Les derniers avis (31521 avis)

Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série D'or et d'oreillers
D'or et d'oreillers

J'adore les contes et particulièrement les contes modernes qui renouvellent le genre en jouant avec les codes et en ayant un message progressif. Ce qui m'a attiré en dehors des bons avis est le dessin. Je ne sais pas trop comment s'appelle ce style, mais je le vois de plus en plus dans des bandes dessinées de type conte et je pense que c'est le style parfait pour ce type d'histoire. La mise en page est incroyable avec des scènes très audacieuses au niveau de la narration sans perdre le lecteur. Le scénario est prenant et cela ne se voit pas du tout que c'est l'adaptation d'un roman tellement tout est fluide et semble pensé pour de l'art séquentiel. Je ne connais pas le roman, mais on sent que l'autrice s'est appropriée l'œuvre au lieu de bêtement illustrer un récit comme c'est le cas avec les mauvaises adaptations de romans en BD. Il y a beaucoup de symbolisme dans cet album, mais tout me semble facile à comprendre pour un lecteur un peu cultivé. Un récit étonnant à lire pour les fans du genre.

18/06/2025 (modifier)
Couverture de la série L'Homme en noir
L'Homme en noir

J'ai vraiment beaucoup aimé la façon avec laquelle les auteurs ont réussi à traiter le sujet de la pédophilie à hauteur d'enfant. Mattéo fait des cauchemars depuis les vacances . Il fait pipi au lit, a du mal à se coucher et ne suit plus à l'école. C'est perturbant pour les parents qui s'oriente vers un harcèlement scolaire mais sans résultat. La construction du récit s'appuie sur une trouvaille intelligente de Di Gregorio qui invite son lectorat dans deux univers sans que l'on sache vraiment lequel est réel et lequel est imaginaire. En effet il est difficile de discerner si cet homme noir appartient à l'imaginaire de l'enfant comme complément maléfique de son monde de super héros ou si c'est homme noir représente une réalité dramatique que l'enfant essaye de combattre avec ses pauvres armes. La narration invite au doute le plus longtemps possible tant que la parole ne s'est pas libérée. Ce qui rend le récit encore plus dramatique est la découverte finale du prédateur: incontournable et parent insoupçonnable, il est plutôt sympathique en surface. Di Gregorio vise juste en soulignant cette part de difficulté dans la découverte du crime. Le graphisme de Panaccione travaille avec maitrise sur la juxtaposition des deux univers sans jamais dévoiler où se trouve l'imaginaire du réel. Il alterne insécurité et zone de confort en montrant comment la première grignote l'espace de la seconde sans que l'entourage ne s'en rende compte. C'est parfaitement raccord avec la narration textuelle. Une lecture qui m'a bougé avec une belle intelligence dans la construction.

18/06/2025 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Impact - Green War
Impact - Green War

Je n'ai jamais pris le temps de lire les romans d'Olivier Norek (trop de BD à lire :P ), mais en tant que bibliothécaire, je suis son succès de près. Cette adaptation en BD par lui même au scénario et Frédéric Pontarolo au dessin m'aura pour le coup clairement donné envie de lire ses romans ! Car Norek nous propose de mettre un grand coup de botte dans la fourmilière de l'hypocrisie et de l'inaction politique face au dérèglement climatique et à notre destruction consciencieuse de notre environnement. L'auteur a le sens du récit et du suspens. Son thriller est très bien construit, et sans manichéisme, déroulant un récit dur et éclairant. Si la mise en place est un peu surprenante au début, une fois lancée l'histoire déroule tambour battant jusqu'à un final peut-être nn brin utopiste, mais qui laisse quand même une lueur d'espoir. Côté dessin, je ne connaissais pas le travail de Frédéric Pontarolo. S'il surprend au début par son côté "brouillon" et coloré, je m'y suis rapidement habitué et j'ai même beaucoup apprécié son travail. Une BD coup de poing à découvrir !

18/06/2025 (modifier)
Couverture de la série Moi, menteur
Moi, menteur

J’ai déjà lu plusieurs albums d’Altarriba – généralement avec grand, voire très grand plaisir – mais je n’ai pas lus tous ceux qui appartiennent à sa trilogie du « Moi ». J'attaque donc cette trilogie dans le désordre. Mais ça n’empêche en rien de comprendre le propos, l’album peut se lire comme un one-shot. Ceux qui ont lu d’autres séries d’Altarriba le savent, c’est un auteur engagé. Cet engagement se voit aussi ici, dans un album très « politique ». Qui fait de la politique, au sens où il traite de choses publiques, mais aussi car il met à nu – en ayant modifié les noms et changé quelques faits – le système politique espagnol de ces dernières années. Il revendique d’ailleurs cet arrière-plan. La force du travail d’Altarriba est aussi de dépasser le simple cadre espagnol, pour atteindre à une critique systémique qui va au-delà. La quête du pouvoir à tout prix, sans scrupules, à l’envers des valeurs prétendument mises en avant, mais aussi et surtout le travail de communication (tous les artifices y passent) qui prend le pas sur la réalité, on sent bien qu’il n’y a pas qu’en Espagne que tout ceci se développe. Il n’y a qu’à voir la novlangue au pouvoir, les discours quasi révolutionnaires et creux de Macron (prétendument ni de gauche ni de droite, « sorti de nulle-part » en 2017) et de pas mal d’autres animaux politiques, dont tous les discours créés par des communicants, avec la complicité des médias dominants (d’autant plus facilement maintenant que quelques magnats les contrôlent) façonnent une réalité alternative. Le personnage de Cuadrado, conseiller en communication, nous sert de guide dans cet univers artificiel. C’est un être méprisable, mais qui a tout compris des rouages du pouvoir. Il ment à tout le monde, à commencer par sa famille, se révèle froid, tendu vers un but, le pouvoir. Un être et un système d’autant plus abject que le lecteur se rend bien compte que c’est de nos sociétés que parle cette histoire, hélas pas si romancée. Le dessin de Keko est intéressant, et très adapté au sujet. Un Noir et Blanc où le Noir domine largement bien sûr. Et quelques touches de Vert apparaissant de-ci de-là… Mes seuls bémols concernent un peu le dessin, certes intéressant, mais parfois un peu trop sombres, pas toujours aisé à lire (mais c’est quand même rare). Et la narration, qui est quand même dense, il y a pas mal de textes, de dialogues. Mais bon, ça reste une lecture très recommandable.

18/06/2025 (modifier)
Par Cleck
Note: 4/5
Couverture de la série Et si l'amour c'était aimer ?
Et si l'amour c'était aimer ?

Peut-être le meilleur Fabcaro. Même si beaucoup préfèrent citer l'également très bon Zaï Zaï Zaï Zaï, sans doute pour ses thématiques sociétales laissant poindre une plus grande ampleur (finalement non présente, l'absurde n'étant pas véritablement un point de vue, ou bien un "tout se vaut" droitier incroyablement nihiliste). Bref. Ma récente relecture m'amène néanmoins à émettre un conseil préalable, le conseil également formulé par un habitué d'ici appréciant Lapinot : l'humour de Fabcaro joue sur le registre de l'absurde et de la bêtise, et se renouvèle assez peu, aussi il est préférable de laisser un certain temps s'écouler entre la lecture de deux titres de ce bon copain. Ce crû-ci est indubitablement bon (du fait de formulations des dialogues bien senties, de situations particulièrement risibles, etc.), mais tous les ressorts comiques usités dans cette parodie de roman-photo le seront en d'autres occurrences, et l'habileté plus évidente ici, sera moins goûtée si elle apparaît vue sinon revue. Un ouvrage à consommer avec modération, mais si l'on est bien luné, il est tout à fait possible de s'entendre rire à gorge déployée, ou pleurer devant la merveilleuse connerie, ici assumée avec jubilation.

18/06/2025 (modifier)
Par Blue boy
Note: 4/5
Couverture de la série Electric Miles
Electric Miles

Depuis l’excellente série Tyler Cross, la sortie d’un album du duo Nury-Brüno fait figure d’événement, et « Electric Miles » ne déroge pas à la règle. De plus, il s’agit ici du premier tome d’une série qui réussit à nous mettre en appétit, je dirais même plus, « en état de fringale »… Si le titre et la couverture de cette nouvelle série tant attendue de Fabien Nury, prolifique et brillant scénariste de la planète du neuvième art, et de Brüno, tout aussi brillant dans son dessin, sont assez mystérieux, son contenu est à l’avenant. Dès les premières pages, on découvre un écrivain ténébreux, Wilbur H. Arbogast, qui raconte à l’agent littéraire qui l’a contacté, comment son expérience de mort imminente l’a conduit à écrire un livre qui comportait trop de danger pour être publié. Les rares lecteurs du monde de l’édition qui s’y sont risqués seraient devenus fous ou auraient mis fin à leurs jours. L’accroche fonctionne à merveille et le lecteur est immédiatement embarqué dans ce récit oscillant entre le polar noir et un onirisme mystique saupoudré de science-fiction. L’action se situe dans les Etats-Unis de la fin des années 40, mais si on doit parler de polar, le suspense est plutôt d’ordre psychologique puisqu’ici, il n’est aucunement question de coups de feu ou de course-poursuite. Et c’est ce fameux livre secret qui sera au centre de l’histoire, donnant lieu à une plongée dans le monde de l’édition et du cinéma. Flairant le bon coup, les pontes d’Hollywood aimeraient, sans même l’avoir lu, le voir porté sur les écrans à coup de marketing vulgaire et survitaminé, provoquant dans un premier temps la colère et la fuite de l’écrivain. Mais les assauts de l’agent littéraire ont réveillé chez lui une sorte de folie ténébreuse : Arbogast a décidé de créer sa propre religion ! Dans ce tome introductif qui donne lieu à quelques digressions où Aborgast évoque notamment un passage de la Bible (comment Paul de Tarse est devenu disciple après avoir persécuté les premiers Chrétiens) ou pratique une séance de « psychogénie », curieux mélange d’hypnose et de psychanalyse, sur l’épouse de Morris Millman, on peut supposer que ce qui apparaît un peu comme un puzzle trouvera ses pièces manquantes dans le(s) tome(s) suivant(s), suggérant, peut-être, un lien avec les « Portes de la perception » décrites par Aldous Huxley, mais de manière plus ironique, on peut y voir surtout une allusion au fondateur de la scientologie Ron Hubbard et sa dianétique. Le personnage principal correspond au profil classique de l’écrivain ténébreux et taiseux, un peu loser et revenu de tout. Mais dans le cas présent, Wilbur H. Argobast est au moins revenu d’entre les morts et semble avoir vu des choses trop difficiles (trop dures ou trop dangereuses, vraiment ?) à appréhender pour l’esprit humain… On peut apprécier également l’autre protagoniste, l’agent littéraire Morris Millman, qui révèle au fil des pages ses doutes et ses failles, alors qu’on pensait avoir affaire à un homme vénal et obséquieux. Fidèle à sa ligne claire cinématographique qu’on apprécie tant, Brüno parvient à nous immerger dans le récit avec une ambiance noire et poisseuse en mode « hardboiled », avec éclairs et orages en toile de fond, même si ce n’est pas vraiment le même registre. Globalement, on reste dans une forme de glamour où le danger rôde, avec des échappées psychédéliques ou surréalistes qui font parfois songer à Charles Burns. Mais ça reste du Brüno, et on ne saurait lui en vouloir, parce que si on peut apprécier chez certains auteurs une approche stylistique évolutive, on n’aimerait pas que ça change chez lui. Brüno, lui, a trouvé ses marques et c’est puissant. C’est certain, son trait immédiatement reconnaissable a totalement pénétré son ADN. Si donc la narration apparaît un rien disparate — mais comme on le sait, Nury ne construit pas ses récits de façon aléatoire, et chacune des séquences a sa raison d’être —, cela ne remet pas du tout en cause l’intérêt que l’on peut avoir pour dans ce premier tome et la forte envie que l’on aura à découvrir la suite. « Electric Miles » se place ainsi directement dans le haut du panier des BD de l’année.

17/06/2025 (modifier)
Par grogro
Note: 4/5
Couverture de la série Le Journal de Samuel
Le Journal de Samuel

Dis donc, qu'est-ce que c'est bien ce petit machin ! Enfin petit ; ça fait quand même plus de trois cents pages. Et machin, ça fait un peu méprisant. Mais c'est affectueux. Ce machin, cette BD, ce journal d'enfance, m'est tombé entre les pattes par hasard. Je n'en avais pas entendu parler avant. D'où ce "machin"... Et j'ai été plus que séduit. D'abord par le dessin qui est à la fois d'une simplicité déconcertante et d'un réalisme incroyable. Juste des lignes noires et fines, esquissées, genre croquis en 2:2 sur le vif, mais dont la force dénote une maitrise parfaite des perspectives et des mouvements. Par exemple, j'ai été impressionné par la manière dont elle représente les bulles d'air dans l'eau de la piscine. C'est bête comme chou mais diablement efficace. Qu'est-ce que tout cela est bien foutu ! Emilie Tronche compose ses pages, opère des raccourcis et ménage des effets comiques par ses dessins seuls. Franchement, c'est un vrai plaisir à lire. On se marre bien. On est touché aussi par la vibrante restitution de ce moment de l'enfance où le collège arrive, réaliste jusque dans le langage. C'est très bien vu. C'est un journal qui compile différents moments importants de l'enfance, comme la délicate et versatile question de l'amour ! Donc du point de vu scénaristique, c'est filoguidé, et donc plus facile à mener si je puis dire. Cependant, les événements s'emmanchent très bien, et ceux qui sont retenus ont tous un minimum d'intérêt. Y a pas de gras, pas de déchet, le rythme est tenu tout le long sans longueur, et l'autrice sait faire passer beaucoup de choses émotionnellement parlant, parfois avec un simple gribouillis (au sens propre). Et petit bonus sympa : le bas des pages comporte des petits dessins façon flipbook ! Bienvenue à Emile Tronche dans le monde la BD. On espère que Samuel ne restera fils unique...

17/06/2025 (modifier)
Couverture de la série Béatrice (Mertens)
Béatrice (Mertens)

Joris Mertens nous propose une série très originale pleine de créativité et de poésie. J'ai toujours aimé déambuler sur les Grands Boulevards ou gare St Lazare même aux heures d'affluences. J'ai retrouvé cette impression de fourmilière grouillante à la fois chaotique et ordonnée. C'est comme si l'auteur avait voulu nous initier à la notion d'entropie. Une masse informe vue de loin mais composée d'éléments uniques vue de près. Au sein de cette masse se trouve Béatrice ou le/la lecteur-trice qui garde son identité, sa liberté et ses goûts uniques ( de lecture, de trajets ou de rêves). Aucun texte ne vient troubler ce silence de la foule ou de la plongée onirique. Béatrice illumine l'album (lequel ?) de ses expressions boudeuses , joyeuses ou rêveuses. Mertens s'amuse à un jeu de piste temporel et architectural. De la collection hiver 1972 dans un escalier qui ressemble trait pour trait à celui des Galeries Lafayette aux pub anachroniques, des façades haussmanniennes à celle qui me font penser à Barcelone c'est toute une foule de détails qui rend l'histoire de Béatrice sur la fuite du temps ,universelle. Une très belle lecture originale et créative.

17/06/2025 (modifier)
Par grogro
Note: 4/5
Couverture de la série L'Île crocodile
L'Île crocodile

Décidément, Oxymore prend soin de faire les choses. Ce premier tome se démarque du reste de la production par la manière originale d'aborder son sujet : la fin de l'enfance (a priori). Du coup, et ce sera peut-être en même temps un obstacle qui l'empêchera de trouver son public, je me demande à qui s'adresse réellement cette BD. Remarquez bien que si elle a plu à un vieux tube comme ma pomme, elle plaira à d'autres, n'est-ce pas ? Toutefois, le ton est plutôt ado, le héros est un enfant, le contexte de cette histoire (la Révolution Castriste) la destinerait plutôt à un public plus mature... Qu'importe finalement. J'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette histoire, finalement assez légère, mais dont on pressent l'approfondissement dans le second tome à paraître. les scénaristes laissent en effet entendre une orientation plus spirituelle, par l'entremise du personnage de Paloma. Les personnages féminins sont d'ailleurs la cheville de cette BD et constituent un contrepoint essentiel au père d'Ernesto qui cherche à faire grandir son fils en l'arrachant à sa mère. Le contexte historique de la révolution des "Barbudos" n'est dans ce premier tome guère plus qu'un background. Là encore, on sent que cette affaire va prendre de l'importance... Le dessin est très agréable, et la colorisation très feutrée laisse planer une ambiance mélancolique qui colle parfaitement bien à l'histoire. En mélangeant les genres et les âges, les auteurs réussissent ce pari, pour ne pas dire ce défi, de faire une BD pour tout le monde. Pour ma part, je lirai la suite (et fin) de cette histoire avec grand plaisir.

17/06/2025 (modifier)
Couverture de la série Soulmate
Soulmate

J'avais lu ce manhua en ligne il y a de ça quelques années et j'en avais gardé de bons souvenirs, alors quand je suis tombée la semaine dernière sur l'édition française en librairie j'ai décidé de tenter une relecture. Soulmate, c'est une histoire d'amour fantastique à travers le temps. Bon, à l'origine, l'histoire d'amour est assez banale, si ce n'est qu'il s'agit d'un couple homosexuel chinois et que l'une d'entre elle souffre d'un diabète sévère et n'en a plus pour très longtemps. Non, ce qui rend l'histoire d'amour particulière ici, c'est que l'une d'entre elles, Qi, se réveille un beau matin en ayant mystérieusement interverti sa place avec une version antérieure de sa vie : la Qi de 27 ans s'est réveillée chez ses parents, alors qu'elle allait encore au lycée et n'avait pas encore rencontré Yuanzi, et la Qi de 17 ans s'est réveillée dans son futur appartement, avec une petite amie et un métier qu'elle ne connait pas. La première va décider de profiter de l'occasion pour rencontrer Yuanzi plus tôt et l'empêcher de tomber malade, la seconde va devoir comprendre la vie d'adulte qu'elle semblait vivre jusque là et comprendre ce qu'il est advenu de ses projets de vie avortés. L'histoire suit donc deux temporalités, celle de leur nouvelle rencontre au lycée, à la fois plus innocente (car centrée sur l'éveil amoureux) et plus tendue (car c'est là que tout l'avenir des ces personnages se joue, de manière plus que littérale ici), et celle de leur vie adulte, plus douce et mélancolique mais aussi plus risquée (car, la société chinoise étant ce qu'elle est, leur vie amoureuse se doit d'être cachée). C'est une histoire classique sur les regrets, le temps qui passe et l'envie de corriger ses erreurs, sur les rêves et les chemins que l'on souhaite emprunter aussi. Pas novateur sur le papier mais tout de même bien maîtrisé et rendu intéressant ici. En tout cas, les personnages parviennent à être attachants, leur histoire est simple mais pas pour autant simpliste et on aborde à quelques moments des situations assez dures, surtout en considérant l'âge des personnages. Et puis ça parle de théâtre, d'amour, de l'importance du temps qui passe et des décisions que l'on prend, le tout baignant dans une ambiance candide et mélancolique, … Vous savez, il en faut parfois peu pour savoir me toucher. Une histoire sympathique que j'ai eu plaisir à redécouvrir (malgré sa VF mélangeant malheureusement parfois bonnes trouvailles et phrases bancales). (Note réelle 3,5) PS : Un tonnerre d'applaudissement pour la Yuanzi adulte, qui garde un calme olympien lorsqu'elle découvre que sa petite amie vient d'oublier dix ans de sa vie (dont leur rencontre).

16/06/2025 (modifier)