La seconde saison de Jojo's Bizarre Adventure est pour beaucoup une des meilleures parties de ce manga.
Personnellement, je l'ai juste trouvée sympathique sans plus. Le scénario n'est pas mauvais, mais je ne réussis pas à le trouver palpitant. Il faut dire que la plupart des personnages me laissent indifférent. Les combats sont bien exécutés, mais je n'ai pas ressenti beaucoup de tension. Sinon, le coté bizarre de la série est bien assumé, parce que parfois on se croirait dans une série B bien délirante. C'est ainsi qu'on va avoir droit à un officier nazi qui va devenir un cyborg.
Bref, pour moi c'est juste un shonen de plus et la qualité première est que l'auteur n'étire pas trop la corde, il y a que 7 tomes. Pour moi, Jojo ne devient excellent qu'à partir de la partie/saison 4.
Le dessin est pas mal.
J'avais pas trop accroché à la série Jojo's Bizarre Adventure (il faut dire que l'ancienne édition J'ai Lu n'était pas très bonne), mais en regardant l'anime j'ai mieux accroché à cet univers et je me suis promis de relire la série un jour.
Cette première 'saison' est selon moi le cas typique de péché de jeunesse. À savoir qu'il y a des qualités, mais aussi beaucoup de défauts et l'auteur fera mieux par la suite tant au niveau du dessin qu'au niveau du scénario. J'ai trouvé que ça s'améliorait au fil des tomes. Le coté soap opéra du début a fini par m'agacer tellement cela m'a semblé exagéré. Je comprends que plusieurs adorent Dio, mais il m'a toujours semblé être un peu trop caricatural pour que je le prenne au sérieux, surtout au début où il est super-méchant et mène la vie dure au héros parce que c'est un gros méchant et il est tellement méchant qu'il va même jusqu'à tuer le chien du pauvre Jonathan. Bref, on dirait que l'auteur voulait absolument rappeler aux lecteurs que Dio était pas très sympa chaque fois qu'il apparaissait.
Cela s'améliore lorsqu'on bascule plus dans le film d'horreur avec une ambiance glauque que j'ai bien aimée. Le meilleur tome est le dernier. Toute la partie sur le bateau est vraiment prenante et la fin est très inattendue pour un shonen. Donc voila, après un début franchement moyen, cela se termine très bien et on voit que l'auteur a du potentiel et qu'il peut encore s'améliorer.
Je ressors un peu circonspect de ma lecture de cet album et je persiste à me demander ce qui a pu pousser les auteurs à le réaliser et y mettre autant de cœur à l'ouvrage. Car même si je me doute bien qu'ils ont profité de son récit pour passer en finesse un message à ses lecteurs, sur la forme je n'y vois pas tellement plus qu'un simple documentaire sur la base d'un recueil de faits et de témoignages.
J'ai à peine entendu parler du film American Sniper et je ne l'ai pas vu, le sujet ne m'intéressant pas du tout. Je ne connaissais donc pas grand chose de l'histoire de Chris Kyle, hormis quelques bribes entendues ça et là. Et je n'éprouvais pas particulièrement de curiosité à son sujet.
Donc voilà, les auteurs nous relate les faits, avec le sérieux d'un documentaliste. Ils le font bien : le récit est clair, la narration fluide, elle garde un bon rythme et on ne s'ennuie pas, même si j'ai ressenti un soupçon de lassitude vers les deux tiers de l'album. Ils présentent d'abord Chris Kyle lui-même, puis ensuite son meurtrier, et enfin les conséquences de son acte. Ils approfondissent surtout la personnalité de chacun, même s'ils restent toujours fidèles aux seuls faits et témoignages, sans amener sa propre opinion.
Brüno le fait aussi avec son graphisme au style si personnel, son trait épuré, épais et clair et ses couleurs assez désaturées.
Sur la forme, c'est impeccable donc.
Sur le fond, je n'ai pas réussi à me faire une idée claire du message que les auteurs ont voulu transmettre. Je crois en déceler une portion mais je n'en suis pas certain.
J'y vois au premier abord un aperçu sans concession des Etats-Unis et de leur état d'esprit vis-à-vis de l'Armée, des armes, des vétérans et d'une certaine forme de morale chrétienne égocentrée. Mais j'y vois aussi un rapport cru au point d'en devenir cynique d'à quel point le capitalisme, la cupidité et le show-business s'emparent aussitôt de célébrités temporaires et de faits divers parfois dramatiques. Il n'y a pas de jugement clairement affiché de la part de l'auteur, il laisse les lecteurs se faire leur opinion, et pour ma part j'ai ressenti une part de malaise dans la manière dont les acteurs de la finance et du spectacle récupéraient à leur compte les évènements, comme s'ils étaient capables de tout transformer en une sorte de marchandise.
Pour autant, je n'ai pas été foncièrement passionné par le sujet et comme je le dis plus haut, j'ai ressenti un soupçon de lassitude en cours de lecture.
Un western fort original. Où un jeune ferronnier parisien et violoniste sera amené à faire un bout de route avec un indien sur le chemin de la vengeance. Où chacun des 2 protagonistes abattra son jeu en fonction de sa culture et de ses ambitions.
La première partie de récit m'a un peu décontenancé. D'une part je ai pas trop adhéré au dessin. Non que cela soit laid, mais c'est torturé et la colorisation est particulière. En plus, cette relation entre les 2 hommes m'a paru imparfaite. Les rebondissements (la flasque puis le vol de chevaux) m'ont paru artificiels.
Pour autant, cela va s'améliorer après l'embauche à la mine. On va retrouver ici une thématique régulière du western, avec l'omnipotent patron qui règne sans partage sur une mine lui apportant fortune au détriment des ouvriers, payés au lance pierres, et soumis à l'obligation d' acheter subsistance, boisson et cuisses au même patron, pour le prix de leur salaire. Classique, comme l'armée de gâchettes embauchées pour maintenir cet état de fait.
L'originalité va venir de cette lutte des classes boostée par quelques européens fortuitement issus de zones où celle ci est fort connue. Cette partie va se montrer plus intéressante m'a absorbé. Jusqu'au twist final fort bien trouvé.
Une bonne lecture, originale et prenante, si on passe outre les quelques défauts évoqués.
J'ai pris ce diptyque vraiment par hasard, sans vraiment savoir ce que j'allais y trouver (à part des dessins à mon goût).
Aussi n'ai-je pas été déçu, mais pas non plus extrêmement surpris et ébahi.
L'histoire prend place dans l'univers froid et dur des vikings, une culture que je ne connais pas vraiment, mais à l'esthétique que j'ai toujours trouvé très attirante et marquée. Asgard pied de fer est un homme qui n'aurait jamais dû atteindre l'âge adulte, car son statut d'estropié dès la naissance l'a condamné normalement à finir sacrifié pour les dieux (une coutume "discutable" si l'on veut!), mais son père l'a épargné, persuadé que son fils pourrait un jour défier ces même dieux pour qui l'on condamne les enfants pour une simple malformation.
Quelques cases seulement suffisent à montrer cela, avant que l'on rentre dans le vif du sujet. Des pêcheurs reviennent de leur expédition dans leur village, après avoir été attaqués une énième fois par la créature qui les persécute depuis trop longtemps. Asgard, contre une bourse bien remplie, propose d'aller éliminer le monstre, et les deux albums nous content le voyage d'Asgard et sa troupe (très vite réduite par le monstre) partis à la chasse à l'anguille géante.
Et cette aventure est bien le seul véritable intérêt de ces deux albums, car les personnages, clichés au possible, entretiennent des relations bien superficielles qui ne parviennent pas à rendre le récit passionnant... (Le vieux vétéran sévère au regard dur mais au coeur fondant et la jeune intrépide qui se rend attachante auprès de lui, on repassera pour l'originalité).
Mais cela dit, ça se laisse bien lire, l'action est très lisible, bien découpée, et on a droit à de beaux décors. J'aime beaucoup le design du monstre, qui se révèle être au coeur de la quête d'accomplissement d'Asgard, on comprend qu'il tient enfin son défi face aux dieux, ce qui est un élément de l'histoire plutôt intéressant au milieu du reste. Les effets de gigantisme sont réussis et il y a une bonne tension au fil de la traque.
Une BD sympathique, qui se lit vite et bien, mais que je conseillerais en emprunt, car elle n'a pas grand chose de plus qu'un bon petit moment de lecture à offrir.
Mosquito continue de publier des recueils des histoires courtes de Toppi. Ce volume se détache un peu du lot par sa thématique, à savoir l’Italie natale de l’auteur, et l’amour qu’il porte à son pays, sa culture et ses légendes.
Les histoires sont dans la lignée des autres fables de cet auteur, et ne sont pas spécialement marquantes. « Fable Toscane », qui donne son nom au recueil, est sans doute la plus intéressante, alors que d’autres sont vraiment anecdotiques (je pense notamment à « Quoi de plus banal qu'un incendie », la plus faible du lot selon moi).
Le dessin est bien entendu superbe… bref, un recueil que je conseille surtout aux complétistes de cet auteur… Si vous désirez vous initier au superbe travail de Toppi, tournez-vous plutôt vers Sharaz-De, Le Collectionneur, Tanka ou encore Blues.
Je savais, en prenant cette BD, de quel sujet elle traite.
Et je pense que j'aurais préféré en faire la découverte pendant ma lecture, en même temps que le personnage de Marguerite. Car les autrices ont fait le choix très judicieux, je trouve, de ne pas avertir le lecteur qu'il est sur le point de lire une histoire pour présenter le syndrome d'asperger, forme particulière d'autisme. J'aime beaucoup le fait qu'on nous présente simplement un personnage, avec son mode de vie propre, réglé comme une horloge, sans imprévu, avec un contrôle maximal (autant qu'elle le peut) sur tout ce qui l'entoure.
Tout bavardage, bruit de fond, ou autre représente un agacement, et chaque bruit est représenté dans les cases par des mots : "bavardage" écrit en boucle par exemple, pour les bruits de conversation. Cet exemple est d'ailleurs intéressant car il montre la perception qu'a le personnage de ces sons, et l'on comprend très vite, avec tous ces éléments, que l'on a affaire à une personne un peu marginale, qui perçoit le monde très différemment des autres qui prennent bien des choses pour acquis, alors qu'elles ne le sont pas du tout pour Marguerite.
À partir du moment où le diagnostic est révélé, tout fait tout de suite sens, mais a, finalement, moins de charme. Attention, le discours exprimé à travers cette BD est vraiment intéressant, et le côté pédagogique bien fondu dans le récit. L'histoire ne s'arrête pas, elle prend juste un tournant plus classique et l'on voit très clairement qu'on nous fait une démonstration de ce qu'est cette forme d'autisme et de comment l'appréhender.
J'ai appris beaucoup de chose et j'ai trouvé Marguerite très attachante, et cela rend les injustice dont elle est victime d'autant plus marquante et, pour certaines, douloureuses. J'étais par exemple offusqué de voir la réaction de certains (beaucoup!) des personnages face à la nouvelle du diagnostic qui lui a été livré. Beaucoup de membres de son entourage prennent ça à la légère et font comme si elle exagérait, qu'elle parlait d'une maladie imaginaire et pouvait même rire de son annonce. Je me suis tout de suite dit qu'il était absurde voire impossible que l'on puisse réagir avec aussi peu de tact et d'incompréhension, mais la BD a une grosse part biographique et une grosse dose de vécu. Et en lisant le dossier très enrichissant de la fin de l'album, on comprend qu'il y a effectivement un vrai problème dans la compréhension de l'autisme chez nous, même aujourd'hui, et qu'il faut impérativement aider les gens à connaître l'autisme, pour permettre à ceux qui le portent en eux de mieux vivre.
Une BD qui se lit bien donc, avec une bonne approche pédagogique. J'en recommande la lecture.
Deux scénaristes passionnés d’histoire qui s’associent pour revisiter la légende de Robin des Bois, voilà qui était de bonne augure pour nous éloigner de l’image d’Epinal que l’on a du personnage. Et le moins que l’on puisse dire est qu’ils y ont été fort ! Le shérif de Nottingham et Marianne voient ainsi leurs rôles chamboulés par rapport aux versions précédentes. Et ce n’est pas plus mal !
Par ailleurs, les deux scénaristes introduisent leur récit via un assez long préambule qui permet de resituer le contexte dans un cadre historique et politique tangible. Aventure et histoire sont ainsi intimement liés, la première pouvant s’appuyer sur les fondements de la deuxième.
Ce premier tome est donc un tome introductif, parfois un peu long dans sa première partie, mais les partis-pris surprennent et donnent tout son intérêt à cette énième revisite. Par ailleurs, la seconde partie du récit cède plus d’espace à l’action et nous retrouvons ainsi un véritable récit d’aventure.
Le dessin de Benoît Dellac est agréable à lire même si j’aurai préféré un peu plus de finesse sur les visages des personnages. Les décors sont, par contre, la plupart du temps excellents. Une grosse partie du récit se déroule dans la pénombre sans que ce dernier ne perde en lisibilité, preuve de la belle symbiose qui a associé le dessinateur et son coloriste.
Dans l’ensemble ce premier tome est donc très prometteur. Je lirai la suite avec plaisir, en espérant que le caractère historique demeure une toile de fond sur laquelle l’aventure pourra s’exprimer en plein.
D’Ivan Brunetti, je connaissais déjà HO !, que j’avais plutôt apprécié, et qui me semble, à tous points de vue, d’un abord plus aisé pour qui ne connait pas cet auteur.
Parce qu’autant le dire tout de suite, il est assez clivant, et ce recueil (qui regroupe les numéros de la revue qu’il publiait chez Fantagraphics et diverses choses publiées dans pas mal de revues) n’est pas destiné à plaire à l’amateur exclusif de Franco-Belge.
Graphiquement, Brunetti use d’à peu près tous les styles, du réaliste (parfois), à divers styles plus ou moins caricaturaux, en allant vers des traits très simples parfois. Voilà pour les personnages, car les décors sont, eux, très souvent évacués.
Surtout, c’est la volonté évidente de Brunetti de faire du « rentre-dedans » qui saute aux yeux. En effet, beaucoup de passages sont remplis de scato, de trash, d’une certaine provocation, qui de mon point de vue perd de sa force par sa trop grande accumulation. Il est donc évident que le lecteur doit lire par petits bouts cette somme, pour ne pas se lasser. On est parfois proche de ce que certains auteurs ont pu publier dans des collectifs comme Le Dernier Cri.
D’autant plus que le texte est parfois très – trop – abondant (c’est le cas de la première histoire), et que la logorrhée verbale, assortie d’un dessin provocateur et souvent très petit (comme la police de caractère), n’aide pas à entrer dans l’univers de l’auteur. Il faut en tout mieux ne pas lire l’album d’un seul coup. Et je pense que ça a été mon erreur.
Comme pour d’autres auteurs de l’undergroud américain (comme Joe Matt par exemple), une grande partie des histoires (courtes ou longues) sont autobiographiques, et, comme Matt, Brunetti joue là aussi sur une autoflagellation, n’épargnant pas plus son alter ego que le lecteur, ou toute valeur de la société américaine.
Gros et long cri de haine, de dégoût, au milieu duquel le lecteur qui aura résisté au flot provocateur pourra trouver des clés de lecture d’une personnalité écorchée mais vive, qui ne semble pas aussi négative qu’elle cherche à nous le faire croire. Quelques petites pointes d’humour (noir évidemment) parsèment l’ensemble.
A feuilleter avant d’acheter, voire d’emprunter, c’est assez spécial (commencez avec l’ouvrage cité en début d’avis pour faire connaissance avec cet auteur).
Note réelle 2,5/5.
Je me rappelais de l'ancienne édition avec des albums à la couverture rose pastel, à l'époque auto-édités. Malheureusement ils n'avaient jamais croisé ma route et j'ai donc profité de l'intégrale Glénat pour rattraper ça. Il semblerait que l'histoire ait été réécrite et redessinée pour cette intégrale. On a David de Thuin qui fait le roi des bourdons car le héros a bon cœur et sauvé un bourdon, cela m'a rappelé un autre super héros, celui de Nicolas de Crécy avec super monsieur fruit. Devant une apparente légèreté de façade, surtout si on se fie de prime abord à ces dessins qui peuvent aussi bien cibler un jeune public qu'un lectorat adulte, le ton est tout de même sérieux avec un contexte familial compliqué, notamment avec son frère qui vit chez lui et sa mère qui ne reconnait plus. De plus il y a certainement une part d'autofiction, le personnage principal étant un jeune auteur de bande dessinée qui cherche à percer, du moins à vivre de son art.
Peut-on la ranger dans la catégorie humour. Oui, aussi bien que dans la catégorie roman graphique par les thèmes abordés. Cela se lit très bien, pas un chef d’œuvre non plus, j'ai déjà oublié comment ça se termine...
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Jojo's Bizarre Adventure - Battle Tendency
La seconde saison de Jojo's Bizarre Adventure est pour beaucoup une des meilleures parties de ce manga. Personnellement, je l'ai juste trouvée sympathique sans plus. Le scénario n'est pas mauvais, mais je ne réussis pas à le trouver palpitant. Il faut dire que la plupart des personnages me laissent indifférent. Les combats sont bien exécutés, mais je n'ai pas ressenti beaucoup de tension. Sinon, le coté bizarre de la série est bien assumé, parce que parfois on se croirait dans une série B bien délirante. C'est ainsi qu'on va avoir droit à un officier nazi qui va devenir un cyborg. Bref, pour moi c'est juste un shonen de plus et la qualité première est que l'auteur n'étire pas trop la corde, il y a que 7 tomes. Pour moi, Jojo ne devient excellent qu'à partir de la partie/saison 4. Le dessin est pas mal.
Jojo's Bizarre Adventure - Phantom Blood
J'avais pas trop accroché à la série Jojo's Bizarre Adventure (il faut dire que l'ancienne édition J'ai Lu n'était pas très bonne), mais en regardant l'anime j'ai mieux accroché à cet univers et je me suis promis de relire la série un jour. Cette première 'saison' est selon moi le cas typique de péché de jeunesse. À savoir qu'il y a des qualités, mais aussi beaucoup de défauts et l'auteur fera mieux par la suite tant au niveau du dessin qu'au niveau du scénario. J'ai trouvé que ça s'améliorait au fil des tomes. Le coté soap opéra du début a fini par m'agacer tellement cela m'a semblé exagéré. Je comprends que plusieurs adorent Dio, mais il m'a toujours semblé être un peu trop caricatural pour que je le prenne au sérieux, surtout au début où il est super-méchant et mène la vie dure au héros parce que c'est un gros méchant et il est tellement méchant qu'il va même jusqu'à tuer le chien du pauvre Jonathan. Bref, on dirait que l'auteur voulait absolument rappeler aux lecteurs que Dio était pas très sympa chaque fois qu'il apparaissait. Cela s'améliore lorsqu'on bascule plus dans le film d'horreur avec une ambiance glauque que j'ai bien aimée. Le meilleur tome est le dernier. Toute la partie sur le bateau est vraiment prenante et la fin est très inattendue pour un shonen. Donc voila, après un début franchement moyen, cela se termine très bien et on voit que l'auteur a du potentiel et qu'il peut encore s'améliorer.
L'Homme qui tua Chris Kyle
Je ressors un peu circonspect de ma lecture de cet album et je persiste à me demander ce qui a pu pousser les auteurs à le réaliser et y mettre autant de cœur à l'ouvrage. Car même si je me doute bien qu'ils ont profité de son récit pour passer en finesse un message à ses lecteurs, sur la forme je n'y vois pas tellement plus qu'un simple documentaire sur la base d'un recueil de faits et de témoignages. J'ai à peine entendu parler du film American Sniper et je ne l'ai pas vu, le sujet ne m'intéressant pas du tout. Je ne connaissais donc pas grand chose de l'histoire de Chris Kyle, hormis quelques bribes entendues ça et là. Et je n'éprouvais pas particulièrement de curiosité à son sujet. Donc voilà, les auteurs nous relate les faits, avec le sérieux d'un documentaliste. Ils le font bien : le récit est clair, la narration fluide, elle garde un bon rythme et on ne s'ennuie pas, même si j'ai ressenti un soupçon de lassitude vers les deux tiers de l'album. Ils présentent d'abord Chris Kyle lui-même, puis ensuite son meurtrier, et enfin les conséquences de son acte. Ils approfondissent surtout la personnalité de chacun, même s'ils restent toujours fidèles aux seuls faits et témoignages, sans amener sa propre opinion. Brüno le fait aussi avec son graphisme au style si personnel, son trait épuré, épais et clair et ses couleurs assez désaturées. Sur la forme, c'est impeccable donc. Sur le fond, je n'ai pas réussi à me faire une idée claire du message que les auteurs ont voulu transmettre. Je crois en déceler une portion mais je n'en suis pas certain. J'y vois au premier abord un aperçu sans concession des Etats-Unis et de leur état d'esprit vis-à-vis de l'Armée, des armes, des vétérans et d'une certaine forme de morale chrétienne égocentrée. Mais j'y vois aussi un rapport cru au point d'en devenir cynique d'à quel point le capitalisme, la cupidité et le show-business s'emparent aussitôt de célébrités temporaires et de faits divers parfois dramatiques. Il n'y a pas de jugement clairement affiché de la part de l'auteur, il laisse les lecteurs se faire leur opinion, et pour ma part j'ai ressenti une part de malaise dans la manière dont les acteurs de la finance et du spectacle récupéraient à leur compte les évènements, comme s'ils étaient capables de tout transformer en une sorte de marchandise. Pour autant, je n'ai pas été foncièrement passionné par le sujet et comme je le dis plus haut, j'ai ressenti un soupçon de lassitude en cours de lecture.
Compadres
Un western fort original. Où un jeune ferronnier parisien et violoniste sera amené à faire un bout de route avec un indien sur le chemin de la vengeance. Où chacun des 2 protagonistes abattra son jeu en fonction de sa culture et de ses ambitions. La première partie de récit m'a un peu décontenancé. D'une part je ai pas trop adhéré au dessin. Non que cela soit laid, mais c'est torturé et la colorisation est particulière. En plus, cette relation entre les 2 hommes m'a paru imparfaite. Les rebondissements (la flasque puis le vol de chevaux) m'ont paru artificiels. Pour autant, cela va s'améliorer après l'embauche à la mine. On va retrouver ici une thématique régulière du western, avec l'omnipotent patron qui règne sans partage sur une mine lui apportant fortune au détriment des ouvriers, payés au lance pierres, et soumis à l'obligation d' acheter subsistance, boisson et cuisses au même patron, pour le prix de leur salaire. Classique, comme l'armée de gâchettes embauchées pour maintenir cet état de fait. L'originalité va venir de cette lutte des classes boostée par quelques européens fortuitement issus de zones où celle ci est fort connue. Cette partie va se montrer plus intéressante m'a absorbé. Jusqu'au twist final fort bien trouvé. Une bonne lecture, originale et prenante, si on passe outre les quelques défauts évoqués.
Asgard
J'ai pris ce diptyque vraiment par hasard, sans vraiment savoir ce que j'allais y trouver (à part des dessins à mon goût). Aussi n'ai-je pas été déçu, mais pas non plus extrêmement surpris et ébahi. L'histoire prend place dans l'univers froid et dur des vikings, une culture que je ne connais pas vraiment, mais à l'esthétique que j'ai toujours trouvé très attirante et marquée. Asgard pied de fer est un homme qui n'aurait jamais dû atteindre l'âge adulte, car son statut d'estropié dès la naissance l'a condamné normalement à finir sacrifié pour les dieux (une coutume "discutable" si l'on veut!), mais son père l'a épargné, persuadé que son fils pourrait un jour défier ces même dieux pour qui l'on condamne les enfants pour une simple malformation. Quelques cases seulement suffisent à montrer cela, avant que l'on rentre dans le vif du sujet. Des pêcheurs reviennent de leur expédition dans leur village, après avoir été attaqués une énième fois par la créature qui les persécute depuis trop longtemps. Asgard, contre une bourse bien remplie, propose d'aller éliminer le monstre, et les deux albums nous content le voyage d'Asgard et sa troupe (très vite réduite par le monstre) partis à la chasse à l'anguille géante. Et cette aventure est bien le seul véritable intérêt de ces deux albums, car les personnages, clichés au possible, entretiennent des relations bien superficielles qui ne parviennent pas à rendre le récit passionnant... (Le vieux vétéran sévère au regard dur mais au coeur fondant et la jeune intrépide qui se rend attachante auprès de lui, on repassera pour l'originalité). Mais cela dit, ça se laisse bien lire, l'action est très lisible, bien découpée, et on a droit à de beaux décors. J'aime beaucoup le design du monstre, qui se révèle être au coeur de la quête d'accomplissement d'Asgard, on comprend qu'il tient enfin son défi face aux dieux, ce qui est un élément de l'histoire plutôt intéressant au milieu du reste. Les effets de gigantisme sont réussis et il y a une bonne tension au fil de la traque. Une BD sympathique, qui se lit vite et bien, mais que je conseillerais en emprunt, car elle n'a pas grand chose de plus qu'un bon petit moment de lecture à offrir.
Fable Toscane et autres récits
Mosquito continue de publier des recueils des histoires courtes de Toppi. Ce volume se détache un peu du lot par sa thématique, à savoir l’Italie natale de l’auteur, et l’amour qu’il porte à son pays, sa culture et ses légendes. Les histoires sont dans la lignée des autres fables de cet auteur, et ne sont pas spécialement marquantes. « Fable Toscane », qui donne son nom au recueil, est sans doute la plus intéressante, alors que d’autres sont vraiment anecdotiques (je pense notamment à « Quoi de plus banal qu'un incendie », la plus faible du lot selon moi). Le dessin est bien entendu superbe… bref, un recueil que je conseille surtout aux complétistes de cet auteur… Si vous désirez vous initier au superbe travail de Toppi, tournez-vous plutôt vers Sharaz-De, Le Collectionneur, Tanka ou encore Blues.
La Différence invisible
Je savais, en prenant cette BD, de quel sujet elle traite. Et je pense que j'aurais préféré en faire la découverte pendant ma lecture, en même temps que le personnage de Marguerite. Car les autrices ont fait le choix très judicieux, je trouve, de ne pas avertir le lecteur qu'il est sur le point de lire une histoire pour présenter le syndrome d'asperger, forme particulière d'autisme. J'aime beaucoup le fait qu'on nous présente simplement un personnage, avec son mode de vie propre, réglé comme une horloge, sans imprévu, avec un contrôle maximal (autant qu'elle le peut) sur tout ce qui l'entoure. Tout bavardage, bruit de fond, ou autre représente un agacement, et chaque bruit est représenté dans les cases par des mots : "bavardage" écrit en boucle par exemple, pour les bruits de conversation. Cet exemple est d'ailleurs intéressant car il montre la perception qu'a le personnage de ces sons, et l'on comprend très vite, avec tous ces éléments, que l'on a affaire à une personne un peu marginale, qui perçoit le monde très différemment des autres qui prennent bien des choses pour acquis, alors qu'elles ne le sont pas du tout pour Marguerite. À partir du moment où le diagnostic est révélé, tout fait tout de suite sens, mais a, finalement, moins de charme. Attention, le discours exprimé à travers cette BD est vraiment intéressant, et le côté pédagogique bien fondu dans le récit. L'histoire ne s'arrête pas, elle prend juste un tournant plus classique et l'on voit très clairement qu'on nous fait une démonstration de ce qu'est cette forme d'autisme et de comment l'appréhender. J'ai appris beaucoup de chose et j'ai trouvé Marguerite très attachante, et cela rend les injustice dont elle est victime d'autant plus marquante et, pour certaines, douloureuses. J'étais par exemple offusqué de voir la réaction de certains (beaucoup!) des personnages face à la nouvelle du diagnostic qui lui a été livré. Beaucoup de membres de son entourage prennent ça à la légère et font comme si elle exagérait, qu'elle parlait d'une maladie imaginaire et pouvait même rire de son annonce. Je me suis tout de suite dit qu'il était absurde voire impossible que l'on puisse réagir avec aussi peu de tact et d'incompréhension, mais la BD a une grosse part biographique et une grosse dose de vécu. Et en lisant le dossier très enrichissant de la fin de l'album, on comprend qu'il y a effectivement un vrai problème dans la compréhension de l'autisme chez nous, même aujourd'hui, et qu'il faut impérativement aider les gens à connaître l'autisme, pour permettre à ceux qui le portent en eux de mieux vivre. Une BD qui se lit bien donc, avec une bonne approche pédagogique. J'en recommande la lecture.
Nottingham
Deux scénaristes passionnés d’histoire qui s’associent pour revisiter la légende de Robin des Bois, voilà qui était de bonne augure pour nous éloigner de l’image d’Epinal que l’on a du personnage. Et le moins que l’on puisse dire est qu’ils y ont été fort ! Le shérif de Nottingham et Marianne voient ainsi leurs rôles chamboulés par rapport aux versions précédentes. Et ce n’est pas plus mal ! Par ailleurs, les deux scénaristes introduisent leur récit via un assez long préambule qui permet de resituer le contexte dans un cadre historique et politique tangible. Aventure et histoire sont ainsi intimement liés, la première pouvant s’appuyer sur les fondements de la deuxième. Ce premier tome est donc un tome introductif, parfois un peu long dans sa première partie, mais les partis-pris surprennent et donnent tout son intérêt à cette énième revisite. Par ailleurs, la seconde partie du récit cède plus d’espace à l’action et nous retrouvons ainsi un véritable récit d’aventure. Le dessin de Benoît Dellac est agréable à lire même si j’aurai préféré un peu plus de finesse sur les visages des personnages. Les décors sont, par contre, la plupart du temps excellents. Une grosse partie du récit se déroule dans la pénombre sans que ce dernier ne perde en lisibilité, preuve de la belle symbiose qui a associé le dessinateur et son coloriste. Dans l’ensemble ce premier tome est donc très prometteur. Je lirai la suite avec plaisir, en espérant que le caractère historique demeure une toile de fond sur laquelle l’aventure pourra s’exprimer en plein.
Misery loves comedy
D’Ivan Brunetti, je connaissais déjà HO !, que j’avais plutôt apprécié, et qui me semble, à tous points de vue, d’un abord plus aisé pour qui ne connait pas cet auteur. Parce qu’autant le dire tout de suite, il est assez clivant, et ce recueil (qui regroupe les numéros de la revue qu’il publiait chez Fantagraphics et diverses choses publiées dans pas mal de revues) n’est pas destiné à plaire à l’amateur exclusif de Franco-Belge. Graphiquement, Brunetti use d’à peu près tous les styles, du réaliste (parfois), à divers styles plus ou moins caricaturaux, en allant vers des traits très simples parfois. Voilà pour les personnages, car les décors sont, eux, très souvent évacués. Surtout, c’est la volonté évidente de Brunetti de faire du « rentre-dedans » qui saute aux yeux. En effet, beaucoup de passages sont remplis de scato, de trash, d’une certaine provocation, qui de mon point de vue perd de sa force par sa trop grande accumulation. Il est donc évident que le lecteur doit lire par petits bouts cette somme, pour ne pas se lasser. On est parfois proche de ce que certains auteurs ont pu publier dans des collectifs comme Le Dernier Cri. D’autant plus que le texte est parfois très – trop – abondant (c’est le cas de la première histoire), et que la logorrhée verbale, assortie d’un dessin provocateur et souvent très petit (comme la police de caractère), n’aide pas à entrer dans l’univers de l’auteur. Il faut en tout mieux ne pas lire l’album d’un seul coup. Et je pense que ça a été mon erreur. Comme pour d’autres auteurs de l’undergroud américain (comme Joe Matt par exemple), une grande partie des histoires (courtes ou longues) sont autobiographiques, et, comme Matt, Brunetti joue là aussi sur une autoflagellation, n’épargnant pas plus son alter ego que le lecteur, ou toute valeur de la société américaine. Gros et long cri de haine, de dégoût, au milieu duquel le lecteur qui aura résisté au flot provocateur pourra trouver des clés de lecture d’une personnalité écorchée mais vive, qui ne semble pas aussi négative qu’elle cherche à nous le faire croire. Quelques petites pointes d’humour (noir évidemment) parsèment l’ensemble. A feuilleter avant d’acheter, voire d’emprunter, c’est assez spécial (commencez avec l’ouvrage cité en début d’avis pour faire connaissance avec cet auteur). Note réelle 2,5/5.
Le Roi des bourdons
Je me rappelais de l'ancienne édition avec des albums à la couverture rose pastel, à l'époque auto-édités. Malheureusement ils n'avaient jamais croisé ma route et j'ai donc profité de l'intégrale Glénat pour rattraper ça. Il semblerait que l'histoire ait été réécrite et redessinée pour cette intégrale. On a David de Thuin qui fait le roi des bourdons car le héros a bon cœur et sauvé un bourdon, cela m'a rappelé un autre super héros, celui de Nicolas de Crécy avec super monsieur fruit. Devant une apparente légèreté de façade, surtout si on se fie de prime abord à ces dessins qui peuvent aussi bien cibler un jeune public qu'un lectorat adulte, le ton est tout de même sérieux avec un contexte familial compliqué, notamment avec son frère qui vit chez lui et sa mère qui ne reconnait plus. De plus il y a certainement une part d'autofiction, le personnage principal étant un jeune auteur de bande dessinée qui cherche à percer, du moins à vivre de son art. Peut-on la ranger dans la catégorie humour. Oui, aussi bien que dans la catégorie roman graphique par les thèmes abordés. Cela se lit très bien, pas un chef d’œuvre non plus, j'ai déjà oublié comment ça se termine...