Abymes

Note: 3/5
(3/5 pour 10 avis)

Trois albums qui sont autant de mises en abymes d'artistes. Honoré de Balzac confronté à sa propre biographie, puis le cinéaste Henri-Georges Clouzot, et enfin Valérie Mangin, la scénariste elle-même de cette série au thème original.


1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune Aire Libre Ecole nationale supérieure des Arts décoratifs Honoré de Balzac La BD au féminin Romanciers et Monde littéraire

Balzac est furieux. Non seulement la Revue de Paris a suspendu la publication de La peau de chagrin, mais en plus celle-ci a été remplacée par un feuilleton anonyme qui raconte dans un style tout balzacien la vie, et donc les turpitudes, d'un certain... Honoré de Balzac. Tout ce que l'écrivain a cherché à cacher avec le plus grand soin tout au long de son existence se retrouve exposé au grand jour, au risque de ruiner sa vie sociale, sa carrière, et même de le mener en prison ! Prêt à tout pour découvrir l'auteur de ce canular, il s'engage dans une quête qui le mènera au bout de lui-même. Un récit brillant, entre enquête policière, conte philosophique et farce macabre, au coeur de la vie mondaine et littéraire du XIXè siècle. Puis vient le récit de Clouzot en plein dans le tournage de plus en plus difficile d'un film dont le script lui-même apparaît comme maudit. Car c'est la vie de Balzac qu'entrepend de mettre en scène Clouzot... du moins telle qu'on a pu la lire sous la plume malicieuse deValérie Mangin et Griffo dans le premier volet de la trilogie abymes !

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 07 Janvier 2013
Statut histoire Une histoire par tome (série terminée) 3 tomes parus

Couverture de la série Abymes © Dupuis 2013
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 10 avis)
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15/01/2013 | Ro
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Par r0ud0ud0u
Note: 1/5
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Je suis sans doute trop cartésien de part mes études scientifiques. La mise en abyme est un exercice de style, que je ne connaissais pas, et qui n'est pas pour moi. Trop littéraire sans doute. Autant le premier tome s'est laissé lire, autant il m'a été pénible de lire le deuxième. N'en parlons pas du troisième que je n'ai pas ouvert. Je pense me séparer de cette série. J'avais acheté cette série (comme beaucoup d'autres) en regardant seulement les notations du site (en général ça me donne satisfaction). J'aurais dû lire les avis aussi avant.

15/01/2023 (modifier)
Par pol
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur pol

3 tomes, 3 dessinateurs, 3 époques, 3 ambiances, 3 mises en abyme... Ca fait longtemps que j'avais repéré cette série, je ne saurais même pas trop dire pourquoi car je ne savais pas vraiment de quoi il était question. Sans doute que les couvertures, le dessin et le pitch avaient suscité ma curiosité. J'ai enfin eu l'occasion de lire ces 3 tomes, chose faite d'une traite tellement je suis rentré à fond dans ces récits. Cette mise en abyme est un exercice de style qui ici prend la forme d'un mélange entre l'auteur et son oeuvre, et celle-ci lui échappe et le dépasse. Quand le roman raconte la vie de l'écrivain, alors que ce n'est pas lui qui tient la plume, quand la vie du réalisateur prend forme à l'écran alors que ce n'est pas lui qui tient la caméra, et que cela révèle des parts d'ombres de leur existence. Exercice de style parfaitement maîtrisé par Valérie Mangin. Le premier tome met donc en scène un Balzac totalement dépassé par les événements. Cette histoire est à la fois une fiction, mais à la fois remplie de détails réels de la vie du romancier. J'adore quand une histoire sème le trouble entre la réalité et la fiction : qu'est ce qui est vrai ? qu'est ce qui est inventé pour les besoins du récit ? Je trouve qu'ici c'est très efficace, on se prend au jeu, et c'est assez amusant de voir Balzac perdre ses nerfs à essayer de démasquer celui qui cherche à lui nuire. Le deuxième tome reprend le même procédé avec le réalisateur Clouzot. La mécanique est donc la même, l'effet de surprise en moins. Je comprends qu'on puisse trouver ça un peu répétitif. J'ai moi aussi trouvé ce second tome moins bien que le premier. Quant au troisième tome, celui-ci met en abyme... la scénariste elle même, et son conjoint... qui est le dessinateur de l'album ! Mais quelle idée ! C'est audacieux et complètement fou même. Il fallait oser, moi je suis séduit par l'idée. Cette histoire raconte donc une grande partie de leur vie personnelle. Là aussi qu'est ce qui est vrai, qu'est ce qui est romancé pour les besoins de l'intrigue ? Je pense qu'une très grande partie des anecdotes est authentique. Du coup ce 3e tome dévoile une grande partie de leur intimité, parfois sans pudeur sur leurs sentiments. C'est osé, parfois presque gênant. Et à coté de cet aspect intimiste, ce qui est amusant c'est que ce tome regorge de clins d’œil au monde de la BD. On y croise des auteurs, des éditeurs, on nous livre des anecdotes, des secrets de fabrication, on se ballade dans les allées du salon d'Angoulême... Peut être que ça ne parlera pas au grand public, mais pour un grand amateur de BD, je trouve tous ces clins d’œil extrêmement sympas et ils m'ont beaucoup fait sourire. Quant au final, sans doute assez clivant, moi il m'a beaucoup plu. Je préfère largement cette fin à un truc plan-plan et quelconque. Là encore il y a un clin d’œil qui m'a vraiment parlé, à UW1 en l’occurrence. J'ai vraiment adhéré. Au premier abord, cette série raconte 3 histoires distinctes, liées simplement par un même exercice de style. Alors qu'en fin de compte l'ensemble forme un tout cohérent uni par un fil conducteur logique qui nous est révélé à travers la vie de la scénariste et des anecdotes sur la série elle même. Anecdotes qui sont racontées au sein même du 3e tome de la série. Tordu ? Non fichtrement malin et bien vu.

18/04/2020 (modifier)
Par sloane
Note: 3/5
L'avatar du posteur sloane

J'ai découvert ce qu'était la mise en abyme il y a fort longtemps au moment de la sortie de l'album "Ummagumma" de Pink Floyd. Alors que là c'était une pochette de disque (et lequel !), nous avons ici droit à trois histoires dont le fil conducteur pourrait être un passage fantasmé de la vie d'Honoré de Balzac. Les liens entre les histoires sont bien conçus, bien amenés mais au final je n'ai que modérément accroché à l'ensemble. Passée l'agréable surprise du premier tome, le deuxième m'a beaucoup moins enthousiasmé. Quant au troisième si le démarrage est prometteur je n'ai pu m'empêcher d'y voir ensuite la vie de Valérie Mangin et Denis Bajram étalée au grand jour. Certes, c'est beau, ils s'aiment, nous compatissons aux affres de leur déménagement, mais je n'ai pu qu'y voir un côté nombriliste, qui plus est promotionnel pour les œuvres de chacun (que par ailleurs j'apprécie). Rien ne nous est épargné, même le malaise vagal de madame. Je ne sais si dans la vraie vie le couple a des enfants mais j'attendais presque l'accouchement en direct live avec un nouveau né coiffé d'un bandana à tête de mort ! Avouons-le, cela a très légèrement gâché mon plaisir de lecture. Bon, il n'en demeure pas moins que tout cela est fort bien construit et retombe parfaitement sur ses pattes. Il faut voir cet ensemble comme un brillant exercice de style peu émouvant mais dont je conseille toutefois la lecture (pour l'exercice).

10/04/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Bon, ben clairement, j’ai pas été subjugué. Le premier tome m’a encore bien plu mais le fait de répéter le même processus sur trois tomes donne un côté répétitif dérangeant. De plus, j’ai trouvé le troisième tome assez nombriliste dans sa démarche. Alors, oui, c’est du gros délire, c’est osé de se mettre ainsi en scène, mais comme, fondamentalement, ce qui est raconté fonctionne sur le même principe que les deux premiers tomes, je me suis demandé l’utilité de le faire (ou de faire les deux autres, au choix). Le deuxième tome, quant à lui, ne m’a pas accroché du tout car il est bien trop proche du premier, même dans son fil narratif. En gros, et même si j’ai trouvé que les mises en abyme étaient bien maîtrisées (et ça reste un exercice casse-gueule à la base), je n’ai pas été séduit par la série. Elle s’apparente trop à un exercice de style à mon goût. Avec une fin qui veut tout expliquer mais qui tombe dans la sf philosophique (un genre dont je ne suis vraiment pas fan). Au niveau du dessin, les trois auteurs livrent un travail soigné, chacun dans son genre.

21/01/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Yannou D. Yannou

Pourquoi un 4/5 et pourquoi je ne conseille pas l'achat ? Si ça vous passionne en voici la sulfureuse explication : Pour faire court j'ai eu plaisir à lire les 3 tomes l'un après l'autre, l'idée est accrocheuse et le tome 1, le meilleur de la série à mon sens, est très prenant sans que l'on s'y attende. Le tome 2 est effectivement moins bon et le tome 3, si on lui avait retranché les 4 dernières pages aurait été très bon aussi. Hélas sur ces malheureuses dernières pages du tome 3 les auteurs partent dans leur délires/private joke/lubie à la UW1 et ça gâche presque tout le principe de la série, à mon sens. Ca aurait du être intégré dans une sorte de "bonus". Donc un 3/5 serait la véritable note de cette bd mais comme j'ai eu malgré tout grand plaisir à la lire je mets un 4/5 (oui j'adore raconter ma vie, ça me fait penser que ma tantine nous faisait souvent des tartines au miel avec mon frère). En revanche je ne pense pas que le relirai ces bd à l'avenir, même lointain, et les dessins du tome 3 mon moyennement emballé : je trouve que ça fait parfois trop roman photo et que ça manque de retouche dessin.

23/09/2014 (modifier)
Par fab11
Note: 3/5

Voilà une série originale mais qui, à mon humble avis, aurait pu être mieux. Je trouve les deux premiers tomes intéressants, par contre le troisième et dernier tome ne m'a pas du tout plu, en ce qui concerne le scénario car le dessin est très réussi. L'idée de départ était intéressante , on se retrouvait en plein cœur du 19ème siècle dans une histoire fantastique dont le personnage principal n'est personne d'autre qu'Honoré de Balzac. Ce célèbre écrivain se retrouve confronté à un phénomène étrange, la parution journalière dans la presse de sa biographie . Jusque là vous me direz que ce n'est pas "bizarre" sauf que même des éléments inavouables de la vie de l'auteur font leur apparition dans cette biographie. Le célèbre écrivain recherche désespérément l'auteur de ce "roman" qui semble aussi bien renseigné qu' introuvable. Le dessin est agréable ainsi que la colorisation. Il est vrai que j'apprécie souvent le travail de Griffo. Je trouve son dessin aussi réussi si ce n'est plus que dans la série Vlad. Le deuxième tome est un peu moins intéressant , à mon avis , que son prédécesseur mais il se lit très vite et sans ennui. Cette fois-ci l'histoire se déroule durant l'épuration en France dans l'univers du cinéma et met en scène Henri-Georges Clouzot, qui se retrouve lui aussi confronté à des phénomènes "anormaux". Cette histoire mêle donc fiction et réalité historique, car il est vrai que le cinéaste a eu des petits démêlés avec la justice pour son éventuelle collaboration avec l'occupant allemand. Le dessin quant à lui est sympathique , mais ce n'est le style que je préfère. Le troisième et dernier tome reprend un peu le même thème que les deux premiers, mais cette foi-ci les personnages principaux sont les auteurs de cet album, Valérie Mangin et Denis Bajram . Pour la petite histoire j'ignorais qu'ils étaient mariés. Et bien moi je n'ai pas du tout accroché avec cet album .J'ai trouvé l'histoire moins intéressante que celles des deux premiers tomes . Par contre le dessin est somptueux, ce dessinateur a vraiment beaucoup de talent. D'ailleurs je possède presque toutes ses œuvres. Je vais essayer de me procurer Trois Christs car le dessin y a l'air aussi réussi que dans cet album. Je conseille donc la lecture de cette trilogie qui se laisse lire mais dont je ne garderai pas un souvenir impérissable. L'achat est à mon avis dispensable, essayez plutôt de l'emprunter.

21/12/2013 (modifier)

La première histoire est cousue de fils blancs, avec un très joli dessin. La deuxième est racontée de façon trop classique et les éléments permettant de deviner la chute sont trop grossiers. La dernière raconte de manière totalement mégalo la rencontre rêvée entre les deux auteurs. C'est mieux, mais encore trop poussif.. Décidément, je n'arrive pas à me faire aux scénarios de Valérie Mangin.

15/12/2013 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

J'avais envie de lire cette série après avoir lu les avis favorables et je suis un peu déçu. Cela commençait bien avec un tome sur Balzac qui était intéressant et passionnant. J'aime l'idée que quelqu'un publie un feuilleton sur l'auteur et connait absolument tout de sa vie, incluant ses réactions lorsqu'il lit le feuilleton ! Sauf que la fin est prévisible et le fantastique de l'histoire n'est jamais expliqué et je trouve cela un peu trop facile. Ensuite, les deux albums qui suivent m'ont moins passionné. Il y a des éléments que j'aime, mais je n'ai jamais réussit à me passionner pour les intrigues sauf dans les dernières pages du deuxième tome qui explique les choses étranges qu'avaient subit Clouzot et c'est bien pensé. Le troisième tome n'explique pas non plus les choses étranges qui s'y produisent et cela m'a encore une fois frustré. Pour ce qui est des dessinateurs, j'ai aimé le trait de Griffo qui reprend son style de 'Monsieur Noir' que j'adore. Je n'aime pas trop le trait du deuxième tome qui me semble un peu froid et finalement si le trait réaliste de Bajram donne des cases réalistes réussit, je trouve que cela manque un peu de dynamisme. C'est un peu figé.

14/11/2013 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
L'avatar du posteur Erik

Abymes est encore une série à concept pour le moins intelligent. Pour autant, j’ai l’impression que Valérie Mangin ne sort pas de son thème favori qu’est l’uchronie. En l’occurrence, elle s’applique au destin d’hommes célèbres ayant marqué la littérature ou le cinéma. Je ne vais pas critiquer car j’aime également ce genre de thèmes. Le talent de la scénariste fait que c’est bien exploité. J’ai toujours du plaisir à lire ces œuvres. Le second tome nous transporte après la Seconde Guerre mondiale et l'épuration qui a suivi en France. Un réalisateur de film semble être dans le collimateur. Henri-Georges Clouzot sera surtout la victime d'une sombre machination alors qu'il est entrain de tourner un film sur la vie de Balzac. On voit forcément le lien avec le premier tome. La mise en abyme est encore une réussite. Le troisième tome réserve d’ailleurs une surprise de taille puisque l'auteur elle-même se met en scène et que c’est son célèbre mari qui est au dessin. Il est vrai que dernièrement, une autre série à concept à savoir Trois Christs m’avait fortement déçu. Là, le rattrapage est plutôt réussi. L’exercice consiste à s’amuser de la mise en abyme. Cette trilogie avec 3 dessinateurs différents est très intéressante avec un scénario inventif et une cohérence digne de ce nom. Au niveau de la qualité, cela ira en crescendo avec une tension entre réalité et fantastique qui semble brouiller les pistes.

30/07/2013 (MAJ le 19/08/2013) (modifier)
Par Ro
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Ro

Avec le premier tome de cette trilogie, nous nous trouvons dans le cadre d'une intrigante fable fantastique au 19e siècle, mettant en scène Honoré de Balzac au sommet de sa gloire. La mise en abyme s'entame ici puisque le célèbre auteur découvrira avec surprise sa propre biographie, documentée jusqu'à ses plus profonds secrets et publiée à qui veut la lire dans le journal. Cela ressemble à un conte fantastique à la Maupassant si ce n'est qu'il met en scène un écrivain réel et aussi célèbre que Balzac. Le graphisme de Griffo est plutôt excellent, proche de son autre série Monsieur Noir que j'aime beaucoup. L'histoire se lit très bien et on est assez intrigué, même si la fin se révèle un peu trop prévisible. J'aurais aimé plus d'originalité dans cette conclusion. Le second tome, ensuite, reste de bonne facture mais m'a un peu moins charmé. D'une part, je ne connais absolument pas Clouzot comme cinéaste donc un récit le prenant comme personnage principal ne m'enthousiasme pas plus que ça. Ensuite le graphisme de Loïc Malnati ne m'a pas séduit. Je n'aime pas l'encrage spécial qu'il utilise ici. Je ne sais pas quelle technique il a utilisé mais cela donne une impression de trait épais et pixelisé alors que ce n'est pas du tout le cas en réalité. Les couleurs sont également ternes et l'ensemble en ressort assez triste et morne à mon goût. Et puis j'ai été aussi surpris du fait que le scénario de ce tome là n'ait finalement aucune composante fantastique à l'inverse du premier tome. Tout s'explique à la fin d'une manière qui tient la route mais qui diffère du ton de fable fantastique qu'avait pris le premier tome. On est plus ici dans le cadre d'un récit historique et d'un hommage à un cinéaste célèbre, même si la biographie du personnage y est brusquement modifiée par rapport à la réalité. Puis vient le dernier tome et là, la série prend soudainement une saveur bien plus intéressante à mes yeux. Il est réalisé par Valérie Mangin toujours au scénario mais cette fois Denis Bajram au dessin. Et il met en scène... Valérie Mangin et Denis Bajram. C'est une mise en abyme supplémentaire par rapport aux deux premiers tomes puisque ceux-ci apparaissent aussi "physiquement" dans le récit de ce troisième tome, page de garde et numéro ISBN inclus, et sont au coeur d'un récit qui retrace une grande partie de la vie d'étudiants puis de couple des deux auteurs. Cette fois, le fantastique reprend pied dans l'intrigue, voire même la science-fiction sur la fin. Mais c'est surtout le vertige causé par la mise en abyme de l'intrigue qui est marquante. Un degré à ce vertige est encore ajouté par le fait que la vie des deux auteurs tourne largement autour du monde de la bande dessinée et des libraires parisiens et bruxellois, ce qui inclut donc d'une certaine part le lecteur amateur de BD lui-même dans l'histoire. Sans parler du fait que les deux héros se demandent à un moment s'ils ne sont pas eux-mêmes des personnages de bande dessinée. J'ai aimé l'excellent graphisme et les couleurs de Bajram, même si les quelques décors en photos retouchées m'ont un peu refroidi. J'ai aimé la façon dont les deux auteurs mettaient leur jeunesse et leur amour en images, je me suis senti très proche d'eux, même si je n'ai rien des littéraires et artistes parisiens qu'ils étaient durant leurs études. Et j'ai aimé le trouble causé par la mise en abyme et leurs questionnements pour lesquels j'ai presque réussi à me sentir impliqué. Et puis j'ai aimé aussi cette fin étonnante, prenant presque la forme d'un clin d'oeil amusant. C'est en tout cas une conclusion d'une belle envergure imaginaire. On y sent nettement la patte des auteurs du Fléau des Dieux et de Universal War One. En résumé, après deux premiers tomes sympathiques mais qui ne m'auront pas plus touché que cela, le dernier tome donne soudainement à l'ensemble une vraie profondeur, abyssale presque oserais-je dire non sans sourire, et j'y ai véritablement accroché. L'idée de la série se révèle vraiment bonne et la façon dont le couple Mangin/Bajram s'y livre est à la fois étonnante, troublante et attendrissante.

15/01/2013 (MAJ le 04/05/2013) (modifier)