2.5
La couverture du premier tome m'a attiré vers cette série, mais après lecture je ne pense pas lire la suite.
En fait, j'ai bien aimé l'idée de cette nouvelle drogue qui a des effets très dévastateurs sur ses utilisateurs. Le problème est que le scénario ne tourne pas uniquement autour de ça, il y a aussi une guerre de bandes et ça m'a pas du tout captivé. En gros, il y a quelques scènes qui ont retenu mon attention durant ma lecture et le reste m'a laissé plus ou moins indifférent. Il y a aussi le fait qu'aucun personnage de l'album ne m'a paru mémorable ou vraiment intéressant, au point que parfois j'oubliais leurs noms ! Heureusement que la narration est fluide, cela m'a permis de lire cet album sans m'ennuyer.
Le dessin est correct, mais c'est typiquement le style comics moderne que je trouve froid et sans personnalité. Ça se laisse lire sans plus.
Encore une nouvelle bd avec des animaux anthropomorphes.
C'est décidément la mode...
Si j'ai beaucoup apprécié le dessin, il est malheureusement peu adapté au format car il est assez figé.
Bref, c'est joli mais peu dynamique.
Le scénario, quant à lui, n'a rien de surprenant et se rapproche plus du conte que de l'aventure épique.
Malgré tout, l'ensemble s'avère agréable à lire si l'on sait passer outre ces défauts.
Cela ne concurrencera certes pas De Cape et de Crocs et le résultat n'est pas à la hauteur de l'attente lorsque l'on voit la belle couverture et que l'on feuillette la bd mais cela reste tout de même très correct.
Bref, à lire avant d'acheter.
Cet album recèle de beaucoup de qualité mais il lui a manqué un petit quelque chose pour que je sois totalement conquis.
Première qualité : sa lisibilité. Le dessin comme la narration garantissent une lecture aisée. C’est aéré et plaisant tant à voir qu’à lire. Deuxième qualité : le sujet. Consacrer un album à la construction d’un immeuble en inde permet d’aborder des sujets sociaux tels que la lutte des classes ou la précarité d’emploi. Troisième qualité : l’objet en lui-même. Un grand format avec un grain dans le carton de couverture, c’est beau à voir et à tenir en main.
Malheureusement, comme je disais, il manque à ce récit un petit quelque chose, une intrigue globale ou un suspense, même artificiel, qui m’aurait permis de ressentir plus d’empathie pour les personnages. Le fait aussi que l’on quitte le trio qui nous occupe durant la première partie du récit pour nous concentrer sur une autre équipe pour la seconde partie ne favorise pas non plus la mise en place d’un climat empathique. J’ai donc lu ce beau livre sans ennui mais aussi sans ressentir cette émotion recherchée.
Un auteur à suivre, en tous les cas.
On ne change pas une formule gagnante et ce nouvel opus de la collection Sociorama nous livre donc une fiction destinée à illustrer les résultats d’une étude de terrain. De terrain de football dans le cas présent, sujet qui m’intéresse spécialement.
Je craignais de ne pas apprendre grand-chose et cela a été le cas. Pourtant la fiction a été bien pensée. En s’attardant sur le sort d’un joueur à peine sorti d’un centre de formation d’une part et sur celui d'un ‘ancien’ qui cherche à garder son emploi de footballeur encore un an ou deux d’autre part, nous nous retrouvons avec deux situations classiques. Et les péripéties que vont vivre ces deux joueurs et leur entourage sont réalistes et révélatrices du milieu du football. Bon, à titre personnel, je trouve que le tableau dressé est encore assez complaisant mais pour qui ne connait absolument pas le milieu du football, il s’agit là d’une bonne approche réaliste du quotidien d’un footballeur professionnel loin des paillettes de l’élite. J'ai particulièrement apprécié qu'un accent soit mis sur la complexité de la mentalité du footballeur, œuvrant au sein d'un collectif (au service du quel il doit se soumettre pour rendre ce collectif performant) mais devant aussi veiller à se mettre en avant afin d'être considéré comme indispensable d'un point de vue individuel. Or concilier ces deux aspects est bien moins évident qu'il n'y paraît.
Le dessin d’Hélène Georges est bien dans la lignée de celui des autres illustrateurs de cette collection. Un noir et blanc avant tout efficace et lisible qui sert principalement de support à l’étude et ne cherche donc jamais à se mettre en avant.
Si vous ne connaissez pas le milieu du football professionnel de seconde zone et si ce sujet vous intéresse, ce documentaire vous apprendra certaines choses. Pour les autres, je crains que cet album ne vous apporte pas de satisfaction, soit parce que vous connaissez déjà le milieu, soit parce qu’il ne vous attire pas.
Lou ! Sonata se présente comme la seconde saison de Lou !. Cette dernière s'arrêtait à la fin de l'adolescence de la jeune Lou que nous avions suivie depuis son enfance et vu grandir au long des 8 tomes de la série et développer sa personnalité et son entourage. Sonata commence avec l'arrivée de Lou dans la vie de jeune adulte. Elle emménage désormais seule dans une ville qu'elle ne connait pas pour y suivre des études universitaires dont elle n'a pas encore bien compris l'intitulé. Ce sera l'occasion pour elle de découvrir la vie de jeune urbaine célibataire, de faire des rencontres, de découvrir la vie adulte et de se poser pas mal de questions sur son parcours et sur elle-même.
J'ai une certaine affection pour Lou car j'ai découvert la série avec son premier tome alors que ma fille avait à peu près l'âge de l'héroïne. Et comme l'auteur, Julien Neel, a fait le choix de la faire évoluer au fil des albums, elles ont grandi à peu près en même temps. Et maintenant qu'avec Sonata la jeune Lou emménage dans un appartement bien à elle pour ses études, c'est également le cas de ma fille qui a elle aussi quitté le cocon familial cette année. C'est d'ailleurs elle qui a lu cet album avant moi car elle ne voulait pas laisser passer ça.
Honnêtement, avec les derniers tomes de la série Lou !, je m'étais un peu éloigné du personnage. Son tome 6, "L'âge de cristal" avait amené un bouleversement trop fort dans l'histoire et le ton de la série et, à partir de celui-là, j'avais eu du mal à retrouver l'atmosphère que j'aimais tant dans les précédents albums. J'avais peu apprécié ce brusque plongeon dans une ambiance plus fantastique, voire parfois à la limite de l'hallucinatoire, et j'avais donc suivi la suite de ses aventures avec un peu moins d'empathie et de plaisir.
Avec Sonata, Julien Neel revient à un récit réaliste, où la fameuse crise des cristaux n'est qu'un lointain souvenir. C'est un roman graphique avec une dose d'humour, d'émotion, de légèreté et de cette dose d'originalité qui accompagne l'esprit de Lou et de son entourage. Et le graphisme est celui que Julien Neel a appris à maîtriser et que j'apprécie, avec ses couleurs pastels et chaudes qui font sa personnalité.
C'est donc un album que j'ai lu avec plaisir, mais sans pour autant l'apprécier autant que je l'aurais aimé. Concrètement, il ne s'y passe pas grand chose d'autre que de suivre une année dans une ville que l'héroïne découvre vaguement, avec plusieurs nouvelles rencontres et des retrouvailles avec d'ancien(ne)s ami(e)s. Le sujet principal est l'incertitude de Lou, son questionnement permanent sur cette nouvelle vie qu'elle découvre et où elle cherche ses pas. Interrogations sur ses études qu'elle n'arrive pas à cerner ni à savoir si elles lui conviennent réellement, tentatives de relations parfois avortées voire catastrophiques avec ceux qu'elles rencontrent, et doute permanent sur le fait d'être bien à sa place dans le rôle d'adulte qu'elle essaie de se bâtir.
Aussi réaliste que soient ces thématiques, il manque une touche de structure au récit pour le rendre plus prenant et marquant. Tel quel, il parait aussi confus que l'esprit de Lou et le lecteur s'y perd un peu comme l'héroïne elle-même. Il m'a aussi manqué un petit quelque chose pour m'attacher de nouveau à elle et ressouder les liens que les derniers tomes de la série précédente avait légèrement brisés. Il n'y a pas eu cette touche d'émotion qui a su me toucher dans de précédents albums de l'auteur.
Je suis néanmoins heureux de voir Lou revenir pour de bon dans un univers moins fantaisiste et plus proche de nous : c'est pour moi la meilleure solution pour la rendre plus attachante, elle et son univers, et permettre de faire ressortir l'originalité de son esprit et la belle atmosphère qui l'accompagne. Donc, même si je demande encore à être convaincu par cette nouvelle saison, je ne manquerai pas de lire la suite.
J'ai emprunté à la médiathèque cet album sur le seul nom de Lewis Trondheim.
En effet, j'ai été assez étonné de voir son nom sur un album aussi classique, ce n'est pas son genre d'habitude.
L'héroïne, Karmela Krimm, ne se définit pas par une originalité folle, une ancienne flic qui devient détective privée.
On a vu mieux dans l'originalité.
Mais cet album mérite toutefois d'être lu. Primo, nous avons à faire à une histoire complète par album, ce qui est très appréciable, et secundo, j'ai beaucoup apprécié les dialogues, souvent à fleuret moucheté, notamment entre Karmela et l'homme de main de la riche héritière, Tadj.
C'est bien enlevé, très actuel avec l'ambiance des cités, et j'ai pris un certain plaisir à lire cette bande dessinée.
En outre, le dessin de Franck Biancarelli sied parfaitement à cette histoire policière.
Pour ceux qui ont aimé les polars genre Barbara Wolf, cet album est pour vous
Je me suis régalé avec cette série. Ce n’est pas obligatoirement une histoire totalement innovante, nous plongeons allégrement dans une version édulcorée de hunger games, mais franchement, je suis rentré dedans avec plaisir et je n ai pas lâché l’album jusqu’à la dernière page.
Les participants sont volontaires - ou pas - et ils doivent pour gagner leur liberté accumuler la somme de 50 000 destas. C’est la seule règle du jeu qui régit cette communauté isolée sur une ile prison expérimentale. Pour survivre il vaut mieux vite comprendre que l’argent est roi, que tout est permis pour en gagner et que c’est l’unique planche de salut. Les plus faibles sont la proie des plus forts. C’est horrible, c’est immoral, c’est pervers mais c’est jubilatoire.
L’histoire est probante. La lecture est fluide. Le suspens monte d’un cran au fil des pages. C’est convaincant. Le scénario tient la route. Bien évidemment il faut prendre un peu de recul. N’y a-t-il pas une autre voie que celle de la cupidité aveugle ? Avec cet album voilà le genre de question que peut être vous allez vous poser.
Le dessin est propre. Ce n’est pas la folie mais j’ai bien accroché. Il n’y a que la colorisation que je trouve un ton en dessous. Ce n’est pas rédhibitoire mais cela aurait pu être travaillé différemment en utilisant des couleurs moins acidulées.
J’ai apprécié. Je conseille cette série. Ma note 3,5
J'ai beaucoup plus aimé le premier tome de ce diptyque que le second et cela m'oblige à ne trouver la série dans son ensemble que "pas mal" et non pas "franchement bien".
Ce qui fait la force de cette série, c'est avant tout par son graphisme qui est très beau. Pedrosa est un bon dessinateur et il s'en donne ici à cœur joie dans une œuvre visuelle pleine de personnalité et d'impact. Son travail sur les couleurs est vraiment original. Et j'aime avant tout les nombreuses fresques en double pages, qui sont particulièrement belles et où l'action se déroule fluidement dans l'image elle-même au fil de la progression de la lecture.
Le concept de l'histoire n'est pas en reste également, mais c'est son développement qui n'a pas convaincu.
Pour ce qui était du premier tome, il s'agissait pour moi d'une jolie fable médiévale-fantastique, avec de bons personnages et un cadre médiéval et politique plutôt crédible. Cela manquait un peu d'action et j'attendais que l'intrigue prenne véritablement son envol, mais le charme était là et très présent.
Mais le second est nettement plus matérialiste et moins charmant. La totalité de son intrigue se borne au long siège d'une citadelle. L'héroïne y est transformée, devenue assez antipathique et complètement obstinée dans sa quête. Les autres protagonistes tournent autour d'elle dans une molle danse fataliste. Et tout cela nous mène à une conclusion sans réelle saveur, avec un discours communiste qui sonne assez anachronique dans ce contexte de conte médiéval.
Je suis déçu car le premier tome me donnait l'espoir de bien plus de charme et d'originalité. Reste donc essentiellement le graphisme qui demeure superbe.
Un diptyque de bonne facture pour un récit qui va vite, riche en rebondissements. Il s'inscrit dans la période actuelle en se rapprochant des attentats de 2013. J'ai apprécié que le récit nous propose un rappel des événements en Algérie, entre GIA et FIS sans oublier les interventions plus ou moins occultes d'autres états dont la France.
Si le premier tome est une exposition des personnages et la mise en place de l'action, il n'en reste pas moins un peu touffu, l'on a du mal à comprendre qui est qui, et surtout ce que veulent tous ces gens. Fort heureusement le deuxième tome vient éclaircir tout ça, même si le parcours du député Garance est pour le moins tortueux à saisir.
Le dessin de Stéphane Créty est en adéquation avec le sujet, vif et nerveux. De bonnes scènes d'action, claires et lisibles font de ce diptyque un agréable divertissement, si je ne conseille pas forcément l'achat l'emprunt peut être une bonne idée.
Lupano est clairement devenu un de mes scénaristes préférés et il démontre ici une nouvelle fois tout son talent. L'histoire est bonne, les dialogues sont bons, l’humour est là et le dessin est au diapason, je ne vois pas quoi demander de plus.
La force de cette série, c'est ses situations et ses dialogues percutants. Notre équipée de petits vieux est merveilleuse et leurs frasques font mouche à chaque fois. Il y a une multitude de détails, de jeux de mots, de mises en scène qui sont autant d'occasions de sourire voire même de rire franchement. Je me suis régalé dans le tome 2 avec toutes les actions menées par le fameux collectif "ni yeux ni maître". C'est vraiment drôle toutes les conneries que leur font faire les auteurs. Mamie Fanfan qui apprend le hacking moi ça me fait vraiment marrer !
Le dessin est hyper adapté à ce genre d'histoire et contribue terriblement bien à l'humour. Par exemple, la voiture de Pierrot, enfin le "bolide" de Pierrot a trop un bon look avec toutes ses fientes de pigeons sur le pare brise, et quand elle arrive dans un virage à vive allure, le dessin me fait rire à lui tout seul.
Les personnages sont attachants et c'est avec plaisir qu'on achète chaque nouveau tome qui sort. Et malheureusement la série a dit tout ce qu'elle avait dire au 4e tome. Le 5e est lui assez décevant, mais que dire du 6e ? J'ai simplement trouvé ça mauvais. Je ne suis pas rentré dans l'histoire, impossible de croire une seconde à ce voyage en Amazonie (prétexte mal mis en scène pour parler déforestation et pollution), ou à cette pièce de théâtre invraisemblable. J'ai du rigoler 2 fois. Même les colères incessantes de Pierrot deviennent pénibles. C'est du déjà vu dans les premiers tomes, et ça n'a plus le charme des débuts, hélas. Je baisse ma note et je vais passer mon tour pour les tomes suivants.
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Bone Parish
2.5 La couverture du premier tome m'a attiré vers cette série, mais après lecture je ne pense pas lire la suite. En fait, j'ai bien aimé l'idée de cette nouvelle drogue qui a des effets très dévastateurs sur ses utilisateurs. Le problème est que le scénario ne tourne pas uniquement autour de ça, il y a aussi une guerre de bandes et ça m'a pas du tout captivé. En gros, il y a quelques scènes qui ont retenu mon attention durant ma lecture et le reste m'a laissé plus ou moins indifférent. Il y a aussi le fait qu'aucun personnage de l'album ne m'a paru mémorable ou vraiment intéressant, au point que parfois j'oubliais leurs noms ! Heureusement que la narration est fluide, cela m'a permis de lire cet album sans m'ennuyer. Le dessin est correct, mais c'est typiquement le style comics moderne que je trouve froid et sans personnalité. Ça se laisse lire sans plus.
Tracnar & Faribol
Encore une nouvelle bd avec des animaux anthropomorphes. C'est décidément la mode... Si j'ai beaucoup apprécié le dessin, il est malheureusement peu adapté au format car il est assez figé. Bref, c'est joli mais peu dynamique. Le scénario, quant à lui, n'a rien de surprenant et se rapproche plus du conte que de l'aventure épique. Malgré tout, l'ensemble s'avère agréable à lire si l'on sait passer outre ces défauts. Cela ne concurrencera certes pas De Cape et de Crocs et le résultat n'est pas à la hauteur de l'attente lorsque l'on voit la belle couverture et que l'on feuillette la bd mais cela reste tout de même très correct. Bref, à lire avant d'acheter.
L'Alcazar
Cet album recèle de beaucoup de qualité mais il lui a manqué un petit quelque chose pour que je sois totalement conquis. Première qualité : sa lisibilité. Le dessin comme la narration garantissent une lecture aisée. C’est aéré et plaisant tant à voir qu’à lire. Deuxième qualité : le sujet. Consacrer un album à la construction d’un immeuble en inde permet d’aborder des sujets sociaux tels que la lutte des classes ou la précarité d’emploi. Troisième qualité : l’objet en lui-même. Un grand format avec un grain dans le carton de couverture, c’est beau à voir et à tenir en main. Malheureusement, comme je disais, il manque à ce récit un petit quelque chose, une intrigue globale ou un suspense, même artificiel, qui m’aurait permis de ressentir plus d’empathie pour les personnages. Le fait aussi que l’on quitte le trio qui nous occupe durant la première partie du récit pour nous concentrer sur une autre équipe pour la seconde partie ne favorise pas non plus la mise en place d’un climat empathique. J’ai donc lu ce beau livre sans ennui mais aussi sans ressentir cette émotion recherchée. Un auteur à suivre, en tous les cas.
L'Amour du maillot - Une saison en Ligue 2
On ne change pas une formule gagnante et ce nouvel opus de la collection Sociorama nous livre donc une fiction destinée à illustrer les résultats d’une étude de terrain. De terrain de football dans le cas présent, sujet qui m’intéresse spécialement. Je craignais de ne pas apprendre grand-chose et cela a été le cas. Pourtant la fiction a été bien pensée. En s’attardant sur le sort d’un joueur à peine sorti d’un centre de formation d’une part et sur celui d'un ‘ancien’ qui cherche à garder son emploi de footballeur encore un an ou deux d’autre part, nous nous retrouvons avec deux situations classiques. Et les péripéties que vont vivre ces deux joueurs et leur entourage sont réalistes et révélatrices du milieu du football. Bon, à titre personnel, je trouve que le tableau dressé est encore assez complaisant mais pour qui ne connait absolument pas le milieu du football, il s’agit là d’une bonne approche réaliste du quotidien d’un footballeur professionnel loin des paillettes de l’élite. J'ai particulièrement apprécié qu'un accent soit mis sur la complexité de la mentalité du footballeur, œuvrant au sein d'un collectif (au service du quel il doit se soumettre pour rendre ce collectif performant) mais devant aussi veiller à se mettre en avant afin d'être considéré comme indispensable d'un point de vue individuel. Or concilier ces deux aspects est bien moins évident qu'il n'y paraît. Le dessin d’Hélène Georges est bien dans la lignée de celui des autres illustrateurs de cette collection. Un noir et blanc avant tout efficace et lisible qui sert principalement de support à l’étude et ne cherche donc jamais à se mettre en avant. Si vous ne connaissez pas le milieu du football professionnel de seconde zone et si ce sujet vous intéresse, ce documentaire vous apprendra certaines choses. Pour les autres, je crains que cet album ne vous apporte pas de satisfaction, soit parce que vous connaissez déjà le milieu, soit parce qu’il ne vous attire pas.
Lou ! Sonata
Lou ! Sonata se présente comme la seconde saison de Lou !. Cette dernière s'arrêtait à la fin de l'adolescence de la jeune Lou que nous avions suivie depuis son enfance et vu grandir au long des 8 tomes de la série et développer sa personnalité et son entourage. Sonata commence avec l'arrivée de Lou dans la vie de jeune adulte. Elle emménage désormais seule dans une ville qu'elle ne connait pas pour y suivre des études universitaires dont elle n'a pas encore bien compris l'intitulé. Ce sera l'occasion pour elle de découvrir la vie de jeune urbaine célibataire, de faire des rencontres, de découvrir la vie adulte et de se poser pas mal de questions sur son parcours et sur elle-même. J'ai une certaine affection pour Lou car j'ai découvert la série avec son premier tome alors que ma fille avait à peu près l'âge de l'héroïne. Et comme l'auteur, Julien Neel, a fait le choix de la faire évoluer au fil des albums, elles ont grandi à peu près en même temps. Et maintenant qu'avec Sonata la jeune Lou emménage dans un appartement bien à elle pour ses études, c'est également le cas de ma fille qui a elle aussi quitté le cocon familial cette année. C'est d'ailleurs elle qui a lu cet album avant moi car elle ne voulait pas laisser passer ça. Honnêtement, avec les derniers tomes de la série Lou !, je m'étais un peu éloigné du personnage. Son tome 6, "L'âge de cristal" avait amené un bouleversement trop fort dans l'histoire et le ton de la série et, à partir de celui-là, j'avais eu du mal à retrouver l'atmosphère que j'aimais tant dans les précédents albums. J'avais peu apprécié ce brusque plongeon dans une ambiance plus fantastique, voire parfois à la limite de l'hallucinatoire, et j'avais donc suivi la suite de ses aventures avec un peu moins d'empathie et de plaisir. Avec Sonata, Julien Neel revient à un récit réaliste, où la fameuse crise des cristaux n'est qu'un lointain souvenir. C'est un roman graphique avec une dose d'humour, d'émotion, de légèreté et de cette dose d'originalité qui accompagne l'esprit de Lou et de son entourage. Et le graphisme est celui que Julien Neel a appris à maîtriser et que j'apprécie, avec ses couleurs pastels et chaudes qui font sa personnalité. C'est donc un album que j'ai lu avec plaisir, mais sans pour autant l'apprécier autant que je l'aurais aimé. Concrètement, il ne s'y passe pas grand chose d'autre que de suivre une année dans une ville que l'héroïne découvre vaguement, avec plusieurs nouvelles rencontres et des retrouvailles avec d'ancien(ne)s ami(e)s. Le sujet principal est l'incertitude de Lou, son questionnement permanent sur cette nouvelle vie qu'elle découvre et où elle cherche ses pas. Interrogations sur ses études qu'elle n'arrive pas à cerner ni à savoir si elles lui conviennent réellement, tentatives de relations parfois avortées voire catastrophiques avec ceux qu'elles rencontrent, et doute permanent sur le fait d'être bien à sa place dans le rôle d'adulte qu'elle essaie de se bâtir. Aussi réaliste que soient ces thématiques, il manque une touche de structure au récit pour le rendre plus prenant et marquant. Tel quel, il parait aussi confus que l'esprit de Lou et le lecteur s'y perd un peu comme l'héroïne elle-même. Il m'a aussi manqué un petit quelque chose pour m'attacher de nouveau à elle et ressouder les liens que les derniers tomes de la série précédente avait légèrement brisés. Il n'y a pas eu cette touche d'émotion qui a su me toucher dans de précédents albums de l'auteur. Je suis néanmoins heureux de voir Lou revenir pour de bon dans un univers moins fantaisiste et plus proche de nous : c'est pour moi la meilleure solution pour la rendre plus attachante, elle et son univers, et permettre de faire ressortir l'originalité de son esprit et la belle atmosphère qui l'accompagne. Donc, même si je demande encore à être convaincu par cette nouvelle saison, je ne manquerai pas de lire la suite.
Karmela Krimm
J'ai emprunté à la médiathèque cet album sur le seul nom de Lewis Trondheim. En effet, j'ai été assez étonné de voir son nom sur un album aussi classique, ce n'est pas son genre d'habitude. L'héroïne, Karmela Krimm, ne se définit pas par une originalité folle, une ancienne flic qui devient détective privée. On a vu mieux dans l'originalité. Mais cet album mérite toutefois d'être lu. Primo, nous avons à faire à une histoire complète par album, ce qui est très appréciable, et secundo, j'ai beaucoup apprécié les dialogues, souvent à fleuret moucheté, notamment entre Karmela et l'homme de main de la riche héritière, Tadj. C'est bien enlevé, très actuel avec l'ambiance des cités, et j'ai pris un certain plaisir à lire cette bande dessinée. En outre, le dessin de Franck Biancarelli sied parfaitement à cette histoire policière. Pour ceux qui ont aimé les polars genre Barbara Wolf, cet album est pour vous
Bunny
Je me suis régalé avec cette série. Ce n’est pas obligatoirement une histoire totalement innovante, nous plongeons allégrement dans une version édulcorée de hunger games, mais franchement, je suis rentré dedans avec plaisir et je n ai pas lâché l’album jusqu’à la dernière page. Les participants sont volontaires - ou pas - et ils doivent pour gagner leur liberté accumuler la somme de 50 000 destas. C’est la seule règle du jeu qui régit cette communauté isolée sur une ile prison expérimentale. Pour survivre il vaut mieux vite comprendre que l’argent est roi, que tout est permis pour en gagner et que c’est l’unique planche de salut. Les plus faibles sont la proie des plus forts. C’est horrible, c’est immoral, c’est pervers mais c’est jubilatoire. L’histoire est probante. La lecture est fluide. Le suspens monte d’un cran au fil des pages. C’est convaincant. Le scénario tient la route. Bien évidemment il faut prendre un peu de recul. N’y a-t-il pas une autre voie que celle de la cupidité aveugle ? Avec cet album voilà le genre de question que peut être vous allez vous poser. Le dessin est propre. Ce n’est pas la folie mais j’ai bien accroché. Il n’y a que la colorisation que je trouve un ton en dessous. Ce n’est pas rédhibitoire mais cela aurait pu être travaillé différemment en utilisant des couleurs moins acidulées. J’ai apprécié. Je conseille cette série. Ma note 3,5
L'Âge d'or
J'ai beaucoup plus aimé le premier tome de ce diptyque que le second et cela m'oblige à ne trouver la série dans son ensemble que "pas mal" et non pas "franchement bien". Ce qui fait la force de cette série, c'est avant tout par son graphisme qui est très beau. Pedrosa est un bon dessinateur et il s'en donne ici à cœur joie dans une œuvre visuelle pleine de personnalité et d'impact. Son travail sur les couleurs est vraiment original. Et j'aime avant tout les nombreuses fresques en double pages, qui sont particulièrement belles et où l'action se déroule fluidement dans l'image elle-même au fil de la progression de la lecture. Le concept de l'histoire n'est pas en reste également, mais c'est son développement qui n'a pas convaincu. Pour ce qui était du premier tome, il s'agissait pour moi d'une jolie fable médiévale-fantastique, avec de bons personnages et un cadre médiéval et politique plutôt crédible. Cela manquait un peu d'action et j'attendais que l'intrigue prenne véritablement son envol, mais le charme était là et très présent. Mais le second est nettement plus matérialiste et moins charmant. La totalité de son intrigue se borne au long siège d'une citadelle. L'héroïne y est transformée, devenue assez antipathique et complètement obstinée dans sa quête. Les autres protagonistes tournent autour d'elle dans une molle danse fataliste. Et tout cela nous mène à une conclusion sans réelle saveur, avec un discours communiste qui sonne assez anachronique dans ce contexte de conte médiéval. Je suis déçu car le premier tome me donnait l'espoir de bien plus de charme et d'originalité. Reste donc essentiellement le graphisme qui demeure superbe.
Nom de code : Martin
Un diptyque de bonne facture pour un récit qui va vite, riche en rebondissements. Il s'inscrit dans la période actuelle en se rapprochant des attentats de 2013. J'ai apprécié que le récit nous propose un rappel des événements en Algérie, entre GIA et FIS sans oublier les interventions plus ou moins occultes d'autres états dont la France. Si le premier tome est une exposition des personnages et la mise en place de l'action, il n'en reste pas moins un peu touffu, l'on a du mal à comprendre qui est qui, et surtout ce que veulent tous ces gens. Fort heureusement le deuxième tome vient éclaircir tout ça, même si le parcours du député Garance est pour le moins tortueux à saisir. Le dessin de Stéphane Créty est en adéquation avec le sujet, vif et nerveux. De bonnes scènes d'action, claires et lisibles font de ce diptyque un agréable divertissement, si je ne conseille pas forcément l'achat l'emprunt peut être une bonne idée.
Les Vieux Fourneaux
Lupano est clairement devenu un de mes scénaristes préférés et il démontre ici une nouvelle fois tout son talent. L'histoire est bonne, les dialogues sont bons, l’humour est là et le dessin est au diapason, je ne vois pas quoi demander de plus. La force de cette série, c'est ses situations et ses dialogues percutants. Notre équipée de petits vieux est merveilleuse et leurs frasques font mouche à chaque fois. Il y a une multitude de détails, de jeux de mots, de mises en scène qui sont autant d'occasions de sourire voire même de rire franchement. Je me suis régalé dans le tome 2 avec toutes les actions menées par le fameux collectif "ni yeux ni maître". C'est vraiment drôle toutes les conneries que leur font faire les auteurs. Mamie Fanfan qui apprend le hacking moi ça me fait vraiment marrer ! Le dessin est hyper adapté à ce genre d'histoire et contribue terriblement bien à l'humour. Par exemple, la voiture de Pierrot, enfin le "bolide" de Pierrot a trop un bon look avec toutes ses fientes de pigeons sur le pare brise, et quand elle arrive dans un virage à vive allure, le dessin me fait rire à lui tout seul. Les personnages sont attachants et c'est avec plaisir qu'on achète chaque nouveau tome qui sort. Et malheureusement la série a dit tout ce qu'elle avait dire au 4e tome. Le 5e est lui assez décevant, mais que dire du 6e ? J'ai simplement trouvé ça mauvais. Je ne suis pas rentré dans l'histoire, impossible de croire une seconde à ce voyage en Amazonie (prétexte mal mis en scène pour parler déforestation et pollution), ou à cette pièce de théâtre invraisemblable. J'ai du rigoler 2 fois. Même les colères incessantes de Pierrot deviennent pénibles. C'est du déjà vu dans les premiers tomes, et ça n'a plus le charme des débuts, hélas. Je baisse ma note et je vais passer mon tour pour les tomes suivants.