Un diamant sous la lune

Note: 3.25/5
(3.25/5 pour 4 avis)

Enquête autour de diamants dérobés 20 ans plus tôt, et qui refont surface à l'époque du récit.


Afrique Noire Eric Warnauts et Guy Raives

Ange Conti, qui fut il y a vingt ans agent belge d'une grande compagnie diamantaire sud africaine, apprend que ses filles, qu'il a eu avec deux femmes, une blanche et une noire, ont été enlevées. Rapidement, il apparait que cet enlèvement est lié à l'affaire qui l'a contraint à quitter son poste vingt ans plus tôt dans des circonstances tragiques, puisqu'il à perdu son amour de l'époque, la mère africaine de sa deuxième fille. Plus que l'enquête sur les diamants, ange se trouve déchiré entre l'Europe, dont il est originaire, et l'Afrique, sa terre de Coeur. C'est le moment pour lui de faire le point sur ses amis, sa famille, son passé...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 2002
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Un diamant sous la lune © Casterman 2002
Les notes
Note: 3.25/5
(3.25/5 pour 4 avis)
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05/01/2006 | Pacman
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L'avatar du posteur Noirdésir

On retrouve dans ce diptyque une intrigue des plus classiques pour ce duo d’auteurs, mêlant aventure et romantisme, dans des décors exotiques encore plantés au Congo (alternant avec des passages en Belgique, avec quelques incursions ici en Afrique du sud, trafic de diamants oblige). Rien d’extraordinaire dans cette histoire, mais c’est bien fichu, la narration est fluide. Mais sans trop de surprises quand même. On sent le travail de vieux routiers dans leur zone de confort. Cela donne une lecture agréable, mais sur laquelle je ne reviendrai pas. Le dessin est lui aussi classique, mais bon et beau, avec, comme toujours, une colorisation lumineuse. Bref, du travail léché – presque trop serais-je tenté d’écrire.

20/03/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Un petit suspense agréable à lire, surtout pour le dessin de Raives, même si le scénario de Warnauts n’est pas dénué de qualités. Le scénario, justement, parlons en. J’y ai retrouvé tous les ingrédients que l’artiste se plait à nous servir régulièrement. Un pays (la Belgique) et un continent (l’Afrique, noire de préférence) – des personnages féminins (très) séduisants – des trahisons – des scènes d’actions manquant de dynamisme, d’explosivité. L’intrigue repose principalement sur le fait que nous, lecteurs, ignorons tout des événements qui précèdent le début de ce récit mais qui influencent grandement le comportement du personnage central. Ce procédé a le don de m’énerver. Il m’empêche de ressentir une quelconque empathie pour ce personnage (je ne m’en sens pas son complice puisqu’il me « cache » une partie de son passé). De plus, à la fin, je me dis à chaque coup : « Ah ben, oui, forcément, quand on sait ça … ». Ceci dit, l’intrigue est tout de même très riche et offre a contrario d’autres aspects bien plus prenants. Ce n’est donc pas mal mais insuffisant pour me surprendre tant le style baigne dans un classicisme excessif. Ce classicisme, je l’aurais certainement apprécié dans un autre univers mais le continent africain est, dans mon cas particulier, un frein. Je n’y retrouve pas la dimension romanesque que je recherche, et ne suis que peu sensible (pour ne pas dire « pas du tout ») à ses charmes. Reste le dessin de Raives, toujours aussi agréable. Des personnages féminins très séduisants, des décors soignés à défaut d’être véritablement riches, et une colorisation « franche » (on ne risque pas de trouver une planche pâlotte dans ses albums, mais l’excès de lumière est parfois très proche). A mes yeux, la série constitue donc une des belles réussites d’un duo d’auteurs talentueux mais dont l’univers n’est pas de ceux que j’affectionne particulièrement, et malgré un procédé scénaristique auquel je suis allergique.

07/04/2010 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Warnauts and Raives ont réalisé beaucoup d'oeuvres ensemble. Celle-ci parle à nouveau de l'Afrique après Congo 40, Equatoriales ou encore Kin' la Belle. Cependant, on aborde ici le problème du trafic de diamants entre jeu de pouvoir et de manipulation. On a du mal à plonger dans cette histoire car un terrible drame s'est produit il y a 20 ans dans la vie du héros, Ange Conti, un ancien employé d'une compagnie de diamant. Cela revient de manière récurrente surtout dans le premier tome. Or, l'explication sera donnée en guise d'introduction du second tome. J'aime pas beaucoup ce procédé scénaristique qui présente les choses à l'envers. On a du mal à suivre. Et puis, ce héros menant l'enquête ne sera finalement que spectateur tout au long de ce récit un peu alambiqué. C'est un peu dommage dans la mesure où il était mis en avant à commencer par les couvertures de ce diptyque. Le style des auteurs est toujours aussi froid mais les images sont splendides. On suivra donc cette bd à l'atmosphère particulière mais pas avec un plaisir total.

13/06/2008 (modifier)
Par Pacman
Note: 4/5

Une bd originale, qui en utilisant comme fil rouge une sombre affaire de diamants volés, met à jour les difficultés d'adaptation et positionnement des européens et des africains dans chacun des deux continent. Ange Conti va devoir choisir entre son ami africaner et son beau frère aficain, refaire connaissance avec un continent qu'il croyait pourtant connaitre, faire la paix avec son passé, reconstruire un avenir débarrassé de ses fantômes. Le scénario est vraiment bien construit de ce point de vue car l'enquête sur les diamants ne sert pas seulement de faire-valoir. Les amateurs du genre apprécieront. Coté dessin, bizarrement, les africains sont bien mieux représentés que les européens, signe, je pense, que le dessinateur doit très bien connaître l'Afrique. Au final, c'est une lecture bien sympathique et distrayante que voilà.

05/01/2006 (modifier)