quelque chose de différent?
Alors pourquoi 4/5?
Ben, simplement parce que :
- ça reste une très bonne BD,
- le tout ensemble prend bien,
- c'est un plaisir de lecture,
- j'aime bien quand une BD me donne envie de lire la suivante.
Mh mh... Bon, l'idée de départ de cette série n'est pas originale, et les auteurs ne le cachent même pas, puisqu'ils citent allègrement certains des films qui les ont inspirés (Scream, La Nuit des Masques...) ; on pourra également citer Stephen King pour certains éléments (les bêtises commises par un groupe d'enfants, qui le paieront plus tard, le copain pas gâté par la nature, j'ai pensé à Dreamcatcher entre autres...). Bon, le moins que l'on puisse dire, c'est que Callède et Denys connaissent leurs classiques !
Mais c'est bien beau de citer les grands du genre, mais la mayonnaise prend-elle ? Eh bien oui, car le dessin de Denys est très bon, surtout dans les visages grimaçants, le basculement du calme à l'horreur pure. J'ai eu des frissons dans le dos à la vision de certaines cases. Quant au scénario, il montre la bonne digestion de Callède, car toute l'intrigue se tient, se referme au bout du triptyque, bref, une symétrie parfaite sur la longueur.
Une très bonne BD, presque une référence (trop méconnue) du genre.
Et merci à sousoune pour avoir été la première à m'y intéresser. ;)
Ici, le dessin est simple, souple et épuré. Un dessin qui convient très bien à une BD jeunesse et qui est très agréable à la lecture.
Ensuite, l'histoire est elle aussi toute en simplicité et en ambiance. Nos deux héros, Alice et Léopold vivent avec une grande partie de leur famille, cousins, oncles, etc... dans l'Afrique coloniale. Et leurs aventures sont tout simplement celles d'une vie (assez agréable la plupart du temps) dans l'univers chaud, sec et douillet de l'Afrique et de la jeunesse. Certains albums se contentent de raconter quelques anecdotes de leur vie dans cet univers colonial dépaysant, d'autres incluent une plus grande part d'aventures, avec par exemple une sorte de chasse au trésor dans les tomes 2 et 3. On y trouve également une légère réflexion, ou du moins représentation, des relations entre blancs et noirs à cette époque, avec sa part de xénophobie et de racisme, mais toujours vu avec les yeux d'enfants d'Alice et Léopold.
Bref, une série agréable, intelligente, qui vous plonge avec douceur dans un univers plaisant et plein d'attraits.
(Petite parenthèse sur la comparaison qui semble être faite par certains de "Watchmen" et "Kingdom Come". Les deux ont en commun une certaine thématique (l'intégration des super héros parmi l'humanité, avec tous les problèmes que cela comporte, aux niveaux personnel et politique), mais là où le premier présente une véritable richesse littéraire dans sa forme, rare même parmi les meilleurs romans, et profitant bien de la spécifité du médium bande dessinée, là où on sent l'esprit d'horloger d'Alan Moore avec un regard d'une profondeur fascinante, critique, cynique, décortiquant notre monde pour le retranscrire, le second -- bien qu'à mon avis excellent -- est très nettement plus terre à terre, plus premier degré...)
"Kingdom Come", c'est bourré à craquer de super héros. Ca regorge de Superman, de Green Lantern, Batman, Wonder Woman pour les plus connus, mais aussi de toutes les centaines d'autres inventés depuis. Evidemment c'est un peu embêtant quand on ne connaît quasiment pas ce panthéon, on loupe quelques références...
Le scénario est pour le moins intéressant. Il traite des super héros en tant que problème, un peu comme pour "X-men" (le film). La vision est très globale. Politique : comment régler un problème à grande échelle, la multiplication des super héros parmi la population, avec tous les désagréments que cela comporte (en particulier batailles rangées entre factions, "dommages collatéraux", etc.). Les notions évoquées sont intéressantes, et épineuses. Entre autres cohabitation, suprématie d'un genre (humain ou super héros) sur l'autre, droits, devoirs, responsabilités, attentes des gens envers les super héros, etc.
Les principaux personnages (Superman, Batman, Wonder Woman et dans une moindre mesure Magog et d'autres encore) sont torturés, déstabilisés, en plein questionnement et remise en cause. Superman en particulier est l'image même de l'indécision, ce qui lui jouera des tours. Les rôles qu'ils jouent sont à la fois taillés sur mesure pour eux et trop grands. On sent qu'ils agissent selon leur caractère, mais sont perdus.
Si les thèmes abordés sont nombreux et tout de même assez profonds, leur traitement est toutefois un peu confus. A la lecture, on s'aperçoit très vite de la densité de l'histoire... Et en 200 planches, on ressentira encore beaucoup cette impression (même si certaines scènes me paraissent finalement assez dispensables, diluant un peu le sujet principal). Le spectateur omniscient incarné par Norman, s'il est indispensable pour la fin, alourdit quelque peu la narration, et rend la compréhension de l'ensemble plus difficile, ce qui n'était probablement pas nécessaire. La fin en elle-même avec ce qu'elle comporte, on la voit venir d'assez loin, et c'est peut-être là une "faiblesse" de cette série : les hauts et les bas alternent un peu trop... Certains passages sont absolument fascinants, d'autres nettement plus ternes. Et la fin laisse une impression inférieure à celle éprouvée lors de la lecture.
Le dessin d'Alex Ross me laisserait presque sans voix. Moi qui n'aime habituellement pas les dessins trop réalistes, là j'ai adoré. Il parvient à être vivant malgré son aspect un peu statique, et les visages sont souvent très expressifs. Certaines cases font même ressentir une intensité tout simplement poignante.
Malgré une narration un peu confuse qui dilue la force des thèmes abordés, j'ai dévoré "Kingdom Come", en ayant immédiatement après l'envie de le relire. Je ne sais pas comment il se situe par rapport aux autres comics, mais moi j'ai adoré, tout simplement.
Je rejoins les avis précédents concernant cet album:
- de jolies couleurs
- une fraîcheur qui s'en dégage
- de la poésie
- quelque chose de réaliste à cette époque (il me semble) sans être ennuyeux
- tout se passe en douceur sans jamais lasser
Bref, pas une BD pour les amateurs de bastons et d'action.
Bref 2, une BD pour les amateurs d'ambiance.
Rafraîchissant !
C'est une des rares BDs du moment qui me paraît rafraichissante !
Les dessins, simples et agréables, correspondent parfaitement à l'esprit de cette bd.
Les gags, bien qu'ils ne soient pas tous hilarants, apportent quelque chose d'assez peu fréquent dans une bd. Je peux pas expliquer quoi, mais Tamara, c'est tout mignon, simple, très sympathique, c'est une bd très tolérante, je sais pas...
Franchement, j'ai l'habitude de lire des bd (surtout chez Dupuis, qui sont généralement bof bof), mais là, chez Tamara, y'a un truc en plus ! (et pas seulement les kilos :-) )
En gros, après avoir lu un tome de Tamara, je sais pas pourquoi, mais je souris, je suis heureux ! Pour moi, Tamara est synonyme de petit bonheur !
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Le village qui s'amenuise
Bon, il faut bien le dire, les couleurs – très vives et lorgnant du côté du gros aplat fait au pot de peinture – ne sont pas le point fort de cet album. Le dessin n’en sort pas amélioré, même si dans son genre il est plutôt pas mal, avec un côté outré, grotesque, parfois prononcé. En ce sens, il s’accorde très bien avec l’histoire. Corbeyran nous a plus ou moins habitué à des scénarios fantastiques avec un aspect sérieux marqué. Ce n’est pas le cas ici. On pourrait même opposer « Le village qui s’amenuise » à « Archipel », par exemple. Ce dernier est en effet une aventure où l’ironie est peu présente. Où le dessin est assez typé « fantastique ». Où l’histoire est « sérieuse ». Rien de tout ça ici. « Le village qui s’amenuise » c’est avant tout une histoire bon enfant, parfois à la limite du grand-guignolesque, où l’on ne rit pas franchement, mais qui présente un fort côté décalé. Les trois premières pages ne sont pourtant pas encourageantes. Dessin sombre, découpage spécial où l’on sent l’intention mais à la réalisation un peu bizarre… C’est seulement après que, malgré l’aspect visuel très spécial, on se laisse entraîner dans cette histoire complètement loufoque. Même si elle part un peu dans tous les sens (avec des morts bien vivants, un marquis qui ressemble étrangement au professeur Stanislas de « Time is Money » jeune, etc.), c’est finalement une petite fable délirante, très rafraîchissante et plaisante. Donc, à lire. :)
Wayne Redlake - 500 Fusils
Je suis fan du genre et je dois dire que Wayne Redlake ne m'a pas déçu. Certes, il y a le côté Clint Eastwood qui fait un peu vu et revu, mais les personnages restent attachants et, sans vouloir trop en dévoiler, le scénario réussit quand même à surprendre. Côté dessin, rien à dire. Un bon achat, somme toute, même si la suite ne viendra probablement jamais. Mais c'est peut-être mieux ainsi.
Prophet
Prophet nous fait découvrir un univers surréaliste mais très proche de nos croyances et nos mythes. Le bien et le mal s'affrontent à nouveau dans cette série, pour notre plus grande joie. Xavier Dorison n'est plus à présenter. Il y a bien longtemps que ce scénariste a prouvé son talent, et cette série ne fait que confirmer ses qualités d'auteur. L'histoire est très bien construite. Un archéologue découvre, au sommet de l'Himalaya, un sanctuaire. Après avoir fait cette surprenante découverte, bien des choses vont changer autour de lui, et cela va finalement le plonger dans un univers apocalyptique, aux limites de l'enfer. Au premier abord, on se demande où va nous conduire ce récit, car la première approche est un peu surprenante. Le contexte où évoluent les personnages est assez déconcertant. Sont-ils dans un monde onirique, fantastique ou mythologique ? En avançant dans la lecture beaucoup d'éléments viennent donner des réponses à nos questions, et on accompagne ce héros un peu desorienté (Jack Stanton) avec beaucoup de plaisir. La galerie de personnages est assez intéressante également. Certains d'entre eux ont des personnalités hautes en couleur. Grâce à tout ses éléments, on ne s'ennuie pas un seul instant. Mathieu Lauffray nous prouve ici son talent. Son trait, très fin et vigoureux, donne beaucoup de punch au récit. Les vues de Manhattan au soleil couchant sont très belles et les expressions des visages sont plutôt convaincantes. Pour le tome 2, le dessinateur a repris le scénario et c'est franchement réussi, donc je pense que cette bd a un avenir prometteur. En résumé, je vous conseille Prophet, sans hésitation !
Le dernier Troyen
Je vous avoue que ce qui m'a motivé à acheter "Le Dernier Troyen" c'est avant tout "Le Fléau des Dieux" dont je suis fan. Ces deux séries étant liées, cet achat était logique pour moi. Dans cette même logique, je me suis dit que comme beaucoup de secondes séries extraites d'un univers, le scénario du "Dernier Troyen" serait plus faible. Autrement dit, celui-ci serait agréable mais sans plus. Et bien non, à ma grande surprise, j'ai trouvé cette histoire assez captivante. Valérie Mangin nous propose un "remake" de la guerre de Troie façon empire galactique, et je dois dire que j'ai trouvé le résultat crédible. Les bases de ces Chroniques de l'Antiquité Galactique sont bien dévéloppées et on rentre dans le récit avec beaucoup de plaisir. Cette nouvelle série est chronologiquement antérieure au "Fléau des Dieux" et d'une manière plus précise, les héros du récit sont en fait les ancêtres de Flavia, héroïne de la série précitée. Sans fioriture, l'auteur décrit très bien ce que sont les luttes pour le pouvoir et les conflits des peuples. Pour rester dans la comparaison avec "Le Fléau des Dieux", je trouve le dessin de Thierry Démarez un peu moins abouti que celui d'Aleksa Gajic. Le principal problème vient des visages, ceux-ci manquent totalement d'expression. Par contre, j'ai beaucoup aimé certains plans larges comme par exemple à la double page 38-39 , le résultat est vraiment très impressionnant. Valérie Mangin est en train de créer un univers original et fascinant, aidée bien sûr par Aleksa Gajic et Thierry Démarez. Félicitations à ce trio plein de talent. A suivre !!!
Korrigans
Je viens de relire le tome 1 et de m'enfiler le tome 2 dans la suite. Verdict ? Au niveau graphisme et couleurs, c'est très beau, tout le monde est unanime. Le seul défaut est, comme beaucoup de monde le dit, que les personnages sont trop statiques. Et c'est vrai, on dirait qu'ils sont posés sur le décor, simplement. Au niveau scénario, il reste très classique. Le tome 2 apporte quelques rebondissements, mais sans trop sortir du classicisme. Cependant, j'ai envie de savoir la suite. Et puis, comme l'a dit un autre "reviewer" : pourquoi doit-on toujours faire quelque chose de différent? Alors pourquoi 4/5? Ben, simplement parce que : - ça reste une très bonne BD, - le tout ensemble prend bien, - c'est un plaisir de lecture, - j'aime bien quand une BD me donne envie de lire la suivante.
Comptine d'Halloween
Mh mh... Bon, l'idée de départ de cette série n'est pas originale, et les auteurs ne le cachent même pas, puisqu'ils citent allègrement certains des films qui les ont inspirés (Scream, La Nuit des Masques...) ; on pourra également citer Stephen King pour certains éléments (les bêtises commises par un groupe d'enfants, qui le paieront plus tard, le copain pas gâté par la nature, j'ai pensé à Dreamcatcher entre autres...). Bon, le moins que l'on puisse dire, c'est que Callède et Denys connaissent leurs classiques ! Mais c'est bien beau de citer les grands du genre, mais la mayonnaise prend-elle ? Eh bien oui, car le dessin de Denys est très bon, surtout dans les visages grimaçants, le basculement du calme à l'horreur pure. J'ai eu des frissons dans le dos à la vision de certaines cases. Quant au scénario, il montre la bonne digestion de Callède, car toute l'intrigue se tient, se referme au bout du triptyque, bref, une symétrie parfaite sur la longueur. Une très bonne BD, presque une référence (trop méconnue) du genre. Et merci à sousoune pour avoir été la première à m'y intéresser. ;)
Alice et Léopold
Ici, le dessin est simple, souple et épuré. Un dessin qui convient très bien à une BD jeunesse et qui est très agréable à la lecture. Ensuite, l'histoire est elle aussi toute en simplicité et en ambiance. Nos deux héros, Alice et Léopold vivent avec une grande partie de leur famille, cousins, oncles, etc... dans l'Afrique coloniale. Et leurs aventures sont tout simplement celles d'une vie (assez agréable la plupart du temps) dans l'univers chaud, sec et douillet de l'Afrique et de la jeunesse. Certains albums se contentent de raconter quelques anecdotes de leur vie dans cet univers colonial dépaysant, d'autres incluent une plus grande part d'aventures, avec par exemple une sorte de chasse au trésor dans les tomes 2 et 3. On y trouve également une légère réflexion, ou du moins représentation, des relations entre blancs et noirs à cette époque, avec sa part de xénophobie et de racisme, mais toujours vu avec les yeux d'enfants d'Alice et Léopold. Bref, une série agréable, intelligente, qui vous plonge avec douceur dans un univers plaisant et plein d'attraits.
Kingdom Come
(Petite parenthèse sur la comparaison qui semble être faite par certains de "Watchmen" et "Kingdom Come". Les deux ont en commun une certaine thématique (l'intégration des super héros parmi l'humanité, avec tous les problèmes que cela comporte, aux niveaux personnel et politique), mais là où le premier présente une véritable richesse littéraire dans sa forme, rare même parmi les meilleurs romans, et profitant bien de la spécifité du médium bande dessinée, là où on sent l'esprit d'horloger d'Alan Moore avec un regard d'une profondeur fascinante, critique, cynique, décortiquant notre monde pour le retranscrire, le second -- bien qu'à mon avis excellent -- est très nettement plus terre à terre, plus premier degré...) "Kingdom Come", c'est bourré à craquer de super héros. Ca regorge de Superman, de Green Lantern, Batman, Wonder Woman pour les plus connus, mais aussi de toutes les centaines d'autres inventés depuis. Evidemment c'est un peu embêtant quand on ne connaît quasiment pas ce panthéon, on loupe quelques références... Le scénario est pour le moins intéressant. Il traite des super héros en tant que problème, un peu comme pour "X-men" (le film). La vision est très globale. Politique : comment régler un problème à grande échelle, la multiplication des super héros parmi la population, avec tous les désagréments que cela comporte (en particulier batailles rangées entre factions, "dommages collatéraux", etc.). Les notions évoquées sont intéressantes, et épineuses. Entre autres cohabitation, suprématie d'un genre (humain ou super héros) sur l'autre, droits, devoirs, responsabilités, attentes des gens envers les super héros, etc. Les principaux personnages (Superman, Batman, Wonder Woman et dans une moindre mesure Magog et d'autres encore) sont torturés, déstabilisés, en plein questionnement et remise en cause. Superman en particulier est l'image même de l'indécision, ce qui lui jouera des tours. Les rôles qu'ils jouent sont à la fois taillés sur mesure pour eux et trop grands. On sent qu'ils agissent selon leur caractère, mais sont perdus. Si les thèmes abordés sont nombreux et tout de même assez profonds, leur traitement est toutefois un peu confus. A la lecture, on s'aperçoit très vite de la densité de l'histoire... Et en 200 planches, on ressentira encore beaucoup cette impression (même si certaines scènes me paraissent finalement assez dispensables, diluant un peu le sujet principal). Le spectateur omniscient incarné par Norman, s'il est indispensable pour la fin, alourdit quelque peu la narration, et rend la compréhension de l'ensemble plus difficile, ce qui n'était probablement pas nécessaire. La fin en elle-même avec ce qu'elle comporte, on la voit venir d'assez loin, et c'est peut-être là une "faiblesse" de cette série : les hauts et les bas alternent un peu trop... Certains passages sont absolument fascinants, d'autres nettement plus ternes. Et la fin laisse une impression inférieure à celle éprouvée lors de la lecture. Le dessin d'Alex Ross me laisserait presque sans voix. Moi qui n'aime habituellement pas les dessins trop réalistes, là j'ai adoré. Il parvient à être vivant malgré son aspect un peu statique, et les visages sont souvent très expressifs. Certaines cases font même ressentir une intensité tout simplement poignante. Malgré une narration un peu confuse qui dilue la force des thèmes abordés, j'ai dévoré "Kingdom Come", en ayant immédiatement après l'envie de le relire. Je ne sais pas comment il se situe par rapport aux autres comics, mais moi j'ai adoré, tout simplement.
Où le regard ne porte pas...
Je rejoins les avis précédents concernant cet album: - de jolies couleurs - une fraîcheur qui s'en dégage - de la poésie - quelque chose de réaliste à cette époque (il me semble) sans être ennuyeux - tout se passe en douceur sans jamais lasser Bref, pas une BD pour les amateurs de bastons et d'action. Bref 2, une BD pour les amateurs d'ambiance.
Tamara
Rafraîchissant ! C'est une des rares BDs du moment qui me paraît rafraichissante ! Les dessins, simples et agréables, correspondent parfaitement à l'esprit de cette bd. Les gags, bien qu'ils ne soient pas tous hilarants, apportent quelque chose d'assez peu fréquent dans une bd. Je peux pas expliquer quoi, mais Tamara, c'est tout mignon, simple, très sympathique, c'est une bd très tolérante, je sais pas... Franchement, j'ai l'habitude de lire des bd (surtout chez Dupuis, qui sont généralement bof bof), mais là, chez Tamara, y'a un truc en plus ! (et pas seulement les kilos :-) ) En gros, après avoir lu un tome de Tamara, je sais pas pourquoi, mais je souris, je suis heureux ! Pour moi, Tamara est synonyme de petit bonheur !