Là, je suis agréablement surpris par cette série qui ne payait pourtant pas de mine (faut dire que je me méfie pas mal de ce qui sort chez Bamboo)
Le dessin est impeccable, rien à dire. Ca manque peut-être d'originalité, mais le résultat est très agréable.
C'est surtout l'histoire qui est marquante. Le Sam Lawry découvre un pouvoir après un accident (mouais, ça aurait pu être plus original là aussi) et tout bascule. Déjà que la guerre au Viêt Nam n'était pas de tout repos (c'est peu dire !) mais là, ça devient tout bonnement horrible pour lui qui voit mourir ses potes avant que ça n'arrive...
C'est diablement bien traité dans la mise en scène, surtout le T2 qui fait complètement décoller la série !
Alors moui, c'est pas le truc original de l'année, mais c'est quand même vachement bon !
"XIII" est devenu pour moi un classique de la BD. Malgré tout, il y a quelques points faibles ce qui lui a valu la note de 4/5.
Les points faibles sont: le scénario qui faiblit un peu au fil des tomes, les couleurs un peu fades et parfois la complexité de l'histoire (au 5ème changement de nom en 5 albums, on se perd un peu).
Les points forts sont: la qualité du dessin, complexe et détaillé, les personnages principaux intéressants (XIII et Jones), le thème de la recherche du passé oublié qu'entreprend XIII et le scénario malgré son affaiblissement évoqué ci-dessus.
Je tiens à donner la note de 5/5 aux 5 premiers albums qui sont absolument magnifiques: le scénario est en béton et le dessin somptueux (ex: les effets de pluie dans la jungle dans le tome 4).
Donc si vous voulez de l'action avec une trame de recherche de son passé oublié, "XIII" est fait pour vous.
XIII percera-t-il le voile blanc qui recouvre son passé ?
Vous le saurez en courant acheter cette BD. Ah oui, dernier conseil : à la vitesse à laquelle se lisent les albums, achetez en plusieurs d'un coup pour ne pas rester sur votre faim...
Comme le laisse présager la couverture, voici une superbe BD. Le dessin d'Emmanuel Lepage est un pur émerveillement, lui qui joue à merveille sur les éclairages intermittents de la forêt amazonienne, touches de couleur somptueuses, corps et décors lascifs au service d'une histoire très prenante, celle d'Eliane, jeune ethnologue qui plaque tout pour suivre une tribu de natifs amérindiens dans leur transhumance à la fois physique et spirituelle. Car l'arrivée du Karaï leur permet de faire également un voyage intérieur, à la recherche de leur paradis personnel.
Eliane, rebaptisée Napa-gnouma, sera une des rares à réussir ce périple. Mais malgré cet accomplissement, le voyage est voué à l'échec, la civilisation des "Beerus" (en gros, les Blancs) les enserrant de toutes parts, dans un monde qui est sur le point de s'écrouler (le récit débute en août 1939).
Ma note frôle le plafond en raison d'un défaut de lisibilité sur une partie de l'intrigue. On aurait aimé pouvoir lire entre les lignes du discours du Karaï, ce chef spirituel inter-ethnique qui emmène les Mbyas vers une terre meilleure. De même, on aurait aimé suivre de plus près l'évolution des sentiments de l'héroïne, que la Guerre en cours touchera au plus profond de son coeur. Mais cela reste une excellente BD, trop méconnue.
Fog est une très bonne série, méconnue du grand public. Les intrigues fantastico-policières sont assez passionnantes, les personnages plutôt bien campés, et l'atmosphère du Londres des années 1870 est bien rendue (le scénariste, Roger Seiter, a prouvé dans ses diverses séries qu'il était un fou d'Histoire). Le gros point noir concerne le dessin. Triste, massif, maladroit, j'ai vraiment du mal avec ce style, où l'on a du mal à reconnaître les personnages d'une case à l'autre, où les ombres sont plutôt absentes... Et ne parlons pas des mains, très mal faites... Et c'est quoi cette manie de laisser des taches, ou plutôt des pâtés d'encre de Chine, sur des aplats clairs ? Cela a vraiment gêné ma lecture, même si cela semble participer à l'atmosphère glauque de la série.
Malgré ce défaut, les albums se laissent lire, d'autant que le choix de terminer les intrigues en deux (gros) volumes est assez payant sur le plan du rythme.
Alors moi je dis bravo. "Spirou" est une BD formidable et du début à la fin. Je m'explique: personne ne peut contester que les albums faits par Franquin sont formidables tant au niveau des dessins que du scénario mais je pense sincèrement que les albums de Tome et Janry sont très biens également (Suis-je le seul ?). J'apprécie particulièrement le dessin et trouve les sénario très originaux (ex: "La vallée des Bannis" Tome 41).
"Spirou" est donc à consommer sans modération du début à la fin. En plus, 46 épisodes, ça va en faire des heures de bonheur.
Cultivez bien vos champignons et bonne lecture.
"La guerre éternelle" est l'adaptation du roman éponyme, écrit il y a de cela presque 30 ans. Ce roman garde pourtant intact toute sa force, tant au niveau de l'écriture que du fond, et son adaptation en bd est probablement la meilleure que j'ai vue jusqu'à présent. Car non seulement il suit avec une précision impressionnante le roman, en gardant tous les éléments jugés importants par l'auteur, mais en plus il est très intelligemment adapté, dépouillé des quelques longueurs du roman, avec une mise en page qui met réellement en valeur cette histoire. Ladite mise en page est peut-être un peu datée aujourd'hui, de même que le dessin, d'ailleurs, mais elle s'inspire tout de même du meilleur dans ce genre, avec une sobriété, une efficacité et pour tout dire une certaine élégance qui sont assez exemplaires.
L'histoire quant à elle a été récompensée du prix Hugo en 1976, ce qui n'est pas rien. Et ne croyez pas que "c'est vieux", elle a au contraire très bien vieilli. L'originalité sur laquelle elle est fondée (les décalages temporels induits par l'accélération jusqu'à une vitesse proche de celle de la lumière) reste de plus assez unique, au moins de par la qualité de la manière dont elle est exploitée. Mêlé d'une petite dose d'ironie un peu amère envers l'armée et la guerre fondée sur l'expérience au Vietnam de Joe Haldeman, vue "par le petit bout de la lorgnette" (la vision d'un soldat embarqué dans cette guerre et contraint d'y rester), elle est vraiment très prenante, bien pensée, et crédible (pour de la SF, bien sûr).
Comme en plus l'intégrale est très belle et pas très chère, cette lecture est vraiment indispensable à l'amateur de SF.
Voici un premier tome vraiment bien, les dessins de Faure sont excellents et le scénario est plutôt insolite et original. Quant aux couleurs, que dire? Elles sont sublimes! Cette série est prometteuse et on peut résumer ainsi, c'est une belle BD.
Vivement la suite.
Très très agréable... Mon premier Tezuka, et j'ai enfin pu trouver les 3 adolf que je vais dévorer.
Cette oeuvre, à l'origine du cultissime Monster d'Urusawa, nous présente un médecin qui travaille dans l'illégalité. Il s'agit d'une succession de petites histoires. La naïveté de celles-ci, et l'absence de chute nécessairement fortes nous poussent paradoxalement à réfléchir sur des problèmes simples et universels, en pronant la tolérance, le respect d'autrui.
La maxime de Tezuka "aimez chaque chose, chaque être vivant" prend toute sa valeur dans ce manga qui se laisse agréablement suivre.
Le thème est peu original : reprendre des fables et les détourner pour les adapter à la vie moderne. Certes, sauf qu'ici l'histoire est un peu différente. Chassés de leur royaume fabuleux par un sombre et terrible ennemi, les personnages de ces fables (eux-mêmes appelés "fables") sont venus se réfugier dans notre monde, où ils forment une petite communauté assez soudée.
Jusque-là, peu de problèmes, sauf qu'un jour un crime est commis… et c'est le grand méchant loup, à présent détective doté de flair, qui s'y colle, flanqué d'une Blanche Neige qui a du caractère.
Sur cette base se développe un genre existant depuis longtemps, mais à ma connaissance relativement peu exploité : l'enquête policière cohérente dans un milieu imaginaire (différent de notre monde). Le mot "cohérente" est important. Car il y a un peu de Sherlock Holmes dans ce premier épisode, et l'on pourrait presque deviner le fin mot de l'histoire avec les indices donnés en cours de route. Qu'on pense aux Cavernes d'Acier, d'Asimov, ou à certaines nouvelles de Jack Vance, qui a fait dans le policier Space-Opera en son temps, et on aura une bonne idée du genre traité.
Plus que la simple enquête, c'est évidemment toute l'histoire, tout le petit monde des fables que l'on découvre, avec ses personnages à l'histoire revisitée, leur caractère plus réaliste que dans les contes mais toujours basé sur ce qui s'y trouve, les petites affaires, etc.
Au début vraiment pas convaincu par un titre et un sujet pareil, j'ai pourtant été rapidement et complètement plongé dans ce livre. Le traitement général est très vivant, très dynamique, très frais. Les personnages sont réellement bien rendus (ce prince charmant, je l'adore !) et croqués avec talent. On ne se lasse pas de les découvrir, de voir comment les auteurs leur ont réinventé une personnalité.
Bizarrement, le ton de l'ensemble est plutôt bon enfant. Malgré le meurtre, malgré certains aspects sombres, on ressent une espèce d'exaltation joyeuse à lire ces fables, et même aux pires moments, le sourire n'est jamais loin.
Tout cela fait de cet album un petit bijou, une lecture véritablement agréable, dont on ressort complètement rafraîchi, et avec l'envie de s'y replonger.
Tome 2 :
Faisant fortement référence à La Ferme des animaux, de Georges Orwell, ce tome met en scène une révolution des fables non humains, qui assimilent le fait de devoir rester cachés aux yeux des humains normaux à un emprisonnement. Division, conflit sanglant, refrain révolutionnaire... Les auteurs jouent ici une gamme très intéressante, et qui plus est avec brio. Boucle d'or et son activisme radical, la manière dont cette révolution naît, se déroule et porte en elle les germes de sa destruction, sonnent très juste, et confèrent au récit une force et une crédibilité réelle (et paradoxale, puisqu'on est justement en plein conte. Admirez le tour de force des auteurs !)
Le dessin de Buckingham est plaisant, même si la mise en couleurs -- assez flashante -- ne l'honore pas à sa juste valeur. Regardez les croquis en fin d'album, ils sont absolument magnifiques; et les crayonnés des couvertures par James Jean encore plus !
Bref, très bon tome. La série s'annonce vraiment excellente.
J'adore, tout simplement.
C'est frais, les dessins sont magnifiques et l'histoire est drôle.
En plus les garçons sont mignons tout plein ! lol
Enfin j'en suis au tome 6 et je n'ai toujours pas lâché... Les rebondissements sont toujours présents et c'est important.
Bref je le conseille aux filles amatrices du genre.
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Sam Lawry
Là, je suis agréablement surpris par cette série qui ne payait pourtant pas de mine (faut dire que je me méfie pas mal de ce qui sort chez Bamboo) Le dessin est impeccable, rien à dire. Ca manque peut-être d'originalité, mais le résultat est très agréable. C'est surtout l'histoire qui est marquante. Le Sam Lawry découvre un pouvoir après un accident (mouais, ça aurait pu être plus original là aussi) et tout bascule. Déjà que la guerre au Viêt Nam n'était pas de tout repos (c'est peu dire !) mais là, ça devient tout bonnement horrible pour lui qui voit mourir ses potes avant que ça n'arrive... C'est diablement bien traité dans la mise en scène, surtout le T2 qui fait complètement décoller la série ! Alors moui, c'est pas le truc original de l'année, mais c'est quand même vachement bon !
XIII
"XIII" est devenu pour moi un classique de la BD. Malgré tout, il y a quelques points faibles ce qui lui a valu la note de 4/5. Les points faibles sont: le scénario qui faiblit un peu au fil des tomes, les couleurs un peu fades et parfois la complexité de l'histoire (au 5ème changement de nom en 5 albums, on se perd un peu). Les points forts sont: la qualité du dessin, complexe et détaillé, les personnages principaux intéressants (XIII et Jones), le thème de la recherche du passé oublié qu'entreprend XIII et le scénario malgré son affaiblissement évoqué ci-dessus. Je tiens à donner la note de 5/5 aux 5 premiers albums qui sont absolument magnifiques: le scénario est en béton et le dessin somptueux (ex: les effets de pluie dans la jungle dans le tome 4). Donc si vous voulez de l'action avec une trame de recherche de son passé oublié, "XIII" est fait pour vous. XIII percera-t-il le voile blanc qui recouvre son passé ? Vous le saurez en courant acheter cette BD. Ah oui, dernier conseil : à la vitesse à laquelle se lisent les albums, achetez en plusieurs d'un coup pour ne pas rester sur votre faim...
La terre sans mal
Comme le laisse présager la couverture, voici une superbe BD. Le dessin d'Emmanuel Lepage est un pur émerveillement, lui qui joue à merveille sur les éclairages intermittents de la forêt amazonienne, touches de couleur somptueuses, corps et décors lascifs au service d'une histoire très prenante, celle d'Eliane, jeune ethnologue qui plaque tout pour suivre une tribu de natifs amérindiens dans leur transhumance à la fois physique et spirituelle. Car l'arrivée du Karaï leur permet de faire également un voyage intérieur, à la recherche de leur paradis personnel. Eliane, rebaptisée Napa-gnouma, sera une des rares à réussir ce périple. Mais malgré cet accomplissement, le voyage est voué à l'échec, la civilisation des "Beerus" (en gros, les Blancs) les enserrant de toutes parts, dans un monde qui est sur le point de s'écrouler (le récit débute en août 1939). Ma note frôle le plafond en raison d'un défaut de lisibilité sur une partie de l'intrigue. On aurait aimé pouvoir lire entre les lignes du discours du Karaï, ce chef spirituel inter-ethnique qui emmène les Mbyas vers une terre meilleure. De même, on aurait aimé suivre de plus près l'évolution des sentiments de l'héroïne, que la Guerre en cours touchera au plus profond de son coeur. Mais cela reste une excellente BD, trop méconnue.
Fog
Fog est une très bonne série, méconnue du grand public. Les intrigues fantastico-policières sont assez passionnantes, les personnages plutôt bien campés, et l'atmosphère du Londres des années 1870 est bien rendue (le scénariste, Roger Seiter, a prouvé dans ses diverses séries qu'il était un fou d'Histoire). Le gros point noir concerne le dessin. Triste, massif, maladroit, j'ai vraiment du mal avec ce style, où l'on a du mal à reconnaître les personnages d'une case à l'autre, où les ombres sont plutôt absentes... Et ne parlons pas des mains, très mal faites... Et c'est quoi cette manie de laisser des taches, ou plutôt des pâtés d'encre de Chine, sur des aplats clairs ? Cela a vraiment gêné ma lecture, même si cela semble participer à l'atmosphère glauque de la série. Malgré ce défaut, les albums se laissent lire, d'autant que le choix de terminer les intrigues en deux (gros) volumes est assez payant sur le plan du rythme.
Spirou et Fantasio
Alors moi je dis bravo. "Spirou" est une BD formidable et du début à la fin. Je m'explique: personne ne peut contester que les albums faits par Franquin sont formidables tant au niveau des dessins que du scénario mais je pense sincèrement que les albums de Tome et Janry sont très biens également (Suis-je le seul ?). J'apprécie particulièrement le dessin et trouve les sénario très originaux (ex: "La vallée des Bannis" Tome 41). "Spirou" est donc à consommer sans modération du début à la fin. En plus, 46 épisodes, ça va en faire des heures de bonheur. Cultivez bien vos champignons et bonne lecture.
La Guerre Eternelle
"La guerre éternelle" est l'adaptation du roman éponyme, écrit il y a de cela presque 30 ans. Ce roman garde pourtant intact toute sa force, tant au niveau de l'écriture que du fond, et son adaptation en bd est probablement la meilleure que j'ai vue jusqu'à présent. Car non seulement il suit avec une précision impressionnante le roman, en gardant tous les éléments jugés importants par l'auteur, mais en plus il est très intelligemment adapté, dépouillé des quelques longueurs du roman, avec une mise en page qui met réellement en valeur cette histoire. Ladite mise en page est peut-être un peu datée aujourd'hui, de même que le dessin, d'ailleurs, mais elle s'inspire tout de même du meilleur dans ce genre, avec une sobriété, une efficacité et pour tout dire une certaine élégance qui sont assez exemplaires. L'histoire quant à elle a été récompensée du prix Hugo en 1976, ce qui n'est pas rien. Et ne croyez pas que "c'est vieux", elle a au contraire très bien vieilli. L'originalité sur laquelle elle est fondée (les décalages temporels induits par l'accélération jusqu'à une vitesse proche de celle de la lumière) reste de plus assez unique, au moins de par la qualité de la manière dont elle est exploitée. Mêlé d'une petite dose d'ironie un peu amère envers l'armée et la guerre fondée sur l'expérience au Vietnam de Joe Haldeman, vue "par le petit bout de la lorgnette" (la vision d'un soldat embarqué dans cette guerre et contraint d'y rester), elle est vraiment très prenante, bien pensée, et crédible (pour de la SF, bien sûr). Comme en plus l'intégrale est très belle et pas très chère, cette lecture est vraiment indispensable à l'amateur de SF.
Le Maître de Peinture
Voici un premier tome vraiment bien, les dessins de Faure sont excellents et le scénario est plutôt insolite et original. Quant aux couleurs, que dire? Elles sont sublimes! Cette série est prometteuse et on peut résumer ainsi, c'est une belle BD. Vivement la suite.
Black Jack
Très très agréable... Mon premier Tezuka, et j'ai enfin pu trouver les 3 adolf que je vais dévorer. Cette oeuvre, à l'origine du cultissime Monster d'Urusawa, nous présente un médecin qui travaille dans l'illégalité. Il s'agit d'une succession de petites histoires. La naïveté de celles-ci, et l'absence de chute nécessairement fortes nous poussent paradoxalement à réfléchir sur des problèmes simples et universels, en pronant la tolérance, le respect d'autrui. La maxime de Tezuka "aimez chaque chose, chaque être vivant" prend toute sa valeur dans ce manga qui se laisse agréablement suivre.
Fables
Le thème est peu original : reprendre des fables et les détourner pour les adapter à la vie moderne. Certes, sauf qu'ici l'histoire est un peu différente. Chassés de leur royaume fabuleux par un sombre et terrible ennemi, les personnages de ces fables (eux-mêmes appelés "fables") sont venus se réfugier dans notre monde, où ils forment une petite communauté assez soudée. Jusque-là, peu de problèmes, sauf qu'un jour un crime est commis… et c'est le grand méchant loup, à présent détective doté de flair, qui s'y colle, flanqué d'une Blanche Neige qui a du caractère. Sur cette base se développe un genre existant depuis longtemps, mais à ma connaissance relativement peu exploité : l'enquête policière cohérente dans un milieu imaginaire (différent de notre monde). Le mot "cohérente" est important. Car il y a un peu de Sherlock Holmes dans ce premier épisode, et l'on pourrait presque deviner le fin mot de l'histoire avec les indices donnés en cours de route. Qu'on pense aux Cavernes d'Acier, d'Asimov, ou à certaines nouvelles de Jack Vance, qui a fait dans le policier Space-Opera en son temps, et on aura une bonne idée du genre traité. Plus que la simple enquête, c'est évidemment toute l'histoire, tout le petit monde des fables que l'on découvre, avec ses personnages à l'histoire revisitée, leur caractère plus réaliste que dans les contes mais toujours basé sur ce qui s'y trouve, les petites affaires, etc. Au début vraiment pas convaincu par un titre et un sujet pareil, j'ai pourtant été rapidement et complètement plongé dans ce livre. Le traitement général est très vivant, très dynamique, très frais. Les personnages sont réellement bien rendus (ce prince charmant, je l'adore !) et croqués avec talent. On ne se lasse pas de les découvrir, de voir comment les auteurs leur ont réinventé une personnalité. Bizarrement, le ton de l'ensemble est plutôt bon enfant. Malgré le meurtre, malgré certains aspects sombres, on ressent une espèce d'exaltation joyeuse à lire ces fables, et même aux pires moments, le sourire n'est jamais loin. Tout cela fait de cet album un petit bijou, une lecture véritablement agréable, dont on ressort complètement rafraîchi, et avec l'envie de s'y replonger.
Ultracute (Urukyu)
J'adore, tout simplement. C'est frais, les dessins sont magnifiques et l'histoire est drôle. En plus les garçons sont mignons tout plein ! lol Enfin j'en suis au tome 6 et je n'ai toujours pas lâché... Les rebondissements sont toujours présents et c'est important. Bref je le conseille aux filles amatrices du genre.