C'est avec Le Voyage en Italie,une belle réussite de Cosey.
Comme Mac Arthur, je viens de relire, plusieurs années après l'avoir acheté, ce one shot et le charme opère toujours autant.
Le thème de cette histoire (qui prend la forme de road-movie), des enfants (plutôt des adultes) à la recherche de leur vieux père parti en vadrouille, est traitée souvent de façon drôle (les dialogues entre les 2 frères et leur petite soeur sont savoureux et font mouche à chaque fois).
L'histoire prend un tournant avec l'apparition du père (qui d'ailleurs ressemble étrangement à Hemingway), à la fois fantasque, insouciant et touchant. Tout l'univers de Cosey est là dans ce personnage émouvant.
Comme d'habitude avec cet auteur, une vague impression de quiétude ressort après avoir reposé ce livre.
Sur 80 pages, Cosey nous offre un portrait d'une famille à la recherche du temps perdu...
A lire et surtout à relire.
Bien joué de la part des auteurs et de Dargaud : impossible de passer à côté d’une série avec des couvertures pareilles, simplement magnifiques. De plus, les histoires de pirates n’étant pas légion actuellement, j’ai tout de suite été attiré par Long John Silver. Bien m’en a pris !
L’histoire commence fort et nous propose d’embarquer pour une grande chasse au trésor, dont on sait dès le début que l’issue sera tragique. On croise toutes sortes de personnages très bien développés, dont ce fameux Long John Silver, qu’on aime parfois, qu’on déteste le moment suivant. Le personnage principal est en effet très loin des héros habituels et se démarque par sa cruauté. Le tome 2 est un peu en-dessous du premier, car il faut bien dire qu’il ne s’y passe pas grand-chose, mais j’ai pris beaucoup de plaisir sur ce bateau où tout peut arriver. Alliances, complots, trahisons, violence, le programme ne laisse pas de place à l’ennui !
Les dessins de Lauffray ne sont pas ce qu’il y a de plus précis ou détaillé, mais c’est justement ça qui fait leur force. Faute de mot plus approprié, je dirais qu’ils sont envoutants. Certaines planches sont tout simplement magnifiques de par leur composition. A cela s’ajoute la couleur, sombre la plupart du temps, qui contribue de fort belle manière à nous plonger dans cet univers cruel où la loi du plus fort règne en maître.
J’attends bien évidemment la suite avec impatience et conseille l’achat de cette très plaisante série prévue en 4 tomes. L’aspect des dessins peut rebuter au début, je l’étais, mais je les trouve maintenant très beaux. Long John Silver nous emmène au grand large, à l’aventure, au côté d’ordures de tous poils : que demander de plus ?
Huit histoires dessinées par Berni Wrightson en noir et blanc, où l'on peut voir son talent de dessinateur, qui est nettement moins mis en valeur dans Creepshow à cause de la colorisation. Le trait est fin et les contrastes saisissants, l'auteur joue avec les ombres de façon magistrale et nous fait entrer dans son monde immédiatement.
Niveau scénario tous les récits sont très bons et certains excellents. Il n'y en a qu'un qui est moins bon mais ne faisant que cinq planches il n'amoindrit pas la qualité de la bd dans son ensemble. Le seul petit reproche supplémentaire que je pourrais faire, ce sont parfois des chutes un peu prévisibles. Cela dit même avec ce petit défaut on est totalement embarqué par les histoires, car la narration est excellente et légèrement poétique.
Par ailleurs, un grand travail psychologique a été fait au niveau des personnages, dont les sentiments, les pensées et les réactions sont très fouillés et réalistes, et ce malgré des histoires fantastiques. C'est indéniablement un des points forts de cette production et c'est ce qui m'a finalement décidée à mettre quatre étoiles au lieu de trois. Avec une mention spéciale à l'histoire intitulée "Cauchemar", dont l'auteur à travers un gamin à réussi à me communiquer sa peur.
On est totalement sous le charme, quelles que soient les raisons, dessin, récit ou narration… "Presque Humains" encore une bd rare et chère, mais à lire absolument si vous avez la chance de la trouver.
J'étais intrigué par cette BD et l'avis de Iannick m'a aidé à franchir le pas.
Je suis très heureux de cette lecture et de cet investissement.
Le titre résume bien le récit.
On y découvre un guitariste hors norme ayant connu les plus grands blues men.
Sa vie fut chaotique, difficile mais rythmée par de belles rencontres.
Malheureusement il finit dans l'anonymat le plus complet.
Cette histoire bien documentée rend surtout hommage à Oscar Aleman un musicien exceptionnel et le resitue dans l'histoire de la musique du milieu du XXe siècle.
Le dessin est déroutant les premières pages mais l'on s'y fait rapidement. Il se révèle efficace et plein de vie.
A découvrir de toute urgence.
Encore une nouvelle belle BD au catalogue de Futuropolis.
La Gloire d'Héra est un récit mythologique comme son nom le laisse entendre. Héra dans sa guerre avec Zeus joue des tours aux hommes, les récompenses ou les punit à l'envi. Je ne connaissais pas auparavant l'histoire d'Alcée et qui il allait devenir, ce qu'on apprend un sourire aux lèvres sur la dernière planche. Donc j'ai globalement été conquis par cet album.
Je l'ai lu dans sa version "intégrale" (numéro 1 dans la fiche). D'ailleurs il me semble pensé pour se lire comme tel, il n'y a pas de véritable coupure au milieu du récit.
Le dessin est bien maîtrisé, peut-être un peu moins que dans Tirésias qui est postérieur donc plus ou moins logique, quoique on peut chipoter longtemps, l'essentiel étant la maîtrise narrative et l'intérêt qu'on a à suivre les déboires d'Alcée.
Cela commençait à faire quelques années que je voulais m'attaquer aux albums historiques du duo Rossi / Le Tendre. Déjà parce que j'aime bien la mythologie grecque en général, mais pour autant je ne connaissais pas plus que ça les éléments évoqués par le scénariste, et d'autre part ces séries sont bien notées sur BDT :). Dernier point, ce sont des séries courtes : 2 tomes pour "Tirésias" et La Gloire d'Héra. Donc on a l'extrait d'une mythologie complexe sans la lourdeur épique, mais néanmoins géniale, d'une série comme L'age de Bronze.
J'ai d'abord lu La Gloire d'Héra, je n'ai pas vraiment ressenti de manque d'intérêt pour l'un plus que pour l'autre. Ces 2 séries se valent à mon avis.
Et donc, de déception il n'y eut. Tirésias conte la vie d'un jeune guerrier Thébain, séducteur, qui va provoquer la colère d'Héra et s'en retrouver drôlement puni. On retrouve les moeurs particulières (réels ou pas, je ne suis pas historien) des grecs de l'époque antique, les dieux qui sont ici personnifiés. On les voit interagir avec les humains avec tout le côté mythique que ça a, de même que centaures, satyres et consorts.
Ces 2 tomes se lisent bien, le dessin est tout à fait beau avec des couleurs bien choisies.
Incontestablement à lire.
Il y a un type qui est réalisateur et qui avant de faire des films faisait des BD, à cette époque son style était particulier, il a signé quelques classiques, des œuvres devenues cultes pour pas mal de gens : Une des meilleures histoires de Wolverine, un run inoubliable sur Daredevil qui a transcendé le personnage au passage, un des chapitres les plus marquants du mythe Batman...
Ce type est Frank Miller, Sin City est l'une des ses BD.
Sin City est une œuvre en roue libre de la part d'un auteur qui n'a plus rien à prouver à personne et jette sur papier un concentré de son talent, Sin City est la quintessence de Miller.
C'est fun, c'est noir, c'est bon.
Ça raconte la vie d'une ville et ses habitants. Le premier tome est l'histoire de Marvin.
Le seul Sin City, le vrai, le premier tome, est l'une des BD que j'ai le plus lue. C'est de la folie pure. Marv est hors norme, indescriptible. Un vrai monstre qui ferait presque passer the Hulk pour un enfant de chœur, une brute violente qui arrive pourtant à émouvoir à chaque page. Ses ennemis sont à sa mesure : Le fermier et Roark le pourri sont des personnages parmi les plus abjects que j'ai vu dans une BD. L'histoire est trépidante, passionnante. On est dans un univers ou tout semble exagéré, plus grand, déformé, comme dans un rêve.
Et que dire des séquences d'anthologie qui émaillent les pages... la scène de la mercedes, la scène de l'enfermement, la scène des pansements, la scène de la pluie... Absolument culte !
Les dessins sont simplement extraordinaires. Rarement le noir et blanc n'a été si beau, si puissant. Que de bonheur ce premier tome.
Puis arrive les suites. Indéniablement inférieures.
Pas qu’elles soient mauvaises, elles donnent de l'épaisseur à la ville Sin City, de nouveaux personnages intéressants sont introduits, certains sont récurrents, Miller fait même en sorte d'entrecroiser ses histoires, ce qui rend son univers cohérent et riche, on y trouve de nombreux clins d’œil à ses précédentes œuvres.
Et parmi ces suites il y a même des histoires qui sont carrément bonnes.
Mais tout cela ne suffit pas. Aucune de ces histoires n'arrive à la cheville de la première tant elle est immense. J'ai un peu envie de dire « C'est tout ce que vous pouvez faire bande de tapettes ? »
Il ne s'agit pas d'un défaut rédhibitoire, loin de là même, certains pourraient rétorquer que ça prolonge le plaisir, mais je fais partie de ceux qui préfèrent l'intensité à la longueur.
Lisez les tous si vous voulez. Mais surtout ne passez pas à côté du premier !
JJJ
J'ai été sacrément surpris par cette bd d'apparence très anodine. La tournure que prennent les évènements est absolument incroyablement bien réfléchie. Pourtant, les premières pages m'avaient laissé très dubitatif. Jugez-en par vous même: un gardien de prison récite des poèmes à un prisonnier. On se dit que les poètes sont des personnes très humaines et compréhensives. Or, en l'espèce, il n'en n'est rien. C'est un sadique de la pire espèce qui s'acharne sur notre héros Climbly emprisonné par un menu larcin.
En plus, ce gardien avec son oeil de verre rappelle étrangement un homme politique célèbre pour ses discours haineux. Bref, ce n'est qu'un détail ! Ce gardien en vient même à prendre des congés pour récupérer notre héros qui s'est évadé grâce à l'aide d'une amie complice rencontré dans un bar. Climbly poursuit un idéal à savoir retrouver un endroit de son enfance perdu dans les marais de Louisiane. Il a caché dans cet îlot plus qu'un trésor.
On va se rendre compte qu'un combat d'une tout autre nature va s'engager. C'est franchement une lecture qui est bien au-dessus de la moyenne avec une exceptionnelle maturité compte tenu de l'année d'édition (1988 ). A découvrir si vous parvenez à trouver ce titre !
Richard Corben, auteur-phare de la bd américaine dès les années 70, signe ici un chouette recueil d’histoires courtes. Ce qui frappe d’emblée, c’est la richesse graphique de l’album, chaque histoire semble être faite dans un style graphique à part. « Ogre » mélange Photo et dessin mais d’autres récits, comme « Le bonheur de Benoit Boiteux » ou « Demoiselle en robe de dragon » évoque presque Crumb.
Ce qui plait ensuite, c’est la tonalité humoristique / fataliste de ces histoires cruelles, assez proche de ce que Moebius ou Bilal pouvaient faire à la même époque (scénaristiquement parlant). Rien d’étonnant, donc, à ce que ces histoires soient parues dans Métal Hurlant, elle y avait parfaitement leur place.
C’est une BD tout à fait singulière qui nous entraîne dans un monde de contes et de mythes.
Le dessin est une réelle merveille soulignant un graphisme féérique adapté à l’histoire de cet homme qui se réveille dans cet univers étrange à la fois dense et exubérant. Le final est également une très belle réussite, ce qui n’était pas gagné à l’avance. Cette BD est une merveille de douceur et de rêverie. L'onirisme est à son comble!
L’idée véhiculée est très intéressante : et si l’imaginaire était la réalité et la normalité dans un autre monde ? Le sujet est parfaitement maîtrisé par le récit des contes et légendes de ce monde imaginaire.
Il y a quelque chose dans l’idée même de cette histoire qui me rappelle la trame de La planète des singes avec cet homme qui se réveille dans un monde qui n’est pas le sien mais qui lui ressemble étrangement à quelques détails près. Il y a également un côté qui fait très The Truman Show .
Florence Magnin est véritablement une artiste avec un style atypique d’une étonnante richesse. L’achat est plus que recommandé. C’est un indispensable ; assurément !
Note Dessin : 4.5/5 – Note Scénario : 4/5 – Note Globale : 4.25/5
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Orchidea
C'est avec Le Voyage en Italie,une belle réussite de Cosey. Comme Mac Arthur, je viens de relire, plusieurs années après l'avoir acheté, ce one shot et le charme opère toujours autant. Le thème de cette histoire (qui prend la forme de road-movie), des enfants (plutôt des adultes) à la recherche de leur vieux père parti en vadrouille, est traitée souvent de façon drôle (les dialogues entre les 2 frères et leur petite soeur sont savoureux et font mouche à chaque fois). L'histoire prend un tournant avec l'apparition du père (qui d'ailleurs ressemble étrangement à Hemingway), à la fois fantasque, insouciant et touchant. Tout l'univers de Cosey est là dans ce personnage émouvant. Comme d'habitude avec cet auteur, une vague impression de quiétude ressort après avoir reposé ce livre. Sur 80 pages, Cosey nous offre un portrait d'une famille à la recherche du temps perdu... A lire et surtout à relire.
Long John Silver
Bien joué de la part des auteurs et de Dargaud : impossible de passer à côté d’une série avec des couvertures pareilles, simplement magnifiques. De plus, les histoires de pirates n’étant pas légion actuellement, j’ai tout de suite été attiré par Long John Silver. Bien m’en a pris ! L’histoire commence fort et nous propose d’embarquer pour une grande chasse au trésor, dont on sait dès le début que l’issue sera tragique. On croise toutes sortes de personnages très bien développés, dont ce fameux Long John Silver, qu’on aime parfois, qu’on déteste le moment suivant. Le personnage principal est en effet très loin des héros habituels et se démarque par sa cruauté. Le tome 2 est un peu en-dessous du premier, car il faut bien dire qu’il ne s’y passe pas grand-chose, mais j’ai pris beaucoup de plaisir sur ce bateau où tout peut arriver. Alliances, complots, trahisons, violence, le programme ne laisse pas de place à l’ennui ! Les dessins de Lauffray ne sont pas ce qu’il y a de plus précis ou détaillé, mais c’est justement ça qui fait leur force. Faute de mot plus approprié, je dirais qu’ils sont envoutants. Certaines planches sont tout simplement magnifiques de par leur composition. A cela s’ajoute la couleur, sombre la plupart du temps, qui contribue de fort belle manière à nous plonger dans cet univers cruel où la loi du plus fort règne en maître. J’attends bien évidemment la suite avec impatience et conseille l’achat de cette très plaisante série prévue en 4 tomes. L’aspect des dessins peut rebuter au début, je l’étais, mais je les trouve maintenant très beaux. Long John Silver nous emmène au grand large, à l’aventure, au côté d’ordures de tous poils : que demander de plus ?
Presque Humains
Huit histoires dessinées par Berni Wrightson en noir et blanc, où l'on peut voir son talent de dessinateur, qui est nettement moins mis en valeur dans Creepshow à cause de la colorisation. Le trait est fin et les contrastes saisissants, l'auteur joue avec les ombres de façon magistrale et nous fait entrer dans son monde immédiatement. Niveau scénario tous les récits sont très bons et certains excellents. Il n'y en a qu'un qui est moins bon mais ne faisant que cinq planches il n'amoindrit pas la qualité de la bd dans son ensemble. Le seul petit reproche supplémentaire que je pourrais faire, ce sont parfois des chutes un peu prévisibles. Cela dit même avec ce petit défaut on est totalement embarqué par les histoires, car la narration est excellente et légèrement poétique. Par ailleurs, un grand travail psychologique a été fait au niveau des personnages, dont les sentiments, les pensées et les réactions sont très fouillés et réalistes, et ce malgré des histoires fantastiques. C'est indéniablement un des points forts de cette production et c'est ce qui m'a finalement décidée à mettre quatre étoiles au lieu de trois. Avec une mention spéciale à l'histoire intitulée "Cauchemar", dont l'auteur à travers un gamin à réussi à me communiquer sa peur. On est totalement sous le charme, quelles que soient les raisons, dessin, récit ou narration… "Presque Humains" encore une bd rare et chère, mais à lire absolument si vous avez la chance de la trouver.
Le Roi invisible
J'étais intrigué par cette BD et l'avis de Iannick m'a aidé à franchir le pas. Je suis très heureux de cette lecture et de cet investissement. Le titre résume bien le récit. On y découvre un guitariste hors norme ayant connu les plus grands blues men. Sa vie fut chaotique, difficile mais rythmée par de belles rencontres. Malheureusement il finit dans l'anonymat le plus complet. Cette histoire bien documentée rend surtout hommage à Oscar Aleman un musicien exceptionnel et le resitue dans l'histoire de la musique du milieu du XXe siècle. Le dessin est déroutant les premières pages mais l'on s'y fait rapidement. Il se révèle efficace et plein de vie. A découvrir de toute urgence. Encore une nouvelle belle BD au catalogue de Futuropolis.
La Gloire d'Héra
La Gloire d'Héra est un récit mythologique comme son nom le laisse entendre. Héra dans sa guerre avec Zeus joue des tours aux hommes, les récompenses ou les punit à l'envi. Je ne connaissais pas auparavant l'histoire d'Alcée et qui il allait devenir, ce qu'on apprend un sourire aux lèvres sur la dernière planche. Donc j'ai globalement été conquis par cet album. Je l'ai lu dans sa version "intégrale" (numéro 1 dans la fiche). D'ailleurs il me semble pensé pour se lire comme tel, il n'y a pas de véritable coupure au milieu du récit. Le dessin est bien maîtrisé, peut-être un peu moins que dans Tirésias qui est postérieur donc plus ou moins logique, quoique on peut chipoter longtemps, l'essentiel étant la maîtrise narrative et l'intérêt qu'on a à suivre les déboires d'Alcée.
Tirésias
Cela commençait à faire quelques années que je voulais m'attaquer aux albums historiques du duo Rossi / Le Tendre. Déjà parce que j'aime bien la mythologie grecque en général, mais pour autant je ne connaissais pas plus que ça les éléments évoqués par le scénariste, et d'autre part ces séries sont bien notées sur BDT :). Dernier point, ce sont des séries courtes : 2 tomes pour "Tirésias" et La Gloire d'Héra. Donc on a l'extrait d'une mythologie complexe sans la lourdeur épique, mais néanmoins géniale, d'une série comme L'age de Bronze. J'ai d'abord lu La Gloire d'Héra, je n'ai pas vraiment ressenti de manque d'intérêt pour l'un plus que pour l'autre. Ces 2 séries se valent à mon avis. Et donc, de déception il n'y eut. Tirésias conte la vie d'un jeune guerrier Thébain, séducteur, qui va provoquer la colère d'Héra et s'en retrouver drôlement puni. On retrouve les moeurs particulières (réels ou pas, je ne suis pas historien) des grecs de l'époque antique, les dieux qui sont ici personnifiés. On les voit interagir avec les humains avec tout le côté mythique que ça a, de même que centaures, satyres et consorts. Ces 2 tomes se lisent bien, le dessin est tout à fait beau avec des couleurs bien choisies. Incontestablement à lire.
Sin City
Il y a un type qui est réalisateur et qui avant de faire des films faisait des BD, à cette époque son style était particulier, il a signé quelques classiques, des œuvres devenues cultes pour pas mal de gens : Une des meilleures histoires de Wolverine, un run inoubliable sur Daredevil qui a transcendé le personnage au passage, un des chapitres les plus marquants du mythe Batman... Ce type est Frank Miller, Sin City est l'une des ses BD. Sin City est une œuvre en roue libre de la part d'un auteur qui n'a plus rien à prouver à personne et jette sur papier un concentré de son talent, Sin City est la quintessence de Miller. C'est fun, c'est noir, c'est bon. Ça raconte la vie d'une ville et ses habitants. Le premier tome est l'histoire de Marvin. Le seul Sin City, le vrai, le premier tome, est l'une des BD que j'ai le plus lue. C'est de la folie pure. Marv est hors norme, indescriptible. Un vrai monstre qui ferait presque passer the Hulk pour un enfant de chœur, une brute violente qui arrive pourtant à émouvoir à chaque page. Ses ennemis sont à sa mesure : Le fermier et Roark le pourri sont des personnages parmi les plus abjects que j'ai vu dans une BD. L'histoire est trépidante, passionnante. On est dans un univers ou tout semble exagéré, plus grand, déformé, comme dans un rêve. Et que dire des séquences d'anthologie qui émaillent les pages... la scène de la mercedes, la scène de l'enfermement, la scène des pansements, la scène de la pluie... Absolument culte ! Les dessins sont simplement extraordinaires. Rarement le noir et blanc n'a été si beau, si puissant. Que de bonheur ce premier tome. Puis arrive les suites. Indéniablement inférieures. Pas qu’elles soient mauvaises, elles donnent de l'épaisseur à la ville Sin City, de nouveaux personnages intéressants sont introduits, certains sont récurrents, Miller fait même en sorte d'entrecroiser ses histoires, ce qui rend son univers cohérent et riche, on y trouve de nombreux clins d’œil à ses précédentes œuvres. Et parmi ces suites il y a même des histoires qui sont carrément bonnes. Mais tout cela ne suffit pas. Aucune de ces histoires n'arrive à la cheville de la première tant elle est immense. J'ai un peu envie de dire « C'est tout ce que vous pouvez faire bande de tapettes ? » Il ne s'agit pas d'un défaut rédhibitoire, loin de là même, certains pourraient rétorquer que ça prolonge le plaisir, mais je fais partie de ceux qui préfèrent l'intensité à la longueur. Lisez les tous si vous voulez. Mais surtout ne passez pas à côté du premier ! JJJ
L'Oeil du chasseur
J'ai été sacrément surpris par cette bd d'apparence très anodine. La tournure que prennent les évènements est absolument incroyablement bien réfléchie. Pourtant, les premières pages m'avaient laissé très dubitatif. Jugez-en par vous même: un gardien de prison récite des poèmes à un prisonnier. On se dit que les poètes sont des personnes très humaines et compréhensives. Or, en l'espèce, il n'en n'est rien. C'est un sadique de la pire espèce qui s'acharne sur notre héros Climbly emprisonné par un menu larcin. En plus, ce gardien avec son oeil de verre rappelle étrangement un homme politique célèbre pour ses discours haineux. Bref, ce n'est qu'un détail ! Ce gardien en vient même à prendre des congés pour récupérer notre héros qui s'est évadé grâce à l'aide d'une amie complice rencontré dans un bar. Climbly poursuit un idéal à savoir retrouver un endroit de son enfance perdu dans les marais de Louisiane. Il a caché dans cet îlot plus qu'un trésor. On va se rendre compte qu'un combat d'une tout autre nature va s'engager. C'est franchement une lecture qui est bien au-dessus de la moyenne avec une exceptionnelle maturité compte tenu de l'année d'édition (1988 ). A découvrir si vous parvenez à trouver ce titre !
Ogre
Richard Corben, auteur-phare de la bd américaine dès les années 70, signe ici un chouette recueil d’histoires courtes. Ce qui frappe d’emblée, c’est la richesse graphique de l’album, chaque histoire semble être faite dans un style graphique à part. « Ogre » mélange Photo et dessin mais d’autres récits, comme « Le bonheur de Benoit Boiteux » ou « Demoiselle en robe de dragon » évoque presque Crumb. Ce qui plait ensuite, c’est la tonalité humoristique / fataliste de ces histoires cruelles, assez proche de ce que Moebius ou Bilal pouvaient faire à la même époque (scénaristiquement parlant). Rien d’étonnant, donc, à ce que ces histoires soient parues dans Métal Hurlant, elle y avait parfaitement leur place.
L'Autre Monde
C’est une BD tout à fait singulière qui nous entraîne dans un monde de contes et de mythes. Le dessin est une réelle merveille soulignant un graphisme féérique adapté à l’histoire de cet homme qui se réveille dans cet univers étrange à la fois dense et exubérant. Le final est également une très belle réussite, ce qui n’était pas gagné à l’avance. Cette BD est une merveille de douceur et de rêverie. L'onirisme est à son comble! L’idée véhiculée est très intéressante : et si l’imaginaire était la réalité et la normalité dans un autre monde ? Le sujet est parfaitement maîtrisé par le récit des contes et légendes de ce monde imaginaire. Il y a quelque chose dans l’idée même de cette histoire qui me rappelle la trame de La planète des singes avec cet homme qui se réveille dans un monde qui n’est pas le sien mais qui lui ressemble étrangement à quelques détails près. Il y a également un côté qui fait très The Truman Show . Florence Magnin est véritablement une artiste avec un style atypique d’une étonnante richesse. L’achat est plus que recommandé. C’est un indispensable ; assurément ! Note Dessin : 4.5/5 – Note Scénario : 4/5 – Note Globale : 4.25/5