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Couverture de la série Trois bons amis
Trois bons amis

Trois bons amis est un recueil de cinq courts récits qui ont tous la particularité d’être entièrement muets et dessinés en ombres chinoises. Ces deux particularités apportent toute son originalité au livre. Les récits sont simples à comprendre et adaptés pour un très jeune public (dès 3 ans) tout en demeurant intergénérationnels. Ils mettent en avant des valeurs comme la tolérance, le respect, le courage, l’amitié et ne sont pas dénués d’humour. C’est plaisant à lire mais parfois un peu plat. Les univers sont variés puisque l’on passe de la préhistoire à une partie de pèche au Loch Ness avec des crochets par l’univers du western ou de la piraterie (les titres des histoires sont assez explicites à ce sujet). Pour son originalité graphique, je trouve que c’est un album à découvrir. Mais il est aujourd’hui très difficile de le trouver (sinon d’occasion ou via bibliothèque). J’ai cependant l’impression que les histoires qui composent ce recueil ont été rééditées dans d’autres livres de l’auteur (sans certitude, n’ayant pas lu ces derniers) édités aux Editions du Long Bec.

03/04/2023 (modifier)
Couverture de la série Le Coup de boule est parti tout seul
Le Coup de boule est parti tout seul

Disons que je ne savais pas à quoi m’attendre… mais que je m’attendais quand même à mieux ! Avec un titre et une présentation pareils, je m’attendais en tous les cas à un récit plus ironique, plus incisif. C’est d’ailleurs ce titre qui m’a donné l’envie de lire cet album. A la lecture, je déchante quelque peu. D’une part, de nombreux passages relèvent plus du récit de vie sympathique mais pas du tout mordant. Et d’autre part, j’ai eu la désagréable impression que les auteurs se laissaient beaucoup trop guider par leurs personnages. Le récit en perd toute forme de finalité. On suit les différents protagonistes sans qu’un fil conducteur se dégage. Plus grave, beaucoup de scènes sont à mes yeux totalement inutiles alors que d’autres ne débouchent finalement sur rien. Cela reste relativement sympathique à lire (d’où mon 3/5) mais je m’attendais quand même à autre chose. Au niveau du dessin, le trait d’Otto T. est des plus simples mais il dégage tout le dynamisme nécessaire. La colorisation en bichromie facilite la lisibilité du trait tout en permettant de structurer les différentes scènes (la couleur des bichromies change en fonction des scènes). Un tout petit pas mal pour ma part parce que je n’ai pas spécialement ri, parce que certaines scènes m’ont semblé inutiles et parce qu’il manque un fil conducteur auquel m’accrocher.

03/04/2023 (modifier)
Par karibou79
Note: 3/5
Couverture de la série Angelot du lac
Angelot du lac

3.5 Surprenante découverte car je ne lisais pas Astrapi comme les posters ci-dessous. Une ligne claire élégante, des couleurs douces mais aussi légèrement ternes, des visages simples mais expressifs, des onomatopées discrètes fonctionnant presque comme des running gags, très beau concernant les graphismes. Pour le scénario, il est simpliste d'apparence (âge du lectorat oblige) mais prend très au sérieux l'époque abordée, la Guerre de Cent Ans : les malheurs accablant les basses classes, la petite bourgeoisie également visée, les conséquences des superstitions... c'est courageux et très bien traité, du bon boulot. Pas de doublons, chaque personnage a son propre caractère et chemins de vie et s'adaptent aux circonstances. Les décors paraissent neutres mais évoluent discrètement, les tons changent tout à coup nous sommes en Provence. Vraiment du très bon boulot. D'ailleurs, je ne sais pas vraiment pourquoi je ne relève pas la note à 4/5, peut-être car je ne suis pas le lecteur-type sage d'Astrapi. :)

03/04/2023 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
Couverture de la série Plagiat !
Plagiat !

J'ai lu la réédition "remasterisée" de ce classique de la ligne claire, éditée par les Editions Anspach. Pour l'occasion Alain Goffin a retracé ses cases, à l'identique, car les planches originales ont fini, au fil du temps, par être dispersées car vendues. On retrouve donc en principe le trait si particulier de l'auteur, très ancré dans son époque, qui semble un brin suranné à présent. Mais cela devrait plaire aux amatrices et teurs patentés, car on y redécouvre ses lignes épurées, raides, sa façon très particulière de rendre les mouvements, un style que l'on retrouve parfois chez Berthet, pour citer un autre auteur émargeant dans cette mouvance et encore en activité. Pour l'histoire c'est une sorte de thriller dans le milieu de l'art, et celui de la peinture en particulier, où comme dans d'autres domaines certain(e)s sont prêt(e)s à tout pour s'approprier une bonne idée, même si la carrière du plagié est en jeu. Ici nous avons affaire à un jeu de dupes, une histoire de manipulation assez bien vu, même si au départ on a un peu de mal à se mettre au rythme particulier, auquel le duo Schuiten/Peeters ne nous avait pas habitués... C'est plutôt bien vu, surtout avec la pirouette de fin, et celle-ci donne un nouveau relief à l'histoire. Cette nouvelle édition comporte d'ailleurs d'imposants bonus : d'une part quelques pages reprenant des fausses critiques sur la vie et l'oeuvre de Chris Van Meer, histoire de bien compléter l'histoire et l'imbroglio dans lequel celui-ci se trouve, avec des extraits de ses toiles, des cartons d'invitation à ses expos, etc. L'autre bonus, véritablement inédit celui-là, est un dossier de 10 pages, qui explicite la genèse de l'album, entre amitié des auteurs, souhait des deux coscénaristes d'écrire une histoire qui permette à Goffin de parler de ce milieu de l'art qui le passionne, et la façon dont celle-ci a été construite, avec notamment des photos des auteurs devant la villa dans laquelle vit Van Meer, l'incarnation du peintre fictif par un ami, etc. C'est très intéressant, et cela permet de remettre en perspective une histoire écrite et dessinée il y a plus de 30 ans. Et d'admirer la patte graphique d'un grand nom de la ligne claire, ce qui ne gâche rien.

03/04/2023 (modifier)
Couverture de la série Chaleurs estivales
Chaleurs estivales

Propice à toutes sortes d'escapades grivoises et de galipettes, l'été sert vaguement de toile de fond à cet album aux 5 récits courts explicites. Comme beaucoup de bd érotiques, c'est une multiplication de scènes hard, mais avec une tonalité fun et légère, malgré un aspect nettement plus porno qu'érotique ; parce que ça y va franco, les situations sont ouvertement crues, et le langage aussi. Ce qui est assez curieux, c'est que malgré ce postulat, ce n'est pas vulgaire, il n'y a pas non plus de sado-maso, de tortures et toutes ces pratiques qui font mal et que je déteste en BD érotique, il y a une certaine fraîcheur, les personnages ont l'air joyeux et aiment ce qu'ils font, c'est de la copulation attractive, et les histoires sont pleines d'humour, avec des dialogues amusants. Et les chutes sont plutôt rigolotes. L'auteur, Ikna n'est pas très connu, c'est un Espagnol qui a fait paraitre en France en 2013 un premier recueil de récits courts érotiques, "Parfum de printemps", dont 2 récits ont été publiés dans le magazine la Poudre aux rêves (successeur de Kiss Comix). J'ai trouvé l'ensemble d'un niveau sympathique et correct, chaque historiette est à peu près du même niveau, seule la dernière sur le couple qui se filme m'a semblé plus banale et moins intéressante. Par contre, j'aime moins le dessin ; la couverture était pourtant prometteuse et gentiment friponne, voire "déculottée", on y voit 2 filles sur des balançoires dans un style graphique hyperréaliste, mais le trait à l'intérieur change et se fait beaucoup plus grossier, voire rugueux, avec des personnages à la limite du trait caricatural et avec des proportions aléatoires. Malgré ça, l'album reste revigorant et léger, j'aurais préféré un dessin plus peaufiné dans un style comme ceux de Tarlazzi ou Armas, mais je fais avec et je note plutôt large.

03/04/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série La Vie me fait peur
La Vie me fait peur

2.5 Adaptation d'un roman que je ne connaissais pas. Disons que le coté adaptation est bien fait parce qu'on ne voit pas du tout que c'est à l'origine un roman parce que tout est fluide et il y a pas de description inutile qui nuit à la narration. Tronchet a bien fait du boulot de ce coté là. L'album se laisse lire, mais ne va pas me laisser un souvenir mémorable. Je n'ai pas réussi à m'attacher à ce héros qui se fout de tout même lorsqu'il lui arrive des malheurs. Il fallut les dernières pages pour que je trouve un élément dramatique qui m'accroche enfin et c'est justement lorsque le héros fait quelque chose d'autre que de subir les événements et naviguer dans la vie sans but. J'ai été surpris à quel point le scénario allait vite par moment, je me demandais si Tronchet ne résumait pas un peu vite le roman, mais comme je ne l'ai pas lu je ne peux pas comparer. Au final, c'est pas le style de roman graphique qui me plait beaucoup, j'ai l'impression que le scénario est un peu vide. Il faut dire que c'est le nom de Tronchet qui m'a attiré vers cet album et comme il adapte le scénario de quelqu'un d'autre, je ne retrouve pas le type d'humour que j'aime de lui. Le dessin est correct. Le style sobre qui va bien à ce type de récit.

03/04/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Partitions irlandaises
Partitions irlandaises

Tiens un récit de Kris qui se passe en Irlande, cela faisait longtemps que ce n'était pas arrivé ! La première chose que j'ai remarquée est le dessin que j'ai tout de suite aimé. C'est le style réaliste que j'aime, c'est pas figé, les personnages sont capables d'exprimer des émotions et les couleurs sont superbes. Le scénario est bien fait. C'est un premier album qui introduit les lieux et les personnages et cela se termine avec un peu d'action pour donner envie aux lecteurs de lire la suite. Kris est un vieux pro qui fait bien son métier, mais ici j'ai trouvé que c'était tout de même un peu trop classique pour être passionnant. J'ai un peu peur que dans la suite on tombe dans une énième histoire d'amour à la Roméo et Juliette, mais bon je peux me tromper. Disons que pour le moment le scénario se laisse lire sans problème, mais je ne suis pas excité au point de vouloir lire la suite à tout prix.

02/04/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Rocking chair
Rocking chair

Un western particulier parce qu'on va suivre le destin d'une Rocking chair ! Le ton est donc différent d'un western ordinaire et si vous voulez des scènes d'action, vous allez vous ennuyer parce qu'il y en a pas beaucoup dans le récit, on est souvent dans du contemplatif. J'ai trouvé que c'était bien fait, mais un peu inégal. C'est clairement le genre de récit où mon intérêt variait selon les scènes et les meilleures scènes sont dans le premier tiers avec ce jeune couple d'adolescents terriblement attachant. Malheureusement, les autres personnages m'ont paru moins intéressants. En fait, le problème est que tout le milieu du récit ne m'a pas trop passionné, il a fallu le retour des tourtereaux qui ont maintenant grandi pour que je m'intéresse de nouveau au récit. La conclusion est émouvante. Le dessin est pas mal, mais le coté brouillon m'a un peu agacé sur certaines cases qui m'ont paru un peu illisibles.

02/04/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Le Labyrinthe inachevé
Le Labyrinthe inachevé

Un autre album de Lemire que je trouve sympathique à lire, mais qui ne m'a pas trop marqué. Il faut dire que je n'ai pas ressenti beaucoup d'empathie pour le personnage principal alors que ce qui lui est arrivé dans le passé est tout simplement bouleversant. Sa quête est intéressante à lire même si j'ai eu une bonne idée de la manière dont cela allait se terminer. Je pensais qu'à un moment j'aillais trouver le récit captivant et ce moment n'est jamais arrivé. Cela reste une quête spirituelle (enfin je pense que c'est ça, c'est un peu dur de savoir si cela arrive pour de vrai ou dans la tête du héros) qui se laisse lire sans problème, c'est juste que je ne trouve pas ça génial comme la majorité des aviseurs. Le point fort selon moi est le dessin de Jeff Lemire. J'adore son style et la mise en scène est tout bonnement géniale. Dommage que je ne puisse pas dire la même chose du scénario parce que je voulais vraiment adorer cet album.

02/04/2023 (modifier)
Couverture de la série Felicidad
Felicidad

Le dessin est très sombre, l’intrigue est assez obscure, et ne donne pas de conclusion claire. Voilà qui pourrait rebuter beaucoup de lecteurs. Mais pas moi, car j’ai globalement bien aimé la lecture de ce diptyque. Le dessin d’abord. Certes, certaines cases sont un peu difficiles à déchiffrer. Mais le rendu est vraiment chouette – en tout cas à mon goût. On plonge dans la jungle et la nuit, à peine éclairées par des apparitions diffuses d’êtres étranges, on ne discerne pas forcément contours des corps et traits des visages, mais l’ambiance prenante est bien amenée par le travail graphique de Vincent Froissard. Quant à l’histoire, c’est du post-apocalypse sur lequel on ne sait pas grand-chose. Une « catastrophe » a eu lieu (où, quand, on ne le saura jamais), un « fluide » a semble-t-il tué une bonne partie de l’humanité, les survivants étant menacés par des êtres hybrides qui gardent jusqu’au bout une bonne part de mystère – comme reste inexpliqué le fait que l’un de ses êtres puisse s’adresser par la pensée à l’une des survivantes. Quelques humains donc, fuient au cœur de la jungle, dans un rafiot – un petit air d’« Aguirre ou la colère de Dieu » dans cette virée au cœur d’un univers hostile, où le danger est partout tout en étant invisible. La fin est ouverte, ne conclut pas vraiment, mais je n’ai pas trop ressenti de frustration, ça participe de cette histoire qui mise avant tout sur l’ambiance, l’imagination des lecteurs. Du fantastique sans trop d’esbroufe, mais la lecture est agréable.

02/04/2023 (modifier)