Je ne sais pas si les derniers albums ont baissé de qualité (très probable) ou si Titeuf me fait moins rire parce que j'ai grandi, mais j'ai un peu de mal après le tome 6.
Mais je dois bien avouer que le succès de Titeuf est mérité, et que je l'adorais y'a 4-5 ans : sous ses airs de pipi-caca, la série aborde des thèmes parfois délicats avec un humour naïf et des répliques savoureuses. Zep pose un regard réaliste et tendre sur les d'jeuns, qu'il amuse et frustre en même temps quand il parle de sexe. L'une des meilleures bd jeunesse de ces dernières années.
Franchement un bon début, avec un scénario apocalyptique comme seul Bajram sait les faire. :) Ce type est un scénariste hors pair !
Côté dessin c'est sympa aussi, le style de Choin est très similaire à celui de Bajram sans pour autant le copier.
Coté couleur, c'est pas génial, mais il faut bien avouer qu'elles collent parfaitement à l'univers !
Le seul point noir, et il est de taille, c'est que nous ne verrons jamais la fin, car je pense que la série va être abandonnée après le T2. :(
Oui, mon ami la poof, c'est pas mal, mais pas royal non plus, il faut bien l'avouer.
Après une perle de sensibilité comme "K, une jolie comète", il m'est en effet beaucoup plus difficile d'apprécier cette histoire très légère, sans réel message, "pour se vider la tête".
L'histoire en elle-même est assez sympa, mais la façon de présenter l'ensemble me rebute tout de même. Les personnages, toujours très caricaturaux, sont là pour remplir un immense vide - de la à dire que tout le récit ne s'appuie que sur le côté psychologique des différents protagonistes, il n'y a qu'un pas...
C'est très étrangement storyboardé, un peu fouilli, et je trouve qu'Efix utilise Photoshop à outrance, rendant l'ensemble des pages un peu trop floues à mon sens. Résultat, tout est trop lisse, trop propre, et cela ne convient pas toujours au récit.
Mais cette série n'est pas exempte de qualités : c'est dynamique, très actif, on ne s'ennuie pas vraiment. C'est juste que j'attendais plus de cette série...
Le dessin très typé d'Efix est sympa, toujours en noir et blanc et très cartoonesque. Allié au dynamisme des planches, son trait gras et rond intensifie l'ensemble pour un résultat plus que correct. C'est au niveau de la lisibilité que cela pêche parfois : les planches sont surchargées, parfois pour rien, et le sens de narration n'est pas toujours évident. Mais bon...
Allez, une série sympa, mais qui ne vaut pas l'investissement, je pense...
Complètement accro aux formidables aventures de Lapinot, il était nécessaire que je me penche sur les formidables aventures sans Lapinot, afin de découvrir encore une nouvelle facette du travail de Trondheim.
Ici, le ton est relativement différent (désolé Kael :)), tout comme la manière de présenter les choses : en effet, les différents albums sont présentés sous la forme d'un gag par planche, tout en se suivant en un enchainement logique (les albums perdraient toute leur saveur s'ils étaient lu dans le désordre, par exemple).
Pour quelle raison Trondheim a t'il choisi ce mode de narration ? tout simplement parceque beaucoup des planches, avant d'avoir été réunies en albums, sont parues ans le mag' Sciences et Vie Micro (oui, le thème central des aventures sans Lapinot est l'informatique et ses déboires).
L'humour, comme toujours chez Trondheim, est très fin. Pourtant, l'auteur est bien meilleur sur un album complet que sur ce type d'albums-ci, et il faut bien avouer que tout n'est pas toujours drôle. Bon, bien sûr, on se reconnait tous un peu dès lors qu'on a tenté d'aborder le monde de l'informatique, en tant que novice ou que professionnel du milieu. L'info n'est pas une science exacte, Trondheim nous le rappelle avec humour.
On passe vite sur le style graphique de l'auteur que j'aime beaucoup, toujours aussi minimaliste et dans la lignée de Lapinot. Les brêves apparitions de Richard sont vraiment sympa, tout comme le design de ce personnage très attachant.
Une petite série très sympa, qui n'égale pas la série des Lapinot pour moi, vous l'aurez compris.
Je rejoins tout à fait le poulpe concernant la déception engendrée par le dernier volume.
Car si les deux premiers étaient franchement géniaux (sombres, macabres, durs, prenants,...), ce troisième chapitre nous laisse quelque peu sur notre faim.
En effet, le "côté moralisateur" qui clôt cette histoire peut décevoir par son inoriginalité.
"l'homme blanc est devenu fou".
Ça aurait pu être bien comme fin, mais malheureusement, on attendait quelque chose de plus complexe, peut-être, lorsqu'on lit les deux premières parties.
Sinon, l'idée d'exprimer une seule et même histoire en 3 points de vue différents n'est pas mal du tout. Et d'ailleurs, les auteurs maîtrisent parfaitement ce choix de narration particulier, vu qu'ils arrivent, dans chaque tome, d'une part à nous apprendre de nouvelles choses sur les personnages et leur passé, mais aussi, ils nous font, à chaque nouveau volume, tomber en affection du nouveau narrateur. Par exemple, si la femme de Talenko passe pour une ignoble personne dans le tome 1, elle se retrouve en position de victime dans le second. Et ce changement de point de vue nous surprend nous-même.
Alors, joli scénario (mais encore une fois, décevant vers la fin du tome 3).
Les dessins sont assez bons (on est à mi-chemin entre "des lendemains sans nuages" et "celui qui est né deux fois"). Ce jaune qui ressort donne un certain effet assez agréable à ces 3 oeuvres qui reste, malgré tout, des incontournables à lire au moins une fois.
Le dessin de Bill Sienkiewicz est tout simplement superbe. Inventif, troublant, pas toujours super évident à suivre mais tout simplement génial. Il enferme tant de trouvailles graphiques.
Il vient justement contrebalancer un scénario un brin trop prévisible et pas spécialement palpitant. En fait ce qui marche le mieux dans cette bd, c'est le caractère étrange, décalé, de chaque séquence et la manière dont elles sont mises en scène, plus que leur véritable contenu dramatique. Le scénario est, dans sa trame principal, plutôt banal, je trouve. En tout cas, on a connu Miller plus original. A lire! Mais à réserver avant tout aux fans des deux auteurs.
Ce premier tome nous entraîne à travers deux époques, actuelle et féodale. J'aime bien ces parallèles, cf. "Le prince de la nuit".
Les dessins et les couleurs sont très corrects, les visages bien soignés.
Un bon premier tome, à suivre !
C'est une belle histoire avec ce qu'il faut de poésie. Isabelle Dethan s'attarde peu sur l'action pour approfondir les relations entre les personnages, qui soit dit en passant sont très développés (j'adore le Marquis).
Quand aux dessins : pas très détaillés mais efficaces, j'ai cependant décelé pas mal d'anomalies dans les décors. Les couleurs quant à elles sont superbes, très douces, et servent à merveille le dessin.
Mais bon, pour moi c'est "juste" une bonne série. ;)
Lorsqu'on lit "Kenya", on ne peut s'empêcher de penser aux mondes d'Aldébaran, l'oeuvre majeure de Léo. Le parallèle entre ces deux séries est incontournable. En effet, Léo, accompagné pour l'occasion par Rodolphe au découpage, garde le même graphisme et le récit exploite le même "filon" : une faune aussi variée qu'étrange, des personnages "intriguants" et un soupçon d'érotisme superflu. Qui dit comparaison, dit bien souvent préférence... et mon dévolu se jette sur "Aldébaran". Non pas que "Kenya" soit une mauvaise série. Simplement je trouve celle-ci trop proche d'Aldébaran dans sa conception, ce qui lasse bien vite le lecteur (moi, du moins :) ) par un "effet de surprise" qui n'est plus au rendez-vous !
Parmi les points positifs :
je peux citer le dessin dont la qualité est en hausse depuis les premiers "Aldébaran". De même, la couleur correspond mieux au style graphique de Léo grâce au travail de Scarlett Smulkowski. Ceci dit, Je trouve Léo un peu limité (ou bien en manque d'inspiration) pour croquer ses personnages. En effet, l'héroïne principale, miss Austin, est la soeur jumelle de Kim !
Parmi les points négatifs :
un scénario qui se veut intriguant mais qui est loin d'atteindre le même niveau de la série phare de Léo. Dans "Aldébaran", Léo a su développer la personnalité des protagonistes qui vient enrichir le récit. Avec "Kenya", j'ai la désagréable impression que cela fait cruellement défaut ! :(
Bref, à l'image du second cycle d'Aldébaran ("Bételgeuse"), je crains un enlisement de la série avec le 3e tome de Kenya comme peut le laisser présager la lecture de "rencontres". Toutefois, j'espère me tromper...
Tardi ne m'a jamais réellement attiré, mais le sujet m'intéressait et je me suis fait prêter cette oeuvre (niark niark) alors autant sauter sur l'occasion !
Verdict : les avis sur cette bd sont très controversés et je le comprends. Tardi fait une peinture triste et réaliste de la "der des der", mais il est vrai que le souci d'objectivité n'est pas sa priorité principale...
La vie de ces poilus, qui en viennent tous à mourir sans qu'on s'accroche vraiment à eux, est tout ce qu'il y a de plus pessimiste, et aucun destin glorieux n'est cité.
Au niveau de l'aspect technique, rien à dire, une narration exemplaire et un découpage très original.
Mais, paradoxalement, peut-être qu'à vouloir être trop humaniste, Tardi oublie de se préoccuper de ses personnages...
Cette bd reste tout de même très marquante, et est à lire pour tous ceux qui s'intéressent à cette période, et même les autres.
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Titeuf
Je ne sais pas si les derniers albums ont baissé de qualité (très probable) ou si Titeuf me fait moins rire parce que j'ai grandi, mais j'ai un peu de mal après le tome 6. Mais je dois bien avouer que le succès de Titeuf est mérité, et que je l'adorais y'a 4-5 ans : sous ses airs de pipi-caca, la série aborde des thèmes parfois délicats avec un humour naïf et des répliques savoureuses. Zep pose un regard réaliste et tendre sur les d'jeuns, qu'il amuse et frustre en même temps quand il parle de sexe. L'une des meilleures bd jeunesse de ces dernières années.
les Mémoires Mortes
Franchement un bon début, avec un scénario apocalyptique comme seul Bajram sait les faire. :) Ce type est un scénariste hors pair ! Côté dessin c'est sympa aussi, le style de Choin est très similaire à celui de Bajram sans pour autant le copier. Coté couleur, c'est pas génial, mais il faut bien avouer qu'elles collent parfaitement à l'univers ! Le seul point noir, et il est de taille, c'est que nous ne verrons jamais la fin, car je pense que la série va être abandonnée après le T2. :(
Mon Amie la Poof
Oui, mon ami la poof, c'est pas mal, mais pas royal non plus, il faut bien l'avouer. Après une perle de sensibilité comme "K, une jolie comète", il m'est en effet beaucoup plus difficile d'apprécier cette histoire très légère, sans réel message, "pour se vider la tête". L'histoire en elle-même est assez sympa, mais la façon de présenter l'ensemble me rebute tout de même. Les personnages, toujours très caricaturaux, sont là pour remplir un immense vide - de la à dire que tout le récit ne s'appuie que sur le côté psychologique des différents protagonistes, il n'y a qu'un pas... C'est très étrangement storyboardé, un peu fouilli, et je trouve qu'Efix utilise Photoshop à outrance, rendant l'ensemble des pages un peu trop floues à mon sens. Résultat, tout est trop lisse, trop propre, et cela ne convient pas toujours au récit. Mais cette série n'est pas exempte de qualités : c'est dynamique, très actif, on ne s'ennuie pas vraiment. C'est juste que j'attendais plus de cette série... Le dessin très typé d'Efix est sympa, toujours en noir et blanc et très cartoonesque. Allié au dynamisme des planches, son trait gras et rond intensifie l'ensemble pour un résultat plus que correct. C'est au niveau de la lisibilité que cela pêche parfois : les planches sont surchargées, parfois pour rien, et le sens de narration n'est pas toujours évident. Mais bon... Allez, une série sympa, mais qui ne vaut pas l'investissement, je pense...
Les Formidables Aventures sans Lapinot
Complètement accro aux formidables aventures de Lapinot, il était nécessaire que je me penche sur les formidables aventures sans Lapinot, afin de découvrir encore une nouvelle facette du travail de Trondheim. Ici, le ton est relativement différent (désolé Kael :)), tout comme la manière de présenter les choses : en effet, les différents albums sont présentés sous la forme d'un gag par planche, tout en se suivant en un enchainement logique (les albums perdraient toute leur saveur s'ils étaient lu dans le désordre, par exemple). Pour quelle raison Trondheim a t'il choisi ce mode de narration ? tout simplement parceque beaucoup des planches, avant d'avoir été réunies en albums, sont parues ans le mag' Sciences et Vie Micro (oui, le thème central des aventures sans Lapinot est l'informatique et ses déboires). L'humour, comme toujours chez Trondheim, est très fin. Pourtant, l'auteur est bien meilleur sur un album complet que sur ce type d'albums-ci, et il faut bien avouer que tout n'est pas toujours drôle. Bon, bien sûr, on se reconnait tous un peu dès lors qu'on a tenté d'aborder le monde de l'informatique, en tant que novice ou que professionnel du milieu. L'info n'est pas une science exacte, Trondheim nous le rappelle avec humour. On passe vite sur le style graphique de l'auteur que j'aime beaucoup, toujours aussi minimaliste et dans la lignée de Lapinot. Les brêves apparitions de Richard sont vraiment sympa, tout comme le design de ce personnage très attachant. Une petite série très sympa, qui n'égale pas la série des Lapinot pour moi, vous l'aurez compris.
Berceuse assassine
Je rejoins tout à fait le poulpe concernant la déception engendrée par le dernier volume. Car si les deux premiers étaient franchement géniaux (sombres, macabres, durs, prenants,...), ce troisième chapitre nous laisse quelque peu sur notre faim. En effet, le "côté moralisateur" qui clôt cette histoire peut décevoir par son inoriginalité. "l'homme blanc est devenu fou". Ça aurait pu être bien comme fin, mais malheureusement, on attendait quelque chose de plus complexe, peut-être, lorsqu'on lit les deux premières parties. Sinon, l'idée d'exprimer une seule et même histoire en 3 points de vue différents n'est pas mal du tout. Et d'ailleurs, les auteurs maîtrisent parfaitement ce choix de narration particulier, vu qu'ils arrivent, dans chaque tome, d'une part à nous apprendre de nouvelles choses sur les personnages et leur passé, mais aussi, ils nous font, à chaque nouveau volume, tomber en affection du nouveau narrateur. Par exemple, si la femme de Talenko passe pour une ignoble personne dans le tome 1, elle se retrouve en position de victime dans le second. Et ce changement de point de vue nous surprend nous-même. Alors, joli scénario (mais encore une fois, décevant vers la fin du tome 3). Les dessins sont assez bons (on est à mi-chemin entre "des lendemains sans nuages" et "celui qui est né deux fois"). Ce jaune qui ressort donne un certain effet assez agréable à ces 3 oeuvres qui reste, malgré tout, des incontournables à lire au moins une fois.
DareDevil - Guerre et amour
Le dessin de Bill Sienkiewicz est tout simplement superbe. Inventif, troublant, pas toujours super évident à suivre mais tout simplement génial. Il enferme tant de trouvailles graphiques. Il vient justement contrebalancer un scénario un brin trop prévisible et pas spécialement palpitant. En fait ce qui marche le mieux dans cette bd, c'est le caractère étrange, décalé, de chaque séquence et la manière dont elles sont mises en scène, plus que leur véritable contenu dramatique. Le scénario est, dans sa trame principal, plutôt banal, je trouve. En tout cas, on a connu Miller plus original. A lire! Mais à réserver avant tout aux fans des deux auteurs.
Extra-Muros
Ce premier tome nous entraîne à travers deux époques, actuelle et féodale. J'aime bien ces parallèles, cf. "Le prince de la nuit". Les dessins et les couleurs sont très corrects, les visages bien soignés. Un bon premier tome, à suivre !
Le Roi Cyclope
C'est une belle histoire avec ce qu'il faut de poésie. Isabelle Dethan s'attarde peu sur l'action pour approfondir les relations entre les personnages, qui soit dit en passant sont très développés (j'adore le Marquis). Quand aux dessins : pas très détaillés mais efficaces, j'ai cependant décelé pas mal d'anomalies dans les décors. Les couleurs quant à elles sont superbes, très douces, et servent à merveille le dessin. Mais bon, pour moi c'est "juste" une bonne série. ;)
Kenya
Lorsqu'on lit "Kenya", on ne peut s'empêcher de penser aux mondes d'Aldébaran, l'oeuvre majeure de Léo. Le parallèle entre ces deux séries est incontournable. En effet, Léo, accompagné pour l'occasion par Rodolphe au découpage, garde le même graphisme et le récit exploite le même "filon" : une faune aussi variée qu'étrange, des personnages "intriguants" et un soupçon d'érotisme superflu. Qui dit comparaison, dit bien souvent préférence... et mon dévolu se jette sur "Aldébaran". Non pas que "Kenya" soit une mauvaise série. Simplement je trouve celle-ci trop proche d'Aldébaran dans sa conception, ce qui lasse bien vite le lecteur (moi, du moins :) ) par un "effet de surprise" qui n'est plus au rendez-vous ! Parmi les points positifs : je peux citer le dessin dont la qualité est en hausse depuis les premiers "Aldébaran". De même, la couleur correspond mieux au style graphique de Léo grâce au travail de Scarlett Smulkowski. Ceci dit, Je trouve Léo un peu limité (ou bien en manque d'inspiration) pour croquer ses personnages. En effet, l'héroïne principale, miss Austin, est la soeur jumelle de Kim ! Parmi les points négatifs : un scénario qui se veut intriguant mais qui est loin d'atteindre le même niveau de la série phare de Léo. Dans "Aldébaran", Léo a su développer la personnalité des protagonistes qui vient enrichir le récit. Avec "Kenya", j'ai la désagréable impression que cela fait cruellement défaut ! :( Bref, à l'image du second cycle d'Aldébaran ("Bételgeuse"), je crains un enlisement de la série avec le 3e tome de Kenya comme peut le laisser présager la lecture de "rencontres". Toutefois, j'espère me tromper...
C'était la guerre des tranchées
Tardi ne m'a jamais réellement attiré, mais le sujet m'intéressait et je me suis fait prêter cette oeuvre (niark niark) alors autant sauter sur l'occasion ! Verdict : les avis sur cette bd sont très controversés et je le comprends. Tardi fait une peinture triste et réaliste de la "der des der", mais il est vrai que le souci d'objectivité n'est pas sa priorité principale... La vie de ces poilus, qui en viennent tous à mourir sans qu'on s'accroche vraiment à eux, est tout ce qu'il y a de plus pessimiste, et aucun destin glorieux n'est cité. Au niveau de l'aspect technique, rien à dire, une narration exemplaire et un découpage très original. Mais, paradoxalement, peut-être qu'à vouloir être trop humaniste, Tardi oublie de se préoccuper de ses personnages... Cette bd reste tout de même très marquante, et est à lire pour tous ceux qui s'intéressent à cette période, et même les autres.