Les derniers avis (48356 avis)

Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Trois yakuzas pour une otaku
Trois yakuzas pour une otaku

2.5 J'ai lu les 4 premiers tomes disponibles à la bibliothèque et ne comptez pas sur moi pour lire la suite. Un autre shojo que j'ai lu par hasard parce que le résumé m'intriguait et disons que je ne suis pas trop surpris par le résultat. Je suis clairement pas le public-cible vu que c'est pour le public féminin qui rêve d'être entouré de beaux garçons et du coup je ne rentre pas trop dans les fantasmes que présente l'autrice. Le scénario se laisse lire, mais comme trop souvent avec les mangas s'adressant à un public d'ado, c'est trop formaté et convenu pour être captivant. Les trois beaux garçons ont des personnalités qu'on a vu dans d'autres shojos: le doux, l'agressif qui secrètement a un coté gentil et le stoïque à lunettes qui ne montre pas ses émotions. Le principal problème est que le scénario va trop vite à mon gout avec des gros problèmes qui se règlent trop facilement. Il y a tout de même des points positifs: l'humour fonctionne bien, l'héroïne essaie d'être plus forte et de ne pas être juste passive et le chapitre où elle rencontre la mère d'un de ses prétendants est un peu mieux que les autres, mais bon c'est pas assez pour que j'ai envie de lire une dizaine de tomes de plus. Une série pour les adolescentes.

05/01/2023 (modifier)
Couverture de la série Iruene
Iruene

Un album sans gros défauts, ça se lit bien mais qui n’a pas su m’emporter plus que ça. Même si je ne suis pas un aficionado des auteurs, je reconnais leurs engagements sur ce one shot, particulièrement celui de Griffo (l’interview en fin d’album est intéressante). L’auteur habitant une des îles des Canaries rend un hommage à ces terres, à ses habitants initiaux et à leur culture avant la colonisation des Espagnols. Niveau graphisme, c’est une de ses œuvres que j’ai trouvé la plus aboutie, on sent son implication, un trait plus soigné (même si parfois toujours maladroit sur certains visages) et surtout de chouettes couleurs. Une heureuse découverte sur ces points, il en va de même sur la qualité d’édition. Ce qui m’a moins convaincu malgré la fluidité de l’histoire, c’est le background autour du passé présent. Finalement, j’aurais préféré approfondir le mode de vie au XVeme siècle. Un album avec des qualités, j’ai appris pas mal de choses sur un peuple dont j’ignorais tout, mais une histoire qui n’a pas réussi à m’attraper véritablement.

04/01/2023 (modifier)
Par Titanick
Note: 3/5
Couverture de la série Carbone & Silicium
Carbone & Silicium

Je m’attendais à autre chose et je sors un poil déçue de ma lecture. La première partie m’a bien intéressée. L’oeuvre de cette scientifique et la « naissance » de ces intelligences artificielles, la façon dont elles se nourrissent des données dont on les abreuve et les réactions que provoquent ces informations dans leurs neurones artificiels sont plutôt bien rendues, et lorgnent clairement vers Asimov. La personne elle-même de cette spécialiste n’est pas sans rappeler aussi celle d’Asimov si ma mémoire (plus proche du poisson rouge que de l’IA) est bonne. Elle est intéressante et on voit le rapport privilégié qu’elle établit avec ses créatures, à la fois au détriment de sa famille, et aussi le rapport inégal qu’elle entretient avec les deux IA. Presque comme deux enfants qu’on croit élever de la même façon, et qui finalement sont nourris d’expériences affectives différentes. On s’approche des sensibilités humaines en ne voyant pas que des données factuelles. Et ces deux IA, afin de parfaire leur éducation, se voient dotés de corps quasi humains pour parcourir le monde. Si le début de leurs aventures hors labo est encore dans la même lignée, je suis dubitative sur la tournure que prend l’histoire par la suite. Ils sont censés devenir quoi ? Des presque-humains, pensant et ressentant comme des humains, pour recréer des réactions humaines à des stimulus ? Mais c’est bâtard comme expérience. Comment penser humain quand on perçoit les odeurs (c’est précisé) mais qu’on n’a aucun besoin de nourriture ni de sommeil (ni de sexe d’ailleurs, quoique...), sensations dont le manque est si proche de la perception de la douleur, à priori aussi étrangère à nos deux comparses. À moins que ne n’aie rien compris… Pour la suite, et leurs parcours individuels sur le très long terme, ben, comment dire, j’ai presque eu l’impression de suivre deux sales gosses, un peu égoïstes (qualité bien humaine celle-là, je vous l’accorde !), un peu adeptes des paradis artificiels (un comble pour quelqu’un qui ne bouffe pas, il ne peut même pas essayer le chocolat) et dont j’ai fini par me désintéresser peu à peu. Quant à l’arrière plan de l’évolution de la planète au fil du temps, oui, ça garde un certain intérêt, je le reconnais. Reste le dessin. Spécial. Je ne le trouve pas beau, les personnages surtout, mais était-ce le but de produire un beau dessin ? En tout cas, il ne manque effectivement pas de personnalité, même si ce n’est pas à mon goût. J’avais acheté ce volume pour offrir à une jeune amatrice de sf post-apo, j’aurais dû l’emprunter en bibli avant. J’ai du mal à offrir un ouvrage pour lequel je ne suis pas convaincue. Je vais le garder pour une relecture, un jour, plus tard, quand j’aurai le temps… peut-être que je comprendrai mieux. Entre 2 et 3 étoiles. Va pour 3, la première partie est pas mal, laissons leur une chance.

04/01/2023 (modifier)
Couverture de la série Mon voisin le Père Noël
Mon voisin le Père Noël

Le récit est intriguant, mais peine un peu à démarrer. En tout cas je ne savais pas trop il allait nous amener. Mais ce qui facilite l’entrée dans cette histoire, c’est bien sûr le dessin de Tillier, vraiment bon, même si je l’avais trouvé à la fois plus flamboyant et plus précis et « net » sur d’autres séries. Mais cette histoire ne se prêtait peut-être pas à autre chose. Une histoire qui revisite un peu le mythe ou le personnage du Père Noël (d’ailleurs, alors que plusieurs « chutes » possibles étaient envisageables, j’ai été plutôt surpris par celle qui conclut l’album, même si, à tout prendre, elle convient bien). Mais cela va à rebours de tous les contes mièvres qui se sont accumulés (il n’y a qu’à lire les titres des très nombreux films ou téléfilms disponibles sur nos écrans ces dernières semaines pour s’en convaincre). Ici, une certaine noirceur prédomine. Et le personnage du Père Noël, vieux type cherchant son successeur, est plutôt original. Son boulot n’est pas un sacerdoce, mais une pénitence. Et il est amusant de voir que son successeur semble partir sur un chemin parallèle, mais aussi inverse par certains côtés (en tout cas il est loin du bon gros type sympa ami des enfants !). Au final, on a un album qui se lit assez vite (peu de texte, une intrigue finalement peu dense, avec paradoxalement quelques longueurs – c’est un peu le reproche qu’on peut lui faire d’ailleurs). Mais qui est plutôt agréable à lire.

04/01/2023 (modifier)
Couverture de la série La Vie d'adulte
La Vie d'adulte

Album acheté à l’aveugle, rien que pour la dessinatrice dont j’avais beaucoup aimé « Nous vivons chez nos chats ». Et ici encore, son trait m’a séduit. Il s’en dégage une tendresse et une poésie à laquelle je suis très sensible. Deux aspects encore accentués par la colorisation de Mauro Gandini. Ces deux artistes travaillent en parfaite osmose et cela se ressent à chaque page. Seul petit bémol, la calligraphie synthétique employée dans cet album casse un peu le charme artisanal du trait. Mais bon, ce n’est qu’un détail. Malheureusement, si le dessin m’a charmé, je ne peux pas en dire autant du scénario. Récit feelgood bien dans l’air du temps, l’histoire de cette jeune femme qui va se remettre en question suite à une opération chirurgicale m’est apparue trop simpliste, trop facile. Surtout, l’autrice nous fait passer des messages d’estime de soi (« restez connectés à l’enfant qui est en vous », « donnez et vous recevrez infiniment plus », « ouvrez-vous aux autres et impliquez-vous ») auxquels je ne crois pas tant ils me semblent bateaux et peu réalistes. Il y a un côté zenattitude, un côté yoga des gens aisés qui est très éloigné de moi. Bon ! Ca se laisse lire et le dessin aide beaucoup à faire passer le côté bobo du message (mais oui, gamine, engage des jeunes en difficulté pour peindre des coquilles d’huitre avant de les revendre, je suis sûr que tu dégageras suffisamment de bénéfices pour vivre de ton activité et leur verser un salaire décent tout en les gardant motivés par une activité mono-tâche digne d’un ouvrier chinois) mais bon, ça fait tellement conte de fée des temps modernes totalement déconnecté de la réalité de la majeure partie des gens que, voilà, ça coince quand même un peu… mais le dessin est très beau et les intentions sont gentilles. Entre le bof (pour le scénario) et le pas mal (grâce au dessin qui, lui, est franchement bien).

04/01/2023 (modifier)
Couverture de la série Le Banquier du Reich
Le Banquier du Reich

Pour ma part, je reste sur un « pas mal, sans plus ». Le format : un diptyque aux dimensions traditionnelles. Ni trop long, ni trop court, c’est facile à lire mais cela n’autorise les auteurs qu’à aller à l’essentiel. Le personnage central : Hjalmar Schacht, le Grand Argentier du Reich, est un individu des plus antipathiques. Hautain, arrogant, il nous est montré sans complaisance par les auteurs mais ceux-ci tournent leur récit de sorte que l’on comprend que, si ce personnage est des plus détestables, ce n’était pas un nazi pour autant. Sa droiture, son obstination dans ses convictions, sont à la fois sa force et sa faiblesse. De ce point de vue, le portrait dressé interpelle. L’aspect économique : c’est à mes yeux le gros point faible du diptyque car je n’ai pas compris en quoi Hjalmar Schacht a été un économiste de génie. Tous ce que l’on montre ici se résume à deux choses : emprunter à gauche et à droite en profitant d’un réseau de connaissances bien placées et reporter le remboursement de la dette en menaçant de ne pas la rembourser le cas échéant. Bien sûr, d’un point de vue historique, il est intéressant de remettre en lumière que c’est l’incohérence du traité de Versailles (avec des dommages de guerre exorbitants impossibles à rembourser pour l’Allemagne) qui a été à l’origine de l’ascension d’Hitler, mais je m’attendais quand même à découvrir un économiste plus créatif, plus filou que celui qui nous est présenté. Là, j’ai juste vu un banquier bien raide qui use de son réseau en Allemagne, en Angleterre ou aux USA pour obtenir des crédits… qui ne seront jamais remboursés puisque l’Allemagne rentrera en guerre et en sortira vaincue et exsangue. Où est le génie ? Je ne sais pas… Le dessin : il est correct dans l’ensemble sans que je tombe en pamoison. La mise en page est classique, la colorisation est terne mais ça cadre bien avec le sujet. Ca va, quoi, mais c’est juste un dessin qui vient illustrer un propos, sans y apporter quoi que ce soit de plus. La structure du récit : elle est tout sauf originale puisque nous avons une fois de plus droit au grand classique de la confession a posteriori. Ici, Hjalmar Schacht va confier toute son histoire à un prétendu membre du mossad lors d’un voyage vers Rome. Le stratagème a déjà fait ses preuves et demeure efficace mais n’est quand même pas des plus originaux. En résumé, j’ai trouvé ce diptyque intéressant par certains aspects mais aussi décevant par d’autres. Pas mal, quoi, mais pas plus.

04/01/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Les Temps retrouvés
Les Temps retrouvés

Les Temps retrouvés est un manga influencé par la BD occidentale (entièrement colorisé, se lisant de gauche à droite, et proche des romans graphiques francophones dans l'esprit et la forme) et en même temps profondément marqué par la culture japonaise. C'est le récit d'un amour au troisième âge, la rencontre entre un veuf et une veuve qui se plaisent mutuellement, vont apprendre à se connaitre, à partager leurs souvenirs et à finalement s'aimer comme on peut s'aimer à n'importe quel âge. Mais c'est aussi le récit du rejet de cet amour par leurs familles respectives et des entraves que leurs enfants et beaux-enfants mettront pour empêcher ces deux personnes de se marier. La justesse et la douceur de ce récit sont ce qui fait sa force. Le rythme de lecture prend son temps et la mise en place des sentiments entre les deux héros est crédible et touchante. Toute la complexité d'un amour à cet âge est mise en scène, avec notamment la force des souvenirs de leur vie passée et le partage de leurs peines et de la mémoire de leurs anciens conjoints qu'ils pleurent l'un et l'autre. Difficile de vivre un nouvel amour neuf quand plus de 50 ans d'un précédent mariage heureux et tristement achevé par la perte d'un être aimé vous pèsent sur le cœur. Sur ce plan là, ce récit est à la fois touchant et intelligent, abordant avec justesse ces sentiments complexes. Il n'est néanmoins pas parfait, la narration étant parfois légèrement confuse à force de flash-back et de souvenirs se mélangeant avec la réalité. Là où la culture japonaise vient marquer l'intrigue, c'est dans l'intervention des enfants des héros dans leur histoire et l'autorité qu'ils ont sur eux. Les uns pour des raisons financières, les autres pour des raisons d'image, mais tous pour des raisons égoïstes, ces enfants adultes vont interdire à leurs parents de continuer à se côtoyer. Une telle chose paraitrait inacceptable voire révoltante dans un pays occidental et la frustration se ressent d'autant plus quand on voit cette femme mature se soumettre plus ou moins volontairement à ces décisions égoïstes, et l'homme préférer déprimer et abandonner le combat au point d'en impacter sa santé. La force de l'influence familiale et de l'image est ici purement japonaise. Du coup quand l'intrigue du second tome consiste précisément au combat résilient contre cette pression sociale et familiale, notamment grâce à l'aide des amis âgés des héros, ça reste à la fois crédible dans ce contexte mais aussi un peu moins touchant à mes yeux puisque cette adversité rencontrée parle moins à un lecteur occidental.

04/01/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Solitude d'un autre genre
Solitude d'un autre genre

J'ai découvert par hasard ce one-shot d'une mangaka que je ne connaissais pas. L'autrice nous raconte la vie pourrie qu'elle a eue durant une bonne partie de sa vie d'adulte: les crises d'angoisses, les problèmes pour trouver un boulot stable, le fait d'être incapable de s'émanciper et être une adulte responsable. Et lorsqu'elle explore sa sexualité et se rend compte qu'elle aime les femmes, elle s'imagine qu'elle va aller mieux après avoir enfin eu une relation sexuelle avec une prostituée lesbienne, va rendre sa vie plus joyeuse et évidemment c'est pas ce qui va arriver... J'ai trouvé l'autrice bien courageuse de raconter sa vie de manière aussi crue en montrant tous les détails gênants. Certains passages sont assez tristes et plusieurs jeunes dans une situation précaire risquent de se reconnaitre dans sa vie. J'ai globalement bien aimé même si c'est un peu dur émotionnellement de suivre le parcours d'une femme qui a une vie de merde. La meilleure partie selon moi est lorsqu'elle se rend compte de la différence entre le sexe dans la fiction et la réalité. Au moins après avoir enduré un calvaire, cela va aller mieux pour l'héroïne vu que c'est la publication de ce manga sur internet qui va lui valoir une reconnaissance et un boulot dans le monde des mangas. En bonus, l'édition française présente un texte expliquant la situation des jeunes au Japon qui est bien instructif pour ceux qui ne connaissent pas la mentalité de la société japonaise. Une lecture que je recommande aux amateurs de romans graphiques, surtout que le sens de lecture est occidental donc pas de problèmes pour ceux qui ne sont pas habitués à lire des mangas.

03/01/2023 (modifier)
Couverture de la série Valois
Valois

Avis après les 3 premiers tomes, qui peuvent former un cycle « Charles VIII ». Je ne suis pas féru d’histoire mais cette série est impressionnante à bien des égards. La période m’est assez peu familière, nous sommes après la fin de la guerre de cent ans et à l’aube de la renaissance. Le scénariste retrace une partie du règne du Valois alors roi de France, avec ces guerres d’Italie, de grands noms au programme : Borgia, Sforza … Thierry Gloris à la bonne idée de raconter les faits depuis nos 2 frères d’arme, Henri Guivre de Tersac et Blasco de Vilallonga, aux caractères bien différents, l’opposition n’est jamais bien loin. C'est fluide et plaisant à lire. Au dessin, Jaime Calderon sort l’artillerie lourde, sous son trait l’immersion à cette époque est totale, soutenu par des couleurs réussies. Je ne suis pas spécialement le coeur de cible mais je suis étonné du peu d’avis sur cette série. A mes yeux une réussite dans le genre, un zeste de Murena et Les aigles de Rome, pour un résultat plus divertissant et mieux dosé que Le trône d’argile. MàJ après lecture tome 4 : J’hésite à baisser d’un cran ma note, ce 4eme tome m’a laissé sur ma faim, plusieurs raisons à cela. Le dessin est toujours aussi bon mais le changement de coloriste (entamé dès le tome 3) est dommageable à la série, malgré le talent de Iozza on ne retrouve pas l’excellence du début, une petite déception donc. Mais c’est surtout niveau histoire où je ne me suis pas vraiment retrouvé. Alors que je m’attendais encore à une suite, ce tome 4 clôture finalement la série. Je ne m’en suis même pas aperçu à sa lecture mais seulement en zieutant le dos de l’album avec cette mention « série complète en 4 volumes » Bah merdouille !! Il y a bien une conclusion pour nos 2 héros mais le sentiment de trop peu prédomine, l’impression qu’il y avait encore énormément de choses en suspens et à raconter sur le règne de Louis XII et ses velléités italiennes. Bref ça se termine moins bien que ça n’avait commencé, je baisse ma note finalement.

10/07/2022 (MAJ le 03/01/2023) (modifier)
Couverture de la série Cobalt (Michel Lafon)
Cobalt (Michel Lafon)

Décidément, Juan Saenz Valiente est un dessinateur original, et qui sait sacrément varier son style ! En effet, on est loin ici du dessin et de la colorisation de L'Hypnotiseur. Même si je l’avais préféré sur ce dernier, je dois dire que le dessin de « Cobalt » est très « stylé », proche de certains dessins animés des années 1950. Avec l’utilisation de plusieurs bichromies, et une colorisation justement parfois « incomplète », ou débordant du sujet colorisé. Un rendu quelque peu minimaliste – mais l’intrigue ne l’est-elle pas aussi ? – qui donne une patine étrange à cette histoire. L’histoire justement. Sur le fond c’est un polar, avec un agent/tueur « dormant » « réveillé » par son ancien commanditaire, pour exécuter une sale besogne (en l’occurrence dézinguer plusieurs personnages), alors même que notre tueur était devenu un honnête pharmacien, proche de la retraite, et qu’il aurait bien évité cette dernière mission. Voilà pour le canevas, relativement classique. Mais le dessin tout d’abord, et l’histoire ensuite font quelque peu dévier l’ensemble des sentiers battus. Le rythmé est mollasson, le héros assume une fausse nonchalance, y compris lorsqu’il se transforme en tueur. Et un certain fantastique s’invite aussi, avec ces personnages au corps recouverts de sortes d’algues multicolores. Le fait que tout ne soit pas expliqué, et que l’histoire se finisse somme toute assez brutalement entraine une certaine frustration. Mais ça participe aussi du charme de cet album, assez original. Note réelle 3,5/5.

03/01/2023 (modifier)