Les derniers avis (48387 avis)

Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Doigts d'honneur
Doigts d'honneur

Je mets un 3/5 à cet album car c'est difficile de lui faire de vrais reproches sur la forme et sur le fond, mais j'en attendais bien davantage. Très attaché à la cause féministe, et revenant récemment d'Egypte, j'espérais avec cette BD d'écouvrir à la fois plus en profondeur la situation des femmes égyptiennes et en même temps suivre une histoire à même de me toucher. Au lieu de ça, j'ai eu droit à un rappel de différents faits, dans un ordre pas forcément chronologique puisque mélangeant la révolution anti-Moubarak et celle anti-Morsi, sans réel développement ni approfondissement. Et pour enrober l'ensemble, on suit vaguement les pas d'une jeune égyptienne qui sera agressée sur la plce Tahrir mais là encore sans suffisamment développer le sujet ni nous permettre de s'attacher plus longuement au personnage et à ressentir les choses avec elle. On constate là encore les faits, puis la difficulté à les dénoncer auprès des autorités policières, puis une solution pour le faire et ça s'arrête là. J'espérais m'instruire et ressentir mais je n'ai pas appris grand chose de plus que ce que je connaissais déjà des actualités de l'époque et je n'ai pas senti beaucoup d'émotion à suvire l'héroïne. En comparaison, les seules premières pages, avec le comportement abject des jeunes mâles égyptiens envers les femmes m'ont bien plus hérissé les poils envers l'injustice sexiste de cette société que la suite de l'histoire. Mais à côté de cela, le dessin est très agréable. J'aime son style simple mais pas avare en détails, la fluidité de son trait et l'efficacité de sa mise en scène. J'apprécie aussi son choix de faire ressortir le vert du foulard pour bien montrer qu'il était là comme une contrainte imposée par la société et qu'il n'a finalement servi à rien pour protéger sa porteuse. Et sur le fond, je ne peux faire aucun reproche à cet album : s'il ne m'a pas appris grand chose à moi qui suis pas mal informé sur le sujet, il peut en apprendre pas mal à d'autres qui le sont moins. Et s'il peut servir la cause de l'égalité femmes-hommes, je ne peux que le saluer.

03/01/2024 (modifier)
Couverture de la série Le Petit Roi
Le Petit Roi

Cette série date du début des années 1930. A part une édition partielle (parue chez Gallimard !) de 1938, seules les éditions Horay (dans leur belle collection publiant des « ancêtres », et dans un format très grand !) nous permettent de découvrir ce Petit roi. La grande majorité des histoires/strips sont muets, quelques rares dialogues venant parfois rompre le silence. Le dessin est très simple (normal, même aujourd’hui, pour ce genre de strip), mais très lisible (le Noir et Blanc domine, certaines planches étant colorisées – des couleurs qui ont « vieilli »). Le trait fait quand même lui aussi son âge, c’est clair. Ça n’est évidemment pas une surprise. Mais le contenu lui, l’est davantage. En effet, si l’ensemble est inégal, et si un certain nombre de gags m’ont laissé de marbre, je dois dire que j’ai été agréablement surpris par cet album. Car l’humour est souvent très moderne. En tout cas ne dépareillerait pas dans nombre de publications d’humour plus jeunes, voire contemporaines. Certes, il n’y a là rien de trash, de véritablement noir ou cynique. Mais l’humour fonctionne quand même souvent, assez poétique ou gentil, mais agréable (jamais de fou rire, c’est clair, mais pas mal de sourires quand même). Le roi en question est proche de celui de Grimaud et Prévert parfois. Un peu rêveur, assez joueur et ne s’encombrant pas du protocole ou d’une quelconque étiquette, c’est un roi débonnaire. Certes entourée d’une cour et vivant dans un vaste palais, mais il est très loin d’être un tyran ou un snob. C’est en tout cas bien meilleur que ce que je craignais, et la lecture se révèle plutôt agréable.

03/01/2024 (modifier)
Couverture de la série Au nom de Catherine
Au nom de Catherine

Un album relativement épais, mais qui se lit très vite. Car la narration est fluide, et il n’y a finalement pas beaucoup de texte. Même si ça se présente comme un one-shot, l’histoire prend la suite de La Guerre de Catherine (Mayalen Goust ayant remplacé Claire Fauvel pour adapter les romans de Julia Billet). Jeune femme juive ayant échappé aux Nazis en se réfugiant en province, Catherine retrouve Paris dans l’immédiat après-guerre. Elle fait de sa passion un métier, et devient photographe, alternant les piges pour la mode et des reportages pour L’Humanité (reportages qui l’envoie en Allemagne ou aux États-Unis, où elle découvre les affres de la ségrégation). Au travers de la personnalité de Catherine (qui réalise d'ailleurs un reportage sur Simone de Beauvoir), c'est aussi la question de l'émancipation des femmes et de l'égalité entre les sexes qui est abordée. Le dessin n’est pas fouillé, il est presque stylisé, mais je l’ai trouvé agréable et fluide, jouant le plus souvent sur diverses bichromies. La narration est elle aussi fluide et agréable, donc ça se laisse lire. La personnalité de Catherine irradie, même si elle est peut-être un peu trop au centre de tout. Je pense que l’album s’adresse avant tout à des lecteurs adolescents – même si des adultes peuvent largement y trouver leur compte.

03/01/2024 (modifier)
Par justinekh
Note: 3/5
Couverture de la série Blue au pays des songes
Blue au pays des songes

Emprunté à la bibliothèque au rayon Jeunesse, c'est le dessin qui m'a attiré dans un premier temps. De jolies couleurs, une ambiance étrange. On ne sait pas trop où l'on va mais finalement on se laisse porter et c'est pas désagréable. Cette BD m'a beaucoup fait penser à Alice aux pays des merveilles. Lecture sympathique. L'exercice de l'avis n'est pas évident pour moi. Je vous souhaite une bonne lecture.

02/01/2024 (modifier)
Couverture de la série Superman
Superman

J'ai eu des difficultés à accrocher à ce récit. Pourtant le scénario de Capeder est assez limpide et se lit facilement. La thématique du golden boy qui pète les plombs et trouve des dérivatifs à une vie trop remplie de succès est assez commune. Ici Chris trouve dans le sexe et l'adultère un moyen de se mettre en danger. Vite, cela ne lui suffira plus et imaginera puis passera à la vitesse supérieure pour "se sentir vivre" en dehors du cadre. Là encore on retrouve une thématique déjà utilisée chez de nombreux auteurs ou réalisateurs. Le souci est que la narration est d'une froideur totale. Si l'auteur veut nous faire partager la température des sentiments et de l'humanité de Chris c'est incontestablement réussi. Malheureusement cela laisse le lecteur un peu en dehors de l'histoire. Le graphisme est totalement à l'image du récit : propre, net, sans aspérité mais sans prise aussi. Même les scènes de sexe n'arrivent pas à réchauffer l'ambiance. Une lecture facile et rapide techniquement bien fichue mais qui manque beaucoup d'âme pour dépasser le stade de la curiosité.

02/01/2024 (modifier)
Couverture de la série La Main heureuse
La Main heureuse

Comme Duchazeau l’a aussi fait pour le blues dans plusieurs séries, il déclare son amour au groupe Mano Negra et à sa musique pleine de fureur et de vie. C’est aussi, on le devine, un album autobiographique, qui nous fait découvrir l’auteur à ses balbutiements au niveau du dessin (il n’est ici que jeune adolescent). Le fil rouge, c’est le voyage de 100 kilomètres effectué avec un copain sur sa mobylette pour aller voir la Mano en concert à Bordeaux. Ce voyage a des petits airs d’Odyssée (du pauvre), voire ressemble à un pèlerinage, et donne une touche amusante au récit, qui se lit très bien. C’est aéré et vivant. Le dessin est lui aussi simple et fluide (plusieurs styles cohabitent). La lecture est donc agréable (il est préférable de connaitre un peu l’univers de la Mano pour apprécier, voire comprendre – King Kong en particulier).

02/01/2024 (modifier)
Par Bruno :)
Note: 3/5
Couverture de la série Krane
Krane

Ah tiens ! J'en avais un tome, de cette série-là -celui qui se passe sur la planète avec la jolie neige toute rose... :) J'ai dû le donner dans un sursaut (stupide !) de snobisme ?! Bon, oui : c'est du niveau beuh côté scénario, narration, découpage, personnages (ils sont vilains, c'est à peine croyable ; et tout raides dans leur représentation !). Mais je me rappelle l'avoir relu plusieurs fois, néanmoins ; juste pour me replonger dans cette esthétique si particulière de l'illustration "à la bombe", avec tous ces rendus si "fondus" et ces couleurs "choichoitoyantes"... Amateur que j'étais -et suis toujours : merci Goldorak ! Merci Cosmos 1999 !- de Space-Opera furieusement et gratuitement esthétiques, l'immersion dans ces univers "S-F", où le voyage d'une planète à l'autre apparait plus simple qu'une visite impromptue chez le voisin de palier, continue de m'enthousiasmer hors de raison : l'enfant est toujours très présent, assez miraculeusement, en moi -mais je suppose qu'il en est de même pour beaucoup d'entre vous, vous, les véritables amateurs du Neuvième Art... Fi des lourdeurs de l'intrigue, de la platitude des dialogues ou du manque d'imagination créatif quant au design technique général (n'est pas Yukinobu Hoshino qui veut !) ! Laissons-nous régresser aux premières heures de nos découvertes des univers de l'imaginaire, béats d'émerveillement et les yeux tous pleins des si douces couleurs glacées de sucre stellaire de ces planches toutes collantes... Je suis sûr que le pâtissier s'est beaucoup amusé, dans sa cuisine ! "Au régime" s'abstenir : c'est quand même très mauvais, comme BD, hein ! Mais, comme un gâteau riz-soufflé/caramélisé + Marshmallows (ou pire : une gelée aux myrtilles !!), c'est dur de ne pas regarder, fasciné...

02/01/2024 (modifier)
Par Bruno :)
Note: 3/5
Couverture de la série Les Apparitions - OVNI (Le Dossier des soucoupes volantes)
Les Apparitions - OVNI (Le Dossier des soucoupes volantes)

Ça remonte à perpette, en effet ! Je ne reconnais pas la couverture, cela-dit (mais certaines pages oui.)?! J'ai peut-être lu une réédition, alors ?! C'était très plan-plan et didactique, avec des styles graphiques très différents, plus ou moins agréables... Celui-là d'avis flou OUARF ! J'imagine que ça me laisserait complètement froid aujourd'hui mais, en 1978, sous la tente (dans un champs à proximité de chez nos parents !), quels délicieux frissons d'excitation cette lecture nous procurait, à mon camarade et moi-même (huit ans...), avec son côté "sérieux" qui validait sans ambage -ni non plus le moindre doute !- nos rêves les plus fous de virée inter-stellaires... "... Accou-ours vers nou-ous PRINCEDEL'ESPA-ceu..." ! ...! Après vérification (ce site est décidément très complet !), c'est le tome 2, que j'ai lu : avec les humanoïdes noirs pelucheux à tête ronde... D'ailleurs, il me semble bien qu'on a essayé de se faire un déguisement dans le genre, avec un ballon un poil dégonflé, mon ami et moi... Ah ! Les rêves de l'enfance !

02/01/2024 (modifier)
Couverture de la série Le Testament du Docteur Weiss (Georg Weiss)
Le Testament du Docteur Weiss (Georg Weiss)

Une belle découverte que ce sympathique one-shot. J'ai beaucoup aimé l'ambiance à la Tim Burton et les personnages parfaitement croqués par Benoît Frebourg. La mise en couleurs n'est pas en reste et participe pleinement à la mise en page et au caractère sombre des décors. Comme évoqué par nombre d'avis ci-dessous, le seul bémol concerne le manque de profondeur de l'histoire qui aurait gagné à être enrichie (développement des flashbacks et de l'histoire des personnages secondaires ?). L'ensemble reste toutefois très agréable à la lecture et on a envie de savoir comment tout cela va se terminer avec une mention spéciale concernant la chute, très ouverte, que pour ma part, j'ai plutôt appréciée. Un petit 3,5 ramené à 3 en raison du manque d'épaisseur de l'intrigue. Originalité : 3/5 - Histoire : 3/5 Dessin : 4/5 - Mise en couleurs : 4/5 NOTE GLOBALE : 14/20

01/01/2024 (modifier)
Couverture de la série Les Vies dansent
Les Vies dansent

J'aime bien ce que proposent les éditions de la Gouttière. C'est souvent orienté vers un public assez jeune mais les adultes peuvent y trouver une lecture pleine de poésie avec un sens plus profond. C'est le cas ici où Dominique Zay propose une interprétation personnelle d'une écoute de la 7ème symphonie de Beethoven. C'est donc une invite intelligente à écouter ou réécouter cette symphonie qui n'est pas la plus connue. Le mieux est de le faire en lisant cette gentille histoire même s’il faut adapter le rythme de la lecture à celui de la musique. Ce n'est pas facile. En effet comme l'histoire est muette c'est la musique qui porte les inspirations de l'auteur. Le récit destiné aux enfants porte des valeurs de paix et de rapprochement. Rapprochement des deux jeunes filles mais aussi de deux continents qui apportent leurs richesses et leurs traditions, ici, artistiques. Il y a bien quelques éléments un peu clichés dans la vision donnée du Cameroun mais bon cela ne gâte pas l'esprit du récit. Le graphisme de Cuvillier est très plaisant. Cela donne le rythme nécessaire pour suivre l'album dans le tempo. La mise en couleur travaille beaucoup sur le contraste et l'harmonie du roux et du noir d'une très belle façon. Une lecture (sans texte) qui invite vers le beau à travers de belles valeurs. À lire et écouter avec ses enfants.

01/01/2024 (modifier)