Je viens de relire, quelques années après leur acquisition, les trois volumes formant cette histoire. Et j'avoue, que si ma première lecture m'avait quelque peu rebuté en raison des nombreuses imperfections relevées ici où là (personnages difficilement reconnaissables d'une case à l'autre, récit parfois décousu etc), cette seconde lecture m'a littéralement bluffé.
Les planches de Christophe Bec, et surtout les pleines pages, sont simplement magnifiques. On sent, à travers son dessin, l'oppression que vivent les hommes d'équipage dans le sous-marin ou encore la folie et la peur des hommes engagés dans le sanctuaire.
Le scénario de Dorison est solide, même si je n'ai pas entièrement saisi le sens des trois planches finales... bien que... ; et même dans les films consacrés aux submersibles (je pense notamment à ce film allemand "le bateau") je n'ai pas retrouvé cette atmosphère aussi angoissante qui nous prend aux trippes à la lecture ce cette aventure fantastique.
Dorison, ici, est à mon avis assez proche de l'univers développé dans Prophet.
Une série qui mérite vraiment d'être lue, et surtout relue.
Après la lecture du 1er tome.
La couverture annonce la couleur : graphiquement c'est du haut de gamme. Toute la BD est du même niveau. J'ai été impressionné par ce point, et plus particulièrement par la perspective qui s'en dégage, on dirait de la 3D sur certaines cases.
Pour le scénario, Yann apporte sa maîtrise. Ce récit de la seconde guerre mondiale, avec des personnages de l'armée du 3ème Reich d'un côté et de l'armée rouge de l'autre, est original car cette approche n'est pas courante.
J'attends avec impatience la suite de cette série qui semble partie pour devenir une référence.
Bon manga. Evidemment, il faut toujours qu'il y ait des gens qui cherchent plus que le simple plaisir de lire une histoire et de simplement l'apprécier. Bon bien sûr c'est bourrin, c'est pas très complexe dans le scénario, mais c'est personnellement avec plaisir que je suivais les combats de Ken et à chaque fois, je bouillonnais d'impatience de découvrir avec quelle technique ultra puissante il allait éclater ses prochains ennemis.
Allez quoi il y a quand même du beau, les liens entre les frères sont complexes, on ne s'ennuie pas et l'attitude stoïque et froide de Ken... c'est ouf. Dans le genre baston et claquage de têtes, qui reste pas mal développé dans le monde des mangas, ça reste une référence.
Bien sûr, réservé à ceux qui aiment l'action...
Un très bon manga, des dessins bons, fluides, rapides et maitrisés. Un scénario très bien ficelé qui peut être intéressant pour les grands et les petits (plus de 8 ans pour les bastons je pense). Une histoire qui se complexifie et devient plus sombre au fil des tomes, de nombreux personnages mais que l'auteur ne délaisse jamais pour longtemps, chacun a un rôle important à jouer auprès de nos héros ninjas (bon il est vrai que nous avons l'archétype du garçon tête en l'air, fanfaron et nul, le garçon froid arrogant et fort puis enfin la fille amoureuse à souhait et qui fait pas grand chose niveau combat, mais bon, cela évolue surtout dans naruto shippuden où les héros ont 15 ans). Sinon c'est l'histoire d'un garçon voulant devenir le ninja le plus fort de son village, il va ainsi suivre un entrainement intensif pour le devenir, malgré le monstre qui est scellé en lui. Ce dernier a autrefois détruit le village mais a pu être emprisonné dans le corps d'un nouveau né, désormais le monstre veut prendre le contrôle de son corps et d'autres ninjas souhaitent s'emparer de la puissance du monstre.
Sinon les valeurs véhiculées par ce manga sont honorables, le héros est un être rejeté par certains habitants de son village, il est nul au début en tant que ninja mais par la force de sa volonté et l'aide offerte par certains adultes et jeunes apprentis ninjas, notre héros va pouvoir dépasser ses faiblesses et ses craintes. Respect, volonté, courage, entraide, acceptation de soi et des autres... toutes ces valeurs sont transmises par le héros Naruto !
Voici une petite bd qui n’a l’air de rien mais qui se révèle d’une étonnante fraîcheur.
Des déboires amoureux en passant par les fameux choux de Bruxelles de mamy, Julien Neel aborde le quotidien d’une mère célibataire et de sa fille. Cette composition familiale est à la fois novatrice (car peu développée en bd) et surtout très actuelle (famille séparée, etc.). Les relations mère-fille ressemblent d’ailleurs davantage à celles qu’entretiennent deux bonnes amies. C’est très touchant, très amusant, très vrai . . . Autre fait novateur à souligner est le choix de l’auteur de faire évoluer Lou au fil des albums : de petite fille, elle devient peu à peu une jeune femme. Ces choix anodins (mais fallait y penser !) font que le lecteur s’attache d’autant plus à Lou qu’il la voit grandir au fil des pages.
Bref, plaisir de lecture garanti !
Les "Légendes de la Garde" est un bon comics de pure "fantasy" qui renoue avec ce qui fait le succès du genre.
Sans fioritures inutiles ou encore de sous quêtes à rallonges, l’auteur propose de suivre un petit groupe de souris ayant une quête à accomplir, à savoir déjouer un complot contre leur ville. Alors, certes, la trame reste fort classique et l’originalité n’est pas de mise. Mais la grande force de ce récit est justement de rester fidèle à la fantasy originelle. Et, pour cela, c’est un vrai plaisir que de lire les aventures de ces souris de la Garde qui se scindent en chapitres assez courts. Un univers assez riche est créé avec ses frontières, ses villes, ses codes. Les décors sont également très soignés, de sorte que l’esprit fantasy baigne le lecteur tout au long de sa lecture. Mais le final est conventionnel, tout comme le corps du récit. Ceux qui cherchent de l’originalité seront donc un brin déçus. Mais à défaut, on a une histoire d’une incroyable richesse, bien structurée et cohérente. Côté dessins, David Petersen assure également. Il réussit le tour incroyable de donner des attitudes humaines à ses souris tout évitant de tomber dans un anthropomorphisme trop poussé. Voici donc un dessinateur habile qui assure également au niveau de la mise en couleurs des planches. Les tons automnaux sont en effet du plus bel effet.
Bref, une réussite, tout simplement.
Ah ben voilà une bonne petite bd ! Cette histoire a été pré-publiée dans le Spirou-mag mais c’est une fois sorti en librairie que je l’ai lue.
Sans grandes prétentions autres que celle de détendre, les aventures de ce lézard mutant est source de bon nombre d’ennuis qui, pour le lecteur, se transforment en autant de jubilation. C’est assez comique en effet. Oh, pas de quoi rire aux éclats mais le sourire vient aux lèvres tout naturellement. Cette histoire est scindée en plusieurs chapitres assez courts qui forment de mini-récits. Ainsi, on suit l’évolution de Jacques qui essaie de se faire une place parmi le monde des hommes. Le ressort comique doit aussi énormément au dessin de Libon. Il me fait penser à celui de Jean-Louis Marco. Bref, du tout bon !
On sait Victor Hugo engagé. Et il m’est d’avis qu’adapter pareille oeuvre en bd n’est pas chose aisée. De surcroît s’il s’agit du premier album de l’auteur. Eh bien, je dois dire que Stanislas Gros s’en sort plus qu’honorablement. Il illustre les propos de Victor Hugo avec une remarquable aisance. Pourtant, illustrer la mort sans la tourner en dérision n’est pas un exercice facile. Ce plaidoyer pour l’abolition de la peine de mort et, plus généralement, pour le respect de l’homme et de ses droits fondamentaux est plus que d’actualité. Le lecteur prend, le temps d’un album, la place d’un condamné qui vit ses dernières heures. Cela donne matière à réflexion . . . Le style graphique de Stanislas a un petit air de ressemblance avec celui de David B. Un style en parfaite adéquation avec le sujet traité. A croire que ce n’est pas le dessinateur qui s’est adapté à l’oeuvre de Victor Hugo mais bien que cette dernière était faite pour lui.
A découvrir !
« Quarante-huit heures pour éviter la 3ème guerre mondiale… Une mission impossible et un seul homme capable de l’accomplir : un fauve nommé Savage ! »
Cette phrase, mise en évidence sur le cover de l’album, annonce déjà la couleur ! « Savage » est un terrible thriller vraiment violent.
Avec plus de 20 ans d’avance, Gil Kane (assisté d’Archie Goodwin) a créé un scénario dont je me demande si les scénaristes de la série « 24 heures chrono » ne se seraient pas inspirés !
Curieuse BD aussi.
C’est d’abord une couverture très accrocheuse, l’instantané d’un règlement de comptes où ça flingue à tout va. Le sang gicle de blessures et une boîte crânienne explose dans un éclaté de cervelle et d’hémoglobine. Assez surprenant !
C’est ensuite un récit qui mêle des planches aux cases avec phylactères et d’autres planches où seul le dessin occupe les cases ; le texte soutenant l’action étant inscrit au-dessous. La seule BD que je connaissance qui fasse un –heureux- mélange de ces deux genres de narratif. Qui plus est, ce « récitatif » sous le dessin amplifie vraiment l’action, sa violence ; donnant ainsi à l’histoire la lecture d’une sorte de roman. J’aime beaucoup.
L’histoire ?.. Au vu des costumes, décors, personnages, véhicules dessinés, on peut la situer au début des années 60, alors que les USA et l’URSS étaient en pleine « guerre froide » ; ce qui correspond bien au postulat développé. Mais même si j’ai beaucoup apprécié ces éléments graphiques, c’est surtout ce récit où prime l’ultra violence qui m’a littéralement scotché. Savage est une « bête de guerre », un véritable fauve lâché dans la jungle des villes, un tueur implacable.
Et là, Gil Kane s’est « lâché ». Dessinateur (entre autres) de Batman, Conan, Green Lantern, Superman (excusez du peu) il est ici associé avec Frank Goodwin, créateur et dessinateur (entre autres) d’Agent Secret X9, Batman, les Fantastiques, Hulk, Spiderman, Star Wars –de 1980 à 1983 chez LUG. Deux véritables « monstres » du comics US qui m’ont balancé des scènes d’une incroyable dureté. On ne compte plus les corps criblés de balles, les mâchoires enfoncées, les cous brisés, les os broyés, les cartilages explosés… Tout à fait à l’opposé de leurs super-héros ma foi assez gentils (on n’y voit pour ainsi dire jamais le sang couler).
Narratif et graphisme forment ici une véritable union, le tout dans un dessin au trait baroque, net, lisible, efficace, très bien mis en relief par le traitement en noir et blanc. Le découpage des planches, la mise en page sont très dynamique ; entraînant le lecteur dans une spirale de violence dont il a du mal à se détacher.
« Savage » ?.. son nom, déjà, appelle la violence. Un homme pire que les assassins qu’il poursuit et affronte. Seulement voilà : il est du côté des « bons ». Et sa seule humanité visible est l’amour qu’il porte pour Sheila, la fille de Mace. Mais comme écrit ci plus haut : il en payera le prix fort.
« Savage » ?.. un sacré one-shot pétaradant, bourré d’action, de feu et de sang. Un album dur, prenant, très attractif. Un thriller « vrai de vrai » qui ne m’a vraiment pas laissé indifférent. Du tout bon. Mais très rare aussi à trouver…
Vehlmann produit peu, mais compense par la qualité de ses scénarii.
Avec cette bd, il se penche sur des contes typiquement africains dont la morale peu être aisément transposable chez nous. Cette petite note d’exotisme apporte fraîcheur et dépaysement. Ces courts récits utilisent souvent la métaphore pour véhiculer un message plein de bon sens qu’on a trop souvent tendance à oublier ou occulter. Le découpage et les dialogues sont nickels, comme de coutume avec lui. Côté dessins, le trait est jeté, très spontané, ce qui le rend assez vivant. De plus, les couleurs chaudes s’harmonisent parfaitement avec le cadre des récits.
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Sanctuaire
Je viens de relire, quelques années après leur acquisition, les trois volumes formant cette histoire. Et j'avoue, que si ma première lecture m'avait quelque peu rebuté en raison des nombreuses imperfections relevées ici où là (personnages difficilement reconnaissables d'une case à l'autre, récit parfois décousu etc), cette seconde lecture m'a littéralement bluffé. Les planches de Christophe Bec, et surtout les pleines pages, sont simplement magnifiques. On sent, à travers son dessin, l'oppression que vivent les hommes d'équipage dans le sous-marin ou encore la folie et la peur des hommes engagés dans le sanctuaire. Le scénario de Dorison est solide, même si je n'ai pas entièrement saisi le sens des trois planches finales... bien que... ; et même dans les films consacrés aux submersibles (je pense notamment à ce film allemand "le bateau") je n'ai pas retrouvé cette atmosphère aussi angoissante qui nous prend aux trippes à la lecture ce cette aventure fantastique. Dorison, ici, est à mon avis assez proche de l'univers développé dans Prophet. Une série qui mérite vraiment d'être lue, et surtout relue.
Le Grand Duc
Après la lecture du 1er tome. La couverture annonce la couleur : graphiquement c'est du haut de gamme. Toute la BD est du même niveau. J'ai été impressionné par ce point, et plus particulièrement par la perspective qui s'en dégage, on dirait de la 3D sur certaines cases. Pour le scénario, Yann apporte sa maîtrise. Ce récit de la seconde guerre mondiale, avec des personnages de l'armée du 3ème Reich d'un côté et de l'armée rouge de l'autre, est original car cette approche n'est pas courante. J'attends avec impatience la suite de cette série qui semble partie pour devenir une référence.
Hokuto no Ken - Fist of the North Star (Ken le survivant)
Bon manga. Evidemment, il faut toujours qu'il y ait des gens qui cherchent plus que le simple plaisir de lire une histoire et de simplement l'apprécier. Bon bien sûr c'est bourrin, c'est pas très complexe dans le scénario, mais c'est personnellement avec plaisir que je suivais les combats de Ken et à chaque fois, je bouillonnais d'impatience de découvrir avec quelle technique ultra puissante il allait éclater ses prochains ennemis. Allez quoi il y a quand même du beau, les liens entre les frères sont complexes, on ne s'ennuie pas et l'attitude stoïque et froide de Ken... c'est ouf. Dans le genre baston et claquage de têtes, qui reste pas mal développé dans le monde des mangas, ça reste une référence. Bien sûr, réservé à ceux qui aiment l'action...
Naruto
Un très bon manga, des dessins bons, fluides, rapides et maitrisés. Un scénario très bien ficelé qui peut être intéressant pour les grands et les petits (plus de 8 ans pour les bastons je pense). Une histoire qui se complexifie et devient plus sombre au fil des tomes, de nombreux personnages mais que l'auteur ne délaisse jamais pour longtemps, chacun a un rôle important à jouer auprès de nos héros ninjas (bon il est vrai que nous avons l'archétype du garçon tête en l'air, fanfaron et nul, le garçon froid arrogant et fort puis enfin la fille amoureuse à souhait et qui fait pas grand chose niveau combat, mais bon, cela évolue surtout dans naruto shippuden où les héros ont 15 ans). Sinon c'est l'histoire d'un garçon voulant devenir le ninja le plus fort de son village, il va ainsi suivre un entrainement intensif pour le devenir, malgré le monstre qui est scellé en lui. Ce dernier a autrefois détruit le village mais a pu être emprisonné dans le corps d'un nouveau né, désormais le monstre veut prendre le contrôle de son corps et d'autres ninjas souhaitent s'emparer de la puissance du monstre. Sinon les valeurs véhiculées par ce manga sont honorables, le héros est un être rejeté par certains habitants de son village, il est nul au début en tant que ninja mais par la force de sa volonté et l'aide offerte par certains adultes et jeunes apprentis ninjas, notre héros va pouvoir dépasser ses faiblesses et ses craintes. Respect, volonté, courage, entraide, acceptation de soi et des autres... toutes ces valeurs sont transmises par le héros Naruto !
Lou !
Voici une petite bd qui n’a l’air de rien mais qui se révèle d’une étonnante fraîcheur. Des déboires amoureux en passant par les fameux choux de Bruxelles de mamy, Julien Neel aborde le quotidien d’une mère célibataire et de sa fille. Cette composition familiale est à la fois novatrice (car peu développée en bd) et surtout très actuelle (famille séparée, etc.). Les relations mère-fille ressemblent d’ailleurs davantage à celles qu’entretiennent deux bonnes amies. C’est très touchant, très amusant, très vrai . . . Autre fait novateur à souligner est le choix de l’auteur de faire évoluer Lou au fil des albums : de petite fille, elle devient peu à peu une jeune femme. Ces choix anodins (mais fallait y penser !) font que le lecteur s’attache d’autant plus à Lou qu’il la voit grandir au fil des pages. Bref, plaisir de lecture garanti !
Légendes de la Garde
Les "Légendes de la Garde" est un bon comics de pure "fantasy" qui renoue avec ce qui fait le succès du genre. Sans fioritures inutiles ou encore de sous quêtes à rallonges, l’auteur propose de suivre un petit groupe de souris ayant une quête à accomplir, à savoir déjouer un complot contre leur ville. Alors, certes, la trame reste fort classique et l’originalité n’est pas de mise. Mais la grande force de ce récit est justement de rester fidèle à la fantasy originelle. Et, pour cela, c’est un vrai plaisir que de lire les aventures de ces souris de la Garde qui se scindent en chapitres assez courts. Un univers assez riche est créé avec ses frontières, ses villes, ses codes. Les décors sont également très soignés, de sorte que l’esprit fantasy baigne le lecteur tout au long de sa lecture. Mais le final est conventionnel, tout comme le corps du récit. Ceux qui cherchent de l’originalité seront donc un brin déçus. Mais à défaut, on a une histoire d’une incroyable richesse, bien structurée et cohérente. Côté dessins, David Petersen assure également. Il réussit le tour incroyable de donner des attitudes humaines à ses souris tout évitant de tomber dans un anthropomorphisme trop poussé. Voici donc un dessinateur habile qui assure également au niveau de la mise en couleurs des planches. Les tons automnaux sont en effet du plus bel effet. Bref, une réussite, tout simplement.
Jacques le petit lézard géant
Ah ben voilà une bonne petite bd ! Cette histoire a été pré-publiée dans le Spirou-mag mais c’est une fois sorti en librairie que je l’ai lue. Sans grandes prétentions autres que celle de détendre, les aventures de ce lézard mutant est source de bon nombre d’ennuis qui, pour le lecteur, se transforment en autant de jubilation. C’est assez comique en effet. Oh, pas de quoi rire aux éclats mais le sourire vient aux lèvres tout naturellement. Cette histoire est scindée en plusieurs chapitres assez courts qui forment de mini-récits. Ainsi, on suit l’évolution de Jacques qui essaie de se faire une place parmi le monde des hommes. Le ressort comique doit aussi énormément au dessin de Libon. Il me fait penser à celui de Jean-Louis Marco. Bref, du tout bon !
Le Dernier Jour d'un Condamné de Victor Hugo
On sait Victor Hugo engagé. Et il m’est d’avis qu’adapter pareille oeuvre en bd n’est pas chose aisée. De surcroît s’il s’agit du premier album de l’auteur. Eh bien, je dois dire que Stanislas Gros s’en sort plus qu’honorablement. Il illustre les propos de Victor Hugo avec une remarquable aisance. Pourtant, illustrer la mort sans la tourner en dérision n’est pas un exercice facile. Ce plaidoyer pour l’abolition de la peine de mort et, plus généralement, pour le respect de l’homme et de ses droits fondamentaux est plus que d’actualité. Le lecteur prend, le temps d’un album, la place d’un condamné qui vit ses dernières heures. Cela donne matière à réflexion . . . Le style graphique de Stanislas a un petit air de ressemblance avec celui de David B. Un style en parfaite adéquation avec le sujet traité. A croire que ce n’est pas le dessinateur qui s’est adapté à l’oeuvre de Victor Hugo mais bien que cette dernière était faite pour lui. A découvrir !
On l'appelle Savage
« Quarante-huit heures pour éviter la 3ème guerre mondiale… Une mission impossible et un seul homme capable de l’accomplir : un fauve nommé Savage ! » Cette phrase, mise en évidence sur le cover de l’album, annonce déjà la couleur ! « Savage » est un terrible thriller vraiment violent. Avec plus de 20 ans d’avance, Gil Kane (assisté d’Archie Goodwin) a créé un scénario dont je me demande si les scénaristes de la série « 24 heures chrono » ne se seraient pas inspirés ! Curieuse BD aussi. C’est d’abord une couverture très accrocheuse, l’instantané d’un règlement de comptes où ça flingue à tout va. Le sang gicle de blessures et une boîte crânienne explose dans un éclaté de cervelle et d’hémoglobine. Assez surprenant ! C’est ensuite un récit qui mêle des planches aux cases avec phylactères et d’autres planches où seul le dessin occupe les cases ; le texte soutenant l’action étant inscrit au-dessous. La seule BD que je connaissance qui fasse un –heureux- mélange de ces deux genres de narratif. Qui plus est, ce « récitatif » sous le dessin amplifie vraiment l’action, sa violence ; donnant ainsi à l’histoire la lecture d’une sorte de roman. J’aime beaucoup. L’histoire ?.. Au vu des costumes, décors, personnages, véhicules dessinés, on peut la situer au début des années 60, alors que les USA et l’URSS étaient en pleine « guerre froide » ; ce qui correspond bien au postulat développé. Mais même si j’ai beaucoup apprécié ces éléments graphiques, c’est surtout ce récit où prime l’ultra violence qui m’a littéralement scotché. Savage est une « bête de guerre », un véritable fauve lâché dans la jungle des villes, un tueur implacable. Et là, Gil Kane s’est « lâché ». Dessinateur (entre autres) de Batman, Conan, Green Lantern, Superman (excusez du peu) il est ici associé avec Frank Goodwin, créateur et dessinateur (entre autres) d’Agent Secret X9, Batman, les Fantastiques, Hulk, Spiderman, Star Wars –de 1980 à 1983 chez LUG. Deux véritables « monstres » du comics US qui m’ont balancé des scènes d’une incroyable dureté. On ne compte plus les corps criblés de balles, les mâchoires enfoncées, les cous brisés, les os broyés, les cartilages explosés… Tout à fait à l’opposé de leurs super-héros ma foi assez gentils (on n’y voit pour ainsi dire jamais le sang couler). Narratif et graphisme forment ici une véritable union, le tout dans un dessin au trait baroque, net, lisible, efficace, très bien mis en relief par le traitement en noir et blanc. Le découpage des planches, la mise en page sont très dynamique ; entraînant le lecteur dans une spirale de violence dont il a du mal à se détacher. « Savage » ?.. son nom, déjà, appelle la violence. Un homme pire que les assassins qu’il poursuit et affronte. Seulement voilà : il est du côté des « bons ». Et sa seule humanité visible est l’amour qu’il porte pour Sheila, la fille de Mace. Mais comme écrit ci plus haut : il en payera le prix fort. « Savage » ?.. un sacré one-shot pétaradant, bourré d’action, de feu et de sang. Un album dur, prenant, très attractif. Un thriller « vrai de vrai » qui ne m’a vraiment pas laissé indifférent. Du tout bon. Mais très rare aussi à trouver…
Dieu qui pue, Dieu qui pète
Vehlmann produit peu, mais compense par la qualité de ses scénarii. Avec cette bd, il se penche sur des contes typiquement africains dont la morale peu être aisément transposable chez nous. Cette petite note d’exotisme apporte fraîcheur et dépaysement. Ces courts récits utilisent souvent la métaphore pour véhiculer un message plein de bon sens qu’on a trop souvent tendance à oublier ou occulter. Le découpage et les dialogues sont nickels, comme de coutume avec lui. Côté dessins, le trait est jeté, très spontané, ce qui le rend assez vivant. De plus, les couleurs chaudes s’harmonisent parfaitement avec le cadre des récits. A acheter, à lire, à conserver dans sa bdthèque.