Les derniers avis (48342 avis)

Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Un certain climat
Un certain climat

Un recueil de caricatures avec les défauts habituels liés à ce genre de production: c'est inégal et certaines références sont très datées. En plus, n'étant pas français il y a quelques trucs qui me sont passés au-dessus de la tête, mais globalement c'est compréhensible si on suit un peu l'actualité parce qu'on traite surtout des gros faits divers comme ce qui est arrivé à Fillon durant sa campagne présidentielle et aussi il y a des sujets qui seront malheureusement toujours d'actualité. Sans être hilarant, j'ai trouvé que globalement c'était sympathique à lire. Il y a quelques gags que je n'ai pas trop compris, sans doute parce que je ne connais pas 100% l'actualité française ou un truc du genre. Le dessin épuré de Pétillon va très bien pour ce style de dessin. C'est un album à lire pour les fans de l'auteur ou au moins pour ceux qui aiment l'exercice difficile de faire rire avec seulement un dessin.

21/03/2023 (modifier)
Par gruizzli
Note: 3/5
Couverture de la série Une Aventure de Dampierre et Morrisson - Le Cimetière des Fous
Une Aventure de Dampierre et Morrisson - Le Cimetière des Fous

Rodolphe ne fait pas souvent dans l'originalité, mais avec une efficacité assez notable. Et ici, c'est tout à fait ce que nous sommes en droit d'attendre : aventure maritime avec partie légèrement fantastique. Et franchement, le contrat est rempli de A à Z. Partant d'une histoire de navire dérivant avec deux personnes à bord jusqu'à un lieu improbable de mer d'algues, c'est un habile mélange d'aventure maritime, de récit semi-fantastique et de personnages correspondant parfaitement à leurs stéréotypes. C'est le genre d'histoires sur lesquelles il y a peu à dire, déjà pour éviter de trop en dévoiler (sachant qu'on reste tout de même en territoire connu) et avec un dessin qui fait classique du genre, un peu vieillot ou dépassé aujourd'hui, me rappelant Auclair, notamment. C'est efficace, avec ce côté de beaucoup de vieille séries où l'action n'est pas parfaitement claire. Mais je trouve du charme à ce côté rétro désuet qui marche plutôt bien dans son genre. C'est le genre que je recommande aux amateurs de ce style, n'est-ce pas Agecanonix ? ;)

21/03/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Reckless
Reckless

J'ai enfin pu lire le premier tome de la nouvelle série du duo Ed Brubaker-Sean Phillips, les spécialistes du polar aux États-Unis. Le scénario est pas mal. On retrouve la patte de Brubaker qui nous écrit encore une fois un polar un peu tordu avec des révélations choquantes, mais qui font du sens. Tout est bien maitrisé avec lui. L'ennui c'est que j'avoue que ce premier tome ne m'a pas captivé. Après avoir lu plusieurs polar du scénariste depuis l'année dernière, j'ai fini par me rendre compte que je mettais souvent des 4 ou des 3 étoiles selon si j'aimais la personnalité du ou des protagonistes principaux, vu que le scénariste écrit des polars volontairement un peu lents pour mettre en avant la personnalité de ses personnages. Ici, si j'ai trouvé que le passé et la situation actuelle du héros étaient intéressants (c'est pas tous les jours que le héros vit dans un vieux cinéma !), sa personnalité m'a laissé indifférent. Il y a toujours eu une distance entre moi et le personnage principal et du coup je me foutais un peu de ce qui lui arrivait ou de ses états d'âmes, tout ce qui m'intéressait c'était de savoir comment cela allait se terminer. xxx Mise à jour après lecture des tomes 2 et 3 Il y a pas à dire Ed Brubaker est très bon pour imaginer des intrigues tordues et en plus il maitrise à la perfection la narration, on fait des aller-retours dans le temps sans qu'on se perde. Cela dit je trouve que les intrigues sont un peu inégales. J'ai trouvé le tome 2 très bon alors que le tome 3 me semble étiré en longueur par moment et la seconde moitié m'a moins enthousiasmé que le début. Sinon, au fil des tomes j'ai fini par m'attacher un peu à notre héros et à sa meilleure amie. Leurs scènes de vie quotidiennes les humanisent et ils sont pas juste des super-détectives sans grande personnalité qui parviennent à tous résoudre. Cela dit malgré des qualités, je ne trouve toujours pas cette série exceptionnelle. C'est des polars sympathiques à lire sans plus en ce qui me concerne. Le genre de série où je suis content lorsque je tombe sur un nouveau tome à la bibliothèque, mais je n'attends pas la suite avec impatience et ça me dérangerait pas de ne pas lire la suite.

15/07/2022 (MAJ le 20/03/2023) (modifier)
Couverture de la série Ghost Kid
Ghost Kid

Un emprunt honnête mais pas embarqué plus que ça par ce Ghost kid, d’ailleurs je me suis rendu compte que je l’avais déjà lu à l’époque de sa sortie, jamais bon quand on occulte un album lu. C’est sympa, distrayant et efficace mais rien ne m’a vraiment marqué au final. Nous allons suivre l’expédition d’un vieux cow-boy, du Dakota au Sonora, pour retrouver sa fille disparue. L’histoire est assez linéaire malgré de nombreuses péripéties et décors différents, et le Ghost kid m’a laissé de marbre. Cependant ça reste fluide et on avale facilement les 80 planches, le graphisme de Oger aide pas mal, pas ma préférence mais bien typé, je trouve le rendu de ses paysages enneigés fabuleux. Je regrette juste des fois un trait un peu trop brouillon à mes yeux. Un album bien réalisé mais auquel il a manqué le petit plus pour m’enthousiasmer d’avantage comme l’auteur a déjà su le faire dans le même genre.

20/03/2023 (modifier)
Couverture de la série Un diamant sous la lune
Un diamant sous la lune

On retrouve dans ce diptyque une intrigue des plus classiques pour ce duo d’auteurs, mêlant aventure et romantisme, dans des décors exotiques encore plantés au Congo (alternant avec des passages en Belgique, avec quelques incursions ici en Afrique du sud, trafic de diamants oblige). Rien d’extraordinaire dans cette histoire, mais c’est bien fichu, la narration est fluide. Mais sans trop de surprises quand même. On sent le travail de vieux routiers dans leur zone de confort. Cela donne une lecture agréable, mais sur laquelle je ne reviendrai pas. Le dessin est lui aussi classique, mais bon et beau, avec, comme toujours, une colorisation lumineuse. Bref, du travail léché – presque trop serais-je tenté d’écrire.

20/03/2023 (modifier)
Couverture de la série Jackal
Jackal

Un album qui s’insère très bien dans cette collection de genre, qui lorgne vers les pockets de gare, avec une couverture souple, un dessin en Noir et Blanc plus ou moins faussement cheap. Ici les auteurs s’attaquent à un genre codifié, le western, pour développer une histoire assez basique et surtout très violente. Si l’on se doute que Jackal va avoir une longévité importante (et pourtant, il morfle !), eu égard au titre, il ne sert à rien de s’attacher aux autres personnages, que Thirault dégomme les uns après les autres. C’est violent donc, mais sans être du western spaghetti. On est plutôt dans un gentil défouloir, où la limite entre bons et méchants est assez difficile à discerner. Mention spéciale au sheriff (Jeremiah Johnson ! – Thirault reprenant là le nom donné par Pollack, l’original se prénommant si je ne m’abuse John), véritable psychopathe et serial killer ! Quelques facilités scénaristiques auraient pu être évitées : les vieux Navajos descendus des montagnes pile poil lorsque l’une des héroïnes, Nasha, en a besoin, et la capacité de cette dernière à tirer à l’arc comme Legolas tout en chevauchant au milieu des tirs… Le dessin fait le job. Il est très inégal je trouve, mais souvent bon. L’utilisation de dégradés de gris ne le rend pas toujours très beau ni facile à déchiffrer, mais ça fait sans doute partie du cahier des charges de cette collection. Bref, rien d’extraordinaire ni de véritablement original, mais une lecture détente/défouloir pour amateur de western, à emprunter à l’occasion. Note réelle 2,5/5.

20/03/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Hansel et Gretel (Art Studium)
Hansel et Gretel (Art Studium)

Trouvé par hasard en occasion, cet album a l'allure extérieure d'un vieux livre de conte illustré pour la jeunesse, qu'il s'agisse du design de la couverture ou de l'épaisseur du papier, mais c'est bel et bien une vraie BD qu'on trouve à l'intérieur. Elle a été réalisée dans les années 70 par un studio espagnol nommé Art Studium composé de dessinateurs de talent qui ont depuis abandonné la bande dessinée pour se consacrer à la peinture sur toile. J'ai eu beau fouiller l'album, il n'y a malheureusement aucune indication de qui a véritablement dessiné ses planches. Il y a bien une signature sur le dessin de couverture, visiblement celle d'Emilio Frejo, mais le style à l'intérieur n'est pas le même. Pourtant ce dessin est de très belle qualité, certes académique mais de belle facture et plutôt bien colorisé. Ce style m'a fait penser à celui de Victor de la Fuente, un style donc assez répandu dans l'univers de la BD espagnole des années 70-80. La mise en page éclatée, sans contours de case, lui donne en outre une certaine modernité. Quant à l'histoire, il s'agit de l'adaptation très fidèle du conte des frères Grimm dans sa version complète, avec son début qui rappelle celui du Petit Poucet, puis évidemment le passage dans la maison de la sorcière, mais aussi les quelques péripéties après celui-ci, c'est-à-dire la traversée du lac à dos de cygne et les retrouvailles avec le père devenu veuf entretemps. Aucune sortie de route, aucun ajout ou modernisation de la part des auteurs, donc une adaptation à même de satisfaire les lecteurs les plus soucieux de la fidélité à l'œuvre originale. Pas d'aspect désuet ou archaïque de la lecture toutefois car le passage au format BD est bien rendu, avec une narration allégée et fluide, et des dialogues simples et efficaces. C'est donc une lecture plaisante, joliment mise en image, qui ne pêche que par le fait que le conte soit déjà très connu et sans surprise.

20/03/2023 (modifier)
Couverture de la série À Tire-D'aile
À Tire-D'aile

Je suis sorti avec un avis mitigé de cette lecture. Au niveau dessin, il y a quelque chose d’attrayant dans le trait fin, une certaine préciosité, qui écarte l’album du tout venant manga. Il n’y a pas non plus les expressions surjouant les émotions qui d’habitude me rebutent. Je regrette juste les traits de visages parfois effacés. Concernant l’histoire, c’est une adaptation d’une nouvelle d’un auteur japonais que je ne connais pas (mais je suis assez inculte pour cette littérature). Cela joue sur une certaine poésie, un peu de fantastique, de l’onirisme. Les auteurs de l’œuvre originale et de l’adaptation sont tous deux influencés par la culture européenne. L’univers des foires, les vêtements, renvoient à l’Europe, la France de la fin de siècle- belle époque. Nous suivons au départ quelques adolescents qui s’amusent à singer les aventures d'un hors-la-loi, Zigomar (personnage que j’ai un temps cru inventé, mais qui est bien une création littéraire du début du XXème siècle), jusqu’à ce que l’un d’entre-eux, Gigi, suite au décès de sa mère, s’écarte du groupe, pour vivre dans une tour mystérieuse, au milieu des pigeons, incarnant Zigomar, se travestissant en fille pour se déplacer incognito, etc., alors que ses anciens camarades le recherchent (en particulier Zizi, avec lequel on peut deviner des attirances homosexuelles refoulées ?). Il y a sûrement pas mal de rêve dans ce récit, je n’ai pas su faire la part des choses. Il se laisse lire agréablement, même si je lui ai trouvé un manque de consistance. Une petite lecture pas désagréable. Pas inoubliable non plus, à vous de voir. Note réelle 2,5/5.

19/03/2023 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
Couverture de la série Jean Cocteau & Jean Marais - Les Choses sérieuses
Jean Cocteau & Jean Marais - Les Choses sérieuses

Je ne suis pas très fan, de base, des histoires sentimentales concernant les célébrités. Cependant j'étais quand même curieux de cette passion entre deux monstres sacrés artistiques français. Il est vrai que cette passion a pris place et s'est développée à une époque tourmentée, à savoir les années précédant et contenant la deuxième guerre mondiale. C'est pourquoi la scénariste, Isabelle Bauthian, a fait le choix d'entrecouper les scènes intimes (et d'émulation mutuelle) de coupures de presse concernant non seulement leurs carrières respectives (étroitement liées à cette époque), mais aussi l'actualité brûlante, Hitler s'apprêtant à lancer les hostilités en Europe centrale. Cela rend le récit plus vivant, plus en prise avec cette époque si particulière, d'autant plus qu'un certain nombre de proches ou connaissances des deux Jean (surtout Cocteau) sont concernés par les rafles et la ghettoïsation progressive des Juifs. Si le récit est plutôt plaisant, je suis plus réservé sur le dessin de Maurane Mazars ; bénéficiant d'une palette colorimétrique complètement décomplexée, le design est quant à lui très inconstant, naviguant entre le quasi réalisme et un style simplifié qui pourrait rappeler des publicités américaines des années 1950. Ce dessin ne m'a pas convaincu, mais ne m'a pas trop freiné dans l'appréciation -(positive) de cet album, plutôt intéressant pour mesurer comment l'ambiance est perçue dans le milieu artistique des années 1930-40.

19/03/2023 (modifier)
Couverture de la série Le Bleu est une couleur chaude
Le Bleu est une couleur chaude

Un classique parmi les classiques, et pourtant... J’ai eu du mal avec plusieurs éléments, fallait il que l’histoire finisse de manière si triste ? Oui sûrement pour faire du drame. Pourquoi se promener toute nue chez sa copine quand on va dormir chez elle, homophobes ou pas, personne ne veut tomber sur quelqu’un à poil dans sa cuisine... Plein d’éléments comme ça qui me sorte de la lecture, mais bon ça reste une bonne bd, pas la grande histoire d’amour que je rêve de lire mais c’est quand même pas mal. Niveau dessin c’est assez spécial (beaucoup de détails dans les visages) mais je trouve ça assez réussi et joli, bien maîtrisé.

19/03/2023 (modifier)