Les derniers avis (48360 avis)

Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Mort de rire
Mort de rire

2.5 Je sais pas si ça existe en Europe, mais au Québec il y a une école nationale de l'humour où on apprend à être humoriste ! L'auteur a passé quelques mois dans cette institution et il a fait cette bande dessinée basée sur ce qu'il a observé. On suit deux jeunes fictifs dans leurs études à cette école particulière, une femme qui va avoir des problèmes de santé et un homme qui cache son choix de carrière à son père et qui en plus à de la difficulté à être drôle. En dehors du fait que c'est vaguement intéressant de voir quels genres de cours offre cette école, j'ai pas trouvé le récit passionnant à lire. Ça se laisse lire parce que la narration est fluide (et d'ailleurs je me demande si cela ne se lit pas trop vite), mais le scénario est trop léger pour moi. Le seul moment vraiment intéressant est l'inévitable confrontation entre le fils et son père lorsque ce dernier découvre ce qu'il étudie vraiment. Certaines scènes peuvent faire sourire, mais globalement c'est oubliable parce que les personnages ne sont pas très attachants. Je pense que cela aurait été mieux si le dessinateur avait été en mode documentaire-reportage au lieu de faire une histoire de fiction. Le dessin est très bon par contre. Très dynamique et expressif dans un beau noir et blanc.

03/02/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Hel (Scherding)
Hel (Scherding)

Je ne connaissais pas cet auteur et j'ai été attiré par la couverture que j'ai trouvé intriguante et aussi par le fait que ce one-shot n'était pas dans la base de données, alors il fallait bien que quelqu'un le lise ! Le dessin est sympathique même s'il y a quelque chose qui me dérange dans la manière dont est dessiné le vieil homme. Je pense que c'est à cause des couleurs utilisées par ordinateur, les croquis en noir et blanc à la fin de l'album m'ont semblé plus jolis. Quant au scénario, il se laisse lire, mais je le trouve un peu léger. Donc c'est un vieil homme misanthrope qui est mort et qui se retrouve dans les limbes avec une jeune fille chargée de le guider. Ils parlent ensemble de tout et de rien, l'homme n'écoute pas les recommandations de la jeune fille et cause des problèmes, il y a un ennemi tapi dans l'ombre qui veut quelque choses d'eux...Le récit est vraiment trop prévisible. Je dis pas que j'ai tout deviné, mais chaque fois qu'il se passait un truc je n'étais pas surpris. Et la fin émouvant m'a semblée cousue de fil blanc. Donc voilà c'est pas un mauvais one-shot, mais il est pas mémorable et ne possède aucune qualité qui pourrait le faire sortir du lot des milliers de bandes dessinées publiées chaque année en langue française.

03/02/2023 (modifier)
Par grogro
Note: 3/5
Couverture de la série L'Enfer de Dante
L'Enfer de Dante

Voilà une BD que je n’aurais probablement jamais lue si mon travail salarié ne m’y avait obligé. Je l’avais repérée sur le stand de l’éditeur à Angoulème, et bien que le dessin fusse en tous points remarquable, je redoutais un ouvrage virtuose mais creux. Des fois, on est con, très con ! Et ces p...... d'a priori qui collent comme du chewing gum ! Parce qu’effectivement, cette adaptation est habile. Le trait est splendide, c’est le moins que l’on puisse dire. Les grandes planches pleine page, nombreuses, donnent ce sentiment de pénétrer en terre maudite. On s’y sent réellement oppressé, sinon immergé. Ces architectures colossales à moitié achevées ou en ruine baignent le lecteur dans une atmosphère inquiète et surnaturelle. Le travail graphique évoque bien entendu celui de Gustave Doré auquel la première page fait directement référence. Mais on songe aussi parfois au Piranèse et ses prisons imaginaires. Bref ! C'est bel et bien un dessin virtuose, mais ça ne s'arrête pas là. Le scénario est lui aussi réussi. Bien sûr, les auteurs « se contentent » (ce n’est sans doute pas aussi simple) de suivre les chants de l’œuvre de Dante, d’où ce côté un peu répétitif : et que je visite les avares, les menteurs, les violents de tout poil et de tout acabit… Cette énumération de vices et de sévices pourrait facilement devenir un peu lassant à la longue. Pourtant, on ne lâche pas le livre pour autant. Comme Dante et Virgile, on s’accroche. Avec eux, on touche le fond, avec eux on tente le diable, si je puis dire, parce qu’on a envie de revoir le soleil. Ça fonctionne. Au final, c’est une belle adaptation que voilà. En s‘attaquant à cette montagne de la littérature italienne, les frères Brizzi n’ont certes pas vaincu Lucifer, mais ils ont accompli une œuvre à la hauteur de l’ambitieux poème de Dante. Ce n'est pas un coup de cœur, mais cette œuvre bdessinée figure néanmoins dans le haut du panier.

02/02/2023 (modifier)
Couverture de la série Léo en petits morceaux
Léo en petits morceaux

Ce récit s’inscrit dans la grande tendance des récits actuels sur la seconde guerre mondiale puisqu’il humanise les soldats allemands, ne nous les présentant plus comme uniquement de farouches nazis fanatisés mais aussi, parfois, comme des êtres humains pris dans une guerre qui ne leur parle pas. L’album se centre sur Léo, une femme basque chez qui une visite inattendue va raviver de douloureux souvenirs. Souvenirs d’un amour de guerre qui aurait tout eu d’un amour de vacances… si l’objet de cet amour n’avait été un soldat allemand. La structure du récit permet de sauter d’une époque à l’autre sans égarer le lecteur. Par ailleurs, elle permet de nous montrer l’évolution de Léo, de la jeune fille dont la désinvolture frise l’inconscience à la femme marquée par la guerre et ses injustices banalisées. C’est un beau portrait, très humain et très doux. Le dessin et la mise en page très aérée favorisent une lecture fluide et rapide. L’idée d’insérer des extraits de photographies via un transparent est originale et rend plus authentique encore ce récit. Dans l’ensemble, je peux dire que j’ai bien aimé… sans être passionné pour autant. Mais si vous êtes attirés par ce genre de thématique, c’est certainement un livre à emprunter (voire à posséder). Vraiment pas mal.

02/02/2023 (modifier)
Couverture de la série Ed Gein - Autopsie d'un tueur en série
Ed Gein - Autopsie d'un tueur en série

Plus de deux cent pages racontent l'histoire d'Ed Gein avec un parti pris très proche du réel. Je pensais qu'il était un énième tueur en série avant de comprendre qu'il a eu un fort impact culturel. Son histoire a inspiré le livre Psychose, ensuite adapté par Hitchcock au cinéma. Ed Gein a indirectement contribué au développement de la psychanalyse, en particulier la relation entre l'enfance perturbée et la criminalité. Le sujet ne m'a pas intéressé plus que ça, mais je reconnais la qualité du travail approfondi. C'est éprouvant à lire, mais uniquement à cause du sujet sensible. Les auteurs ont fait un effort particulier pour atténuer certaines scènes qui restent dans le suggéré. La fluidité, elle, est irréprochable. J'ai été attiré par le style en niveaux de gris et les bulles particulièrement esthétiques, c'est rare d'avoir une police de caractères aussi lisible. La mise en contexte envoie quelques pavés de texte au lecteur, mais ça se calme assez vite. Parmi les idées de mise en scène, une double page contenant des dizaines de fois la même case montre la rigidité robotique d'Ed Gein lors d'une séance d'interrogatoire, en déni total de ses meurtres. Il feint de ne pas comprendre, il plaide la folie, ou tente l'amnésie, bref, il a raté sa demande de libération de psychiatrie. Cette Autopsie d'un tueur en série se termine par quelques interviews des auteurs qui viennent rajouter des précisions. Seul point noir pour moi, on apprend qu'un personnage a été créé pour porter le discours d'une théorie des auteurs : Ed Gein aurait été manipulé par un dieu Aztèque qui demande des sacrifices. Je trouve ça totalement déplacé d'intégrer des idées farfelues de mémoire ancestrale dans un cadre d'enquête criminelle. D'autant plus que le ton était objectif jusque-là. Malgré tout je recommande pour tous ceux que la criminologie intéresse. PS: Le sujet a déjà été traité en 2009 chez Soleil, mais a moins bonne réputation que le travail de Schechter et Powell.

02/02/2023 (modifier)
Par PAco
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Kahina - La Reine berbère
La Kahina - La Reine berbère

C'est avec Cléopâtre - La Reine fatale sans aucun doute le meilleur titre de cette collection que j'ai pu lire jusqu'ici ! Au début du VIIe siècle, l'islam est en plein expansion et les armées omeyyades déferlent sur tout le Maghreb pour soumettre les populations à son culte. Dihya, reine des Aurès va s'imposer comme femme forte dans un monde pourtant dominé par les hommes et va réussir l'exploit de réunir et d'unifier les tribus berbères pour lutter et résister à l'ennemi. La légende de la Kahina (la prophétesse) se construit petit à petit mais certainement ! Déjà, la couverture est magnifique et donne envie de se lancer dans cette lecture. Il faut dire que le dessin réaliste de Dragan Paunovic est impeccable et nous immerge parfaitement dans cette période historique que je ne connaissais pas du tout. Voilà encore la preuve que l'Histoire a longtemps été écrite par les vainqueurs ; et essayez donc de le mettre au féminin ce mot... Car cette Dihya a un charisme époustouflant ! Elle n'est pas sans rappeler par ailleurs une certaine Khaleesi (même son surnom "Kahina), dont on se demande d'ailleurs si Georges R. R. Martin, l'auteur de la série de romans Game of Thrones, ne s'en saurait pas inspiré. En tout cas il me tarde de lire le second et dernier tome de ce diptyque pour découvrir le destin final de cette femme hors norme. *** Tome 2 *** Très séduit par le premier tome de cette série, j'attendais le second tome avec impatience. Force est de constater que le second tome m'a beaucoup moins emballé. Le dessin n'a pourtant rien à se reprocher, Dragan Paunovic reste toujours aussi efficace dans son style réaliste. C'est plutôt du côté de la narration que ça pêche et que les ellipses et les raccourcis expédient un récit qui aurait pour moi mérité d'être développé avec un troisième tome. Dommage car ce destin hors norme aurait pu être davantage valorisé. Pour le coup je baisse ma note de 4 à 3/5

16/06/2022 (MAJ le 02/02/2023) (modifier)
Couverture de la série Les Contes Drolatiques
Les Contes Drolatiques

Ce qui marque en premier, c’est la qualité du dessin. En équilibre entre réalisme et caricature, il accentue toutes les expressions des personnages tout en nous plongeant dans un univers incroyablement crédible. Ce qui marque ensuite, c’est la fidélité dont font montre les auteurs vis-à-vis des contes qu’ils adaptent. En effet, Honoré de Balzac a écrit ces petites pièces il y a près de 200 ans et malgré leur caractère parfois quelque peu irrévérencieux, ils sont marqués par l’époque. Le Diable y joue donc souvent un rôle prépondérant et cela donne à ces histoires un aspect désuet. Les auteurs modernisent bien un peu les dialogues mais restent extrêmement fidèles à l’esprit et nous délivrent donc des contes « d’un autre temps ». Les quatre histoires ne sont pas d’égale valeur mais à titre personnel je les ai toutes appréciées, préférant tout de même celles mettant le Diable en vedette. L’érotisme grivois est souvent présent même si, à mes yeux, cela reste très secondaire. La critique du genre humaine et de son hypocrisie demeurent le sujet central. Très bien au niveau du dessin, très fidèle au niveau de l’esprit. Peut-être un léger manque de modernité au niveau du traitement. Vraiment pas mal dans l’ensemble mais il faut garder à l’esprit qu’il s’agit à la base d’œuvres légères via lesquelles Balzac a surtout cherché à s’amuser et à distraire. Cela reste donc assez basique au niveau des intrigues, mais joliment tourné.

02/02/2023 (modifier)
Couverture de la série Seconds
Seconds

Avec une bonne touche de fantastique, O’Malley (auteur que je découvre avec cette série) renouvelle un thème assez couru : et si on avait la possibilité de « revenir en arrière », de changer le cours des choses, dès lors que celui-ci ne nous convient pas du tout ? C’est ce qui est offert à Katie, jeune restauratrice pleine d’envie, qui va peu à peu se trouver débordée par cette possibilité, jusqu’à la chute et la morale finales. La lecture est agréable, mais sans plus. J’attendais autre chose en tout cas au vu des notes. Il faut dire que, si le dessin est dynamique, fluide – et pas désagréable – j’ai toujours eu quelques difficultés avec ce type de dessin de personnages, qui tend vers le manga. Bon, sinon, ça reste une comédie romantique très lisible, assez vite lue malgré l’imposante pagination.

02/02/2023 (modifier)
Couverture de la série Le Paris des merveilles
Le Paris des merveilles

Adaptation du roman éponyme de Pierre Pevel, ce premier tome nous délivre un récit policier fantastique et dynamique. Le premier atout provient bien évidement de l’univers imaginé par le romancier et mis en lumière par Etienne Willem : un Paris fantastique où cohabitent humains et créatures magiques, un univers qui mêle féerie et steampunk et qui n’est pas sans rappeler celui de la série « Ekhö, monde miroir ». Un univers qui rappelle aussi « Les Artilleuses », et pour cause, puisqu’il s’agit du même. J’ai senti Etienne Willem très à son aise, s’amusant tant avec les architectures qu’avec les costumes et les morphologies. C’est beau, c’est lisible et c’est plaisant à regarder jusque dans les petits détails. Le scénario est très riche. Une foule de personnages nous sont présentés en même temps que l’univers proposé et j’ai été un peu noyé sous ce flot d’informations. Rien de trop rébarbatif, heureusement, et les ambitions de chacun et les connexions entre ceux-ci s’éclaircissent déjà quelque peu dès la fin de ce premier tome. En l’état, je reste sur un simple « pas mal ». Beaucoup va dépendre de l’évolution de l’intrigue et de la conclusion de ce (premier ?) diptyque mais plusieurs personnages ainsi que l’univers sont suffisamment plaisants pour que je poursuive l’aventure.

02/02/2023 (modifier)
Couverture de la série Le Voyage de Pistil
Le Voyage de Pistil

Le Voyage de Pistil est un récit destiné aux jeunes lecteurs. Son dessin dégage une poésie douce et étrange grâce à sa rondeur, à ses décors épurés et à la colorisation jouant sur des teintes pastel. Le scénario n’est pas extraordinaire mais permet à l’auteur d’aborder des sujets liés à l’impact des actions de l’homme sur la nature (ici il crée un barrage, là il rase une forêt). En effet, Pistil croisera la route d’animaux dont la vie va justement être chamboulée du fait des actions humaines (parfois en bien, parfois en mal). Ces rencontres sont également l’occasion pour l’auteur de glisser un peu d’humour dans son récit. L’ensemble n’est pas déplaisant mais assez léger, avec une conclusion optimiste impliquant la jeune génération (ce qui est parfaitement adéquat lorsqu’on songe au public visé). L’humour n’est que peu présent, laissant la place à une forme de poésie onirique. Je pense que ce livre peut réellement charmer certains jeunes lecteurs mais risque d’en laisser d’autres de marbre. J’opte par conséquent pour une note moyenne, mais le soin accordé au dessin et la pertinence du message justifient le coup d’œil.

02/02/2023 (modifier)