Cette série d'espionnage est du meilleur crû. Tous les ingrédients sont réunis pour nous plonger dans des enquêtes mettant en scène des agents secrets confrontés à des complots et des conspirations.
Le scénario de Stephen Desberg (Le Scorpion) est dans l'ensemble assez convaincant. La qualité des albums est plutôt égale et nous avons même droit une petite touche fantastique dans le tome 6 ("Les enfants de la porte").
421 est un espion anglais qui resoud des enquêtes partout sur la planète. Ce qui est séduisant c'est que la série évolue au fûr et à mesure des épisodes. Autant les premiers tomes avaient un cachet plus humoristique autant les derniers sont, eux , plus graves voir plus adultes.
Maheureusement, la série s'est arretée brutalement sans aucune raison valable. D'après les rumeurs, le scénariste et les éditions Dupuis auraient eu des divergences d'opinions.
Le dessin d'Eric Maltaite (Zambada) est plutôt raffiné et très subtile. Pourtant au début de la série, son traît était clairement axé sur le coté humoristique. Son graphisme avait un aspect plus grossier et on se demandait vraiment quel public cette série voulait toucher.
Puis, heureusement, son coup de pinceau s'est nettement amélioré, se tournant ainsi vers un dessin plus adulte et surtout plus aboutit.
Difficile de conseiller cette série vu que il est peu aisé de la trouver chez un libraire. Je pense que les meilleurs endroits sont les bourses d'occasions et les solderies. Attention, il existe un numéro 0, broché et coté.
A vous de voir !
Frederik Peeters nous présente, ici, une histoire assez symphatique qui est developpée en trois tableaux.
En fait, nous avons droit à la même scène mais celle-ci est répétée sous des angles différents.
Je dois dire que j'ai trouvé cela très original.
Le scénario est bien construit . Au début du récit , on ne sait vraiment pas où va nous conduire cette histoire et puis au fûr et à mesure tout s'éclaircit. Cette mise en image inhabituelle met en valeur la maîtrise scénaristique de cet auteur. Et il est clair que le talent de Peeters est indéniable.
Le contexte est oppressant et agréablement rétro. Nous sommes dans les années 50, en pleine guerre froide, dans un avion au dessus de l'Atlantique et ça sent l'espionnage à plein nez.
Cet atmosphère particulier nous rappelle vagement les films noirs américains de la même époque et c'est, ma foie, pas désagréable.
Le dessin est très beau et reflète bien l'ambiance du récit. L'absence de couleurs n'est vraiment pas gênante. De ce fait, les nuances de gris sont bien mises en valeur.
Constellation est un album qui nous offre une approche innovante de la bd.
J'ai beaucoup aimé et je vous la conseille.
Cette série que j'ai découverte il y a longtemps dans une lointaine galaxie (mon enfance quoi !), n'était pas ma préférée. En la redécouvrant il y a peu, j'ai toutefois été amusé... parfois... par le joyeux souk qu'elle dégage. A (re) découvrir pour la culture générale.
Yakari est l'exemple le plus commun de la bd pour enfants. Et je ne cherche pas à être péjoratif en disant cela. Les histoires sont honnêtement abordée, le graphisme de Derib très bien ficelé. Une bd qui ravira certainement les plus jeunes.
Avant de me lancer dans la lecture de Trefle, j’en avais déjà pas mal entendu parler. En bien comme en mal. Les détracteurs lui reprochait sa nature absconse et son côté nunuche. Les fans en vantaient les mérites formels et la grande sensibilité qui s’en dégage. Moi, je n’ai pas vraiment choisi mon camp. J’aime bien cette série mais pas au point de la porter au pinacle. Une relecture s’impose afin d’avoir un avis définitif. Tout ce que je peu en dire, après une première lecture ininterrompue (je me suis envoyé les 4 tomes d’un coup, gage de qualité s’il en est), c’est que j’ai été pris par l’ambiance particulière qui s’en dégage. Formellement, c’est du grand art. La mise en page est inventive, le dessin minimaliste impose son esthétique épurée et élégante. Il y a certaines séquences proprement géniales et inédites, par leur mise en scène et les mouvements suggérés entre les cases souvent espacées par de grands espaces blancs ou entremêlée de manière originale. Chaque planche est vraiment utilisée comme un espace modulable dans lequel les cases n’ont pas de places prédéfinies mais sont disposées d’une manière en elle-même narrative.
Concernant la complexité de lecture, je ne suis pas d’accord avec les détracteurs de cette série. C’est très lisible. On ne sait pas toujours qui parle ? On le devine toujours assez facilement, je trouve. Il faut certes pourvoir sortir de ses habitudes de lecture, mais le jeu en vaut la chandelle.
L’autre reproche fréquent, c’est le côté nunuche des personnages. Je suis d’accord, c’est nunuche, c’est du shojo pur ! Mais cela ne m’a pas dérangé plus que ça, je l’ai accepté comme une loi du genre. D’autant plus facilement que certains sentiments très naïfs sont contrebalancés par d’autres instants où les personnages révèlent tout à coup une profondeur insoupçonnée aux premiers abords.
Ce qui m’a franchement agacé en revanche, c’est les répétitions incessantes de la même chanson, que je ne trouve pas terrible. Même s’il est incontestable que ces répétitions donne à cette histoire son rythme et en fait donc une partie du charme, rien n’empêchait d’utiliser une chanson plus jolie que celle-ci. Enfin, cela est peut-être lié à la traduction…
Mon dernier reproche concerne la construction narrative. Les deux premiers tomes se suivent, les tomes 3 et 4 remontent chacun dans le temps. Cette construction narrative particulière intrigue et amuse, sans qu’elle ne trouve réellement de justification à la fin du tome 4 qui clôt la série d’une manière trop peu dramatique à mon goût.
Voilà, mon avis est nuancé, mais je ne regrette absolument pas mon achat. C’est une série unique en son genre que tout lecteur un tant soit peu aventureux devrait lire.
Le Régulateur
Trouvé par hasard en occasion. Je me laisse séduire par le dessin et par l'envie de changer d'univers graphique...
Pas mal du tout, bonne BD.
Le dessin est effectivement très plaisant, l’ambiance graphique rétro-futuriste très réussie.
Le scénario est à mon goût classique mais très efficace.
Ce premier tome vaut un bon 3,5/5 pour son efficacité et sa lecture plaisante.
Le postulat de base est assez intéressant. Un cafouillage de personnages chargés de gérer la mort, provoque un enchainement "mortel" d'événements tous plus surprenant les uns que les autres. Sur une trame qui se rapproche de films comme "le ciel peut attendre" de lubisch ou w.betty, les auteurs nous embarquent dans leur délire... c'est plutôt plaisant, même si certains personnages ont du mal à convaincre (la mort par exemple qui se fait appeler "madame"), et si certains mécanismes de l'histoire sont vraiment durs à avaler (par exemple l'infirmière qui dit à la mort : "vas y la mort, t'es ici chez toi" -je caricature un peu là, mais dans l'esprit c'est ça-). Quant au graphisme, il est honnête. Pas génial, juste honnête.
Je serai direct : je n'ai aimé "Ayako" que très modérément. A cela plusieurs raisons...
Les dialogues tout d'abord. Je ne sais si cela vient de la version originale ou du traducteur, mais certains dialogues sont assez mauvais ou maladroits. De plus la présence de longs monologues dont le seul but est de faire comprendre au lecteur une situation par ailleurs déjà exprimée par l'image alourdit parfois beaucoup l'ensemble.
L'histoire ensuite. Certains éléments sont assez caricaturaux (dans le mauvais sens du terme), voire même contraires au simple bon sens. La filature par Jiro de sa soeur au début en est un bon exemple. Il y a également la séparation marquée entre différents éléments : la situation économique et sociale de cette époque de l'après-guerre est largement évoquée dans une première partie, puis passe presque complètement sous silence. De même le fait de mélanger histoire d'espionnage et drame familial peut surprendre. Je suis presque sûr que ça passera mieux à la relecture, mais cela m'a tout de même un peu gêné.
L'utilisation outrée du symbolisme. Deux exemples très frappant : le lieutenant-colonel Américain qui ne cesse de brandir un révolver sous le nez de Shimokawa, le responsable Japonais en charge des chemins de fer ; et la scène où la fille repose sur un rocher de forme on ne peut plus phallique pendant que l'océan se déchaîne autour... Ce genre de choses a alourdi ma lecture : c'est gros et ça manque de subtilité.
Le dessin enfin, qui est parfois maladroit. Certains visages me paraissent presque ratés, et l'agencement de certaines cases laisse à désirer. L'exemple le plus marquant est peut-être Jiro qui monte un escalier vers la droite (sur la page de droite : il se dirige donc vers le bord de l'album), puis se retrouve à gauche sur la case suivante... Saute d'axe assez déroutante...
Le fait que Jiro, le "héros" de l'histoire, se révèle être un assez sale personnage, qu'Ayako n'ait ici qu'une importance finalement très restreinte, que ce tome ne fasse que poser les bases de ce drame familial, et que le ton de l'ensemble soit résolument sérieux, voire grave, joue probablement aussi.
Enfin bon, il faut tout de même relativiser : ayant lu récemment tout l'excellent "Phénix", "L'histoire des 3 Adolfs" qui se conclut de façon magistrale, et étant actuellement plongé dans Bouddha, il est vrai que la barre est haut placée et que ma déception par rapport à ces chefs d'oeuvre laisse à "Ayako" une bonne marge pour qu'elle soit une lecture tout de même très agréable et intéressante.
Un album de jeunesse du génial Goossens. Malheureusement inégal, l'album réserve néanmoins certaines surprises et certains gags désopilants proprement indispensables pour tout fan de Goossens qui se respecte (Les sortilèges du comte Karigraf, L'Homme qui me sauva, Cinéma...). Dommage tout de même qu'à côté de ces petites perles, l'on doive se farcir des gags lourds comme celui intitulé "Le père Noël arrive" bien inférieur à ce que fera Goossens plus tard avec le même personnage dans "Route pour l'enfer" (voir ce titre). Donc, à lire, oui, à acheter si vous êtes fan de l'auteur, au sinon... intéressez-vous plutôt à d'autres parts de son oeuvre
Bon je viens d'achever le dernier tome et il était temps que la "trilogie" se finisse !! Autant le début est bien, palpitant et l'idée de faire deux tomes 1 et 2 était géniale autant après le tome 3&4 ça commence à patiner dans la semoule !! Les histoires n'en finissent plus et on se retrouve à se balader dans plein d'époques avec plein de bouts d'histoires qui rappellent d'autres histoires. Ca fourmille d'idées mais faut savoir s'arrêter !! En tout cas ça renforce ma conviction que faire des histoires sur le voyage dans le temps tient du défi car malgré la rigueur de stan et vince il y a des choses à redire : pourquoi les sacs de viande auraient-ils influencé l'évolution de la vie s'ils étaient si sages ?? Enfin ça part bien et l'idée de faire un futur vu des années 30 est vraiment bien et donne une touche kitsch vraiment sympa. En plus il y a un côté comics qui rend le dessin original.
Mais bon le dessin a des lacunes. Je trouve que les persos sont bien faits, ils sont assez vivant, de façon inégale mais le mouvement, notamment les courses, est vraiment pas terrible. Je sais pas si c'est fait exprès mais si c'est le cas c'est dommage. Les décors sont originaux et bien faits. Juste le mouvement.
Voila ça fait du bien quand ça se termine !! Mais on passe un agréable moment dans l'ensemble surtout avec les 5 premiers tomes.
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Cette série d'espionnage est du meilleur crû. Tous les ingrédients sont réunis pour nous plonger dans des enquêtes mettant en scène des agents secrets confrontés à des complots et des conspirations. Le scénario de Stephen Desberg (Le Scorpion) est dans l'ensemble assez convaincant. La qualité des albums est plutôt égale et nous avons même droit une petite touche fantastique dans le tome 6 ("Les enfants de la porte"). 421 est un espion anglais qui resoud des enquêtes partout sur la planète. Ce qui est séduisant c'est que la série évolue au fûr et à mesure des épisodes. Autant les premiers tomes avaient un cachet plus humoristique autant les derniers sont, eux , plus graves voir plus adultes. Maheureusement, la série s'est arretée brutalement sans aucune raison valable. D'après les rumeurs, le scénariste et les éditions Dupuis auraient eu des divergences d'opinions. Le dessin d'Eric Maltaite (Zambada) est plutôt raffiné et très subtile. Pourtant au début de la série, son traît était clairement axé sur le coté humoristique. Son graphisme avait un aspect plus grossier et on se demandait vraiment quel public cette série voulait toucher. Puis, heureusement, son coup de pinceau s'est nettement amélioré, se tournant ainsi vers un dessin plus adulte et surtout plus aboutit. Difficile de conseiller cette série vu que il est peu aisé de la trouver chez un libraire. Je pense que les meilleurs endroits sont les bourses d'occasions et les solderies. Attention, il existe un numéro 0, broché et coté. A vous de voir !
Constellation
Frederik Peeters nous présente, ici, une histoire assez symphatique qui est developpée en trois tableaux. En fait, nous avons droit à la même scène mais celle-ci est répétée sous des angles différents. Je dois dire que j'ai trouvé cela très original. Le scénario est bien construit . Au début du récit , on ne sait vraiment pas où va nous conduire cette histoire et puis au fûr et à mesure tout s'éclaircit. Cette mise en image inhabituelle met en valeur la maîtrise scénaristique de cet auteur. Et il est clair que le talent de Peeters est indéniable. Le contexte est oppressant et agréablement rétro. Nous sommes dans les années 50, en pleine guerre froide, dans un avion au dessus de l'Atlantique et ça sent l'espionnage à plein nez. Cet atmosphère particulier nous rappelle vagement les films noirs américains de la même époque et c'est, ma foie, pas désagréable. Le dessin est très beau et reflète bien l'ambiance du récit. L'absence de couleurs n'est vraiment pas gênante. De ce fait, les nuances de gris sont bien mises en valeur. Constellation est un album qui nous offre une approche innovante de la bd. J'ai beaucoup aimé et je vous la conseille.
La Jungle en folie
Cette série que j'ai découverte il y a longtemps dans une lointaine galaxie (mon enfance quoi !), n'était pas ma préférée. En la redécouvrant il y a peu, j'ai toutefois été amusé... parfois... par le joyeux souk qu'elle dégage. A (re) découvrir pour la culture générale.
Yakari
Yakari est l'exemple le plus commun de la bd pour enfants. Et je ne cherche pas à être péjoratif en disant cela. Les histoires sont honnêtement abordée, le graphisme de Derib très bien ficelé. Une bd qui ravira certainement les plus jeunes.
Trèfle
Avant de me lancer dans la lecture de Trefle, j’en avais déjà pas mal entendu parler. En bien comme en mal. Les détracteurs lui reprochait sa nature absconse et son côté nunuche. Les fans en vantaient les mérites formels et la grande sensibilité qui s’en dégage. Moi, je n’ai pas vraiment choisi mon camp. J’aime bien cette série mais pas au point de la porter au pinacle. Une relecture s’impose afin d’avoir un avis définitif. Tout ce que je peu en dire, après une première lecture ininterrompue (je me suis envoyé les 4 tomes d’un coup, gage de qualité s’il en est), c’est que j’ai été pris par l’ambiance particulière qui s’en dégage. Formellement, c’est du grand art. La mise en page est inventive, le dessin minimaliste impose son esthétique épurée et élégante. Il y a certaines séquences proprement géniales et inédites, par leur mise en scène et les mouvements suggérés entre les cases souvent espacées par de grands espaces blancs ou entremêlée de manière originale. Chaque planche est vraiment utilisée comme un espace modulable dans lequel les cases n’ont pas de places prédéfinies mais sont disposées d’une manière en elle-même narrative. Concernant la complexité de lecture, je ne suis pas d’accord avec les détracteurs de cette série. C’est très lisible. On ne sait pas toujours qui parle ? On le devine toujours assez facilement, je trouve. Il faut certes pourvoir sortir de ses habitudes de lecture, mais le jeu en vaut la chandelle. L’autre reproche fréquent, c’est le côté nunuche des personnages. Je suis d’accord, c’est nunuche, c’est du shojo pur ! Mais cela ne m’a pas dérangé plus que ça, je l’ai accepté comme une loi du genre. D’autant plus facilement que certains sentiments très naïfs sont contrebalancés par d’autres instants où les personnages révèlent tout à coup une profondeur insoupçonnée aux premiers abords. Ce qui m’a franchement agacé en revanche, c’est les répétitions incessantes de la même chanson, que je ne trouve pas terrible. Même s’il est incontestable que ces répétitions donne à cette histoire son rythme et en fait donc une partie du charme, rien n’empêchait d’utiliser une chanson plus jolie que celle-ci. Enfin, cela est peut-être lié à la traduction… Mon dernier reproche concerne la construction narrative. Les deux premiers tomes se suivent, les tomes 3 et 4 remontent chacun dans le temps. Cette construction narrative particulière intrigue et amuse, sans qu’elle ne trouve réellement de justification à la fin du tome 4 qui clôt la série d’une manière trop peu dramatique à mon goût. Voilà, mon avis est nuancé, mais je ne regrette absolument pas mon achat. C’est une série unique en son genre que tout lecteur un tant soit peu aventureux devrait lire.
Le Régulateur
Le Régulateur Trouvé par hasard en occasion. Je me laisse séduire par le dessin et par l'envie de changer d'univers graphique... Pas mal du tout, bonne BD. Le dessin est effectivement très plaisant, l’ambiance graphique rétro-futuriste très réussie. Le scénario est à mon goût classique mais très efficace. Ce premier tome vaut un bon 3,5/5 pour son efficacité et sa lecture plaisante.
Mèche rebelle
Le postulat de base est assez intéressant. Un cafouillage de personnages chargés de gérer la mort, provoque un enchainement "mortel" d'événements tous plus surprenant les uns que les autres. Sur une trame qui se rapproche de films comme "le ciel peut attendre" de lubisch ou w.betty, les auteurs nous embarquent dans leur délire... c'est plutôt plaisant, même si certains personnages ont du mal à convaincre (la mort par exemple qui se fait appeler "madame"), et si certains mécanismes de l'histoire sont vraiment durs à avaler (par exemple l'infirmière qui dit à la mort : "vas y la mort, t'es ici chez toi" -je caricature un peu là, mais dans l'esprit c'est ça-). Quant au graphisme, il est honnête. Pas génial, juste honnête.
Ayako
Je serai direct : je n'ai aimé "Ayako" que très modérément. A cela plusieurs raisons... Les dialogues tout d'abord. Je ne sais si cela vient de la version originale ou du traducteur, mais certains dialogues sont assez mauvais ou maladroits. De plus la présence de longs monologues dont le seul but est de faire comprendre au lecteur une situation par ailleurs déjà exprimée par l'image alourdit parfois beaucoup l'ensemble. L'histoire ensuite. Certains éléments sont assez caricaturaux (dans le mauvais sens du terme), voire même contraires au simple bon sens. La filature par Jiro de sa soeur au début en est un bon exemple. Il y a également la séparation marquée entre différents éléments : la situation économique et sociale de cette époque de l'après-guerre est largement évoquée dans une première partie, puis passe presque complètement sous silence. De même le fait de mélanger histoire d'espionnage et drame familial peut surprendre. Je suis presque sûr que ça passera mieux à la relecture, mais cela m'a tout de même un peu gêné. L'utilisation outrée du symbolisme. Deux exemples très frappant : le lieutenant-colonel Américain qui ne cesse de brandir un révolver sous le nez de Shimokawa, le responsable Japonais en charge des chemins de fer ; et la scène où la fille repose sur un rocher de forme on ne peut plus phallique pendant que l'océan se déchaîne autour... Ce genre de choses a alourdi ma lecture : c'est gros et ça manque de subtilité. Le dessin enfin, qui est parfois maladroit. Certains visages me paraissent presque ratés, et l'agencement de certaines cases laisse à désirer. L'exemple le plus marquant est peut-être Jiro qui monte un escalier vers la droite (sur la page de droite : il se dirige donc vers le bord de l'album), puis se retrouve à gauche sur la case suivante... Saute d'axe assez déroutante... Le fait que Jiro, le "héros" de l'histoire, se révèle être un assez sale personnage, qu'Ayako n'ait ici qu'une importance finalement très restreinte, que ce tome ne fasse que poser les bases de ce drame familial, et que le ton de l'ensemble soit résolument sérieux, voire grave, joue probablement aussi. Enfin bon, il faut tout de même relativiser : ayant lu récemment tout l'excellent "Phénix", "L'histoire des 3 Adolfs" qui se conclut de façon magistrale, et étant actuellement plongé dans Bouddha, il est vrai que la barre est haut placée et que ma déception par rapport à ces chefs d'oeuvre laisse à "Ayako" une bonne marge pour qu'elle soit une lecture tout de même très agréable et intéressante.
L'Homme à la Valise
Un album de jeunesse du génial Goossens. Malheureusement inégal, l'album réserve néanmoins certaines surprises et certains gags désopilants proprement indispensables pour tout fan de Goossens qui se respecte (Les sortilèges du comte Karigraf, L'Homme qui me sauva, Cinéma...). Dommage tout de même qu'à côté de ces petites perles, l'on doive se farcir des gags lourds comme celui intitulé "Le père Noël arrive" bien inférieur à ce que fera Goossens plus tard avec le même personnage dans "Route pour l'enfer" (voir ce titre). Donc, à lire, oui, à acheter si vous êtes fan de l'auteur, au sinon... intéressez-vous plutôt à d'autres parts de son oeuvre
Vortex
Bon je viens d'achever le dernier tome et il était temps que la "trilogie" se finisse !! Autant le début est bien, palpitant et l'idée de faire deux tomes 1 et 2 était géniale autant après le tome 3&4 ça commence à patiner dans la semoule !! Les histoires n'en finissent plus et on se retrouve à se balader dans plein d'époques avec plein de bouts d'histoires qui rappellent d'autres histoires. Ca fourmille d'idées mais faut savoir s'arrêter !! En tout cas ça renforce ma conviction que faire des histoires sur le voyage dans le temps tient du défi car malgré la rigueur de stan et vince il y a des choses à redire : pourquoi les sacs de viande auraient-ils influencé l'évolution de la vie s'ils étaient si sages ?? Enfin ça part bien et l'idée de faire un futur vu des années 30 est vraiment bien et donne une touche kitsch vraiment sympa. En plus il y a un côté comics qui rend le dessin original. Mais bon le dessin a des lacunes. Je trouve que les persos sont bien faits, ils sont assez vivant, de façon inégale mais le mouvement, notamment les courses, est vraiment pas terrible. Je sais pas si c'est fait exprès mais si c'est le cas c'est dommage. Les décors sont originaux et bien faits. Juste le mouvement. Voila ça fait du bien quand ça se termine !! Mais on passe un agréable moment dans l'ensemble surtout avec les 5 premiers tomes.