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Couverture de la série Terres d'Ogon
Terres d'Ogon

Il y a quelques années de cela déjà je trouvais que la série commençait à s’essouffler. J’avais de mon côté lâché l’affaire sur certains sous-cycles. Mais après une période de production en nette baisse, covid oblige, voilà ti pas que les têtes pensantes reviennent avec non pas un, mais deux nouveaux cycles majeurs pour relancer la machine : un cycle parallèle intitulé « Guerres d’Arran » dont je ferais la chronique sous peu, et le présent cycle « Terres d’Ogon » que l’on peut décrire comme le second cycle majeur du « Monde d’Aquilon ». Tout ce qui a été produit précédemment appartient aux « Terres d’Arran » (oui je sais ça commence à devenir aussi technique qu’un texte des règles sur la pêche au sein de l’union européenne…). Et ça marche, ça marche même vachement bien. Le premier tome je l’ai parcouru dans sa version noir et blanc afin de mieux apprécier le travail de Duarte dont je suis pas très fan du rendu couleur sur ses autres albums, donc j’ai pu pleinement apprécier ses visuels qui sont nickels, ça chatouille l’oeil. Le scénario fait pas mal dans le plantage de décor mais ça se parcours bien, je n’ai pas trop envie de m’attarder sur cet album puisque comme c’est une nouvelle série on peut encore se permettre de lire les albums dans le désordre (bon y en a que 2 pour l’instant on va me dire). J’ai surtout envie de m’attarder sur le second tome, « Blancs-Visages », scénarisé par Nicolas Jarry, mon chouchou maître à penser de la série Nains, et dessiné par un artiste espagnol dont je ne dis que du bien depuis que je l’ai découvert sur Hel’Blar, el señor Alex Sierra, qui opère également comme story boarder sur d’autres albums. Du coup en bref ça parle de quoi ? C’est de la fantasy d’inspiration africaine, comme on n’en voit peu dans la bande dessinée, et même si je ne trouve pas le concept spécialement couillu par les temps qui courent, au moins cela a le mérite d’exister et d’être enfin mis en avant. Il y a de l’inventivité parfois mais visuellement c’est un peu les mêmes concepts visuels « africanisés » (les centaures sont moitié homme moitié girafe etc). D’ailleurs si ça intéresse les amateurs je recommande la lecture des nouvelles d’Imaro de Richard Saunders, un grand classique de la littérature fantaisiste africaine (le Conan noir en quelque sorte). Revenons à nos phacochères, l’histoire ma foi est assez classique mais terriblement efficace, on retrouve les éléments du shonen japonais, le parcours maintes fois vu et lu du héros théorisé par Joseph Campbell, etc. Le tout à la sauce Jarry, avec de l’humour, de l’aventure jalonnée entre moments d’héroïsmes chargés en drama et moment de grosses tensions et de sérieux ; toujours bien rythmée avec le climax, on a une histoire complète, qui se tient, et dont on a terriblement envie de lire la suite. Je ne veux pas d’un tome 3 qui se déroule ailleurs, je veux lire la suite des aventures d’Itomë et Djo-Djo ! Quant à Alex Sierra, quelle masterclass ! J’aurai acheté tout les albums du monde d’Aquilon si c’était lui le dessinateur (oui tant pis pour les vacances, j’aurais fait ce sacrifice ^^ ). Je ne sais que dire, j’adore son style pour faire simple. Je me disais qu’il n’avait pas donné pleine mesure à son talent sur le tome 9 d’"Orcs & Gobelins" qui était plus intimiste, mais là je crois qu’on a trouvé le genre d’histoire qui lui convient : à partir du moment où le scénario comporte une part d’épique, d’aventure et de dépaysement, il est dans sa zone de confort et le résultat sera aux petits oignons. Tome 3 Ma'a-kuru 2 étoiles Alors là non je suis désolé pour les auteurs mais c’est un carton jaune. ENCORE une histoire de morts-vivants ?! Après 96 albums du méga cycle sortis actuellement, dont un bon tiers consacré aux morts qui marchent, c’est juste un sens interdit ce type d’histoire. Les gars, soit faut se renouveler, soit faut arrêter. C’est tout ce que j’ai à dire sur ce tome, même pas envie de parler de mon ressenti global (car en soi c’est pas mauvais, mais bon…). Tome 4 Mystic 3 étoiles

03/04/2023 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
Couverture de la série La Femme à l'étoile
La Femme à l'étoile

Ce western est un mélange entre respect des codes du genre et petites touches originales. On retrouve donc le héros solitaire, les marshalls traquant nos hors la loi supposés, on a bien sûr droit aux colts à la ceinture, aux barillets qui se vident... mais on aura aussi une femme qui porte l'étoile de shérif et quelques autres touches originales. L'introduction des personnages est réussie, le flou autour de leur passé, la façon dont ils se découvrent l'un l'autre, tout ça fonctionne et permet de bien rentrer dans l'histoire. L'ambiance se démarque également pas mal. Ce récit est un huis clos glaçant. De la neige, une atmosphère hivernale, des couleurs froides ... Et deux protagonistes qui attendent le jour où on va venir les arrêter, sans aucune notion de quand ce sera. Cette incertitude est pesante pour leurs nerfs. L'attente est plus ou moins longue, elle s'accompagne de petite scènes de la vie qui s'organise, pour se préparer au jour où. Les vieux démons du passé remontent sous forme de cauchemars pour des nuits toujours plus stressantes. Mais tout ça est un peu inégal en terme d'intérêt. Le huis clos se met bien en place, et l'incertitude ambiante est bien rendue, on sent cette dimension pesante. Mais cette attente donne lieu à des baisses de rythme, à des petites longueurs qui se font ressentir sur la durée. Lorsque la confrontation arrive cela apporte enfin de l'action, cela pimente le récit de quelques bonnes séquences. Mais là aussi le duel s'éternise un peu en longueur. Au final un album plutôt pas mal, avec un univers bien trouvé. L'auteur retranscrit habilement l'ambiance recherchée. Dommage que cela s'accompagne de petits temps morts.

03/04/2023 (modifier)
Couverture de la série Le Petit Nicolas
Le Petit Nicolas

Il est presque incongru de mettre une telle note à cette série tellement il y a de décalage entre l'objet et la postérité qu'il a produit. Cette trentaine de planches produites par deux humoristes en herbes restent d'une lecture agréable malgré (ou à cause de) son côté très daté. Le scénario de Goscinny peut être lu comme précurseur de toutes les séries qui vont éclore autour d'un gamin/une gamine autour duquel/de laquelle gravite une famille de classe moyenne. Ici Nicolas se trouve être en retrait par rapport à son papa qui est l'élément comique fort de la série. De même le personnage du voisin, Blédurt, hésite encore entre sympathie et antipathie. Pourtant beaucoup de gags restent encore vraiment bons. Le rythme est soutenu, le langage excellent et il y a beaucoup de créativité dans les situations proposées par Goscinny. Une vision contemporaine pourrait reprocher l'image de la maman cantonnée dans son rôle de mère au foyer assez transparente. Mais en creux Goscinny n'a-t-il pas proposé la caricature prémonitoire d'une génération qui aspire uniquement à sa tranquillité sans comprendre la créativité exubérante de Nicolas ? Sempé ne fut pas un grand adorateur de l'exercice BD. C'est pourquoi ces trente planches de jeunesse sont vraiment sympas à lire. On y retrouve toute cette expressivité comique qui éclate dans toutes les attitudes de ses personnages. Les extérieurs ou ameublements ne sont pas très détaillés et la mise en couleur pourrait être perçue comme trop simple mais l'ambiance créée reste agréable et drôle. Une lecture agréable qui peut être lu comme un retour aux sources bien plaisant. 3.5

03/04/2023 (modifier)
Couverture de la série La Saga d'Alandor
La Saga d'Alandor

Bon, autant prévenir les futurs lecteurs, il faut s’accrocher pour entrer dans cette histoire. En effet, après avoir lu la moitié du premier tome, j’étais complètement perdu, au milieu d’une foultitude de personnages, de situations. Les pages de textes (très denses) qui accompagnent les premières pages et plantent le décor, ajoutent de la complexité au lieu d’éclairer l’intrigue je trouve. Au milieu de ce fatras je sentais Jodo partir dans un délire mystique dont il est coutumier – sans toujours bien le doser. Ça se stabilise un peu par la suite, mais ça reste quand même une lecture un peu laborieuse, dans laquelle je ne suis finalement jamais complètement entré, même si le deuxième tome propose une lecture moins laborieuse. Le dessin de Cadelo accentue un peu cette « obscurité » générale, avec ces personnages au corps hybrides très variés – il faut dire qu’il faut suivre les délires de Jodo ! Mais il construit quand même un univers original et intrigant, avec une colorisation un peu datée – qui s’adoucit dans le second tome, où le dessin est aussi un peu plus précis (des cases aussi généralement moins petites). Mais le travail de Cadelo est de toute façon intéressant. Au final, on a là un diptyque relativement original, mais j’ai davantage été intéressé par le dessin, l’intrigue de Jodo m’ayant un peu perdu. Note réelle 2,5/5.

03/04/2023 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
Couverture de la série Alice au pays des merveilles
Alice au pays des merveilles

Voilà une adaptation bien sympathique du classique de Lewis Carroll, et qui n'a pas trop vieilli, à mon sens, malgré ses 35 ans au compteur. En effet elle bénéficie d'une part de la virtuosité langagière et narrative de Greg, et des dessins toujours aussi sympas d'une belle bande de grognards de la franco-belge, Turk, De Groot, Dany et Dupa. Si le style de Dany est facilement identifiable sur les séquences d'ouverture, de fermeture et le dessin d'Alice (présente quasiment dans toutes les cases), il n'en est pas de même pour les trois autres, à moins d'avoir un oeil très averti. Il y a donc une homogénéité graphique réjouissante, les talents étant mêlés et harmonisés, ce qui permet de passer un bon moment visuellement parlant. Pour Greg, c'est un peu différent ; j'ai parlé plus haut de virtuosité langagière et narrative. Mais il s'agit plutôt d'une forme de complexification, Greg étant très fort pour écrire des dialogues alambiqués, et cette adaptation ne déroge pas à cette tendance. J'ai dû faire deux pauses dans ma lecture, tant par moments les dialogues me saoulaient. Cela reste cohérent avec l'histoire originale, mais quand même, un peu de simplification n'aurait pas été de mauvais aloi. Au niveau de l'action par contre, aucun souci, c'est assez linéaire, on n'est pas perdu. Sympathique, surtout pour des nostalgiques de la franco-belge à gros nez.

03/04/2023 (modifier)
Couverture de la série Egon Schiele
Egon Schiele

Xavier Coste ne s’est pas facilité la tâche en tentant de nous sensibiliser au destin d’Egon Schiele, un pleurnichard machiste provocateur arrogant incroyablement autocentré et accessoirement producteur d’œuvres pédopornographiques. Déjà que je n’aimais pas ses œuvres (bien trop torturées à mon goût), je peux bien dire que je n’aime pas plus l’homme. Pourtant Xavier Coste parvient à l’humaniser. Le récit est agréable à lire, l’équilibre entre le dessin et les textes est juste parfait. Cette biographie romancée se révèle instructive. Il est flagrant que Xavier Coste fait autant preuve d’objectivité qu’il aime ce peintre. A ce titre, c’est vraiment un album réussi tant il me semble délicat pour un auteur d’à la fois dresser le portrait sans concession d’un personnage détestable à plus d’un égard et de nous faire partager sa passion pour ce même artiste. Vraiment pas mal !

03/04/2023 (modifier)
Couverture de la série Carletti - Un voyageur moderne
Carletti - Un voyageur moderne

N’étant pas du tout un spécialiste de cette époque, je dois bien avouer que ce personnage m’était totalement inconnu. Pire encore, l’ensemble du récit a été pour moi source d’informations, depuis la route empruntée pour réaliser ce tour du monde jusqu’aux règles qui régissaient le commerce international. C’est là le plus grand mérite de cette biographie partielle : nous ouvrir les portes d’un monde inconnu de bien des lecteurs (enfin, j’ose espérer ne pas être le seul inculte dans la bande). Pour ce faire, Giorgio Albertini s’inspire directement des propres écrits de Francesco Carletti et adapte ceux-ci dans un style assez vieillot qui convient plutôt bien au thème. Le texte est souvent maniéré et à l’occasion un peu trop bavard à mon goût. Le dessin est assez raide. La colorisation est franchement terne. Clairement, on est à l’opposé d’une bande dessinée moderne mais dans le contexte particulier de ce récit historique, cette approche ne m’a pas déplu. Ceci, dit, je ne considère pas Albertini comme un fantastique dessinateur (ses Alix ne m’avaient pas du tout convaincu, et surtout sa couverture du tome 39 de cette même série) et, s’il s’en sort assez bien avec ses décors, certaines cases demeurent à mes yeux très moyennes dès l’instant où la priorité est donnée aux personnages. Par contre, et c’est un des gros points forts de l’album, les costumes dont il habille ses personnages m’ont énormément plu tant ils me semblent totalement conformes à la réalité historique. C’est le genre de détail qui m’aide à penser que l’auteur est grandement passionné par son sujet. Le voyage de Francesco Carletti permet de prendre conscience de certaines réalités de l’époque : commerce d’esclaves, monopole et privilège des Espagnols et des Portugais, longueur et inconfort des voyages, omniprésence des maladies. Ces nombreux aspects permettent de rendre très intéressant ce récit. A chaque chapitre sa révélation. Enfin, le découpage en courts chapitres est diantrement efficace. Non seulement ce découpage permet d’utiles ellipses mais de plus chaque chapitre est d’une longueur telle qu’on ne craint pas de se lancer dans leur lecture (il est même difficile de s’arrêter en cours de route). Franchement pas mal !

03/04/2023 (modifier)
Couverture de la série L'Or du bout du monde
L'Or du bout du monde

On peut affirmer sans risque de se tromper que ce diptyque est un pur récit d’aventure. Je dirais même un récit d’aventuriers. Chasse au trésor, exotisme, truands sans scrupules, baroudeurs à qui on ne la fait pas, tous les poncifs du genre sont bien présents. Surtout, ils sont bien utilisés au grand bénéfice d’un récit très prenant (du moins durant ses deux premiers tiers). Le dessin est lui aussi très classique dans le genre et de bonne qualité. C’est un trait réaliste qui reste toujours agréable à lire, en équilibre entre richesse des décors et facilité d’accès. A la fin du premier tome, j’étais bien parti pour mettre un 4/5. Le deuxième tome m’est apparu cependant un cran plus bas. La fin, principalement, m’a semblé très hachée et peu porteuse d’émotions. J’en reste donc à un simple ‘pas mal’ mais c’est une lecture que je ne regrette absolument pas.

03/04/2023 (modifier)
Couverture de la série Iroquois
Iroquois

Nul ne sera surpris : comme pour les autres titres de cette collection, ce qui marque en premier sont le dessin et la colorisation. Patrick Prugne a réussi à imposer un style qui lui est propre, qui est très beau à regarder et qui demeure toujours lisible. Certaines cases sont de vrais accroche-œil. Au niveau du scénario, cet album revient sur un événement historique assez intéressant, mais demeure à la surface des choses. L’accent est surtout mis sur la mentalité des différents protagonistes et sur la tension qui ne cesse de croître en attendant l’inévitable confrontation. Ce scénario est agréable à suivre mais peu marquant. Le rythme est lénifiant, l’action d’éclat rare et ceci explique sans doute cela. Cet album donne l’impression que l’auteur est passionné par son sujet, qu’il veille à ce que les différentes tenues soient le plus réaliste possible et que les événements décrits collent avec les données historiques en notre possession. En clair, ça a l’air d’être un travail soigné (je ne saurais être catégorique puisque je suis loin d’être un spécialiste en la matière). Pas plus que « pas mal » pour moi, parce que je trouve le scénario un peu léger, mais il ne fait aucun doute que si vous êtes fan et du dessin et du cadre historique, vous allez vous régaler.

03/04/2023 (modifier)
Couverture de la série Genius (Salma/Hirlemann)
Genius (Salma/Hirlemann)

Genius est une série d’anticipation destinée principalement aux jeunes adolescents. Elle opte pour un ton qui m’a fait (un peu) penser à l’excellente série télévisée Real Humans. Genius, l’androïde qui donne son nom à la série, touche et inquiète dans un même temps. Il ne sait pas vraiment où est sa place et l’on sent bien qu’il n’est pas tout à fait ‘normal’. Quant à Max, le jeune adolescent à qui son père a offert Genius, il ne sait pas non plus trop comment s’y prendre avec cet engin. Ce premier tome, qui se morcelle en plusieurs courts récits, est donc principalement marqué par cet apprivoisement mutuel ainsi que par la découverte des anomalies de Genius, qui éprouve trop d’émotions pour être tout à fait aux normes. Le concept est intéressant mais la série a du mal à se trouver un ton. On ne peut pas parler d’une série humoristique ni d’une série angoissante. Jusqu’à présent, on reste dans un genre de récit de vie plutôt plat. Les personnages sont intéressants a priori mais ont du mal à passer à la vitesse supérieure. Au niveau du dessin, le trait de Stéphane Hirlemann est un peu raide, ce qui convient parfaitement à Genius mais moins aux personnages humains. Le style est très facile à lire. Les décors nous plongent dans un futur proche assez crédible. En clair, ça fait le taf malgré l’un ou l’autre petit bémol. A voir sur la durée. En l’état, ce premier tome m’a un peu déçu car la série semble avoir du mal à décoller. Mais le concept, assez classique, a du potentiel.

03/04/2023 (modifier)