La Vie me fait peur

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Un récit follement romanesque qui suit les détours de l'existence de Paul, trentenaire à la dérive qui va devoir prendre des risques suite à un séisme personnel.


Adaptations de romans en BD

Paul, la trentaine désinvolte, est face à sa femme Vivien. Elle vient de le licencier de sa propre entreprise et pourtant Paul ne se révolte pas. Comme si cet événement était l'aboutissement d'un long processus qui lui avait échappé. Paul se remémore alors son enfance, partagée entre l'insouciance d'un père inventeur, capricieux et séducteur, têtu et attendrissant et la rigueur morale de sa mère, ennemie du gaspillage, anticipant toujours le malheur de peur d'être surprise par lui. De cette époque, Paul a gardé l'impression que, dans la vie, tout n'est que dérision, fausse moustache et vanité. Jusqu'au jour où sa mère meurt dans un accident de voiture alors même que la dernière invention de son père connaît enfin le succès. Alors que son père sombre dans la dépression, Paul part, en laissant tout derrière lui... avec la sensation qu'il doit enfin exister par lui-même.. Dans cette relecture d'une grande fluidité, Christian Durieux insuffle aux personnages une dose de folie douce propre à l'univers de Jean-Paul Dubois, avec un dessin élégant, joyeux et mélancolique.

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 24 Août 2022
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Vie me fait peur © Futuropolis 2022
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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08/09/2022 | Mac Arthur
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Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

2.5 Adaptation d'un roman que je ne connaissais pas. Disons que le coté adaptation est bien fait parce qu'on ne voit pas du tout que c'est à l'origine un roman parce que tout est fluide et il y a pas de description inutile qui nuit à la narration. Tronchet a bien fait du boulot de ce coté là. L'album se laisse lire, mais ne va pas me laisser un souvenir mémorable. Je n'ai pas réussi à m'attacher à ce héros qui se fout de tout même lorsqu'il lui arrive des malheurs. Il fallut les dernières pages pour que je trouve un élément dramatique qui m'accroche enfin et c'est justement lorsque le héros fait quelque chose d'autre que de subir les événements et naviguer dans la vie sans but. J'ai été surpris à quel point le scénario allait vite par moment, je me demandais si Tronchet ne résumait pas un peu vite le roman, mais comme je ne l'ai pas lu je ne peux pas comparer. Au final, c'est pas le style de roman graphique qui me plait beaucoup, j'ai l'impression que le scénario est un peu vide. Il faut dire que c'est le nom de Tronchet qui m'a attiré vers cet album et comme il adapte le scénario de quelqu'un d'autre, je ne retrouve pas le type d'humour que j'aime de lui. Le dessin est correct. Le style sobre qui va bien à ce type de récit.

03/04/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

En voyant la couverture, j’ai d’abord pensé qu’il s’agissait d’un album édité par Dupuis dans sa collection Aire Libre. La simplicité de la composition, le nom des deux auteurs, le titre doux amer, tout me semble vraiment inscrit dans la ligne éditoriale de cette maison. Pourtant, c’est Futuropolis qui l’édite et, quelque part, cela m’a un peu perturbé car avec Futuropolis, je m’attends toujours à quelque chose d’assez profond. La vie me fait peur est adapté d’un roman que je n’ai pas lu… et si cela n’avait pas été indiqué, je n’aurais jamais pensé que c’était le cas tant la lecture a été fluide et ne m'a à aucun moment donné le sentiment que l’histoire avait dû subir des coupures. Je trouve donc qu’au niveau du travail d’adaptation, le boulot est parfait. En ce qui concerne le récit, il m’a suffi de lire les deux pages d’introduction pour tomber sous le charme. C’est vraiment le genre de mise en bouche accrocheur qui me décide à acheter un album. Malheureusement, par la suite, et alors que j’ai trouvé ma lecture agréable dans l’ensemble, j’estime qu’il manque au récit une dimension plus dramatique, un peu plus d’intensité. Là, on reste toujours dans la légèreté (ce qui n’est pas étonnant quand on pense à d’autres œuvres des deux auteurs) avec un côté doux amer, un brin de fantaisie jusque dans les événements dramatiques (notamment lors d’un accident de voiture mortel), un humour désabusé… C’est chouette dans l’ensemble, agréable à lire… mais j’ai le sentiment qu’il me manque quelque chose. Au niveau du dessin, rien à redire. Christian Durieux reste fidèle à lui-même avec des planches très lisibles dans lesquelles les émotions des personnages passent aisément. La colorisation tout en douceur contribue à ce sentiment d’être devant une œuvre légère et feelgood. Pas mal, quoi, avec quelques très chouettes passages… mais il m’a manqué quelque chose.

08/09/2022 (modifier)