Les derniers avis (48058 avis)

Couverture de la série Morocco Jazz
Morocco Jazz

C’est une lecture intéressante. Le contexte l’est déjà, puisque l’histoire se déroule pour l’essentiel (partie traitée en flash-back) au Maroc au milieu des années 1950, au début des affrontement allant mener à la décolonisation, au moment où de part et d’autre les positions se durcissent. La plupart des séries traitant de ce type de sujet le font en Algérie, le cadre est donc quelque peu original. Comme l’est aussi le fait de placer trois jeunes femmes comme héroïnes. Des femmes à forte personnalité, n’hésitant pas à prendre des risques pour défendre leurs idées ou leur chéri. La partie roman graphique utilise bien l’arrière-plan historique, et la narration est fluide et agréable. Même si Camille et Sybil s’en tirent un peu à l’arrache, les personnages sont globalement crédibles, et c’est très rythmé. Le dessin est plaisant, et la colorisation lumineuse, est raccord avec le soleil méditerranéen – même si j’ai trouvé parfois cette colorisation un peu trop présente, voire « baveuse ». Une lecture agréable en tout cas. Note réelle 3,5/5.

17/06/2025 (modifier)
Couverture de la série Abymes
Abymes

Ma médiathèque ne possède que le premier tome. Il se lit comme un one-shot, donc je l’ai emprunté. Mais si j’ai l’occasion de tomber sur les autres albums, j’y jetterai un coup d’œil, car j’ai plutôt bien aimé cette lecture. En effet, l’idée de mise en abyme du personnage principal (en l’occurrence Balzac) n’est pas nouvelle, Mangin l’exploite très bien. La narration est fluide, agréable, prend le temps d’installer le malaise et de faire évoluer Balzac vers le pétage de plombs. Le personnage même de Balzac, ici hâbleur, sûr de lui, est ici martyrisé, ridiculisé, jugé par l’opinion publique, ses proches, et enfin la justice elle-même, le bonhomme plongeant dans les abîmes de la folie. C’est assez malin et bien fichu. Surtout que j’ai trouvé que le dessin de Griffo accompagnant très bien le récit. Le rendu est bon, dynamique et plaisant, j’aime bien ce style à mi-chemin entre le réaliste et la caricature, qui accentue le côté comédie de ce récit au départ essentiellement tragique. Une lecture sympathique.

17/06/2025 (modifier)
Par Cleck
Note: 3/5
Couverture de la série Au-Dedans.
Au-Dedans.

Le quotidien pudique, mélancolique, malaisant et ampli d'autodérision d'un trentenaire asocial malheureux. Cette plongée intime est à la fois insupportable d'égoïsme et d'une jolie tendresse. Le style surtout est intrigant : silencieux, d'un tendre noir et blanc, à l'occasion illuminé métaphoriquement de couleurs, servi par une mise en page particulièrement aérée. Celle-ci donne à l'ensemble une sympathique et discrète élégance, en plus d'impacter notre rythme de lecture : se dégage une impression toute artificielle de dévorer ce titre tant notre avancée est rapide. Tout cela combiné, permet de faire pencher la balance du bon côté. La tournure mélodramatique prise par l'intrigue dans sa seconde partie incite également à l'indulgence, l'absence de compassion étant délicate à assumer. Certes, l'on s'étonne que cette oncologue s'intéresse à notre héros, l'on comprend modérément la patience de la sœur et l'on apprécie certaines réflexions tendrement embarrassées de la maman pour recadrer son enfant imparfait. Rien est exceptionnel ici, mais la douce mélancolie et la forme donnée au récit permettent à ce titre de retenir notre attention, de diffuser un certain charme, moins maladroit que celui du héros.

17/06/2025 (modifier)
Par PAco
Note: 3/5
Couverture de la série BRZRKR - Bloodlines
BRZRKR - Bloodlines

Après la série mère développée sur 3 tomes, revoici BRZRKR ; une série spin-off qui revient sur les nombreux passés de notre immortel. Ce recueil est composé de deux récits : le premier nous narre son passé de gardien de l'Atlantide ; le second revient sur son amour pour la femme du Roi Arnak. Dans les deux cas, on ne va pas faire dans la dentelle, mais plutôt dans le puzzle... C'est ce petit côté "too much" assumé qui fait la saveur de cette série ; "Oui allo bonjour, ça serait pour coller une branlée à Chtullu." "Voilà c'est fait". Faut pas chercher à réfléchir, juste profiter du spectacle. Après les récits sont quand même bien amenés et construits, on est pas dans la série Z non plus. La deuxième histoire en est le meilleur exemple. Côté dessin, idem, les auteurs ont bien bossé et se sont fait plaisir pour ces scènes de boucherie ou de batailles où l'adjectif "épique" parait bien dérisoire. On est dans le dantesque et dans la démesure. Une petite envie de pause gore/pop corn ? Cet série est faite pour vous ! *** Tome 2 *** Malgré une très belle couverture qui propose un clin d'oeil de circonstance au "Death dealer" de Frank Frazetta, ce 2e opus de la série ne m'aura pas plus emballé que ça... Comme pour le premier tome cet album nous propose deux histoires relatant des épisodes de la vie de notre immortel, mais déjà sans aucun rapport avec cette très belle couverture. Dommage... Et puis franchement, ces deux histoires n'apportent pour le coup pas grand chose ni grande révélation. La première nous explique la fantastique réussite de Gengis Khan, qui, avec l'appui de noter cher berserker va ravager le monde ; la seconde, est encore plus anecdotique, nous racontant l'histoire d'une femme voulant fuir l'emprise de son esclavagiste de père dans un Far West florissant. Mouais... Alors oui, ça gicle et ça trucide à tout va, mais je n'ai pas retrouvé le petit plaisir coupable qu'offrait la série mère et le premier tome de ce spin off. Pour le coup je descends ma note à 3.

19/12/2024 (MAJ le 17/06/2025) (modifier)
Couverture de la série L'Homme aux bras de mer - Itinéraire d'un pirate somalien
L'Homme aux bras de mer - Itinéraire d'un pirate somalien

Ce roman graphique ne pouvait pas m'échapper. Les thématiques du monde associatif, de l'aide aux étrangers, de la confrontation entre le Droit et l'émotion que découvre Maryvonne me sont familières. Je trouve même que la série de Rochepeau pourrait être classée en documentaire tellement les situations décrites sont au plus près du vécu des différents intervenants. Bien sûr les auteurs adaptent l'histoire de Mohamed tant dans son passé somalien, que dans sa vie pénitentiaire ou associative française d'une gangue fictionnelle. Cela rend la narration moins abrupte et plus émotive mais cela donne une belle fluidité qui rend la lecture agréable. Toutefois je possède des reflexes de défenses ( acquis sur le terrain)sur ce type de récits. La plupart des descriptions de la vie en Somalie ont pour unique source la parole de Mohamed. Même si cela sonne juste on peut toujours envisager des versions moins empathiques pour le marin somalien. Par exemple il suffit d'avoir lu Monfreid ( voire Pratt) pour savoir que la piraterie n'est pas apparue sur la côte de la Somalie avec l'apparition des super chalutiers modernes. Ainsi même si j'ai certaines réserves sur des détails évoqués par les auteurs j'ai apprécié qu'ils n'utilisent pas le cas de Mohamed pour le transformer en charge superficielle contre la justice en France. Par exemple la dernière page qui donne le dénouement du procès de Mohamed et de ses coaccusés est présentée de façon factuelle sans commentaire ni appréciation ce qui m'a semblé la meilleure façon de faire pour conclure ce récit. Un mot sur la belle adaptation graphique de Thomas Azuelos qui laisse la parole au texte tout en le soutenant d'une manière presque poétique. Cela donne une ambiance intemporelle qui convient très bien au temps de la justice. Une lecture qui m'a vraiment parlé et que j'ai trouvé très intéressante dans ses volets judiciaire, associatif et réinsertion mais qui n'oublie pas la gravité des faits reprochés.

17/06/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Les Veilleurs
Les Veilleurs

Je serai un peu moins enthousiaste que Paco sur cet album. Il est pas mal, même si j'aurais aimé qu'on mette un peu plus en avant les résidents parce qu'au final on voit surtout l'auteur, mais j'imagine qu'il doit y avoir une raison à cela que je ne sais pas, vu que je ne suis pas l'auteur. Il y a des anecdotes touchantes, mais j'ai eu un peu de difficulté à trouver que c'était captivant à lire. La narration est quand même un peu lourde. Le principal problème pour moi est le dessin que j'ai personnellement trouvé inégal. Ce que je n'ai pas aimé est que certains résidents atteints de l'autisme sont dessinés de manière rigolote, alors que l'auteur et d'autres personnages sont dessinés de manière plus réaliste. On dirait que les personnages proviennent de séries différentes et c'est désorientant. Donc voilà un album avec des qualités, mais qui a aussi des défauts.

16/06/2025 (modifier)
Couverture de la série Moon (Anspach)
Moon (Anspach)

C’est une série tout public, mais à réserver à un jeune lectorat, voire à des ados, car l’adulte que je suis n’a pas été emballé par ces deux premiers albums. C’est à l’aune du public visé que je l’évalue (note réelle 2,5/5). Le fil conducteur de la série manque d’originalité. Nous sommes au XXIVème siècle. Rik et Lynn travaille pour une agence très spéciale et secrète. Les voyages dans le temps étant possibles (en tout cas le secret ayant fuité sur le web), ils sont chargés d’intervenir dans le passé pour stopper, capturer ceux qui y sont allés – pour s’enrichir entre autres – et de les ramener dans le « présent », pour éviter que le passé, et donc le présent par ricochet ne soient « modifiés ». C’est un peu du déjà-vu, mais ça permet aux auteurs de nous balader dans diverses époques (les croisades dans le premier album, juste avant l’éruption du Vésuve détruisant Pompéi dans le suivant). Pour le reste, ça manque de surprise et ça reste très convenu. D’abord le fait que ce soit un couple qui remplit ces missions. Mais aussi que leurs trois gamins soient tous surdoués et complémentaires, et aient compris leur boulot, jusqu’à s’incruster dans celui-ci (après avoir craqué tous les systèmes de surveillance) ! Pas mal de facilités scénaristiques à avaler donc, et la suite promet de mettre encore davantage en avant la collaboration de la fratrie. Enfin, les passages dans le passé sont brefs, et seulement prétextes à de petites aventures et à dépayser quelque peu les histoires, en elles-mêmes pas très emballantes (les « méchants » ne le sont pas beaucoup, pas assez en tout cas). Pour le moment, c’est très vite lu (peu de texte, et des intrigues peu fouillées). J’aurais personnellement arrondi à deux étoiles, mais un public plus jeune pourra peut-être se contenter de ces histoires sans surprise. Je passerai mon tour pour la suite en tout cas.

16/06/2025 (modifier)
Par Titanick
Note: 3/5
Couverture de la série Dallas Cowboy
Dallas Cowboy

Je découvre Larcenet avec cet album. Et quand je dis que je découvre, c’est littéralement car il semble que l’auteur y a mis beaucoup de lui-même et de son mal-être. J’avoue que la représentation de ses angoisses est prenante, son malaise est communicatif. La vision qu’il a des autres, avec leurs têtes de morts, retranscrit bien l’oppression qu’il doit ressentir. Visions d’une enfance qu’il a vécu faces aux brimades des « camarades » de classe, celle du service militaire et de la violence envers les faibles érigée en institution. Aucun doute, il a su transmettre sa souffrance, même en si peu de pages. Parce que j’ai trouvé que c’est quand même un peu court pour en faire un vrai album. Nul doute que j’essaierai celui où il relate plus intensément encore son expérience du service militaire.

16/06/2025 (modifier)
Couverture de la série Les Petits de ce monde
Les Petits de ce monde

Un dessin on ne peut plus dépouillé, avec des bonhommes bâton et quelques rares accessoires, tout le monde étant le plus souvent statique – avec pas mal d’itération iconique. On le voit, l’auteur doit uniquement jouer sur les dialogues pour capter l’attention du lecteur. Il doit aussi faire preuve d’originalité, de punch, car ce créneau est quand même de plus en plus occupé, que ce soit au niveau de l’humour (Fabcaro et consorts) ou sur celui du dessin (voir Dubuisson par exemple). Le résultat est inégal. Il pâtit aussi sans doute du fait que j’ai lu l’ensemble des strips d’un coup. Par petites touches – ou pour dynamiter les pages d’un magazine, ça passe probablement mieux. L’humour n’est pas toujours assez percutant, voire prononcé. Clairement un certain nombre de strips ne sont pas vraiment drôles. Mais il y en a d’autres – suffisamment pour que la lecture de l’album soit globalement plaisante – qui m’ont fait sourire. A emprunter à l'occasion. Note réelle 2,5/5.

16/06/2025 (modifier)
Couverture de la série La Femme aux cartes postales
La Femme aux cartes postales

C'es une lecture agréable mais qui ne m'a pas apporté d'émotion particulière. J'ai trouvé cette double histoire bien trop classique pour rentrer totalement dans le récit. En effet une apprentie starlette qui quitte son village perdu et glacé du Canada et l'orphelin en recherche de ses origines sont des thématiques communes, de nombreuses fois exploitées. Toutefois le scénario de Claude Paiement est très bien articulé autour d'événements historiques qui touche Rose dans sa chair à 40 ans de distance. La partie canadienne du trio de musicien privilégie la description d'une ambiance que j'ai trouvé un peu longue par moment. Il faut dire que je n'écoute jamais de Jazz et que cette ambiance de Club ne me passionne pas. De plus j'ai trouvé le caractère de Tricky bien trop chargé pour coller avec celui de Rose. Le final charge dans le tragique d'une façon brutale mais cela permet de clore l'histoire de façon cohérente. Le dessin de Eid est plaisant. Ses personnages sont précis et très expressifs. Ses extérieurs sont très bien travaillés avec une somme de détails impressionnante. Une mention spéciale pour les pages cartes postales ou coupures de journaux. Une lecture plaisante mais un peu fade à mon goût.

16/06/2025 (modifier)