Après la lecture du premier tome.
Je n'aurai jamais osé espérer une si bonne lecture avec cette couverture disgracieuse !!!
Pourtant je me suis régalé avec cette BD à l'humour ravageur et au scénario précis et rythmé.
Il faut oser reprendre des classiques et les martyriser. Le plus impressionnant, est que malgré les délires, l'ensemble se tient jusqu'au bout.
Graphiquement c'est excellent, très classique mais superbe.
Je suis étonné de voir si peu d'avis sur cette série qui mériterait d'être plus connue et surtout plus lue car elle fera le bonheur d'un grand nombre de lecteurs.
En ce qui me concerne, j'investirai à l'occasion en espérant que les tomes 2 et 3 soient du même tonneau que le premier tome.
J'ai hésité entre le 3 et le 4/5 mais le scénario mérite une vraie bonne note.
Le postulat central de la BD est une merveille, c'est dommage que le final ne soit pas à la hauteur. Les trois premiers chapitres sont ultra plaisants à lire, le dernier perd en équilibre pour basculer dans le bourrin.
Côté dessin c'est mi-figue, mi-raisin : on dirait plus l'oeuvre d'un coloriste que d'un dessinateur. Le trait et les proportions sont parfois hasardeux, mais par miracle Photoshop rattrape le coup systématiquement...
Cette BD se trouve actuellement en déstockage suite à l'arrêt de la collection, à 3 euros c'est une excellente affaire.
Étonnante série que voilà !
Heureusement que j’ai pu lire jusqu’au troisième volume car à la fermeture du premier tome, je trouvais la note élogieuse de cette série peu méritée. Il m’est d’ailleurs arrivé de me demander si je n’avais pas raté une planche dans le premier tome ; les péripéties de notre trio héroïque se présentant l’une à la suite de l’autre, avec, me semble-t-il, un manque de cohérence par moment.
Par la suite, au fur et à mesure des trois volumes, le récit gagne en constance et l’histoire devient plus linéaire. La fin du troisième volume nous laisse dans un suspens terrible, et j’attends maintenant la suite avec beaucoup d’impatience !
Comme déjà expliqué dans d’autres avis, les références sont multiples et franchement, le cocktail de l’ensemble laisse derrière lui un arrière goût de fraicheur. Je me souviens avoir eu ce même sentiment à la lecture de Courtney Crumrin. Ce qui fait indéniablement le charme de cette série, c’est l’originalité et le fun du monde créé, des personnages, tous différents et attachants, et l’humour second degré de l’histoire.
Le dessin manfra n’est pas pour me déplaire, c’est super dynamique et très plaisant au coup d’œil. J’aurais cependant voulu beaucoup plus de passages en couleurs, car les quelques planches colorisées présentées me semblaient très réussies.
Au final, je féliciterais l’auteur de nous avoir pondu cette série qui semble se bonifier au fur et à mesure des volumes, mais également les éditions Ankama et la collection Label 619, de permettre aux auteurs de mettre tellement de « bonus », qui font de chaque album de petites perles, et non une simple reliure de 45 planches. Conclusion : ne restez pas sur le sentiment mitigé du premier tome, les suivants sont excellents !
Depuis que j'ai découvert récemment L'Âme du Kyudo, je peux affirmer que cet auteur de manga figure dans la liste de mes préférés. Aussi, j'ai voulu découvrir sa dernière production. Bien m'en a pris. Hiroshi Hirata est un auteur qu'il faut suivre attentivement car la qualité est au rendez-vous de ses différentes productions.
J'aime l'Histoire en général et découvrir celle du Japon va dans le sens d'un approfondissement de ma culture. Aussi, j'ignorais tout de cet incident de Sakai qui implique un ministre de la France. On va assister à un véritable choc des cultures mais surtout à une grosse injustice. J'ai apprécié la vision de l'auteur qui essaie de nous faire passer un message positif.
Les autres récits sont tout aussi intéressants. Ils nous font découvrir toute la richesse de ce pays qui a quand même mal tourné durant sa phase expansionniste. L'ère Meiji nous permet de comprendre ce qui va ouvrir ce pays au monde extérieur par une politique impérialiste après des siècles de fermeture. J'ai bien aimé cette transition sur la fin du Shogunat.
C'est clair qu'il y a quelques fois un mélange d'anecdote avec la grande Histoire mais le tout forme quelque chose de vraiment passionnant pour les amateurs du genre.
Magnifique fable du duo Moynot-Dieter !
Monsieur Khol illustre à merveille cette triste vérité sociale qui veut que l’on n’existe qu’au travers du regard de l’autre. Le scénario est d’une grande intelligence et d’une belle finesse. Je regrette juste que ce récit est relativement court, et que la progression dramatique est donc très rapide.
L’époque à laquelle se déroule le récit est bien choisie. Elle permet à Dieter de doter sa narration d’un style désuet et léger qui convient bien au thème. Elle permet aussi à Moynot de s’essayer dans un style graphique brut et coloré qui le rapproche de certains courants artistiques de cette fin XIXème, début XXème siècle. Certains passages m’ont fait penser au « déjeuner des Canotiers » de Renoir, même si la technique employée n’est pas du tout semblable. Une question d’état d’esprit et de lumière, je pense.
L’ensemble est beau, touchant, parfois drôle, sensible, agréable à lire, intelligent, et proposé dans un format original.
Franchement bien !
Un lieu : l'Italie des montagnes en 1926. Une classe sociale : la bourgeoisie viennoise. Un moment : les vacances. Cette bonne société Bourgeoise se donne rendez vous dans un grand hôtel pour prendre du bon temps. Else fait partie de cette caste, mais semble s'ennuyer au cours de ces vacances passées en compagnie de sa tante et de son cousin.
Un télégramme va briser cette monotonie. Sa mère lui indique que si Else en trouve pas dans les 48h une importante somme, le père d'Else sera conduit en prison Else et donc chargée d'aller demander la somme à un mécène, ami de la famille qui lui aussi passe ses vacances dans le même hôtel. Ce dernier accepte mais demande à Else de se montrer nue devant lui pendant un quart d'heure.
Else se trouve alors placée devant un choix Cornélien : soit elle refuse et son père est emprisonné ruinant ainsi sa famille, soit elle accepte et endosse ainsi les habits d'une fille de petite vertu ce qu'elle ne peut accepter. Quel sera donc son choix ?
En adaptant avec succès cette nouvelle de Schnitzler Manuel Fior nous fait pénétrer dans univers d'une bonne société corsetée, aux moeurs rigides, aux bonnes manières apparentes, au langage convenu. Mais les apparences sont évidemment trompeuses et le coté sombre de cette caste aisée apparaitra bien vite à l'occasion du dilemme qui se pose à Else car derrière la rigidité et la frigidité de la vie sentimentale, se cachent des désirs sexuels inassouvis
Le dessin de Fior est tout simplement superbe et proche des toiles de peintres comme Egon Schiele ou Gustav Klimt. Les couleurs sont tout aussi superbes.
Ce dessinateur a incontestablement un énorme talent qui mérite d'être connu du grand public ou tout au moins des amateurs d'une BD exigeante.
Cet album est passé relativement inaperçu au moment de sa sortie. Puisse cette critique réparer cette injustice.
Ce genre de BD me donne envie de me plonger dans les " vieilles " BD.
Il s'agit d'un recueil de 5 histoires : 1 fantastique, 1 conte fantastique, 1 roman graphique politique, 1 roman graphique satirique et 1 western thriller urbain.
Chaque histoire est difficilement classable.
Souvent les recueils d'histoires obtiennent une notation moyenne.
"L'heure du loup" m'a plu de bout en bout. Certains récits auraient pu être exploités sur des one shot. Paradoxalement, une seule histoire est coloriée (la dernière) et c'est le seul point faible que je trouve à l'ensemble : une colorisation ayant mal vieilli. Le dessin de Ferrandez est précis et beau.
Il y a bien un second point négatif : la couverture qui ne donne pas envie...
Heureusement, l'intérieur compense allègrement.
Petit coup de coeur pour l'ensemble.
Brave Story ou comment un shonen initiatique dans un univers d'heroïc fantasy avec des combats léchés peu ne pas être débilisant et pauvre en terme d'idées quand ce n'est pas répétitif...
Le scénario est solide, avec un nombre de rebondissements intéressants et toujours bien posés, le dessin est de qualité et parfois même chiadé. Les personnages sont tous très bien construits avec leurs failles, leur zone d'ombre et un côté humain très prononcé (sauf Onba, Onji et Lupa à mon sens mais bon...).
Le seul problème pour moi, c'est que la parution de chaque tome est trop longue en termes d'attente... Après, il y a des longueurs manifestes dans le récit mais on évite aussi les approximations ou, pire, les invraisemblances, donc on pardonne tout cela...
Casterman a eu la bonne idée de rééditer, avec bonheur si l'on compare à ce qu'avait osé faire "J'ai lu" en son temps c'est à dire un découpage aléatoire et vraiment peu lisible, une série qui sans être grandiose reste agréable à lire et montre, avec une certaine subtilité et beaucoup de survol malgré tout, le système électoral côté campagne des américains.
Certes, la réédition est parallèle à l'élection d'Obama mais cela n'enlève rien au côté moral (et pas moralisateur) de l'histoire. Au passage, on y voit une caricature (ou pas...) de Clinton peu avantageuse pour le couple présidentiel d'alors, comme si pour arriver au pouvoir et y rester il fallait quelque peu truquer les élections ou influencer le résultat de celles-ci par le jeu des alliances incertaines et bancales.
Le bémol est l'histoire sentimentale entre le journaliste nippon fils du candidat Yamaoka et sa fille adoptive... cela sent le passage obligé mais peu construit...
Si le dessin est parfois un peu bâclé, l'histoire reste dans l'ensemble solide même si prévisible...
Agréable à lire.
Je ne comprends pas le choix éditorial à l'époque de Futuropolis : le format de la collection X ne se prête pas aux séries. Résultat, à la fin de cette BD, il y a un " à suivre " et un tome devant s'appeler " La colère du taureau " jamais paru.
C'est un vrai gâchis car "Le Caporal Rouge" a un scénario qui tient la route et semblait plus que prometteur. L'idée de mélanger les classiques antagonismes cowboys/indiens avec la guerre Sudistes/Nordistes est excellente car elle ouvre des possibilités de scenarii importantes.
Pour ajouter des regrets, le dessin N&B très réaliste est très réussi.
Je ne suis pas un fanatique de western mais je sais reconnaitre une bonne BD et dans le cas présent la note de 4/5 n'est pas volée.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Gueule de bois
Après la lecture du premier tome. Je n'aurai jamais osé espérer une si bonne lecture avec cette couverture disgracieuse !!! Pourtant je me suis régalé avec cette BD à l'humour ravageur et au scénario précis et rythmé. Il faut oser reprendre des classiques et les martyriser. Le plus impressionnant, est que malgré les délires, l'ensemble se tient jusqu'au bout. Graphiquement c'est excellent, très classique mais superbe. Je suis étonné de voir si peu d'avis sur cette série qui mériterait d'être plus connue et surtout plus lue car elle fera le bonheur d'un grand nombre de lecteurs. En ce qui me concerne, j'investirai à l'occasion en espérant que les tomes 2 et 3 soient du même tonneau que le premier tome.
Fierce
J'ai hésité entre le 3 et le 4/5 mais le scénario mérite une vraie bonne note. Le postulat central de la BD est une merveille, c'est dommage que le final ne soit pas à la hauteur. Les trois premiers chapitres sont ultra plaisants à lire, le dernier perd en équilibre pour basculer dans le bourrin. Côté dessin c'est mi-figue, mi-raisin : on dirait plus l'oeuvre d'un coloriste que d'un dessinateur. Le trait et les proportions sont parfois hasardeux, mais par miracle Photoshop rattrape le coup systématiquement... Cette BD se trouve actuellement en déstockage suite à l'arrêt de la collection, à 3 euros c'est une excellente affaire.
Freaks' Squeele
Étonnante série que voilà ! Heureusement que j’ai pu lire jusqu’au troisième volume car à la fermeture du premier tome, je trouvais la note élogieuse de cette série peu méritée. Il m’est d’ailleurs arrivé de me demander si je n’avais pas raté une planche dans le premier tome ; les péripéties de notre trio héroïque se présentant l’une à la suite de l’autre, avec, me semble-t-il, un manque de cohérence par moment. Par la suite, au fur et à mesure des trois volumes, le récit gagne en constance et l’histoire devient plus linéaire. La fin du troisième volume nous laisse dans un suspens terrible, et j’attends maintenant la suite avec beaucoup d’impatience ! Comme déjà expliqué dans d’autres avis, les références sont multiples et franchement, le cocktail de l’ensemble laisse derrière lui un arrière goût de fraicheur. Je me souviens avoir eu ce même sentiment à la lecture de Courtney Crumrin. Ce qui fait indéniablement le charme de cette série, c’est l’originalité et le fun du monde créé, des personnages, tous différents et attachants, et l’humour second degré de l’histoire. Le dessin manfra n’est pas pour me déplaire, c’est super dynamique et très plaisant au coup d’œil. J’aurais cependant voulu beaucoup plus de passages en couleurs, car les quelques planches colorisées présentées me semblaient très réussies. Au final, je féliciterais l’auteur de nous avoir pondu cette série qui semble se bonifier au fur et à mesure des volumes, mais également les éditions Ankama et la collection Label 619, de permettre aux auteurs de mettre tellement de « bonus », qui font de chaque album de petites perles, et non une simple reliure de 45 planches. Conclusion : ne restez pas sur le sentiment mitigé du premier tome, les suivants sont excellents !
L'Incident de Sakai et autres récits guerriers
Depuis que j'ai découvert récemment L'Âme du Kyudo, je peux affirmer que cet auteur de manga figure dans la liste de mes préférés. Aussi, j'ai voulu découvrir sa dernière production. Bien m'en a pris. Hiroshi Hirata est un auteur qu'il faut suivre attentivement car la qualité est au rendez-vous de ses différentes productions. J'aime l'Histoire en général et découvrir celle du Japon va dans le sens d'un approfondissement de ma culture. Aussi, j'ignorais tout de cet incident de Sakai qui implique un ministre de la France. On va assister à un véritable choc des cultures mais surtout à une grosse injustice. J'ai apprécié la vision de l'auteur qui essaie de nous faire passer un message positif. Les autres récits sont tout aussi intéressants. Ils nous font découvrir toute la richesse de ce pays qui a quand même mal tourné durant sa phase expansionniste. L'ère Meiji nous permet de comprendre ce qui va ouvrir ce pays au monde extérieur par une politique impérialiste après des siècles de fermeture. J'ai bien aimé cette transition sur la fin du Shogunat. C'est clair qu'il y a quelques fois un mélange d'anecdote avec la grande Histoire mais le tout forme quelque chose de vraiment passionnant pour les amateurs du genre.
Monsieur Khol
Magnifique fable du duo Moynot-Dieter ! Monsieur Khol illustre à merveille cette triste vérité sociale qui veut que l’on n’existe qu’au travers du regard de l’autre. Le scénario est d’une grande intelligence et d’une belle finesse. Je regrette juste que ce récit est relativement court, et que la progression dramatique est donc très rapide. L’époque à laquelle se déroule le récit est bien choisie. Elle permet à Dieter de doter sa narration d’un style désuet et léger qui convient bien au thème. Elle permet aussi à Moynot de s’essayer dans un style graphique brut et coloré qui le rapproche de certains courants artistiques de cette fin XIXème, début XXème siècle. Certains passages m’ont fait penser au « déjeuner des Canotiers » de Renoir, même si la technique employée n’est pas du tout semblable. Une question d’état d’esprit et de lumière, je pense. L’ensemble est beau, touchant, parfois drôle, sensible, agréable à lire, intelligent, et proposé dans un format original. Franchement bien !
Mademoiselle Else
Un lieu : l'Italie des montagnes en 1926. Une classe sociale : la bourgeoisie viennoise. Un moment : les vacances. Cette bonne société Bourgeoise se donne rendez vous dans un grand hôtel pour prendre du bon temps. Else fait partie de cette caste, mais semble s'ennuyer au cours de ces vacances passées en compagnie de sa tante et de son cousin. Un télégramme va briser cette monotonie. Sa mère lui indique que si Else en trouve pas dans les 48h une importante somme, le père d'Else sera conduit en prison Else et donc chargée d'aller demander la somme à un mécène, ami de la famille qui lui aussi passe ses vacances dans le même hôtel. Ce dernier accepte mais demande à Else de se montrer nue devant lui pendant un quart d'heure. Else se trouve alors placée devant un choix Cornélien : soit elle refuse et son père est emprisonné ruinant ainsi sa famille, soit elle accepte et endosse ainsi les habits d'une fille de petite vertu ce qu'elle ne peut accepter. Quel sera donc son choix ? En adaptant avec succès cette nouvelle de Schnitzler Manuel Fior nous fait pénétrer dans univers d'une bonne société corsetée, aux moeurs rigides, aux bonnes manières apparentes, au langage convenu. Mais les apparences sont évidemment trompeuses et le coté sombre de cette caste aisée apparaitra bien vite à l'occasion du dilemme qui se pose à Else car derrière la rigidité et la frigidité de la vie sentimentale, se cachent des désirs sexuels inassouvis Le dessin de Fior est tout simplement superbe et proche des toiles de peintres comme Egon Schiele ou Gustav Klimt. Les couleurs sont tout aussi superbes. Ce dessinateur a incontestablement un énorme talent qui mérite d'être connu du grand public ou tout au moins des amateurs d'une BD exigeante. Cet album est passé relativement inaperçu au moment de sa sortie. Puisse cette critique réparer cette injustice.
L'Heure du Loup (Le Vicomte)
Ce genre de BD me donne envie de me plonger dans les " vieilles " BD. Il s'agit d'un recueil de 5 histoires : 1 fantastique, 1 conte fantastique, 1 roman graphique politique, 1 roman graphique satirique et 1 western thriller urbain. Chaque histoire est difficilement classable. Souvent les recueils d'histoires obtiennent une notation moyenne. "L'heure du loup" m'a plu de bout en bout. Certains récits auraient pu être exploités sur des one shot. Paradoxalement, une seule histoire est coloriée (la dernière) et c'est le seul point faible que je trouve à l'ensemble : une colorisation ayant mal vieilli. Le dessin de Ferrandez est précis et beau. Il y a bien un second point négatif : la couverture qui ne donne pas envie... Heureusement, l'intérieur compense allègrement. Petit coup de coeur pour l'ensemble.
Brave story - A retelling of a classic
Brave Story ou comment un shonen initiatique dans un univers d'heroïc fantasy avec des combats léchés peu ne pas être débilisant et pauvre en terme d'idées quand ce n'est pas répétitif... Le scénario est solide, avec un nombre de rebondissements intéressants et toujours bien posés, le dessin est de qualité et parfois même chiadé. Les personnages sont tous très bien construits avec leurs failles, leur zone d'ombre et un côté humain très prononcé (sauf Onba, Onji et Lupa à mon sens mais bon...). Le seul problème pour moi, c'est que la parution de chaque tome est trop longue en termes d'attente... Après, il y a des longueurs manifestes dans le récit mais on évite aussi les approximations ou, pire, les invraisemblances, donc on pardonne tout cela...
Eagle
Casterman a eu la bonne idée de rééditer, avec bonheur si l'on compare à ce qu'avait osé faire "J'ai lu" en son temps c'est à dire un découpage aléatoire et vraiment peu lisible, une série qui sans être grandiose reste agréable à lire et montre, avec une certaine subtilité et beaucoup de survol malgré tout, le système électoral côté campagne des américains. Certes, la réédition est parallèle à l'élection d'Obama mais cela n'enlève rien au côté moral (et pas moralisateur) de l'histoire. Au passage, on y voit une caricature (ou pas...) de Clinton peu avantageuse pour le couple présidentiel d'alors, comme si pour arriver au pouvoir et y rester il fallait quelque peu truquer les élections ou influencer le résultat de celles-ci par le jeu des alliances incertaines et bancales. Le bémol est l'histoire sentimentale entre le journaliste nippon fils du candidat Yamaoka et sa fille adoptive... cela sent le passage obligé mais peu construit... Si le dessin est parfois un peu bâclé, l'histoire reste dans l'ensemble solide même si prévisible... Agréable à lire.
Le Caporal Rouge
Je ne comprends pas le choix éditorial à l'époque de Futuropolis : le format de la collection X ne se prête pas aux séries. Résultat, à la fin de cette BD, il y a un " à suivre " et un tome devant s'appeler " La colère du taureau " jamais paru. C'est un vrai gâchis car "Le Caporal Rouge" a un scénario qui tient la route et semblait plus que prometteur. L'idée de mélanger les classiques antagonismes cowboys/indiens avec la guerre Sudistes/Nordistes est excellente car elle ouvre des possibilités de scenarii importantes. Pour ajouter des regrets, le dessin N&B très réaliste est très réussi. Je ne suis pas un fanatique de western mais je sais reconnaitre une bonne BD et dans le cas présent la note de 4/5 n'est pas volée.