Valois

Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)

Les Valois au cœur des intrigues de l'Italie de la Renaissance.


1454 - 1643 : Du début de la Renaissance à Louis XIII Italie Les Borgia

La guerre de Cent ans est terminée mais cela n’a pas mis fin aux appétits de pouvoir des uns et des autres. Borgia, Charles VIII, Della Rovere, des noms au parcours sanglant réunis dans cette nouvelle série d’aventure historique… Les Valois succèdent à la dynastie capétienne et règnent sur la France après avoir assis leur légitimité durant la guerre de Cent ans. Mais les jeux de pouvoir des puissants et l’atmosphère politique délétère mettent en péril le royaume et la papauté des Borgia. Henri Tersac, un soldat reconverti en secrétaire et Blasco, un moinillon pas encore tonsuré, sont pris dans la tourmente. Ils se révèleront cependant bien plus à la hauteur que bien des puissants… (site éditeur)

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 24 Janvier 2018
Statut histoire Série terminée 4 tomes parus

Couverture de la série Valois © Delcourt 2018
Les notes
Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)
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30/01/2018 | Noirdésir
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L'avatar du posteur Tomdelapampa

Avis après les 3 premiers tomes, qui peuvent former un cycle « Charles VIII ». Je ne suis pas féru d’histoire mais cette série est impressionnante à bien des égards. La période m’est assez peu familière, nous sommes après la fin de la guerre de cent ans et à l’aube de la renaissance. Le scénariste retrace une partie du règne du Valois alors roi de France, avec ces guerres d’Italie, de grands noms au programme : Borgia, Sforza … Thierry Gloris à la bonne idée de raconter les faits depuis nos 2 frères d’arme, Henri Guivre de Tersac et Blasco de Vilallonga, aux caractères bien différents, l’opposition n’est jamais bien loin. C'est fluide et plaisant à lire. Au dessin, Jaime Calderon sort l’artillerie lourde, sous son trait l’immersion à cette époque est totale, soutenu par des couleurs réussies. Je ne suis pas spécialement le coeur de cible mais je suis étonné du peu d’avis sur cette série. A mes yeux une réussite dans le genre, un zeste de Murena et Les aigles de Rome, pour un résultat plus divertissant et mieux dosé que Le trône d’argile. MàJ après lecture tome 4 : J’hésite à baisser d’un cran ma note, ce 4eme tome m’a laissé sur ma faim, plusieurs raisons à cela. Le dessin est toujours aussi bon mais le changement de coloriste (entamé dès le tome 3) est dommageable à la série, malgré le talent de Iozza on ne retrouve pas l’excellence du début, une petite déception donc. Mais c’est surtout niveau histoire où je ne me suis pas vraiment retrouvé. Alors que je m’attendais encore à une suite, ce tome 4 clôture finalement la série. Je ne m’en suis même pas aperçu à sa lecture mais seulement en zieutant le dos de l’album avec cette mention « série complète en 4 volumes » Bah merdouille !! Il y a bien une conclusion pour nos 2 héros mais le sentiment de trop peu prédomine, l’impression qu’il y avait encore énormément de choses en suspens et à raconter sur le règne de Louis XII et ses velléités italiennes. Bref ça se termine moins bien que ça n’avait commencé, je baisse ma note finalement.

10/07/2022 (MAJ le 03/01/2023) (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Lors d'une séance de dédicace sur Isabelle la Louve de France, Calderon m'avait parlé d'un nouveau projet de Bd historique, mais sans rien dévoiler d'important, ni l'époque, ni le sujet. Autant dire que je retrouve avec un immense plaisir cet auteur dont j'admire le dessin depuis Les Voies du Seigneur, quand on tient un dessinateur de ce calibre, faut pas le lâcher ! Et ici, son dessin est toujours aussi somptueux, son talent graphique s'applique à illustrer une période importante de l'Histoire de France, qui survient en 1494, soit 40 ans après la fin de la guerre de Cent Ans. Le Moyen Age a pris fin depuis la mort de Louis XI en 1483, son fils Charles VIII trop jeune fut placé sous la régence de sa soeur ainée, la très avisée Anne de Beaujeu, épouse de Pierre de Beaujeu appartenant à l'une des plus grandes familles princières d'Europe, les Bourbons. C'est donc la Renaissance qui s'installe doucement, même dans les constructions, on le voit sur le château d'Amboise en début d'album, le style n'est pas encore généralisé, il y a d'abord la première Renaissance française, il faut attendre les conquêtes de Naples et du Milanais pour que l'influence italienne pénètre en France. Calderon a cependant dessiné un château nu, alors que Charles VIII, né à Amboise et qui voulait sa propre résidence, avait dès 1489 fait rénover cette vieille forteresse, c'était un véritable chantier, et normalement on devrait y voir la chapelle, c'est donc un oubli peu grave. Je redécouvre avec une grande joie une période charnière de l'Histoire qui me plait presque autant que celle de la guerre de Cent Ans. Le tome 1 est un album d'exposition, il est bien structuré même si on a l'impression qu'il n'avance pas vite, il sert à introduire tous les personnages qui sont nombreux, le va et vient entre les différents groupes est bien géré. Le tome 2 assoie l'intrigue qui prend son ampleur en s'articulant sur un fond historique très riche : les vues du roi de France sur son héritage italien, les relations entre le royaume de France et l'Italie des Borgia qui eux-mêmes sont soumis à des intrigues de palais (César Borgia est venu 2 ou 3 fois à la cour de France). On a aussi autour de ces personnages, des politiques parfois retors comme le cousin Louis d'Orléans (futur Louis XII qui succédera à Charles), la soeur Anne de Beaujeu, "la moins folle femme de France" avait dit d'elle son père Louis XI parce qu'elle était très intelligente, Anne de Bretagne (qui sera tenue de se remarier avec Louis XII après la mort de Charles), Pierre de Beaujeu ou le cardinal Briçonnet... Tous ces personnages réels constituent des sortes de guest-stars de luxe destinés à embellir le récit et à lui donner du corps, en servant de lien avec les véritables héros fictifs que sont le Français Henri de Tersac et l'Espagnol Blasco de Villalonga qui vivent une grande aventure. Mais sans les autres sus-cités, ils n'auraient guère d'intérêt. Et quand tout ceci est dessiné par Calderon, avec sa précision et son soin méticuleux, je ne peux que me réjouir, car il magnifie ses personnages (dans la réalité, Charles VIII était petit et plutôt mal bâti, Anne de Bretagne était menue et peu jolie, Anne de Beaujeu avait hérité du physique disgracieux de son père, et le pape Borgia était un vieillard laid), et il veille à des tas de détails sur les armes, costumes et constructions. Une superbe série qui se profile !

24/07/2019 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Gloris situe son intrigue dans une période charnière : peu de temps après la fin de la guerre de Cent ans, aux débuts de la Renaissance, des visées françaises sur l’Italie, et du règne des Borgia. Cet album lance bien la série, en plantant le décor, en présentant les protagonistes et leurs intérêts divergents : les intrigues de cour en France, les ambitions « étrangères » et/ pontificales de certains courtisans, les rivalités entre cités italiennes, entre la France et l’Empire, l’époque est riche en potentiel ! Au milieu de tout ça, deux personnages sont appelés à jouer un rôle important : un cadet de la noblesse français, bouillant d’en découdre, Henri de Tersac, et un Espagnol échappant à sa destinée monacale. La fin de l’album les voit s’affirmer, dans deux registres différents… Un décor bien planté, une intrigue aux nombreux entrelacs, des héros encore à peaufiner : voilà une série lancée sur de bons rails. Mais si cet album est réussi, il le doit aussi au dessin de Calderon, vraiment très bon, que ce soit pour les visages ou les décors et costumes. Le duo est vraiment bien assorti : il ne leur reste plus qu’à poursuivre, en maintenant l’équilibre entre réalité historique et libertés scénaristiques, en gardant le même dynamisme. Note réelle 3,5/5

30/01/2018 (modifier)