Vraiment, vraiment très très bien. Des aventures comme j'aimerais en lire plus souvent. Tout y est action, suspense, rebondissements et cerise sur le gâteau le cadre est original et donne encore plus de charme à la série. Quand on parle de thriller sur un cargo au long cours, il n'y a pas 2 séries du genre.
Les scénarios sont efficaces et prenants, et cela quel que soit le cycle. Car après 4 premiers tomes qui pourraient se suffire à eux-mêmes, les auteurs ont réussi à poursuivre l'aventure avec d'autres cycles tout aussi bons.
La narration est très agréable, elle fait penser à un roman. Les dessins sont vraiment maîtrisés, les vues de bateaux sont géniales.
Que du bon, j'en redemande.
Ce one shot à mi chemin entre le documentaire et une BD historique ne se résume pas, elle se lit.
Le récit est bien détaillé, la narration est excellente.
Pour ceux qui ne connaissent pas l'époque douloureuse des Khmers Rouges au Cambodge, cette excellente BD leur permettra de pallier leurs lacunes.
Sera a un style très particulier ultra réaliste qui correspond à merveille aux propos.
Le sujet lui tient à coeur car il est originaire de ce pays. On comprend son investissement pour cette oeuvre qui permet de ne pas voir passer dans l'oubli collectif cette triste page de l'humanité.
Plutôt qu'en parler, je préfère en conseiller la lecture et même l'achat pour ceux qui aiment les belles BD avec du contenu.
Étant amateur du japon médiéval, mon avis apparaîtra sans doute quelque peu subjectif.
Le dessin:
Je dois avouer avoir été séduit par le style adopté par Genet. Le dessin reprend, à mon sens, bien l'esprit et l'ambiance de l'époque. Les visages sont bien faits et pour avoir discuté avec le dessinateur, il a vraiment eu à cœur de retranscrire au mieux les décors d'époque, les visages de la société japonaise (guerriers marqués par exemple).
Et si l'on se souvient des films grandioses de Kurosawa, la triple page du tome 4 ne pourra forcément pas laisser insensible du tout!!!
Donc pour le dessin: très réaliste sans être fade, juste ce qu'il fallait pour ce style de BD: 5/5
Le scénario :
Bon ok, on est dans une trame un petit peu plus classique... un japon un peu fantastique, des principes et traités moraux qui visent le héros à atteindre l'excellence...
Un héros, TAKEO, qui ne serait pas sans rappeler le célèbre Miyamoto Musashi (alias : Takezo shinmen) et son traité des 5 roues.
Agrémenté à une sauce plus obscure, un 13ème prophète mystérieux et fantastique, une secte dotée de guerrières femmes immortelles à son service, une "secte" qu'aurait rejoint le frère du guerrier et que Takeo, mystérieusement tatoué veut retrouver, etc.
Bref, c'est somme toute, classique mais ça se lit très bien puisque jusqu'à la fin du tome 4, on se demande où l'intrigue va nous mener.
Seul bémol : un peu déçu de devoir se contenter d'un simple: Takeo a un frère connu voire redouté mais dont on n’apprend pas plus... Takeo a un tatouage dont on ne sait pas plus pour le moment...
3.5/5
RDV en 2010 lorsque le 2ème cycle commencera, et qui lui devrait se pencher plus sur le passé familial de Takeo... ce que tout le monde attend en somme !
Excellente série ou l'on voit le style du dessinateur évoluer très rapidement. D'un trait très médiocre au 1er tome, il atteint très vite un excellent niveau dans un style ligne claire personnel.
Mais outre les hautes qualités graphiques et les superbes couleurs, il faut aussi admirer la recherche des scénarios qui sont d'une trame très classique mais avec un petit quelque chose en plus.
Sterne parait être en constante recherche d'une perfection, dans le dessin comme dans le scénario, ce qui donne des aventures qui arrivent constamment à nous surprendre. Au point qu'on a du mal à classer cette série dans une catégorie.
Cet aventurier romantique est à découvrir. Un petit goût de différent fort agréable dans le paysage BD.
Petite correction de l'avis précédent : Adler veut dire "aigle" en Allemand. Et Von Berg, son nom de famille = "de la montagne". C’est pas poétique ça ?
Très bonne série historique. Chaque album nous montre un moment de l'histoire de la France et de ses colonies. On suit aussi l'histoire de Louis Ferchot dont l'évolution psychologique est très bien montrée. Les histoires sont captivantes et les personnages intéressants. J'avoue avoir un faible pour les deux derniers tomes. Le suspense est incroyable et utiliser la technique de la caméra suggestive était une excellente idée et cela donne des cases que je n'avais jamais vues avant !
Je ne suis fan ni de comics ni de mangas. Pourtant, après la lecture des deux premières lignes de l’avis de l’Ymagier, je savais que j’allais essayer l’objet.
« Loin d’être parfait » est l’œuvre d’un auteur américain d’origine asiatique et traite du quotidien de différents individus … loin d’être parfaits. Rien de grave en soi, mais de petites mesquineries, de petites hypocrisies, des problèmes de communication traités avec justesse, sans complaisance, mais sans verser dans le mélodrame non plus.
Le graphisme, en noir et blanc, est simple, dépouillé, précis et très lisible. Il est plus influencé par les comics que par les mangas. Si je regrette son dépouillement parfois excessif (les décors, surtout), j’ai fort apprécié le graphisme des personnages, un style très précis qui permet de bien différencier les multiples acteurs sans verser dans la caricature. C’est du grand art sans en avoir l’air.
Le script traite du quotidien de différents protagonistes proches de la trentaine et issus de milieux sociaux aisés (gérant de cinéma, universitaires, responsable d’un festival cinématographique) mais d’origine asiatique. Pas d’angoisse dans la recherche d’un éventuel emploi (quand bien même la crise n’est pas occultée), mais plutôt dans les relations avec autrui, pour ces différents acteurs. Car la communication est bien le thème central de cet intéressant album. Communication avec son compagnon, sa compagne ou ses parents, mais aussi communication au travers de l’image que l’on veut donner aux autres (et réflexion sur l’être et le paraître).
Comme ces personnages ne sont pas parfaits, les solutions qu’ils proposent face aux problèmes qu’ils rencontrent (immigration/intégration, homosexualité, sens des responsabilités) ne le sont pas non plus. Mais ces solutions nous paraissent rationnelles, compréhensibles, et les problèmes qui en découlent le sont tout autant. Cette écriture est fine, et je n’ai jamais réussi à interrompre ma lecture.
Un roman graphique très réussi et sensible, quand bien même les personnages mis en place sont à mille lieux de mon propre vécu. Un manque de possibilité d’identification qui ne m’empêchera absolument pas de trouver cet album très prenant.
Très bien.
Je pense que tout le monde connaît cette série policière très réussie.
Soda, un policier new-yorkais qui, depuis des années, fait croire à sa mère qu’il est pasteur, est un personnage extrêmement charismatique. Cette remarque est d’ailleurs valable pour l’ensemble du casting, pittoresque en diable.
A l’image des titres, les scénarios offrent souvent un lien direct avec la religion. Cet aspect peut prendre différentes formes (lieux, personnages, …), mais mes albums préférés demeurent ceux dans lesquels cette dimension est spirituelle (Lettres à Satan, Dieu est mort ce soir).
Le rythme est haletant, les rebondissements ne manquent pas, mais il faut avouer que la série a, ces derniers temps, tendance à proposer des histoires moins originales. Les derniers albums, qui commencent à dater (2001 et 2005 pour les deux derniers) sont en effet moins réussis à mes yeux. Ils demeurent cependant agréables à lire et continuent à mélanger histoires policières musclées et humour décalé.
Les deux premiers tomes sont dessinés par Warnant dans un style caricatural encore hésitant, mais très personnel. Les suivants sont l’œuvre de Gazzotti, dont le trait extrêmement dynamique fait ici des merveilles. L’évolution graphique est remarquable, et si le style perd en originalité, il gagne largement au change, en rendant la série plus accessible, moins déroutante (pour un lecteur habitué des éditions Dupuis) et surtout (et je me répète) plus dynamique.
A essayer (si ce n’est déjà fait).
Une dizaine d'années après Flash Gordon et Jim la Jungle, une fois la guerre passée, Alex Raymond sortait une nouvelle série : Rip Kirby, à partir de 1946. Et alors que je trouvais que les précédentes séries n'avaient pas su passer outre le poids des années, plombées par des scénarios clichés et une narration en strips trop décousue et trop prévisible, Rip Kirby a très bien vieilli et se révèle même très moderne par certains aspects.
La série détonnait assez à l'époque car elle présentait son héros sous un jour nouveau. Loin du héros artificiel à la manière des Superman, Jim la Jungle et autres Steve Canyon dont on ne voyait que les exploits et jamais la vraie vie, Alex Raymond n'hésitait pas à mettre en scène Rip Kirby dans ses scènes de la vie de tous les jours, sortant du lit, s'habillant, déjeunant, prenant quelques loisirs chez lui ou avec sa fiancée. Une manière de rendre ce dernier plus vivant, plus crédible et attachant. Et même si Kirby avait tout du héros typique physiquement et mentalement parlant, ses lunettes d'écaille montraient d'emblée son décalage avec les personnages habituels.
Les enquêtes qu'il résout sont variées et assez complexes pour captiver le lecteur moderne. Le méchant n'y est pas toujours désigné d'emblée et ce n'est qu'au bout de nombreuses pages et quelques fausses pistes que l'on peut enfin découvrir qui est le coupable de tel ou tel agissement.
La narration est aussi fluide que dans une bonne BD actuelle. Certes le héros "beau, fort, distingué et intelligent" est assez désuet de nos jours, certes son comportement paternaliste et sûr de lui avec les femmes a de quoi irriter quelques féministes, et certes quand il se fait torturer à coups de poing pendant des heures par les méchants on le retrouve aussitôt après sans la moindre contusion et son brushing impeccable, mais hormis ces points finalement assez amusants pris au second degré, on se croirait lire une BD parue dans les années 80 ou après. On ne ressent le poids des ans qu'à l'apparition de valeurs américaines assez détonantes de nos jours comme ce passage où Kirby récupère la formule d'une terrifiante arme chimique et qu'il refuse de la détruire pour la donner plutôt à son gouvernement par patriotisme.
Mais justement, et c'est un autre point qui marque à la lecture de Rip Kirby, ce dernier n'a pas toujours raison et se trompe parfois. Ses actions, peut-être trop assurées finalement, entrainent quelques fois la mort de ceux qu'ils voulaient protéger. C'est en cela aussi que les scénarios de cette série ont l'avantage de ne pas être trop prévisibles.
Mais j'en viens au point essentiel qui m'a séduit dans cette lecture : le dessin d'Alex Raymond y est épatant ! Quoiqu'un petit peu plus figé, son style y est clairement plus maîtrisé qu'à l'époque de Flash Gordon et de Jim la Jungle. Il a affiné sa technique et offre des planches impressionnantes de beauté. Il maîtrise à la perfection son noir et blanc et chaque case est une petite oeuvre d'art. C'est superbe tout en étant très lisible.
Ne serait-ce que pour sa beauté graphique, je conseillerais cette série. Mais qui plus est, et cela ne gâche rien, les scénarios ne sont pas mauvais du tout, même lus de nos jours, plus de 60 ans après leurs parutions.
A noter d'ailleurs que j'ai bien l'impression que Maurice Tillieux a été influencé par Rip Kirby car je retrouve beaucoup du Libellule de Gil Jourdan dans Desmond, le fidèle compagnon de Kirby, et l'allure et la pipe de ce dernier ne sont pas sans rappeler celles de Jess Long.
Très belle BD, consensuelle et dépaysante.
Je n'ai pas été surpris à la lecture de "Canoë Bay" mais j'ai eu la confirmation du talent des auteurs après la très belle série L'auberge du Bout du Monde.
La grande nouveauté est le format de la BD : il est grand et met en avant les qualités graphiques indéniables. Pourtant j'émets quand même une petite réserve sur les couleurs : si elles sont belles, elles ne sont pas toujours apposées au meilleur endroit, rendant certaines cases très kitchs. Ce défaut reste mineur, cette BD étant un régal pour les yeux.
Le scénario est franchement bon. En un one shot on a une histoire d'aventures complète : des personnages charismatiques, des paysages, une quête, etc....
L'exercice de style est franchement réussi.
En complément, il faut noter le cahier graphique additionnel de 24 pages sans supplément de prix.
Cette BD est idéale pour un cadeau en raison de ses qualités et de son accessibilité pour le plus grand nombre.
Manara dessine à merveille des femmes absolument sublimes qu'on le remercie donc de ne pas trop (ou pas trop longtemps) habiller.
Ajoutons qu'il les met en scène dans à peu près tous les fantasmes récurrents de la gent masculine, avec cette petite touche SM qui ajoute le piment nécessaire.
Le transfert sur un objet technologique de la lutte, Ô combien érotique, entre les pulsions du ça et les exigences du surmoi, est une excellente idée. Après ça, effectivement, pas de scénario ou presque. Mais c'est plutôt une règle dans ce genre-ci.
Plutôt de la bonne bande dessinée érotique par rapport aux éternelles séances de dressage de pucelles effarouchées au XVIIIe siècle.
Je noterais presque "culte" parce que c'est un fait que cette série l'est, dans son genre. Mais je ne conseille pas l'achat, il n'y a pas vraiment de quoi relire. Le genre lui-même veut que les scénarios soient assez lights et les personnages un peu superficiels...
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Tramp
Vraiment, vraiment très très bien. Des aventures comme j'aimerais en lire plus souvent. Tout y est action, suspense, rebondissements et cerise sur le gâteau le cadre est original et donne encore plus de charme à la série. Quand on parle de thriller sur un cargo au long cours, il n'y a pas 2 séries du genre. Les scénarios sont efficaces et prenants, et cela quel que soit le cycle. Car après 4 premiers tomes qui pourraient se suffire à eux-mêmes, les auteurs ont réussi à poursuivre l'aventure avec d'autres cycles tout aussi bons. La narration est très agréable, elle fait penser à un roman. Les dessins sont vraiment maîtrisés, les vues de bateaux sont géniales. Que du bon, j'en redemande.
Lendemains de cendres
Ce one shot à mi chemin entre le documentaire et une BD historique ne se résume pas, elle se lit. Le récit est bien détaillé, la narration est excellente. Pour ceux qui ne connaissent pas l'époque douloureuse des Khmers Rouges au Cambodge, cette excellente BD leur permettra de pallier leurs lacunes. Sera a un style très particulier ultra réaliste qui correspond à merveille aux propos. Le sujet lui tient à coeur car il est originaire de ce pays. On comprend son investissement pour cette oeuvre qui permet de ne pas voir passer dans l'oubli collectif cette triste page de l'humanité. Plutôt qu'en parler, je préfère en conseiller la lecture et même l'achat pour ceux qui aiment les belles BD avec du contenu.
Samurai
Étant amateur du japon médiéval, mon avis apparaîtra sans doute quelque peu subjectif. Le dessin: Je dois avouer avoir été séduit par le style adopté par Genet. Le dessin reprend, à mon sens, bien l'esprit et l'ambiance de l'époque. Les visages sont bien faits et pour avoir discuté avec le dessinateur, il a vraiment eu à cœur de retranscrire au mieux les décors d'époque, les visages de la société japonaise (guerriers marqués par exemple). Et si l'on se souvient des films grandioses de Kurosawa, la triple page du tome 4 ne pourra forcément pas laisser insensible du tout!!! Donc pour le dessin: très réaliste sans être fade, juste ce qu'il fallait pour ce style de BD: 5/5 Le scénario : Bon ok, on est dans une trame un petit peu plus classique... un japon un peu fantastique, des principes et traités moraux qui visent le héros à atteindre l'excellence... Un héros, TAKEO, qui ne serait pas sans rappeler le célèbre Miyamoto Musashi (alias : Takezo shinmen) et son traité des 5 roues. Agrémenté à une sauce plus obscure, un 13ème prophète mystérieux et fantastique, une secte dotée de guerrières femmes immortelles à son service, une "secte" qu'aurait rejoint le frère du guerrier et que Takeo, mystérieusement tatoué veut retrouver, etc. Bref, c'est somme toute, classique mais ça se lit très bien puisque jusqu'à la fin du tome 4, on se demande où l'intrigue va nous mener. Seul bémol : un peu déçu de devoir se contenter d'un simple: Takeo a un frère connu voire redouté mais dont on n’apprend pas plus... Takeo a un tatouage dont on ne sait pas plus pour le moment... 3.5/5 RDV en 2010 lorsque le 2ème cycle commencera, et qui lui devrait se pencher plus sur le passé familial de Takeo... ce que tout le monde attend en somme !
Adler
Excellente série ou l'on voit le style du dessinateur évoluer très rapidement. D'un trait très médiocre au 1er tome, il atteint très vite un excellent niveau dans un style ligne claire personnel. Mais outre les hautes qualités graphiques et les superbes couleurs, il faut aussi admirer la recherche des scénarios qui sont d'une trame très classique mais avec un petit quelque chose en plus. Sterne parait être en constante recherche d'une perfection, dans le dessin comme dans le scénario, ce qui donne des aventures qui arrivent constamment à nous surprendre. Au point qu'on a du mal à classer cette série dans une catégorie. Cet aventurier romantique est à découvrir. Un petit goût de différent fort agréable dans le paysage BD. Petite correction de l'avis précédent : Adler veut dire "aigle" en Allemand. Et Von Berg, son nom de famille = "de la montagne". C’est pas poétique ça ?
Louis Ferchot
Très bonne série historique. Chaque album nous montre un moment de l'histoire de la France et de ses colonies. On suit aussi l'histoire de Louis Ferchot dont l'évolution psychologique est très bien montrée. Les histoires sont captivantes et les personnages intéressants. J'avoue avoir un faible pour les deux derniers tomes. Le suspense est incroyable et utiliser la technique de la caméra suggestive était une excellente idée et cela donne des cases que je n'avais jamais vues avant !
Loin d'être parfait
Je ne suis fan ni de comics ni de mangas. Pourtant, après la lecture des deux premières lignes de l’avis de l’Ymagier, je savais que j’allais essayer l’objet. « Loin d’être parfait » est l’œuvre d’un auteur américain d’origine asiatique et traite du quotidien de différents individus … loin d’être parfaits. Rien de grave en soi, mais de petites mesquineries, de petites hypocrisies, des problèmes de communication traités avec justesse, sans complaisance, mais sans verser dans le mélodrame non plus. Le graphisme, en noir et blanc, est simple, dépouillé, précis et très lisible. Il est plus influencé par les comics que par les mangas. Si je regrette son dépouillement parfois excessif (les décors, surtout), j’ai fort apprécié le graphisme des personnages, un style très précis qui permet de bien différencier les multiples acteurs sans verser dans la caricature. C’est du grand art sans en avoir l’air. Le script traite du quotidien de différents protagonistes proches de la trentaine et issus de milieux sociaux aisés (gérant de cinéma, universitaires, responsable d’un festival cinématographique) mais d’origine asiatique. Pas d’angoisse dans la recherche d’un éventuel emploi (quand bien même la crise n’est pas occultée), mais plutôt dans les relations avec autrui, pour ces différents acteurs. Car la communication est bien le thème central de cet intéressant album. Communication avec son compagnon, sa compagne ou ses parents, mais aussi communication au travers de l’image que l’on veut donner aux autres (et réflexion sur l’être et le paraître). Comme ces personnages ne sont pas parfaits, les solutions qu’ils proposent face aux problèmes qu’ils rencontrent (immigration/intégration, homosexualité, sens des responsabilités) ne le sont pas non plus. Mais ces solutions nous paraissent rationnelles, compréhensibles, et les problèmes qui en découlent le sont tout autant. Cette écriture est fine, et je n’ai jamais réussi à interrompre ma lecture. Un roman graphique très réussi et sensible, quand bien même les personnages mis en place sont à mille lieux de mon propre vécu. Un manque de possibilité d’identification qui ne m’empêchera absolument pas de trouver cet album très prenant. Très bien.
Soda
Je pense que tout le monde connaît cette série policière très réussie. Soda, un policier new-yorkais qui, depuis des années, fait croire à sa mère qu’il est pasteur, est un personnage extrêmement charismatique. Cette remarque est d’ailleurs valable pour l’ensemble du casting, pittoresque en diable. A l’image des titres, les scénarios offrent souvent un lien direct avec la religion. Cet aspect peut prendre différentes formes (lieux, personnages, …), mais mes albums préférés demeurent ceux dans lesquels cette dimension est spirituelle (Lettres à Satan, Dieu est mort ce soir). Le rythme est haletant, les rebondissements ne manquent pas, mais il faut avouer que la série a, ces derniers temps, tendance à proposer des histoires moins originales. Les derniers albums, qui commencent à dater (2001 et 2005 pour les deux derniers) sont en effet moins réussis à mes yeux. Ils demeurent cependant agréables à lire et continuent à mélanger histoires policières musclées et humour décalé. Les deux premiers tomes sont dessinés par Warnant dans un style caricatural encore hésitant, mais très personnel. Les suivants sont l’œuvre de Gazzotti, dont le trait extrêmement dynamique fait ici des merveilles. L’évolution graphique est remarquable, et si le style perd en originalité, il gagne largement au change, en rendant la série plus accessible, moins déroutante (pour un lecteur habitué des éditions Dupuis) et surtout (et je me répète) plus dynamique. A essayer (si ce n’est déjà fait).
Rip Kirby
Une dizaine d'années après Flash Gordon et Jim la Jungle, une fois la guerre passée, Alex Raymond sortait une nouvelle série : Rip Kirby, à partir de 1946. Et alors que je trouvais que les précédentes séries n'avaient pas su passer outre le poids des années, plombées par des scénarios clichés et une narration en strips trop décousue et trop prévisible, Rip Kirby a très bien vieilli et se révèle même très moderne par certains aspects. La série détonnait assez à l'époque car elle présentait son héros sous un jour nouveau. Loin du héros artificiel à la manière des Superman, Jim la Jungle et autres Steve Canyon dont on ne voyait que les exploits et jamais la vraie vie, Alex Raymond n'hésitait pas à mettre en scène Rip Kirby dans ses scènes de la vie de tous les jours, sortant du lit, s'habillant, déjeunant, prenant quelques loisirs chez lui ou avec sa fiancée. Une manière de rendre ce dernier plus vivant, plus crédible et attachant. Et même si Kirby avait tout du héros typique physiquement et mentalement parlant, ses lunettes d'écaille montraient d'emblée son décalage avec les personnages habituels. Les enquêtes qu'il résout sont variées et assez complexes pour captiver le lecteur moderne. Le méchant n'y est pas toujours désigné d'emblée et ce n'est qu'au bout de nombreuses pages et quelques fausses pistes que l'on peut enfin découvrir qui est le coupable de tel ou tel agissement. La narration est aussi fluide que dans une bonne BD actuelle. Certes le héros "beau, fort, distingué et intelligent" est assez désuet de nos jours, certes son comportement paternaliste et sûr de lui avec les femmes a de quoi irriter quelques féministes, et certes quand il se fait torturer à coups de poing pendant des heures par les méchants on le retrouve aussitôt après sans la moindre contusion et son brushing impeccable, mais hormis ces points finalement assez amusants pris au second degré, on se croirait lire une BD parue dans les années 80 ou après. On ne ressent le poids des ans qu'à l'apparition de valeurs américaines assez détonantes de nos jours comme ce passage où Kirby récupère la formule d'une terrifiante arme chimique et qu'il refuse de la détruire pour la donner plutôt à son gouvernement par patriotisme. Mais justement, et c'est un autre point qui marque à la lecture de Rip Kirby, ce dernier n'a pas toujours raison et se trompe parfois. Ses actions, peut-être trop assurées finalement, entrainent quelques fois la mort de ceux qu'ils voulaient protéger. C'est en cela aussi que les scénarios de cette série ont l'avantage de ne pas être trop prévisibles. Mais j'en viens au point essentiel qui m'a séduit dans cette lecture : le dessin d'Alex Raymond y est épatant ! Quoiqu'un petit peu plus figé, son style y est clairement plus maîtrisé qu'à l'époque de Flash Gordon et de Jim la Jungle. Il a affiné sa technique et offre des planches impressionnantes de beauté. Il maîtrise à la perfection son noir et blanc et chaque case est une petite oeuvre d'art. C'est superbe tout en étant très lisible. Ne serait-ce que pour sa beauté graphique, je conseillerais cette série. Mais qui plus est, et cela ne gâche rien, les scénarios ne sont pas mauvais du tout, même lus de nos jours, plus de 60 ans après leurs parutions. A noter d'ailleurs que j'ai bien l'impression que Maurice Tillieux a été influencé par Rip Kirby car je retrouve beaucoup du Libellule de Gil Jourdan dans Desmond, le fidèle compagnon de Kirby, et l'allure et la pipe de ce dernier ne sont pas sans rappeler celles de Jess Long.
Canoë Bay
Très belle BD, consensuelle et dépaysante. Je n'ai pas été surpris à la lecture de "Canoë Bay" mais j'ai eu la confirmation du talent des auteurs après la très belle série L'auberge du Bout du Monde. La grande nouveauté est le format de la BD : il est grand et met en avant les qualités graphiques indéniables. Pourtant j'émets quand même une petite réserve sur les couleurs : si elles sont belles, elles ne sont pas toujours apposées au meilleur endroit, rendant certaines cases très kitchs. Ce défaut reste mineur, cette BD étant un régal pour les yeux. Le scénario est franchement bon. En un one shot on a une histoire d'aventures complète : des personnages charismatiques, des paysages, une quête, etc.... L'exercice de style est franchement réussi. En complément, il faut noter le cahier graphique additionnel de 24 pages sans supplément de prix. Cette BD est idéale pour un cadeau en raison de ses qualités et de son accessibilité pour le plus grand nombre.
Le Déclic
Manara dessine à merveille des femmes absolument sublimes qu'on le remercie donc de ne pas trop (ou pas trop longtemps) habiller. Ajoutons qu'il les met en scène dans à peu près tous les fantasmes récurrents de la gent masculine, avec cette petite touche SM qui ajoute le piment nécessaire. Le transfert sur un objet technologique de la lutte, Ô combien érotique, entre les pulsions du ça et les exigences du surmoi, est une excellente idée. Après ça, effectivement, pas de scénario ou presque. Mais c'est plutôt une règle dans ce genre-ci. Plutôt de la bonne bande dessinée érotique par rapport aux éternelles séances de dressage de pucelles effarouchées au XVIIIe siècle. Je noterais presque "culte" parce que c'est un fait que cette série l'est, dans son genre. Mais je ne conseille pas l'achat, il n'y a pas vraiment de quoi relire. Le genre lui-même veut que les scénarios soient assez lights et les personnages un peu superficiels...