Voilà une excellente surprise humoristique en ce début d'année 2005 : Jazon est un ado très attachant, confronté aux tracas du quotidien. Ca, ce n'est pas nouveau : Mais les gags sont bourrés de trouvailles humoristiques, l'univers des personnages est très personnel et le ton est original. Il m'arrive rarement de rire en lisant une BD, mais là je me suis vraiment marré en parcourant l'album. Côté dessin, c'est tout à fait efficace et agréable à l'oeil, rien ne m'a dérangé. Bref, un nouveau personnage... à suivre de très près.
En apparence, Trent est un western assez classique. Tout y est: grands espaces, villages isolés, pistoleros, indiens, etc..
Mais très vite, à la lecture on réalise qu'on est en face de quelque chose de plus subtil, d'un peu hors normes.
Le contexte d'abord: cette fin de 19ème siècle au Canada, vue par les yeux d'un mountie, est assez dépaysante et bien documentée.
La psychologie du héros, ensuite, est assez fouillée. Trent est un homme profondément seul (ce qui est accentué par les paysages grandioses et souvent désertiques qu'il traverse) dont les auteurs arrivent bien à rendre l'aspect tragique. Au fur et à mesure de ses aventures, sa psyché et son background s'étoffent, formant là le véritable attrait de cette série, plus que les mini-histoires qui sous tendent chaque album.
Le dessin est simple, sobre et à mon sens tout à fait adapté au propos et rend fidèlement l'impression d'espace et de solitude que peuvent provoquer les paysages canadiens.
Sans prétention, efficace et très agréable à lire.
Je viens de découvrir cette série, et sans rien en attendre, j'avoue avoir été agréablement surpris.
Le dessin de Léo y est, à mon sens, moins statique que dans Aldébaran et plus réussi : ça doit venir de la colorisation, je pense. C'est pas grandiose graphiquement mais c'est très agréable à lire.
Quant aux scénarios, on ne peut pas dire qu'ils abondent en scènes d'action ou en suspense haletant. C'est en quelque sorte un western canadien (l'action se passe aux alentours de 1897) qui n'est pas sans me rappeler Buddy Longway dans le genre d'histoires par tomes qu'il raconte. Ce sont davantage des voyages, des rencontres, des personnages, des émotions qui ressortent de ces aventures en douceur que des bagarres au pistolet ou des courses-poursuites en traineau.
Je suis bien rentré dans l'ambiance et dans ce décor Canadien. Je trouve le personnage de Trent un peu taciturne mais sympa. Bref, j'ai bien apprécié ma lecture et j'en garde un bon souvenir.
J'ai complêtement flashé sur le dessin et les couleurs de ce one-shot. De Felipe (illustre inconnu pour moi) manie admirablement bien le pinceau et ses pleines pages sont incroyables. Il réussit à donner une véritable ambiance à son album, même si tout reste très sombre.
One-shot oblige, tout va très vite et l'histoire de Victor Hugo est survolée, mais ce n'est pas bâclé pour autant. L'homme qui rit ne livre pas tous ses secrets, mais il s'en dégage finalement un certain charme. Peut-être que cette histoire aurait été plus agréable en deux (ou trois ?) tomes...
La 1ère édition était chez Soleil, du temps où ils avaient une certaine ambition dans leurs publications (c'est à dire il y a bien longtemps). Glénat réédite cet album, et permet à cet auteur de ne pas tomber dans l'oubli.
Dieu que c'est beau !
10 tomes à priori c'est long quand même, et bien Vink parvient à nous emporter dans ses aventures, à nous balader dans la Chine de l'époque, à nous faire aimer les personnages, tout ça grâce à un dessin magnifique.
Après, une fois sorti de la transe visuelle, c'est vrai que le scénario eut pu être plus cohérent, c'est vrai que la rencontre avec le moine fou est étrange, mais encore une fois les dessins sont tellement beaux que la scène en devient culte !
Globalement la série est homogène, certains tomes m'ont plus plu que d'autres (ah Les Tourbillons de Fleurs Blanches), mais les raisons sont très subjectives...
Pour résumer je mets 5/5 pour les 7 premiers tomes, mais n'ayant pas accroché aux derniers (je n'aime pas petit Li, et Rachid le Persan sort de nulle part et gâche un peu la fin de série) je descends à 4.
Mais ça reste de la très très bonne bd, et je suis très surpris qu'il y ait aussi peu d'avis...
Comme tout le monde je crois, le dessin m'a fait très peur au début. C'est statique, les couleurs sont pas franchement belles...
Mais quand on rentre dedans on s'aperçoit que ce dessin met en fait en valeur le formidable bestiaire imaginé par Léo.
Quant à l'histoire, bah c'est de la bonne sf, de bonnes idées, de très bons personnages, bref le tout forme une série très cohérente, y a rien à jeter dans Aldebaran, le miracle ne s'est pas reproduit dans Betelgeuse.
C’est franchement pour moi un très bon "Chauvel". Le dessin de Kerfriden est moyen mais il y a pire.
L'intrigue est bien menée et c'est ce que je cherche en premier lieu dans un polar.
De plus le monde du football américain est peu traité dans le monde de la Bd, cela vaut bien un petit détour.
Elle est assez terrible, cette BD. Une histoire d’amour et de vie au milieu d’un univers de mort et de froid.
Les dessins sont très simples, mais super expressifs, surtout les jeux de regards, et les couleurs accentuent tout ça.
L’histoire est très noire, et triste. Et elle est très bien contée, par des scènes qui se suivent tranquillement, sans que l’on sache où on va, mais on se laisse porter, en découvrant petit à petit les personnages.
"Les tuniques Bleues", CHAAARGEEEEEZ... !
Cauvin (scénariste) et Salvérius (dessinateur) ont crée une BD au potentiel exceptionnel au niveau des histoires. L’arrivée de Lambil (dessinateur) à partir du tome 5 a permis à cette série de passer encore un cap supérieur avec ses dessins magnifiques.
Cette collection fait pour moi partis des BDs Westerns cultes. Même si les albums ne sont pas tous du même niveau et que la série a évolué en dent de scie avec des hauts et des bas, elle a toujours gardé un niveau plus qu’acceptable. Mais même si certains albums ne cassent pas des briques et sont plus anecdotiques, ils ont au moins l’intérêt d’une part d’approfondir la relation entre les personnages et d’autre part d’amuser le lecteur pendant trois quarts d’heure. De plus Cauvin a toujours su rebondir, après un ou deux épisodes moyens suivait rapidement un petit chef d’œuvre.
Le véritable succès vient des personnages très attachants. Le sergent Chesterfield est un vrai patriote plutôt bêta et carriériste prêt à mourir pour la bonne cause, tandis que le caporal Bluch, lui est un tir au flan plutôt futé, réaliste et fataliste prêt à déserter à la moindre occasion. Entre eux c'est l'amour vache, après toutes les aventures et mésaventures qu’ils ont vécu, ils sont comme larron en foire. Même si ils se gardent bien de se l’avouer, ces deux hommes là que tout oppose, sont les meilleurs amis du monde.
Pas mal d’histoires s’appuient sur des faits et des personnages ayant vraiment existés. Les auteurs dénoncent les horreurs de la guerre en ironisant et les tomes regorgent de gags récurrents qui font toujours mouche.
Côté dessin, Salvérius (Tome 1 à 4 + le 9 et le 10) est le créateur de l’univers graphique de la série, mais je trouve ces planches trop brouillonnes et ses personnages trop changeants. Et pour moi, le vrai dessinateur, c’est son successeur, Lambil (plus de 40 albums a son actif). Ses dessins sont vraiment de petits bijoux, ses personnages bien expressifs, des planches bien construites et bien rythmées. Personne ne sait dessiner les chevaux comme lui.
Les couleurs sont effectuées par le studio Léonardo. Rien à redire, elles collent parfaitement à ce qu’on a l’habitude de voir avec ce genre de dessin typiquement franco-belge.
Eh oui, ENCORE une série de Tezuka qui sort, décidément ça n'arrête plus ! Oui, mais celle-ci se détache des autres, puisqu'il s'agit d'un shôjo manga et qu'en plus l'histoire est légère et le ton franchement humoristique, ce qui contraste beaucoup avec les Ayako, MW et autres Black Jack.
"Princesse Saphir" c'est une histoire qui relève beaucoup du conte. De l'aventure également. Le ton est léger et clairement pas orienté vers un aspect sérieux ou dramatique, l'humour gentil est omniprésent, les emprunts aux contes de fées se multiplient, ainsi que les événements qui se succèdent de façon très dynamique. Découpé sous forme de chapitres relativement courts mais consistants et qui s'enchaînent très naturellement, la lecture est très agréable, d'autant plus que la fluidité du découpage est remarquable. Côté dessin, le coup de crayon de Tezuka est excellent, laissant une sensation de rond et de mignon. ^__^
Mais n'allez pas croire pour autant que cette série soit niaise. Le thème de l'identité l'imprègne complètement, d'une manière qui reflète un peu celle de MW, même si cette série est une oeuvre de jeunesse (publiée entre 1953 et 1966... en fait publiée entre 53 et 58, puis réécrite entre 63 et 66). L'ambiguïté est constamment présente et entraîne son lot de situations réellement difficiles, comme avec le Prince Charming par exemple, qui voit dans le prince Saphir un ennemi, mais est éperdumment amoureux d'une mystérieuse belle blonde (qui n'est bien sûr autre que le Prince Saphir déguisé)... mais à vrai dire on s'en fiche un peu, l'essentiel étant quand même qu'on se laisse totalement emporter par ce superbe conte vraiment charmant.
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Jazon
Voilà une excellente surprise humoristique en ce début d'année 2005 : Jazon est un ado très attachant, confronté aux tracas du quotidien. Ca, ce n'est pas nouveau : Mais les gags sont bourrés de trouvailles humoristiques, l'univers des personnages est très personnel et le ton est original. Il m'arrive rarement de rire en lisant une BD, mais là je me suis vraiment marré en parcourant l'album. Côté dessin, c'est tout à fait efficace et agréable à l'oeil, rien ne m'a dérangé. Bref, un nouveau personnage... à suivre de très près.
Trent
En apparence, Trent est un western assez classique. Tout y est: grands espaces, villages isolés, pistoleros, indiens, etc.. Mais très vite, à la lecture on réalise qu'on est en face de quelque chose de plus subtil, d'un peu hors normes. Le contexte d'abord: cette fin de 19ème siècle au Canada, vue par les yeux d'un mountie, est assez dépaysante et bien documentée. La psychologie du héros, ensuite, est assez fouillée. Trent est un homme profondément seul (ce qui est accentué par les paysages grandioses et souvent désertiques qu'il traverse) dont les auteurs arrivent bien à rendre l'aspect tragique. Au fur et à mesure de ses aventures, sa psyché et son background s'étoffent, formant là le véritable attrait de cette série, plus que les mini-histoires qui sous tendent chaque album. Le dessin est simple, sobre et à mon sens tout à fait adapté au propos et rend fidèlement l'impression d'espace et de solitude que peuvent provoquer les paysages canadiens. Sans prétention, efficace et très agréable à lire.
Trent
Je viens de découvrir cette série, et sans rien en attendre, j'avoue avoir été agréablement surpris. Le dessin de Léo y est, à mon sens, moins statique que dans Aldébaran et plus réussi : ça doit venir de la colorisation, je pense. C'est pas grandiose graphiquement mais c'est très agréable à lire. Quant aux scénarios, on ne peut pas dire qu'ils abondent en scènes d'action ou en suspense haletant. C'est en quelque sorte un western canadien (l'action se passe aux alentours de 1897) qui n'est pas sans me rappeler Buddy Longway dans le genre d'histoires par tomes qu'il raconte. Ce sont davantage des voyages, des rencontres, des personnages, des émotions qui ressortent de ces aventures en douceur que des bagarres au pistolet ou des courses-poursuites en traineau. Je suis bien rentré dans l'ambiance et dans ce décor Canadien. Je trouve le personnage de Trent un peu taciturne mais sympa. Bref, j'ai bien apprécié ma lecture et j'en garde un bon souvenir.
L'Homme qui rit
J'ai complêtement flashé sur le dessin et les couleurs de ce one-shot. De Felipe (illustre inconnu pour moi) manie admirablement bien le pinceau et ses pleines pages sont incroyables. Il réussit à donner une véritable ambiance à son album, même si tout reste très sombre. One-shot oblige, tout va très vite et l'histoire de Victor Hugo est survolée, mais ce n'est pas bâclé pour autant. L'homme qui rit ne livre pas tous ses secrets, mais il s'en dégage finalement un certain charme. Peut-être que cette histoire aurait été plus agréable en deux (ou trois ?) tomes... La 1ère édition était chez Soleil, du temps où ils avaient une certaine ambition dans leurs publications (c'est à dire il y a bien longtemps). Glénat réédite cet album, et permet à cet auteur de ne pas tomber dans l'oubli.
Le moine fou
Dieu que c'est beau ! 10 tomes à priori c'est long quand même, et bien Vink parvient à nous emporter dans ses aventures, à nous balader dans la Chine de l'époque, à nous faire aimer les personnages, tout ça grâce à un dessin magnifique. Après, une fois sorti de la transe visuelle, c'est vrai que le scénario eut pu être plus cohérent, c'est vrai que la rencontre avec le moine fou est étrange, mais encore une fois les dessins sont tellement beaux que la scène en devient culte ! Globalement la série est homogène, certains tomes m'ont plus plu que d'autres (ah Les Tourbillons de Fleurs Blanches), mais les raisons sont très subjectives... Pour résumer je mets 5/5 pour les 7 premiers tomes, mais n'ayant pas accroché aux derniers (je n'aime pas petit Li, et Rachid le Persan sort de nulle part et gâche un peu la fin de série) je descends à 4. Mais ça reste de la très très bonne bd, et je suis très surpris qu'il y ait aussi peu d'avis...
Aldébaran
Comme tout le monde je crois, le dessin m'a fait très peur au début. C'est statique, les couleurs sont pas franchement belles... Mais quand on rentre dedans on s'aperçoit que ce dessin met en fait en valeur le formidable bestiaire imaginé par Léo. Quant à l'histoire, bah c'est de la bonne sf, de bonnes idées, de très bons personnages, bref le tout forme une série très cohérente, y a rien à jeter dans Aldebaran, le miracle ne s'est pas reproduit dans Betelgeuse.
Quarterback
C’est franchement pour moi un très bon "Chauvel". Le dessin de Kerfriden est moyen mais il y a pire. L'intrigue est bien menée et c'est ce que je cherche en premier lieu dans un polar. De plus le monde du football américain est peu traité dans le monde de la Bd, cela vaut bien un petit détour.
Agadamgorodok
Elle est assez terrible, cette BD. Une histoire d’amour et de vie au milieu d’un univers de mort et de froid. Les dessins sont très simples, mais super expressifs, surtout les jeux de regards, et les couleurs accentuent tout ça. L’histoire est très noire, et triste. Et elle est très bien contée, par des scènes qui se suivent tranquillement, sans que l’on sache où on va, mais on se laisse porter, en découvrant petit à petit les personnages.
Les Tuniques Bleues
"Les tuniques Bleues", CHAAARGEEEEEZ... ! Cauvin (scénariste) et Salvérius (dessinateur) ont crée une BD au potentiel exceptionnel au niveau des histoires. L’arrivée de Lambil (dessinateur) à partir du tome 5 a permis à cette série de passer encore un cap supérieur avec ses dessins magnifiques. Cette collection fait pour moi partis des BDs Westerns cultes. Même si les albums ne sont pas tous du même niveau et que la série a évolué en dent de scie avec des hauts et des bas, elle a toujours gardé un niveau plus qu’acceptable. Mais même si certains albums ne cassent pas des briques et sont plus anecdotiques, ils ont au moins l’intérêt d’une part d’approfondir la relation entre les personnages et d’autre part d’amuser le lecteur pendant trois quarts d’heure. De plus Cauvin a toujours su rebondir, après un ou deux épisodes moyens suivait rapidement un petit chef d’œuvre. Le véritable succès vient des personnages très attachants. Le sergent Chesterfield est un vrai patriote plutôt bêta et carriériste prêt à mourir pour la bonne cause, tandis que le caporal Bluch, lui est un tir au flan plutôt futé, réaliste et fataliste prêt à déserter à la moindre occasion. Entre eux c'est l'amour vache, après toutes les aventures et mésaventures qu’ils ont vécu, ils sont comme larron en foire. Même si ils se gardent bien de se l’avouer, ces deux hommes là que tout oppose, sont les meilleurs amis du monde. Pas mal d’histoires s’appuient sur des faits et des personnages ayant vraiment existés. Les auteurs dénoncent les horreurs de la guerre en ironisant et les tomes regorgent de gags récurrents qui font toujours mouche. Côté dessin, Salvérius (Tome 1 à 4 + le 9 et le 10) est le créateur de l’univers graphique de la série, mais je trouve ces planches trop brouillonnes et ses personnages trop changeants. Et pour moi, le vrai dessinateur, c’est son successeur, Lambil (plus de 40 albums a son actif). Ses dessins sont vraiment de petits bijoux, ses personnages bien expressifs, des planches bien construites et bien rythmées. Personne ne sait dessiner les chevaux comme lui. Les couleurs sont effectuées par le studio Léonardo. Rien à redire, elles collent parfaitement à ce qu’on a l’habitude de voir avec ce genre de dessin typiquement franco-belge.
Princesse Saphir
Eh oui, ENCORE une série de Tezuka qui sort, décidément ça n'arrête plus ! Oui, mais celle-ci se détache des autres, puisqu'il s'agit d'un shôjo manga et qu'en plus l'histoire est légère et le ton franchement humoristique, ce qui contraste beaucoup avec les Ayako, MW et autres Black Jack. "Princesse Saphir" c'est une histoire qui relève beaucoup du conte. De l'aventure également. Le ton est léger et clairement pas orienté vers un aspect sérieux ou dramatique, l'humour gentil est omniprésent, les emprunts aux contes de fées se multiplient, ainsi que les événements qui se succèdent de façon très dynamique. Découpé sous forme de chapitres relativement courts mais consistants et qui s'enchaînent très naturellement, la lecture est très agréable, d'autant plus que la fluidité du découpage est remarquable. Côté dessin, le coup de crayon de Tezuka est excellent, laissant une sensation de rond et de mignon. ^__^ Mais n'allez pas croire pour autant que cette série soit niaise. Le thème de l'identité l'imprègne complètement, d'une manière qui reflète un peu celle de MW, même si cette série est une oeuvre de jeunesse (publiée entre 1953 et 1966... en fait publiée entre 53 et 58, puis réécrite entre 63 et 66). L'ambiguïté est constamment présente et entraîne son lot de situations réellement difficiles, comme avec le Prince Charming par exemple, qui voit dans le prince Saphir un ennemi, mais est éperdumment amoureux d'une mystérieuse belle blonde (qui n'est bien sûr autre que le Prince Saphir déguisé)... mais à vrai dire on s'en fiche un peu, l'essentiel étant quand même qu'on se laisse totalement emporter par ce superbe conte vraiment charmant.