Les derniers avis (48058 avis)

Couverture de la série Au revoir là-haut
Au revoir là-haut

Il fallait une certaine audace à Christian De Metter pour adapter l'un des meilleurs romans de ces dernières années. Les 560 pages d'une écriture qui coule comme une fontaine d'abondance pour nourrir le lecteur-rice ne peuvent se contenter de l'étroitesse des cadres de la série. En cela je rejoins l'avis de Josq ( et ses deux étoiles). Le roman nourrit son lectorat d'un tel imaginaire, d'une telle émotion et d'une telle intelligence dans la justesse sociale et historique des personnages que le texte dérisoire que choisissent De Metter et Lemaitre est très loin du compte. Toutefois j'ai apprécié ma lecture car elle m'a fait revivre par effluves les formidables passages du roman. Malheureusement les 168 pages de la série ne suffisent pas à respecter le rythme de la narration. Ici cela va bien trop vite et je pense qu'une personne n'ayant pas lu le roman doit avoir du mal à comprendre la finesse et la profondeur des personnages . C'est surtout vrai pour certains passages du fonctionnaire Merlin qui démonte Pradelle ou sur la perspicacité du père d'Edouard. La narration est donc surtout graphique comme si l'auteur avait pris quelques clichés d'extérieurs pour reconstruire une œuvre d'ébénisterie. C'est plutôt bien fait mais il manque tout ce qui n'est pas de l'extérieur est qui assure la cohésion de l'ensemble. Par contre les visages sont franchement bien réussis , ils sont très expressifs avec une mention spéciale pour la gueule cassée d'Edouard. Malgré mon avis sévère je ne regrette pas cette lecture mais j'invite ceux qui ne connaissent pas le roman à s'y plonger. C'est quand même un bon 3 .

16/06/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Le Gros Chat et la Sorcière grincheuse
Le Gros Chat et la Sorcière grincheuse

Un isekai sympathique et qui évite le gros cliché d'avoir comme personnage principal un héros masculin super-fort qui a un harem de filles sexy qui incluent une femme chatte, une elfe aux gros seins et une prêtresse qui a 10 000 ans et un corps d'une fillette de 10 ans. Contrairement à ce que je pensais, ce n'est pas un autre manga pour les fans de chats, parce que très vite après quelques chapitres, d'autres personnages apparaissent et le ton devient plus sérieux. Au bout d'un moment, le gros chat du titre semble surtout être un personnage secondaire et le récit s'est développé pour être autre chose que l'histoire d'un gros chat et d'une vieille femme archaïque qui finissent par devenir amis. Le scénario est pas mal avec des moments feel good et d'autres plus sérieux. J'aime bien comment cette série ne dure pas des dizaines de tomes, mais parfois cela va quand même un peu trop vite à mon goût. Il y aussi le fait que certains personnages sont un peu trop stéréotypés. Le dessin est très bon. J'ai bien hâte de lire la fin qui sort le mois prochain.

15/06/2025 (modifier)
Couverture de la série Donuts sous un croissant de lune
Donuts sous un croissant de lune

Hinako se fait belle tous les jours, tente tant bien que mal d'être efficace dans son travail, cherche à toujours paraitre avenante pour que tout le monde puisse l'apprécier et qu'elle puisse si possible un jour trouver un homme avec qui se marier et fonder une famille. Le problème, c'est que, bien que la société dans laquelle elle vit et ses proches semblent lui imposer cette idée, Hinako n'est absolument pas heureuse de vivre ainsi et sombre progressivement dans une dépression. Alors, lorsqu'un soir, elle tombe par hasard sur Satô, une de ses collègues solitaires et réputée vieille fille (ou en tout cas en passe de le devenir) qui l'invite à manger des donuts avec elle, c'est le début d'un renouveau dans la vie des deux jeunes femmes. C'est une histoire assez classique d'amour, d'affirmation de soi et de reprise en main de sa vie, qui ne brille pas nécessairement à mes yeux par des atouts novateurs ou marquants mais qui parvient tout de même à toucher par son message simple et universel et son histoire assez fleur bleue. Que voulez-vous, quand c'est pétri de bons sentiments sans tomber dans la mièvrerie je suis assez bon public. Ici la série semble simple mais prometteuse, en tout cas elle se laisse lire sans déplaisir (même si je n'aurais pas dit non à un peu plus de folie ou d'originalité par moment).

15/06/2025 (modifier)
Couverture de la série Absolute Wonder Woman
Absolute Wonder Woman

L’univers Absolute, de ce que j’ai compris, c’est le nouveau projet d’univers parallèle chez DC comics où les héros bien connus sont réinterprétés de manière plus sombre, plus pessimiste. Ici, paradoxalement, Diana reste l’incarnation de la bonté et de la bravoure qu’elle a toujours été, seules changent ses origines. Cette Diana n’a pas été élevée par les amazones mais par la sorcière Circé, aux enfers, et la noirceur qui l’accompagne depuis sa plus tendre enfance ne sert qu’à renforcer l’éclat de sa bonté. Elle a beau être taillée comme un colosse, armée comme un ersatz de Conan le barbare et pratiquer la magie noire comme la sorcière qu’elle est, elle n’en reste pas moins sincèrement animée d’un désir de venir en aide au monde des Hommes. Il m’est pour l’instant assez difficile de donner un avis approfondi sur cette nouvelle série, le premier album servant surtout d’introduction, mais j’avoue que le récit a tout de même réussi à m’intriguer et que la lecture a été loin d’être désagréable. L’action est vive, cette réinterprétation de Wonder Woman est charismatique et intrigante et le dessin de Sherman est très beau. J’aime particulièrement son travail des visages, plus particulièrement encore en ce qui concerne les yeux que je trouve plein de vie.

15/06/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Le Serpent et la Lance
Le Serpent et la Lance

Encore une fois, je suis à contre-courant et je trouve uniquement correcte une série remplie d'avis enthousiastes. Il faut dire que c'était déjà le cas avec l'autre série de Hub à savoir 'Okko'. L'idée de départ est intéressante et je voulais bien suivre cette enquête où deux rivaux s'affrontent. Mais comme l'écrit pol cette excellent idée de départ semble surtout être un prétexte pour montrer la vie dans l'empire aztèque avant l'arrivée des blancs. Cela ne m’aurait pas dérangé si au moins c'était captivant à lire et ce ne fut pas trop le cas. J'ai l'impression que le scénario est inutilement tiré en longueur avec des scènes qui semblent exister uniquement pour montrer des trucs spectaculaires. Les scènes se passant dans le passé ne me passionnent pas trop et c'est rempli de clichés du genre la sœur est amoureuse du rival de son frère. Le dernier tome sorti jusqu'à présent m'a paru meilleur que les deux premiers tomes, mais franchement je ne pense pas que j'aie encore envie de lire la fin de cette enquête. Un truc rigolo qui m'est arrivé, c'est que j'ai emprunté les tomes à la bibliothèque et je ne sais pas comment c'est arrivé, mais le tome 2 est une édition spéciale plus grande en noir et blanc. Ça m'a permis d'admirer le noir et blanc de Hub (et me conforter dans mon idée que les couleurs informatiques rendent souvent les dessins moches) et de voir qu'au moins si j'ai des problèmes avec ses scénarios, il est au moins un très bon dessinateur.

15/06/2025 (modifier)
Couverture de la série Lady Jane
Lady Jane

Voilà un roman graphique qui se laisse lire agréablement. Sans doute en moins fort, il y a un peu de Ken Loach dans ce récit, et dans ces personnages ordinaires qui se battent à leur niveau contre les vacheries de la vie. Car Constant marie assez bien passages noirs, douleurs intimes, et moments plus festifs et drôles. Il réussit aussi très bien à retranscrire l’Angleterre populaire de la fin des années Thatcher et de 2015, dans les milieux populaires du Kent. La narration est fluide et agréable, et tous les personnages sont crédibles et attachants. Le dessin est lui aussi très plaisant. Une chouette lecture donc. Pour revenir sur ma comparaison avec Ken Loach, je pense qu’il manque juste de quoi pimenter un peu plus l’intrigue (critique politique, noirceur plus accentuées). Mais ça reste quand même bien fichu. Avec des personnages féminins forts. Le drame vécu par Jane est directement lié à la loi Children Act votée sous Margaret Thatcher en 1989, une loi ayant mené à) certains abus, dont beaucoup d’enfants « enlevés » de façon brutale à leur parent – c’est ce qui est arrivé à Jane. Je pense qu’il aurait été très judicieux de placer en fin d’album un petit dossier récapitulatif de cette loi (seuls quelques mots en quatrième de couverture y font allusion, ce qui m’a ensuite poussé à faire quelques recherches sur le net). Note réelle 3,5/5.

15/06/2025 (modifier)
Couverture de la série Mobius
Mobius

Une série assez originale, et globalement plaisante à lire, même si j’ai trouvé le dernier tome et la conclusion un chouia en deçà de ce qui a précédé. Le dessin de Kordey est vraiment très bon et – affaire de goût bien sûr – assez joli. Il dégage en tout cas une grande force, même si les décors sont un peu trop oubliés à mon goût (ça joue généralement plus sur la masse que sur les détails). Un trait gras, rehaussé par une colorisation assez lumineuse. L’histoire est originale et prenante, jouant sur l’imagerie des gitans, dans une intrigue où les deux héros vont voyager d’une époque à l’autre, pouvant sélectionner le « moment » et s’y « téléporter » en mourant, pour renaitre ensuite. L’intrigue est un peu obscure et ne s’éclaire qu’à partir du dernier tiers du deuxième tome. J’ai trouvé la conclusion un peu brutale et un peu moins captivante. Mais bon, ça reste quand même un triptyque recommandable.

15/06/2025 (modifier)
Couverture de la série Cosaques
Cosaques

Le cadre dans lequel se déroule l’histoire est original et intéressant. Que ce soit pour la région et pour l’époque (c’est une région d’Europe en marge, aux contours politiques disputés et mouvants). Mais aussi pour ce qui est des cosaques, dont je ne connaissais pas grand-chose – du moins pour ce XVIIème siècle. Spontanément les cosaques me font penser aux guerres napoléoniennes, et surtout à certains passages de « La chanson du mal aimé » d’Apollinaire. J’avais donc peu de connaissances, mais beaucoup de curiosité. Sur ce décor historique, je reste un peu sur ma faim. Je trouve que dans les deux tomes parus ça n’est pas suffisamment exploité. Je pense qu’il y avait pourtant matière à complexifier davantage ces aventures. Reste un récit plutôt dynamique, qui fait la part belle à l’action (au détriment j’ai trouvé des personnalités des protagonistes). Mais on ne s’ennuie pas. J’ai juste trouvé hautement improbable dans le premier tome cette propension à plusieurs reprises de certains personnages à être situés toujours au bon endroit pour observer et commenter des actions militaires, sans jamais être vus ni ennuyés (sans non plus que l’on comprenne comment ils se déplaçaient pour rester « bien placés » – en particulier dans la course-poursuite du début d’album !). Concernant le dessin, je n’en suis pas vraiment adepte. En particulier pour les scènes d’action, de combats. Mais là c’est sans doute avant tout affaire de goût. Bref, une série dont je suis sorti quelque peu sur ma faim. Note réelle 2,5/5.

15/06/2025 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
Couverture de la série Metropolia
Metropolia

Le background de ce monde futuriste est bien vu, sans être d'une originalité folle. Crise écologique, surpopulation, problème d'énergie, etc... c'est lentement mais surement la voie que nous prenons. C'est ici bien mis en scène et bien utilisé sans non plus nous offrir un monde trop apocalyptique. Visuellement c'est également bien sympa, le trait est dynamique et les décors détaillés. L'ambiance générale est plaisante et aide à se plonger dans le récit. C'est dans ce contexte bien planté que nous allons suivre une enquête 2.0. Notre héros s'infiltre dans un immeuble sensé abriter un tueur qu'il va tacher de découvrir. On se laisse volontiers prendre au jeu, histoire de découvrir qui sont le meurtrier et son commanditaire. Pour cela il va falloir composer avec pas mal d'IA et autres technologies multiples et comprendre (ou fermer les yeux) sur quelques explications, pas toujours limpide, à base de virus, de prompts mal programmés et de systèmes robotisés récalcitrants. Le format "une enquête bouclée en un tome" impose un certain rythme à l'histoire. Ca avance vite et bien, on ne perd pas de temps en fausses pistes inutiles. C'est appréciable, mais il faut composer avec cette petite touche de vernis un peu technico-futuriste disséminé dans les explications. Un bon moment de lecture malgré tout.

15/06/2025 (modifier)
Par Charly
Note: 3/5
Couverture de la série Atomic Robo
Atomic Robo

L’intrigue est rythmée et remplie d’action, mais parfois, j’ai trouvé que tout allait trop vite, sans laisser le temps d’apprécier certains moments. Les missions s’enchaînent sans vraiment de lien fort, ce qui donne une impression de petites aventures indépendantes. C’est amusant, mais j’aurais aimé un fil conducteur plus développé. Le thème principal est la science, qui est omniprésente. J’ai aimé voir comment l’histoire mélange la technologie et l’action. Il y a aussi beaucoup d’humour, ce qui apporte une touche légère à l’ensemble. Par contre, certaines blagues sont répétitives et j’aurais apprécié un peu plus de profondeur dans les réflexions scientifiques ou philosophiques. C’est un récit énergique, mais qui reste assez simple dans son message. Atomic Robo est un héros amusant, avec un ton sarcastique qui fonctionne bien. Cependant, je l’ai trouvé parfois un peu trop invincible, ce qui enlève une part de suspense. Les autres personnages sont là pour accompagner l’histoire, mais aucun ne ressort vraiment. J’aurais aimé des personnages secondaires plus développés, avec des personnalités plus marquées. Le style graphique est efficace pour ce type de récit, avec un côté comics très assumé. Les scènes d’action sont bien illustrées, mais certains dessins m’ont semblé un peu rigides. Les décors sont présents, mais souvent assez simples, sans trop de détails. Ce n’est pas un visuel désagréable, mais ce n’est pas non plus ce qui m’a le plus marqué. En résumé, j’ai trouvé cette BD amusante et dynamique, avec des idées intéressantes, mais elle manque parfois de profondeur et de surprise. Un bon moment de lecture, sans être inoubliable.

14/06/2025 (modifier)