J'ai l'édition originale du premier tome chez moi et une chose est sûre, cette BD a su rester une bonne BD malgré son âge avancé. Eh oui elle est née en 1945...
J'apprécie énormément cette BD pour la vision de la seconde Guerre mondiale qu'elle donne : toute la guerre nous est racontée à l'aide d'animaux. Les Allemands sont des loups, les Italiens des cochons, les Anglais des chiens, les Français des lapins et des écureuils, etc.
La présentation me plaît également beaucoup (images sans bulle mais avec le texte du narrateur). C'est presque une série de cases commentées
Seul petit défaut, le dessin a quand même un peu vieilli mais bon, on va pas faire les difficiles.
A lire en tous les cas et à acheter pour ceux qui apprécient les BD historiques.
16/07/2004
Après la lecture de l'intégrale que je me suis offert, je confirme la note que j'avais mise précédemment. Le second tome est tout de même un petit peu moins bon que le premier (1er : 4/5, 2ème : 3.5/5).
Tout à fait d’accord avec la majorité des avis exprimés ici, « Je suis morte » est une série qui s’annonce sous les meilleurs auspices. Mention spéciale pour le dessin, particulier de premier abord, mais très expressif et original en fin de compte. Le découpage est également très réussi. On ressent toute la « patte » de Morvan en cette matière.
Le thème n’est pas spécialement original : l’immortalité, mais le plus intéressant est la manière dont celui-ci est traité. Alors que « Highlander » et les récits vampirique traitent toujours le sujet en s’intéressant au destin d’un immortel parmi les mortels, ici, c’est la situation est inverse : Aster est une mortelle vivant au milieu d’immortel. Le scénariste a su tirer un beau parti de cette situation, déduisant avec justesse ce que cela impliquait sentimentalement pour cette petite fille et son entourage (son père notamment, incapable d’aimer un être qu’il considère comme déjà mort). A la fin de ce premier tome, déjà très consistant, des questions restent en suspens… Pourquoi cette société immortelle joue-t-elle à faire renaître des mortels ? Dans quel intérêt ? La situation d’immortel serait-elle finalement pas si enviable que cela ? J’espère avoir la réponse à cette question cruciale dans le ou les prochains tomes.
N.B. : Je reste circonspect sur la présence de cette série dans la collection « Loge noire », au vu de ce premier tome, cela ne se justifie pas du tout… Peut-être la suite répondra-t-elle à ce mystère…
Quelqu'un sait combien de tomes sont prévus?
Génial!!! Spectaculaire!!!
J'hésite à mettre 5/5 (culte) mais je crois que 4/5 est mieux. Pour l'histoire: 5/5, très très bien pensé, Miyazaki est en pro. Pour le fun: 4/5, ce n'est pas une histoire remplie de blague mais je n'ai aucune raison de mettre une mauvaise cote. Pour le dessin 4/5, le dessin est extra, on se demande pourquoi j'ai mis cette cote, c'est tout simplement parce que le dessin est si bien fait qu'il est parfois trop dur à comprendre, on m'a dit que si il était sur du bon papier et en couleur, ce serait le meilleur manga de tous les temps.
Je ne vais pas vous raconter l'histoire car ça vous enlèverait le plaisir de le découvrir (et en plus j'ai pas envie) et sûrement que d'autres avant moi (ou après moi) l'ont déjà fait.
Je vous le conseille très fortement
Comme tout le monde l'a remarqué, et c'est d'ailleurs la première chose qui tape dans l'oeil quand on feuillette, le dessin et les couleurs sont superbes. Je trouve ça vraiment très beau, mais je ne sais pas si on peut dire qu'il reflète bien l'univers steampunk.
L'histoire du tome 1 est assez intéressante même si elle met un peu de temps à décoller. Cette histoire de début du cinématographe en fait, et hop dès le début on fait des snuff movies, est assez sordide comme l'a dit quelqu'un.
Ca fait longtemps que cette série m'attirait. Malgré tout elle est prévue en 10 tomes - ce qui veut aussi dire qu'on ne verra pas la fin avant un moment, l'ambition est là, reste à voir si tout sera du même niveau en terme de qualité.
Rahhhh qu'il m'est difficile de noter cette BD...
Graphiquement, c'est du grand Andreas "épuré", c'est fin, avec un jeu sur la couleur tout à fait fascinant. Et comme on pouvait s'en douter, Andreas profite du format à l'italienne pour inventer de nouveaux découpages absolument magistraux. Et tout du long de l'album le plaisir qu'Andreas a eu à le réaliser est palpable et communicatif.
La construction du récit, une fois qu'on en a la clef, est extrêmement amusante. Essayer de savoir qui rêve quoi, qui symbolise quoi, prend l'allure d'un jeu de piste très construit et très ludique (...pour les amateurs de casse-tête ^_^).
Donc sur le plan formel cette BD vaut amplement un 5/5. C'est une BD exigeante mais parfaite et qui mérite amplement d'être achetée pour ces seules qualités (enfin vérifiez avant que vous n'êtes pas allergiques à ce style ^_^).
Mais... il y a le fond de l'histoire. Et là ça me gène déjà plus. "Le triangle rouge" parle donc de la création artistique. Eh bien une fois qu'on a résolu l'énigme, on s'aperçoit que cette vision est très creuse et rudimentaire (il faut vaincre ses démons, trouver l'"Idée", suivre son inspiration, terrasser les contraintes matérielles... mouaiche :o/).
Bref, "le triangle rouge" est un exercice de style virtuose sur le plan formel, mais qui véhicule au final un message un peu vain...
J'hésite entre 3 et 4.
Allez, ce sera 3/5 pour le fond et 5/5 pour la forme. Donc 4/5.
Attention, cet avis porte uniquement sur le premier cycle, les 3 premiers tomes.
Note approximative : 3.5/5
Tout d'abord, ce que j'apprécie dans cette BD, c'est le dessin et la mise en page. Le trait du dessin est réaliste mais très agréable à lire, et surtout je trouve les couleurs vraiment très bonnes. En cours de lecture, j'ai souvent comparé ce dessin à celui des Voleurs d'Empire dont je trouve qu'il partage les mêmes qualités : beau, réaliste tout en restant dynamique et plaisant, une très belle harmonie de couleurs, etc...
D'ailleurs l'histoire aussi se rapproche un peu des Voleurs d'Empire : c'est de l'Histoire (ici la première guerre mondiale mais à peine dans les tranchées, et surtout dans un décor bien plus original : commençant en France, l'intrigue passe bien vite en Russie, à Saint-Pétersbourg puis en Sibérie) avec l'histoire de membres d'une même famille, une bonne part de complot et un zeste de fantastique. C'est un mélange d'intrigue d'espionnage, de chasse au trésor avec donc cette petite touche de fantastique sur la fin du premier cycle et après (mais largement moins que dans les Voleurs d'Empire).
J'avais déjà beaucoup aimé le simple tome 1 qui repose sur une intrigue quasiment uniquement d'espionnage militaire et de trahison, puis le tome 2 agrandit largement le champ d'action du scénario, déroutant un peu le lecteur pour son grand plaisir. Le tome 3 clôt un premier cycle qui est très plaisant à lire et à découvrir. J'avoue avoir trouvé justement ce 3e tome un peu moins bon et moins prenant, notamment sur sa fin où le côté Shaman m'a un peu ennuyé.
Néanmoins, voilà une série très joliment dessinée et colorisée, au décor historique original, au scénario bien fait et donc que je vous conseille franchement.
Je m’attendais à quelque chose de plus simpliste. Mais dès qu’on ouvre l’album, on est pris par cette histoire de descente aux enfers d’un médiocre. D’autant plus crédible que chacun de nous (ou presque) pourrait être le pauvre homme qui bascule dans la schizophrénie et dans un engrenage fatal. La peinture de l’alter ego d’Albert Laforge est saisissante, dans ce jeu en miroir des personnalités, sublimé par un dessin en noir et blanc impressionniste. On reste scotché et béat jusqu’à la dernière case, devant une telle virtuosité.
Original. Partir de l’anecdote de la mort et de la renaissance d’un paquebot pour évoquer l’un des sujets sensibles/tabous du 20ème siècle, les comptes nazis en Suisse, c’est original. Christin ménage bien le suspense, on a du mal à comprendre ce qui unit les différents protagonistes. En quelque sorte, on a là un récit à la Agatha Christie, comme en atteste un dialogue à la fin de ce long album. Rapports passionnels, haines xénophobes ou mépris social, un environnement en huis clos (un paquebot), mystère, personnages brouillant les pistes, tout y est. A noter les visages des personnages, sans doute inspirés par des célébrités des années 1930 à 1950. Pour ma part, je n’ai reconnu que Staline et Clark Gable. Mais aussi Christin lui-même, René Goscinny ou encore Jacques Martin (oui, l’auteur d’Alix) ; mais je me trompe probablement.
Christin a utilisé des noms très connus à Bordeaux pour nommer ses personnages ; il n’oublie pas la région où il vit et enseigne. Le dessin de Goetzinger est très plaisant à regarder, peut-être un poil figé, mais il correspond très bien au style « Agatha Christie ». De même, il n’y a que très peu de fautes de perspective, les tons pastels se mariant bien avec son style graphique.
Il est vrai que ce premier tome est tellement dense qu’il n’est pas d’une lecture très aisée. C’est avant tout une histoire d’espionnage, et comme tout bonne histoire du genre, c’est d’abord un joli sac de nœud qu’on ne sait pas toujours par quel bout prendre. Beaucoup de personnages, beaucoup d’actions diverses, beaucoup de points de vues différents. Mais faut-il vraiment s’en plaindre ? A l’heure où tant de premiers tomes se contentent d’être de simple introduction, ça fait plaisir de tomber sur un premier tome si engageant.
En fait, cet album est tout autant un comics qu’une bd, il est le fruit de l’association entre Les humanoïdes associés et DC Comics à la renaissance de Métal Hurlant. Le scénariste est français (mais ses références semblent plus être américaines qu’européennes), le dessinateur est américain (il a travaillé sur « Planetary »).
L’intrigue est très intéressante, tortueuse. On suit différentes lignes narratives qui ne se sont pas encore rejointes… Il faudra attendre la suite pour savoir ce que ce triptyque a dans le ventre, mais ce que j’en ai lu m’enthousiasme. Le dessin est élégant, le travail des couleurs, bien qu’informatisées, est de qualité.
Pour ce qui est du côté fantastique de la bd et de la mode qui consiste à mélanger des faits historique à des événements surnaturels, cela ne me dérange pas. Car ici, le surnaturel apporte réellement quelque chose, il n’est pas purement gratuit. D’une certaine manière, Nury nous offre une belle métaphore du nazisme, de cette idéologie qui, au nom d’une volonté soi-disant collective, a nié l’être humain jusque dans ses plus profonds retranchements, à savoir, le corps humain. Cette histoire de fillette au pouvoir paranormal qui impose sa volonté à d’autres corps n’est pas tout à fait innocente.
Il se peut que cela ne soit qu’une interprétation toute personnelle de cette intrigue, la suite me donnera raison ou tort.
Suite aux nombreuses critiques élogieuses que j'ai lues sur cette bd, je ne pouvais pas faire autrement que me plonger, à mon tour, dans cette nouvelle série.
Celle-ci ayant déjà, à la base, une raison valable de me plaire étant donné que le scénariste est également celui de "Dans la nuit" et de "Comptine d'Halloween" dont je suis fan.
Une fois de plus, le scénario de Joël Callède est convaincant. On peut constater que le polar est de loin son domaine de prédilection. Il est évident qu'il est à l'aise dans ces ambiances où meurtres et sérial killers se côtoient à chaque instant. Il nous propose une idée de base plutôt originale. En résumé, Enchaînés nous raconte le parcours de cinq personnes un peu paumées et qui sont poussées au meurtre par un mystérieux inconnu en échange d'une grosse somme d'argent. Dès le début du récit, on est captivé par l'histoire. Chacun des quatre personnages est présenté minutieusement. De ce fait, on comprend mieux leurs problèmes quotidiens et leurs préoccupations concernant leur avenir. On peut considérer ce premier tome comme un album de présentation. Cette manière de travailler était, je pense, nécessaire pour bien cerner la trame du récit. La narration, quant à elle, est très fluide, ce qui rend la lecture très agréable.
Au niveau du dessin, le graphisme de Gihef ("R.I.P. Limited ") est très réussi également. Son trait fin et subtil donne beaucoup de légèreté à l'album. Je trouve, par exemple, le coucher de soleil de la page 24 brûlant de réalisme, le résultat m'a beaucoup plus. Les visages des personnages sont très expressifs et on perçoit très bien leurs émotions devant les faits qu'ils sont en train de vivre.
En somme, Enchaînés s'annonce sous les meilleurs présages. A mon avis, cette série va s'avérer encore plus intéressante dans les prochains tomes.
Alors pourquoi bouder son plaisir ?
A suivre !
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La bête est morte
J'ai l'édition originale du premier tome chez moi et une chose est sûre, cette BD a su rester une bonne BD malgré son âge avancé. Eh oui elle est née en 1945... J'apprécie énormément cette BD pour la vision de la seconde Guerre mondiale qu'elle donne : toute la guerre nous est racontée à l'aide d'animaux. Les Allemands sont des loups, les Italiens des cochons, les Anglais des chiens, les Français des lapins et des écureuils, etc. La présentation me plaît également beaucoup (images sans bulle mais avec le texte du narrateur). C'est presque une série de cases commentées Seul petit défaut, le dessin a quand même un peu vieilli mais bon, on va pas faire les difficiles. A lire en tous les cas et à acheter pour ceux qui apprécient les BD historiques. 16/07/2004 Après la lecture de l'intégrale que je me suis offert, je confirme la note que j'avais mise précédemment. Le second tome est tout de même un petit peu moins bon que le premier (1er : 4/5, 2ème : 3.5/5).
Je suis morte
Tout à fait d’accord avec la majorité des avis exprimés ici, « Je suis morte » est une série qui s’annonce sous les meilleurs auspices. Mention spéciale pour le dessin, particulier de premier abord, mais très expressif et original en fin de compte. Le découpage est également très réussi. On ressent toute la « patte » de Morvan en cette matière. Le thème n’est pas spécialement original : l’immortalité, mais le plus intéressant est la manière dont celui-ci est traité. Alors que « Highlander » et les récits vampirique traitent toujours le sujet en s’intéressant au destin d’un immortel parmi les mortels, ici, c’est la situation est inverse : Aster est une mortelle vivant au milieu d’immortel. Le scénariste a su tirer un beau parti de cette situation, déduisant avec justesse ce que cela impliquait sentimentalement pour cette petite fille et son entourage (son père notamment, incapable d’aimer un être qu’il considère comme déjà mort). A la fin de ce premier tome, déjà très consistant, des questions restent en suspens… Pourquoi cette société immortelle joue-t-elle à faire renaître des mortels ? Dans quel intérêt ? La situation d’immortel serait-elle finalement pas si enviable que cela ? J’espère avoir la réponse à cette question cruciale dans le ou les prochains tomes. N.B. : Je reste circonspect sur la présence de cette série dans la collection « Loge noire », au vu de ce premier tome, cela ne se justifie pas du tout… Peut-être la suite répondra-t-elle à ce mystère… Quelqu'un sait combien de tomes sont prévus?
Nausicaä de la vallée du vent
Génial!!! Spectaculaire!!! J'hésite à mettre 5/5 (culte) mais je crois que 4/5 est mieux. Pour l'histoire: 5/5, très très bien pensé, Miyazaki est en pro. Pour le fun: 4/5, ce n'est pas une histoire remplie de blague mais je n'ai aucune raison de mettre une mauvaise cote. Pour le dessin 4/5, le dessin est extra, on se demande pourquoi j'ai mis cette cote, c'est tout simplement parce que le dessin est si bien fait qu'il est parfois trop dur à comprendre, on m'a dit que si il était sur du bon papier et en couleur, ce serait le meilleur manga de tous les temps. Je ne vais pas vous raconter l'histoire car ça vous enlèverait le plaisir de le découvrir (et en plus j'ai pas envie) et sûrement que d'autres avant moi (ou après moi) l'ont déjà fait. Je vous le conseille très fortement
Le Réseau Bombyce
Comme tout le monde l'a remarqué, et c'est d'ailleurs la première chose qui tape dans l'oeil quand on feuillette, le dessin et les couleurs sont superbes. Je trouve ça vraiment très beau, mais je ne sais pas si on peut dire qu'il reflète bien l'univers steampunk. L'histoire du tome 1 est assez intéressante même si elle met un peu de temps à décoller. Cette histoire de début du cinématographe en fait, et hop dès le début on fait des snuff movies, est assez sordide comme l'a dit quelqu'un. Ca fait longtemps que cette série m'attirait. Malgré tout elle est prévue en 10 tomes - ce qui veut aussi dire qu'on ne verra pas la fin avant un moment, l'ambition est là, reste à voir si tout sera du même niveau en terme de qualité.
Le Triangle Rouge
Rahhhh qu'il m'est difficile de noter cette BD... Graphiquement, c'est du grand Andreas "épuré", c'est fin, avec un jeu sur la couleur tout à fait fascinant. Et comme on pouvait s'en douter, Andreas profite du format à l'italienne pour inventer de nouveaux découpages absolument magistraux. Et tout du long de l'album le plaisir qu'Andreas a eu à le réaliser est palpable et communicatif. La construction du récit, une fois qu'on en a la clef, est extrêmement amusante. Essayer de savoir qui rêve quoi, qui symbolise quoi, prend l'allure d'un jeu de piste très construit et très ludique (...pour les amateurs de casse-tête ^_^). Donc sur le plan formel cette BD vaut amplement un 5/5. C'est une BD exigeante mais parfaite et qui mérite amplement d'être achetée pour ces seules qualités (enfin vérifiez avant que vous n'êtes pas allergiques à ce style ^_^). Mais... il y a le fond de l'histoire. Et là ça me gène déjà plus. "Le triangle rouge" parle donc de la création artistique. Eh bien une fois qu'on a résolu l'énigme, on s'aperçoit que cette vision est très creuse et rudimentaire (il faut vaincre ses démons, trouver l'"Idée", suivre son inspiration, terrasser les contraintes matérielles... mouaiche :o/). Bref, "le triangle rouge" est un exercice de style virtuose sur le plan formel, mais qui véhicule au final un message un peu vain... J'hésite entre 3 et 4. Allez, ce sera 3/5 pour le fond et 5/5 pour la forme. Donc 4/5.
La Croix de Cazenac
Attention, cet avis porte uniquement sur le premier cycle, les 3 premiers tomes. Note approximative : 3.5/5 Tout d'abord, ce que j'apprécie dans cette BD, c'est le dessin et la mise en page. Le trait du dessin est réaliste mais très agréable à lire, et surtout je trouve les couleurs vraiment très bonnes. En cours de lecture, j'ai souvent comparé ce dessin à celui des Voleurs d'Empire dont je trouve qu'il partage les mêmes qualités : beau, réaliste tout en restant dynamique et plaisant, une très belle harmonie de couleurs, etc... D'ailleurs l'histoire aussi se rapproche un peu des Voleurs d'Empire : c'est de l'Histoire (ici la première guerre mondiale mais à peine dans les tranchées, et surtout dans un décor bien plus original : commençant en France, l'intrigue passe bien vite en Russie, à Saint-Pétersbourg puis en Sibérie) avec l'histoire de membres d'une même famille, une bonne part de complot et un zeste de fantastique. C'est un mélange d'intrigue d'espionnage, de chasse au trésor avec donc cette petite touche de fantastique sur la fin du premier cycle et après (mais largement moins que dans les Voleurs d'Empire). J'avais déjà beaucoup aimé le simple tome 1 qui repose sur une intrigue quasiment uniquement d'espionnage militaire et de trahison, puis le tome 2 agrandit largement le champ d'action du scénario, déroutant un peu le lecteur pour son grand plaisir. Le tome 3 clôt un premier cycle qui est très plaisant à lire et à découvrir. J'avoue avoir trouvé justement ce 3e tome un peu moins bon et moins prenant, notamment sur sa fin où le côté Shaman m'a un peu ennuyé. Néanmoins, voilà une série très joliment dessinée et colorisée, au décor historique original, au scénario bien fait et donc que je vous conseille franchement.
Mémoires d'un incapable
Je m’attendais à quelque chose de plus simpliste. Mais dès qu’on ouvre l’album, on est pris par cette histoire de descente aux enfers d’un médiocre. D’autant plus crédible que chacun de nous (ou presque) pourrait être le pauvre homme qui bascule dans la schizophrénie et dans un engrenage fatal. La peinture de l’alter ego d’Albert Laforge est saisissante, dans ce jeu en miroir des personnalités, sublimé par un dessin en noir et blanc impressionniste. On reste scotché et béat jusqu’à la dernière case, devant une telle virtuosité.
Paquebot
Original. Partir de l’anecdote de la mort et de la renaissance d’un paquebot pour évoquer l’un des sujets sensibles/tabous du 20ème siècle, les comptes nazis en Suisse, c’est original. Christin ménage bien le suspense, on a du mal à comprendre ce qui unit les différents protagonistes. En quelque sorte, on a là un récit à la Agatha Christie, comme en atteste un dialogue à la fin de ce long album. Rapports passionnels, haines xénophobes ou mépris social, un environnement en huis clos (un paquebot), mystère, personnages brouillant les pistes, tout y est. A noter les visages des personnages, sans doute inspirés par des célébrités des années 1930 à 1950. Pour ma part, je n’ai reconnu que Staline et Clark Gable. Mais aussi Christin lui-même, René Goscinny ou encore Jacques Martin (oui, l’auteur d’Alix) ; mais je me trompe probablement. Christin a utilisé des noms très connus à Bordeaux pour nommer ses personnages ; il n’oublie pas la région où il vit et enseigne. Le dessin de Goetzinger est très plaisant à regarder, peut-être un poil figé, mais il correspond très bien au style « Agatha Christie ». De même, il n’y a que très peu de fautes de perspective, les tons pastels se mariant bien avec son style graphique.
Je suis légion
Il est vrai que ce premier tome est tellement dense qu’il n’est pas d’une lecture très aisée. C’est avant tout une histoire d’espionnage, et comme tout bonne histoire du genre, c’est d’abord un joli sac de nœud qu’on ne sait pas toujours par quel bout prendre. Beaucoup de personnages, beaucoup d’actions diverses, beaucoup de points de vues différents. Mais faut-il vraiment s’en plaindre ? A l’heure où tant de premiers tomes se contentent d’être de simple introduction, ça fait plaisir de tomber sur un premier tome si engageant. En fait, cet album est tout autant un comics qu’une bd, il est le fruit de l’association entre Les humanoïdes associés et DC Comics à la renaissance de Métal Hurlant. Le scénariste est français (mais ses références semblent plus être américaines qu’européennes), le dessinateur est américain (il a travaillé sur « Planetary »). L’intrigue est très intéressante, tortueuse. On suit différentes lignes narratives qui ne se sont pas encore rejointes… Il faudra attendre la suite pour savoir ce que ce triptyque a dans le ventre, mais ce que j’en ai lu m’enthousiasme. Le dessin est élégant, le travail des couleurs, bien qu’informatisées, est de qualité. Pour ce qui est du côté fantastique de la bd et de la mode qui consiste à mélanger des faits historique à des événements surnaturels, cela ne me dérange pas. Car ici, le surnaturel apporte réellement quelque chose, il n’est pas purement gratuit. D’une certaine manière, Nury nous offre une belle métaphore du nazisme, de cette idéologie qui, au nom d’une volonté soi-disant collective, a nié l’être humain jusque dans ses plus profonds retranchements, à savoir, le corps humain. Cette histoire de fillette au pouvoir paranormal qui impose sa volonté à d’autres corps n’est pas tout à fait innocente. Il se peut que cela ne soit qu’une interprétation toute personnelle de cette intrigue, la suite me donnera raison ou tort.
Enchaînés
Suite aux nombreuses critiques élogieuses que j'ai lues sur cette bd, je ne pouvais pas faire autrement que me plonger, à mon tour, dans cette nouvelle série. Celle-ci ayant déjà, à la base, une raison valable de me plaire étant donné que le scénariste est également celui de "Dans la nuit" et de "Comptine d'Halloween" dont je suis fan. Une fois de plus, le scénario de Joël Callède est convaincant. On peut constater que le polar est de loin son domaine de prédilection. Il est évident qu'il est à l'aise dans ces ambiances où meurtres et sérial killers se côtoient à chaque instant. Il nous propose une idée de base plutôt originale. En résumé, Enchaînés nous raconte le parcours de cinq personnes un peu paumées et qui sont poussées au meurtre par un mystérieux inconnu en échange d'une grosse somme d'argent. Dès le début du récit, on est captivé par l'histoire. Chacun des quatre personnages est présenté minutieusement. De ce fait, on comprend mieux leurs problèmes quotidiens et leurs préoccupations concernant leur avenir. On peut considérer ce premier tome comme un album de présentation. Cette manière de travailler était, je pense, nécessaire pour bien cerner la trame du récit. La narration, quant à elle, est très fluide, ce qui rend la lecture très agréable. Au niveau du dessin, le graphisme de Gihef ("R.I.P. Limited ") est très réussi également. Son trait fin et subtil donne beaucoup de légèreté à l'album. Je trouve, par exemple, le coucher de soleil de la page 24 brûlant de réalisme, le résultat m'a beaucoup plus. Les visages des personnages sont très expressifs et on perçoit très bien leurs émotions devant les faits qu'ils sont en train de vivre. En somme, Enchaînés s'annonce sous les meilleurs présages. A mon avis, cette série va s'avérer encore plus intéressante dans les prochains tomes. Alors pourquoi bouder son plaisir ? A suivre !