Les derniers avis (48356 avis)

Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Mélie et le Monster Maker Club
Mélie et le Monster Maker Club

Mélie et le Monster Maker Club, c'est l'histoire d'une petite fille qui reçoit un jour le super pouvoir de donner vie à de gentils monstres préalablement dessinés sur le papier. Elle peut leur donner l'ordre de faire ce qu'elle veut et ils lui obéiront durant les quelques instants qu'ils vivront avant de disparaitre. Seule contrainte : elle ne peut jamais faire réapparaitre le même monstre et doit donc user de son imagination pour dessiner des créatures toujours différentes. Heureusement, elle peut compter sur l'aide de son petit frère pour ces dessins là, et bientôt aussi sur ceux de ses amis de classe qui vont former le Monster Maker Club. Grâce à cette réserve de monstres dessinés, Mélie peut aller de monde en monde pour sauver la situation ! C'est une série pour la jeunesse, moins de 10 ans je dirais. A l'image du dessin tout rondouillard, joyeux et aux couleurs pastels, c'est une BD pleine de bonne humeur où les méchants ne sont jamais trop méchants et où les gentils gagnent à la fin. Les intrigues sont simples, pas prises de tête mais assez amusantes pour un jeune lectorat. Et le tout est de belle facture, avec un graphisme propre et soigné et une narration claire et bien rythmée. Et puis il y a la bonne idée de motiver les lecteurs à dessiner eux-mêmes de nouveaux monstres, puis de les envoyer aux éditions Dupuis avec la promesse des auteurs de faire apparaitre les plus imaginatifs d'entre eux dans les prochains tomes. Une bonne manière de motiver l'imaginaire et le goût du dessin des enfants, j'aime bien l'idée !

17/01/2023 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
Couverture de la série Jusqu'à Raqqa
Jusqu'à Raqqa

Un récit qui traite d'un sujet brulant, la guerre en Syrie contre Daesh. Incontestablement cet album sort des sentiers battus puisque le protagoniste principal et auteur a réellement vécu cette histoire. Un matin il s'est levé, il a acheté un billet d'avion et il a quitté Roissy pour aller prendre les armes et se battre pendant 2 ans. C'est pas aussi simple, mais pas bien plus compliqué non plus. L'auteur explique les raisons politiques, idéologiques et militantistes qui l'ont poussé à s'engager dans ce combat. Le récit est ensuite assez factuel et raconte une succession de faits précis. Comment il s'est entrainé, dans quelle section il a été affectée, à quelles missions il a participé, lesquels de ses camarades sont tombés au combat, comment il a changé d'unité, de ville... On aurait pu s'attendre à un étalage plus important des sentiments de l'auteur. Mais même si il décrit parfois le stress ou la peur, c'est plutôt bref et il fait preuve de beaucoup de pudeur sur ces aspects là. Le dessin s'associe bien au propos et montre régulièrement des paysages urbains ravagés par les bombardements. Cela rappelle des images vues sur des chaines d'infos, avec un coté concret assez fort. L'association avec le récit est en cela efficace. L'album se conclue par une postface qui raconte le difficile retour à la vie après une telle expérience. Au final l'album est intéressant pour se cultiver sur le monde complètement fou qui nous entoure. Le choix de l'auteur de nous proposer un récit très descriptif donne un coté documentaire à l'album. Si il avait choisi de plus livrer ses sentiments, de romancer certaines parties, on aurait pu avoir un album un peu plus touchant sans doute. Mais la lecture de ce récit est tout de même recommandable, quelle expérience de vie... !

17/01/2023 (modifier)
Par Canarde
Note: 3/5
Couverture de la série Poisson à pattes
Poisson à pattes

J'ai acheté ce petit album souple dans ma librairie de campagne, intriguée par son titre et sa couverture renfrognée et mate. L'adresse annonce la couleur : "La vie, ça finit toujours mal." Même si elle est attribuée à Marcel Aymé, je soupçonne une escroquerie, car bien malin celui qui retrouvera ici l'esprit des contes du chat perché ou du Passe-muraille ! Le dessin montre des personnages minimalistes, (sphères, tubes, cônes, pyramides : les formes sont bizarrement géométrisées) le trait est gras, et la couleur déroutante. L'ambiance un peu glauque et néanmoins médiévale (sorcellerie, astronomie clandestine, marâtres, troisième œil, marchés, bergères et compagnies) est réveillée par un parlé aux accents québecois. C'est bien ce dernier aspect qui réjouit à la lecture, et bien-sûr le scénario, qui est quand même bien troussé et réussit à être prenant en manipulant les clichés sans précautions particulière, navigant entre le conte psychanalytique et le gore. Une sorte d'ovni au pays de La Céline.

17/01/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Le Siège des exilées
Le Siège des exilées

Dans un futur principalement peuplé par les femmes, il y a de moins en moins d'hommes qui naissent et en plus le taux de gens pouvant donner la vie est en baisse aussi ! J'ai des sentiments un peu confus envers ce manga. C'est pas mauvais, ça se laisse lire et les personnages sont un peu attachants (le seul homme vivant dans le bidonville est rigolo) sauf que je n'ai pas trouvé cela très passionnant à lire. Il y a des éléments dans ce futur que je ne suis pas certain d'avoir bien compris. Le résumé dit que l'autrice se questionne sur plusieurs sujets et j'ai trouvé que les réflexions n'étaient pas très poussées et un peu banales. J'ai eu l'impression de lire une série qui se voulait ambitieuse et au final c'est moyen. Je me demande si l'autrice n'avait pas prévu de mieux développer, mais que sa série a été annulée (pour ceux qui savent pas, les lecteurs de magazines votent chaque semaine les séries qu'ils aiment le mieux et celles avec le moins de votes ont de grandes chances de se faire éjecter du magazine) et qu'elle a du terminer sa série en urgence parce que les événements sont rapides dans le deuxième tome. Le dessin est pas mal.

17/01/2023 (modifier)
Couverture de la série Marcel Labrume
Marcel Labrume

J’ai lu les deux albums originaux, parus dans la collection Aventures des Humanos (avec des couvertures que j’ai trouvées plutôt laides). Je ne sais pas si Mosquito a modifié quelque chose dans sa réédition en intégrale plus récente (la couverture, c'est déjà ça…). On est là dans un récit d’aventures bien ancré dans l’Histoire, proche sur certains aspects (mais pas le dessin) de ce que pouvait faire Pratt. D’ailleurs Micheluzzi prend le temps en début de chaque histoire de bien planter ce décor historique. Et c’est important car, comme pour Bab El-Mandeb que j’ai lu récemment, il a développé son histoire dans un lieu et un temps où tout se brouille, où les acteurs internationaux jouent chacun leur carte, ceci créant une multitude de possibilités concernant les relations plus ou moins tendues et franches entre les nombreux protagonistes. Ici, nous sommes en Syrie, puis en Égypte, dans les premières années de la seconde guerre mondiale. Comme souvent avec cet auteur (et encore je n’y arrive pas toujours), j’ai eu du mal à entrer dans ces récits. La faute à une profusion d’informations (protagonistes, contexte), et à une narration qui peut surprendre. En effet, il y a beaucoup de texte en off, commentant action et pensées des personnages, Micheluzzi lui-même échangeant quelques dialogues avec Labrume (dans le second tome). Après, si je suis moins enthousiaste que certains de mes prédécesseurs, j’ai trouvé que ça se laissait lire sans trop de problèmes. Le dessin de Micheluzzi est plutôt chouette, il utilise de façon très classique un beau Noir et Blanc. Disons que c’est de l’aventure vieille école, classique là aussi, qui satisfera les amateurs du genre. Mais c’est le genre de séries qu’il me faut lire à petite dose, il y manque un je ne sais quoi, de l’humour, des personnages plus attachants (Labrume est un personnage un peu détaché de tout, mais donc aussi des lecteurs).

16/01/2023 (modifier)
Par Blue boy
Note: 3/5
Couverture de la série Terror-Island - Une terrifiante aventure de Mickey Mouse
Terror-Island - Une terrifiante aventure de Mickey Mouse

Sous la houlette de Disney, Glénat propose depuis quelques années aux pointures de la BD franco-belge de remettre au goût du jour l’illustre souris et ses amis, dans le cadre des « Créations originales ». Les quatorze albums déjà publiés font figure de petites madeleines de Proust dessinées qui font le bonheur des plus jeunes et des nostalgiques de l’univers Disney. Du moins peut-on le supposer… Pour son deuxième opus après "Horrifikland", Alexis Nesme se passe des services du touche-à-tout Lewis Trondheim au scénario et fait cette fois cavalier seul. Cet artiste très doué, repéré à Angoulême dès 1996 avec l’Alph’art « Graine de pro » (il n’avait que 22 ans), s’y entend pour nous émerveiller par ses planches magnifiques, extrêmement soignées, qui ramènent le lecteur dans le cocon de l’enfance. S’il était logique qu’il soit sollicité pour se lancer dans cette aventure, il n’est pas non plus étonnant qu’on lui demande de rempiler ! Le travail sur la couleur est impressionnant, avec toujours des effets de lumière très réussis, qu’il s’agisse des cieux diurnes ou nocturnes, ou encore des vues sous-marines. On sera un tout petit peu plus réservé à propos des personnages qui semblent avoir perdu le dynamisme cartoonesque que Disney savait leur insuffler. Quant au scénario, on sera carrément plus dubitatif. Alors certes, la cible est à l’évidence le jeune public (oui vous savez, celui de 7 à 77 ans), mais là où Trondheim avait pu introduire une touche de réflexion dans un cahier des charges vraisemblablement très cadré, Nesme ne semble pas avoir eu une telle préoccupation, plus préoccupé par la forme que par le fond, le scénario n’étant qu’une suite de rebondissements aléatoires inspirés des « Aventuriers de l’arche perdue » ou de « King Kong », parsemés des gags pas très drôles, avec un dénouement un peu facile. Et c'est dommage. Tout cela est peut-être lié en partie au format court et au cahier des charges. Mais il est possible que cela plaise si on n’est pas trop regardant sur cet aspect, car encore une fois l’univers graphique est splendide.

16/01/2023 (modifier)
Couverture de la série Arthur
Arthur

Arthur est une série que je ne conseille absolument pas aux néophytes du mythe. Une lecture très « lourde » mais voulue par les 2 auteurs (qu’on ne présente plus), ils ont pris le parti de l’authenticité. A ce titre, je trouve les 2 premiers tomes particulièrement indigestes, ça s’améliorera par la suite mais ce n’est vraiment pas la vision de la légende que je préfère. A mes yeux, la série se compose de 3 trilogies mais à chaque fois composées de récits indépendants. Je dois avouer ma nette préférence pour le 2eme cycle tourné autour de couples, puis le 3eme et enfin le 1er. Chauvel livre un gros boulot de recherche (lieux, noms …) mais qui se révèle assez imbuvable pour les non passionnés. Le dessin de Lereculey s’améliore au fil de la série mais il fera mieux ailleurs. Ici j’ai trouvé son trait raide, quelques cases vides et des couleurs pas toujours de bon goût. 2,5 que j’arrondis au supérieur, dans son soucis du détail une série qui perdra les profanes mais qui ravira les grands grands amateurs du monde celtique.

16/01/2023 (modifier)
Par karibou79
Note: 3/5
Couverture de la série Jujutsu Kaisen
Jujutsu Kaisen

2.5 Un shonen classique dans son déroulement (on croit même voir Kakashi de "Noruto" dans le professeur d'occultisme). Le dessin et l'action sont bons mais la barre est haute dans le milieu. Mais 2 choses distingue cette série de beaucoup d'autres: l'encrage dans notre monde contemporain (le shintoisme est toujours pratiqué consciemment ou non dans le Japon actuel) et le bestiaire original (du côté des 2 camps opposés, ça met du piquant). Ca contrebalance la niaiserie de certains personnages.

16/01/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série New Hope
New Hope

Si vous cherchez de la crédibilité, ne lisez pas New Hope. Cette série pour grands adolescents aligne les clichés et les facilités sur les universités américaines et leurs mystérieuses fraternités, et les placent dans le cadre d'un scénario artificiel où le réalisme cède systématiquement le pas aux besoins de l'intrigue. Pour citer quelques éléments invraisemblables : une héroïne qui intègre sur un coup de tête une université américaine réputée sous une fausse identité, qui se fait passer pour un homme sans que rien ne se voit, qui ne semble strictement jamais y assister au moindre cours et se borne à chercher à intégrer une fraternité élitiste, celle-ci étant évidemment l'extension d'une société secrète ultra riche qui dirige la ville en douce avec le soutien notable de yakuzas... Mouairf... Sur le papier, c'est un scénario débile. Il est soutenu par un dessin très à l'américaine qui colle bien à cette ambiance de série télé. Il est de plutôt bonne facture hormis une légère propension à laisser tout le monde se ressembler un peu, et un tic graphique agaçant consistant à mettre les bouches en bec de canard sur le côté des visages. Rien de très attirant donc, mais malgré tout la lecture reste prenante. Si on passe outre les invraisemblances et les facilités, on se retrouve avec un divertissement qui maintient le lecteur en haleine avec sa part de mystère et son rythme soutenu. Ce n'est clairement pas une série qui me viendrait à l'esprit si je devais conseiller une lecture, mais pour passer le temps, elle fonctionne bien.

16/01/2023 (modifier)
Par Canarde
Note: 3/5
Couverture de la série Cache-cache bâton
Cache-cache bâton

Album très beau à feuilleter (comme toujours chez Lepage) mais dont la construction touffue, le sujet et la longueur m'ont un peu perdue. Il s'agit à la fois de reconstituer l'expérience de ses parents, et aussi de la comparer à certaines expériences actuelles. Mais le coté comparaison n'est pas mené jusqu'au bout, il reste plutôt sur le sentiment nostalgique d'une enfance atypique et riche, mais aussi d'un moment assez court de sa vie, dont il faut faire le deuil. La communauté mi-catholique, mi-soixante-huitarde que ses parents ont tenté de monter pendant l'enfance d'Emmanuel est décrite en suivant les témoignages de certaines familles, d'autres n'ont pas souhaité participer. On voit les débuts ensoleillés et collectifs, le projet qui reste assez conventionnel avec chacun sa maison, ceux qui se tournent vers l'extérieur déjà... La volonté de faire partie du village alors qu'on est perçu comme un groupe d'originaux. Le partage des tâches au moment de la construction, les enfants qui vont de maisons en maisons, des mamans au foyer qui élèvent ce beau monde et imaginent des activités dehors ou dedans. Des messieurs qui rentrent le week-end... Petit à petit on sent toutes les tensions qui s'accumulent, les valeurs qui ne sont pas aussi partagées que ça, les revenus qui sont différents dans chaque famille, des fossés culturels qui ne peuvent pas se combler, des jeux d'enfants qui foutent le bordel, l'incompréhension qui grandit... Le retour sur le passé des participants et assez désabusé, c'est touchant cet élan "spirituel" et collectif qui s'écrase sur des conventions sociales divergentes, des égos fragiles, le sentiment de s'être trompé, tout simplement. J'ai beaucoup apprécié cette sincérité. Si au début cela m'a fait penser au Mauvaises Gens de Davodeau (témoignage presque historique sur l'expérience des jeunesses chrétiennes en "province") je trouve qu'ici c'est beaucoup plus l'histoire de l'échec d'un projet, et par conséquent c'est plus prenant, on se reconnait dans cette aspiration à réussir une action collective pour changer le monde. Mais la conclusion nous remet les deux pieds dans la réalité : c'est difficile, cela fonctionne rarement. C'est pourquoi je reste à 3 étoiles, dans le sens où j'ai beaucoup appris mais je ne suis pas sûre d'avoir envie de le relire !

15/01/2023 (modifier)