C'est la 3e BD de Boiscommun que je lis, et encore une fois je la trouve très proche des 2 précédentes. Toujours le même décor de ville dépeuplée sur les toits de laquelle on peut se balader, toujours les mêmes personnages de groupes de jeunes enfants des rues. Et surtout toujours le même dessin. Certains planches sont assez jolies, je l'admets (même si ce n'est pas totalement le style que je préfère), mais je dois dire que je me lasse très vite du trait de Boiscommun, et notamment des visages aux expressions exacerbées de ses personnages.
Quant à l'histoire de cette courte BD, elle me fait le même effet que le dessin : relativement jolie, mais un peu courte et surtout elle ne m'atteint pas. Elle semble chargée de poésie et d'émotion, mais elle me laisse franchement froid. Ce n'est pas ma tasse de thé, quoi.
Objectivement, une BD jolie et assez simple dans le scénario, mais personnellement je n'en raffole pas.
Alix, c'est une BD très particulière, déjà à cause du graphisme de Martin. Somptueux pour les décors, les habits, etc... (d'ailleurs, pas étonnant qu'il se consacre aux Odyssées d'Alix et autres clônes), il est absolument nul pour d'autres trucs (comme les femmes, toutes d'une laideur à faire pâlir)
On peut aussi s'amuser à recenser les multiples occurences de l'homosexualité non assumée d'Alix dans la BD en vieillissant... Un côté très vieux Grec dans son banquet, assez sordide par moments, mais qui reflète une certaine vision des choses désormais surrannée... Je ne suis d'ailleurs pas sûr que cet aspect de la BD soit complètement sous contrôle...
Cela dit, le côté énervant d'Alix ne se dément pas : le moralisateur parfait, qui ignore les fautes qu'il peut lui-même connaître (en cela, il me rappelle Buck Danny, mais c'est toute une époque de la BD qui va avec). En fait, Alix, c'est l'homme du XXe siècle avec son regard "je sais tout sur tout, et les droits de l'homme sont avec moi" qui se pose sur l'Antiquité, et qui la critique à l'aune de nos propres valeurs. Donc forcément, il est moralisateur.
Il n'en demeure pas moins qu'un album comme "La Griffe Noire" a enchanté mon enfance (à l'époque où je ne percevais pas forcément tout ce qu'implique le personnage d'Alix), et récemment j'ai redécouvert "Le dernier spartiate" et "Le cheval de Troie", qui sont d'excellents opus.
Première certitude : cette série n'a pas du tout la qualité de La Guerre Eternelle. Mais surtout, même si les 2 premiers tomes peuvent être considérés comme une suite probable de la série originelle, le tome 3 bouleverse tout et n'a plus grand chose à voir.
Côté dessin, le style de Marvano ici n'est pas foncièrement mauvais, mais je le trouve franchement moins chargé d'âme que celui de La Guerre Eternelle. On retrouve le même trait, comme une bonne copie de ce qu'il avait fait à l'époque, mais c'est comme si les détails étaient simplifiés, modernisés. Pour donner un exemple, la dernière planche du tome 2 rappelle la dernière planche du tome 2 de La Guerre Eternelle, mais sur un simple décor de ciel étoilé, il y a à mes yeux largement moins d'émotion que dans le même décor dans la première série. C'est difficile à exprimer mais globalement, je trouve le dessin juste bon sans plus.
Ensuite, concernant l'histoire, comme je le disais, les 2 premiers tomes sont dans la même ligne de pensée que La Guerre Eternelle, même s'ils sont moins intéressants à mes yeux. Le tome 1 se passe durant la Guerre elle-même, sert d'introduction, mais à mon sens n'apporte pas grand chose à l'histoire. Le tome 2, lui, est largement dans l'esprit d'Haldeman, rappelant un peu le tome 2 de La Guerre Eternelle mais en moins fort à mes yeux, et me rappelant aussi une partie de l'histoire du livre du même auteur, La Paix Eternelle (qui malgré le titre n'a rien à voir avec La Guerre Eternelle), notamment en ce qui concerne le complot fomenté par une bande d'amis rebelles et hétéroclites contre une institution établie.
Puis vient le tome 3 qui change complètement de registre pour toucher à la métaphysique, au fantastique, avec des hypothèses divines et/ou de créatures magiques poussées jusqu'au bout par Haldeman. Et franchement... c'est assez naïf, assez gros. Mais surtout, ça n'a vraiment plus rien à voir avec l'esprit de La Guerre Eternelle, plus rien à voir avec ce que j'aimais dans cette BD.
Plutôt bof, quoi...
J'ai lu cette série avec surtout la curiosité de savoir ce qui allait se passer après La Guerre Eternelle, j'ai trouvé que ça se lisait globalement bien, mais la fin est trop artificielle et incongrue pour moi : ça gâche un peu tout.
Moyen, surtout si on s'attend à quelque chose du niveau de La Guerre Eternelle.
[Avis sur le tome 1]
Pour une BD bizarre, c’est une BD bizarre. Les avis précédents ne sont pas très bons, mais quand j’ai vu "kafkaïen", je n’ai pas pu m’en empêcher : il fallait que je la lise ! (Je sais: :S:S)
Le dessin est particulier. On ne peut certainement pas le qualifier de beau, mais je lui trouve un certain charme, et les couleurs font beaucoup.
Le scénario est étrange, et ce n’est pas pour me déplaire. S’il y a certaines incohérences (certains vêtements ne se soulèvent pas, mais il y a aussi le fait que les hommes utilisent les fusils… dont les balles sont parties participer à la révolte), le sujet est intéressant : la révolte des choses, qui échouera car ces choses ne sont rien sans les hommes, puisque ce sont eux qui leur donnent vie. Par contre j’ai un peu de mal à comprendre le rôle des indiens.
Une BD particulière, qui déplaira sans doute à beaucoup, mais si vous aimez les atmosphères étranges et les récits kafkaïen (je ne dois pas être la seule ;)), je ne peux que vous conseiller de vous faire votre propre avis.
Merci Ro de poster un avis dessus, en le voyant j'ai pu me souvenir de cette B.D. (déjà la 2e) !!! Et j'ai un assez bon souvenir de cette B.D., déjà pour le dessin du héros (le psy) et de l'humour. Certains patients complétement débiles, certaines situations bien trouvées... j'ai le souvenir d'une série amusante (pour Spirou, quand même...) :)
Cette BD s'attaque comme un monument. Il faut avoir en ligne de mire qu'elle comptera 7 volumes.
Pour l'instant, la narration du premier se disperse un peu, mais sans que ce soit vraiment gênant. En fait, l'enjeu central se trouve dans la manière dont Shanower retravaille le mythe de la Guerre de Troie.
Il prend le parti d'évacuer toute référence surnaturelle pour faire de cette BD une version de la Guerre de Troie "la plus réaliste possible" d'après sa post-face. Une entreprise qui ne sera pas sans poser quelques problèmes, amha[1], mais qui a le mérite d'être menée de manière cohérente et sérieuse.
C'est vraiment une bonne série, assez austère, mais prenante.
[1] amha = à mon humble avis (N.d.Modérateur)
Cette série commence plutôt mal... Un dessin de type "manga générique #4563", et dans le rôle des "méchants", deux yakuzas qui semblent échappés du défunt Club Dorothée plutôt que d'un film de Kitano, bref, pas de quoi me réconcilier avec la BD extrême-orientale. Quelques planches plus loin, ça continue mal, avec une scène où l'Objet Sexuel (terme technique pour désigner un personnage féminin dans un manga) de la série se déshabille pour donner le sein à un cadavre à l'ombre d'une quéquette géante... et à ce moment-là, vraiment, quand on n'aime pas trop la BD nippone, on se dit avec appréhension qu'on est parti pour un énième manga de type "humour bas-du-front et perversions fétichistes" avec une histoire d'étudiant timide et obsédé qui, avec l'aide d'une nymphette lascive sortie par magie d'un distributeur enchanté de petites culottes usagées, doit affronter un démon transsexuel violeur de vierges en invoquant des digipoké-oh!.
Et puis bon, on continue à lire, et on s'aperçoit que finalement, non, Tajikarao n'est pas une histoire de ce genre, et on se laisse entraîner, et au bout du compte, c'est sans déplaisir que l'on enchaîne la lecture des 4 tomes de cette série qui a le bon goût de ne pas s'étirer sur 256 volumes comme le font tant d'autres.
Pourtant, le dessin reste tout autant dénué de personnalité (même s'il n'est pas vilain) au fil des épisodes ; le message sur le thème "l'homme se corrompt au contact de la ville et du progrès, le vrai bonheur et la vraie pureté sont dans la nature et la préservation des traditions" est bien usé (même s'il est toujours à la mode) et un peu lourd à force d’être rabâché ; les personnages sont stéréotypés (le vieux sage, la jolie jeune fille pure, le casse-cou rigolo, l'industriel cupide, le chef yakuza impitoyable, et j'en passe) ; l’épilogue traîne un peu en longueur et n’est pas particulièrement intéressant…
Mais l’aventure est rondement menée, sans trop de temps morts (si l’on excepte les passages "éducatifs" dans lesquelles le personnage de l’étudiant en ethnologie nous dispense ses cours sur les superstitions régionales). Sans susciter d’enthousiasme débordant, c’est une série d’honnête qualité qui se laisse lire gentiment.
J'ai du mal à ne pas cataloguer Les Triplés avec des magazines tels que "Femme Actuelle" ou "Marie Claire". Cette BD est en effet presque formatée pour plaire aux femmes, aux jeunes mères ou aux femmes plus mûres. Les couleurs sont belles, les mises en pages jolies et souvent originales, chaque planche ressemble presque à un petit tableau décoratif (ou à une tapisserie) tant et si bien que justement Les Triplés sont souvent utilisés comme élément décoratif sur des éléments d'intérieur pour femmes parfois relativement aisées.
Et il faut admettre que ça marche bien dans ce sens là. C'est assez mignonnet dans les histoires et joli à regarder. Les paroles, les actions et les péripéties des Triplés attirent un sourire attendri (et ont de quoi ravir certaines grands-mères), mais parfois rarement plus il faut l'admettre. C'est gentil et mignon, quoi, mais il faut aimer lire des BDs gentilles et mignonnes.
Personnellement, je ne rechigne pas à en feuilleter quelques pages (souvent dans les salles d'attente, vous avez remarqué ?) mais je ne l'achèterai sûrement pas pour moi.
Note approximative : 2.5/5
Voilà une BD européenne largement inspirée des mangas d'action (style Akira et autres Patlabor). En cela, elle se rapproche fortement de HK que je trouve cependant nettement plus réussie.
Côté dessin, Francard a un style bien à lui (exactement le même que pour Fatum) que je ne trouve pas vraiment moche, mais pas beau non plus. Je trouve le dessin trop froid, trop carré (surtout dans les visages des personnages : les femmes ont souvent des gueules de Schwarzenegger). De même, les couleurs laissent franchement à désirer à mes yeux; les premier tome est trop pastel et pas très harmonieux, alors que le dernier est carrément trop pétant. Donc globalement, je n'aime pas ce dessin même si objectivement il n'est pas si mauvais.
Concernant l'histoire, ce sont des jeunes voyous prêts à se battre à mort contre tous leurs ennemis et qui se comportent comme des adultes (ça ne vous rappelle pas Akira ou HK, ça ?). Mais voilà, le héros, Jeepster, quitte ce petit monde de la banlieue violente pour s'engager dans une sorte de Légion Etrangère spatiale où sa mémoire est effacée (mais elle va lui revenir, évidemment, sinon ce ne serait pas drôle). Il y a quelque chose qu'il veut oublier, et on apprend en fin de premier tome de quoi il s'agit bien sûr. Mais son passé le rattrape, il découvre un complot, il y a un méchant traître là-bas sur Terre qui lui en veut à lui personnellement, alors il y retourne et ça va déménager car Jeepster, c'est la star parmi les jeunes voyous, surtout maintenant qu'il a fait partie des Fantômes et qu'il sait se battre comme Néo dans Matrix. En résumé, un scénario assez facile qui privilégie l'action et la baston à la réflexion et à la finesse.
Il y a aussi un peu d'humour (genre la fille qui se fait arracher sa robe que vous voyez dans les images de la galerie, ou un petit robot au physique de personnage de Lego qui joue le rôle de borne touristique et de faire-valoir comique) mais ça reste assez puéril à mon goût.
Quant à la narration, je ne la trouve pas toujours réussie. De nombreux flash-back pour le premier tome, quelques situations pas toujours faciles à comprendre dans leur déroulement (l'enchaînement des cases, des vues et des paroles m'a à certains moments laissé sur le carreau, j'ai dû relire pour comprendre ce qu'il se passait).
Sincèrement, je ne trouve pas cette série vraiment fameuse tant au niveau du dessin que du scénario, mais les deux sont assez respectables et le tout n'est pas vraiment détestable. Si on aime le genre manga d'action, ça peut plaire.
Un très bon maga qui part sur de très bonnes bases et qui finit en queue de poisson, faute de succès.
Les dessins sont agréables, les balbutiements de l'auteur font un peu penser à du "one piece". Le style évoluera par la suite. L'histoire est agréable, captivante, les personnages sont crédibles et dotés d'une bonne psychologie. Quelques histoires courtes ont été ajoutées, je les trouve vraiment très bien (4/5, en moyenne pour ces histoires).
En résumé un très bon manga mais trop vite stoppé, pile poil au moment où ça devenait intéressant.
Les fans de "Shaman king3 ou de "Takei" se doivent de le lire (pas de l'acheter), mais c'est tout.
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Halloween
C'est la 3e BD de Boiscommun que je lis, et encore une fois je la trouve très proche des 2 précédentes. Toujours le même décor de ville dépeuplée sur les toits de laquelle on peut se balader, toujours les mêmes personnages de groupes de jeunes enfants des rues. Et surtout toujours le même dessin. Certains planches sont assez jolies, je l'admets (même si ce n'est pas totalement le style que je préfère), mais je dois dire que je me lasse très vite du trait de Boiscommun, et notamment des visages aux expressions exacerbées de ses personnages. Quant à l'histoire de cette courte BD, elle me fait le même effet que le dessin : relativement jolie, mais un peu courte et surtout elle ne m'atteint pas. Elle semble chargée de poésie et d'émotion, mais elle me laisse franchement froid. Ce n'est pas ma tasse de thé, quoi. Objectivement, une BD jolie et assez simple dans le scénario, mais personnellement je n'en raffole pas.
Alix
Alix, c'est une BD très particulière, déjà à cause du graphisme de Martin. Somptueux pour les décors, les habits, etc... (d'ailleurs, pas étonnant qu'il se consacre aux Odyssées d'Alix et autres clônes), il est absolument nul pour d'autres trucs (comme les femmes, toutes d'une laideur à faire pâlir) On peut aussi s'amuser à recenser les multiples occurences de l'homosexualité non assumée d'Alix dans la BD en vieillissant... Un côté très vieux Grec dans son banquet, assez sordide par moments, mais qui reflète une certaine vision des choses désormais surrannée... Je ne suis d'ailleurs pas sûr que cet aspect de la BD soit complètement sous contrôle... Cela dit, le côté énervant d'Alix ne se dément pas : le moralisateur parfait, qui ignore les fautes qu'il peut lui-même connaître (en cela, il me rappelle Buck Danny, mais c'est toute une époque de la BD qui va avec). En fait, Alix, c'est l'homme du XXe siècle avec son regard "je sais tout sur tout, et les droits de l'homme sont avec moi" qui se pose sur l'Antiquité, et qui la critique à l'aune de nos propres valeurs. Donc forcément, il est moralisateur. Il n'en demeure pas moins qu'un album comme "La Griffe Noire" a enchanté mon enfance (à l'époque où je ne percevais pas forcément tout ce qu'implique le personnage d'Alix), et récemment j'ai redécouvert "Le dernier spartiate" et "Le cheval de Troie", qui sont d'excellents opus.
Libre à jamais
Première certitude : cette série n'a pas du tout la qualité de La Guerre Eternelle. Mais surtout, même si les 2 premiers tomes peuvent être considérés comme une suite probable de la série originelle, le tome 3 bouleverse tout et n'a plus grand chose à voir. Côté dessin, le style de Marvano ici n'est pas foncièrement mauvais, mais je le trouve franchement moins chargé d'âme que celui de La Guerre Eternelle. On retrouve le même trait, comme une bonne copie de ce qu'il avait fait à l'époque, mais c'est comme si les détails étaient simplifiés, modernisés. Pour donner un exemple, la dernière planche du tome 2 rappelle la dernière planche du tome 2 de La Guerre Eternelle, mais sur un simple décor de ciel étoilé, il y a à mes yeux largement moins d'émotion que dans le même décor dans la première série. C'est difficile à exprimer mais globalement, je trouve le dessin juste bon sans plus. Ensuite, concernant l'histoire, comme je le disais, les 2 premiers tomes sont dans la même ligne de pensée que La Guerre Eternelle, même s'ils sont moins intéressants à mes yeux. Le tome 1 se passe durant la Guerre elle-même, sert d'introduction, mais à mon sens n'apporte pas grand chose à l'histoire. Le tome 2, lui, est largement dans l'esprit d'Haldeman, rappelant un peu le tome 2 de La Guerre Eternelle mais en moins fort à mes yeux, et me rappelant aussi une partie de l'histoire du livre du même auteur, La Paix Eternelle (qui malgré le titre n'a rien à voir avec La Guerre Eternelle), notamment en ce qui concerne le complot fomenté par une bande d'amis rebelles et hétéroclites contre une institution établie. Puis vient le tome 3 qui change complètement de registre pour toucher à la métaphysique, au fantastique, avec des hypothèses divines et/ou de créatures magiques poussées jusqu'au bout par Haldeman. Et franchement... c'est assez naïf, assez gros. Mais surtout, ça n'a vraiment plus rien à voir avec l'esprit de La Guerre Eternelle, plus rien à voir avec ce que j'aimais dans cette BD. Plutôt bof, quoi... J'ai lu cette série avec surtout la curiosité de savoir ce qui allait se passer après La Guerre Eternelle, j'ai trouvé que ça se lisait globalement bien, mais la fin est trop artificielle et incongrue pour moi : ça gâche un peu tout. Moyen, surtout si on s'attend à quelque chose du niveau de La Guerre Eternelle.
Hiram Lowatt & Placido
[Avis sur le tome 1] Pour une BD bizarre, c’est une BD bizarre. Les avis précédents ne sont pas très bons, mais quand j’ai vu "kafkaïen", je n’ai pas pu m’en empêcher : il fallait que je la lise ! (Je sais: :S:S) Le dessin est particulier. On ne peut certainement pas le qualifier de beau, mais je lui trouve un certain charme, et les couleurs font beaucoup. Le scénario est étrange, et ce n’est pas pour me déplaire. S’il y a certaines incohérences (certains vêtements ne se soulèvent pas, mais il y a aussi le fait que les hommes utilisent les fusils… dont les balles sont parties participer à la révolte), le sujet est intéressant : la révolte des choses, qui échouera car ces choses ne sont rien sans les hommes, puisque ce sont eux qui leur donnent vie. Par contre j’ai un peu de mal à comprendre le rôle des indiens. Une BD particulière, qui déplaira sans doute à beaucoup, mais si vous aimez les atmosphères étranges et les récits kafkaïen (je ne dois pas être la seule ;)), je ne peux que vous conseiller de vous faire votre propre avis.
Les Psy
Merci Ro de poster un avis dessus, en le voyant j'ai pu me souvenir de cette B.D. (déjà la 2e) !!! Et j'ai un assez bon souvenir de cette B.D., déjà pour le dessin du héros (le psy) et de l'humour. Certains patients complétement débiles, certaines situations bien trouvées... j'ai le souvenir d'une série amusante (pour Spirou, quand même...) :)
L'Âge de Bronze
Cette BD s'attaque comme un monument. Il faut avoir en ligne de mire qu'elle comptera 7 volumes. Pour l'instant, la narration du premier se disperse un peu, mais sans que ce soit vraiment gênant. En fait, l'enjeu central se trouve dans la manière dont Shanower retravaille le mythe de la Guerre de Troie. Il prend le parti d'évacuer toute référence surnaturelle pour faire de cette BD une version de la Guerre de Troie "la plus réaliste possible" d'après sa post-face. Une entreprise qui ne sera pas sans poser quelques problèmes, amha[1], mais qui a le mérite d'être menée de manière cohérente et sérieuse. C'est vraiment une bonne série, assez austère, mais prenante. [1] amha = à mon humble avis (N.d.Modérateur)
Tajikarao, l'esprit de mon village
Cette série commence plutôt mal... Un dessin de type "manga générique #4563", et dans le rôle des "méchants", deux yakuzas qui semblent échappés du défunt Club Dorothée plutôt que d'un film de Kitano, bref, pas de quoi me réconcilier avec la BD extrême-orientale. Quelques planches plus loin, ça continue mal, avec une scène où l'Objet Sexuel (terme technique pour désigner un personnage féminin dans un manga) de la série se déshabille pour donner le sein à un cadavre à l'ombre d'une quéquette géante... et à ce moment-là, vraiment, quand on n'aime pas trop la BD nippone, on se dit avec appréhension qu'on est parti pour un énième manga de type "humour bas-du-front et perversions fétichistes" avec une histoire d'étudiant timide et obsédé qui, avec l'aide d'une nymphette lascive sortie par magie d'un distributeur enchanté de petites culottes usagées, doit affronter un démon transsexuel violeur de vierges en invoquant des digipoké-oh!. Et puis bon, on continue à lire, et on s'aperçoit que finalement, non, Tajikarao n'est pas une histoire de ce genre, et on se laisse entraîner, et au bout du compte, c'est sans déplaisir que l'on enchaîne la lecture des 4 tomes de cette série qui a le bon goût de ne pas s'étirer sur 256 volumes comme le font tant d'autres. Pourtant, le dessin reste tout autant dénué de personnalité (même s'il n'est pas vilain) au fil des épisodes ; le message sur le thème "l'homme se corrompt au contact de la ville et du progrès, le vrai bonheur et la vraie pureté sont dans la nature et la préservation des traditions" est bien usé (même s'il est toujours à la mode) et un peu lourd à force d’être rabâché ; les personnages sont stéréotypés (le vieux sage, la jolie jeune fille pure, le casse-cou rigolo, l'industriel cupide, le chef yakuza impitoyable, et j'en passe) ; l’épilogue traîne un peu en longueur et n’est pas particulièrement intéressant… Mais l’aventure est rondement menée, sans trop de temps morts (si l’on excepte les passages "éducatifs" dans lesquelles le personnage de l’étudiant en ethnologie nous dispense ses cours sur les superstitions régionales). Sans susciter d’enthousiasme débordant, c’est une série d’honnête qualité qui se laisse lire gentiment.
Les Triplés
J'ai du mal à ne pas cataloguer Les Triplés avec des magazines tels que "Femme Actuelle" ou "Marie Claire". Cette BD est en effet presque formatée pour plaire aux femmes, aux jeunes mères ou aux femmes plus mûres. Les couleurs sont belles, les mises en pages jolies et souvent originales, chaque planche ressemble presque à un petit tableau décoratif (ou à une tapisserie) tant et si bien que justement Les Triplés sont souvent utilisés comme élément décoratif sur des éléments d'intérieur pour femmes parfois relativement aisées. Et il faut admettre que ça marche bien dans ce sens là. C'est assez mignonnet dans les histoires et joli à regarder. Les paroles, les actions et les péripéties des Triplés attirent un sourire attendri (et ont de quoi ravir certaines grands-mères), mais parfois rarement plus il faut l'admettre. C'est gentil et mignon, quoi, mais il faut aimer lire des BDs gentilles et mignonnes. Personnellement, je ne rechigne pas à en feuilleter quelques pages (souvent dans les salles d'attente, vous avez remarqué ?) mais je ne l'achèterai sûrement pas pour moi.
Jeepster
Note approximative : 2.5/5 Voilà une BD européenne largement inspirée des mangas d'action (style Akira et autres Patlabor). En cela, elle se rapproche fortement de HK que je trouve cependant nettement plus réussie. Côté dessin, Francard a un style bien à lui (exactement le même que pour Fatum) que je ne trouve pas vraiment moche, mais pas beau non plus. Je trouve le dessin trop froid, trop carré (surtout dans les visages des personnages : les femmes ont souvent des gueules de Schwarzenegger). De même, les couleurs laissent franchement à désirer à mes yeux; les premier tome est trop pastel et pas très harmonieux, alors que le dernier est carrément trop pétant. Donc globalement, je n'aime pas ce dessin même si objectivement il n'est pas si mauvais. Concernant l'histoire, ce sont des jeunes voyous prêts à se battre à mort contre tous leurs ennemis et qui se comportent comme des adultes (ça ne vous rappelle pas Akira ou HK, ça ?). Mais voilà, le héros, Jeepster, quitte ce petit monde de la banlieue violente pour s'engager dans une sorte de Légion Etrangère spatiale où sa mémoire est effacée (mais elle va lui revenir, évidemment, sinon ce ne serait pas drôle). Il y a quelque chose qu'il veut oublier, et on apprend en fin de premier tome de quoi il s'agit bien sûr. Mais son passé le rattrape, il découvre un complot, il y a un méchant traître là-bas sur Terre qui lui en veut à lui personnellement, alors il y retourne et ça va déménager car Jeepster, c'est la star parmi les jeunes voyous, surtout maintenant qu'il a fait partie des Fantômes et qu'il sait se battre comme Néo dans Matrix. En résumé, un scénario assez facile qui privilégie l'action et la baston à la réflexion et à la finesse. Il y a aussi un peu d'humour (genre la fille qui se fait arracher sa robe que vous voyez dans les images de la galerie, ou un petit robot au physique de personnage de Lego qui joue le rôle de borne touristique et de faire-valoir comique) mais ça reste assez puéril à mon goût. Quant à la narration, je ne la trouve pas toujours réussie. De nombreux flash-back pour le premier tome, quelques situations pas toujours faciles à comprendre dans leur déroulement (l'enchaînement des cases, des vues et des paroles m'a à certains moments laissé sur le carreau, j'ai dû relire pour comprendre ce qu'il se passait). Sincèrement, je ne trouve pas cette série vraiment fameuse tant au niveau du dessin que du scénario, mais les deux sont assez respectables et le tout n'est pas vraiment détestable. Si on aime le genre manga d'action, ça peut plaire.
Butsu Zone
Un très bon maga qui part sur de très bonnes bases et qui finit en queue de poisson, faute de succès. Les dessins sont agréables, les balbutiements de l'auteur font un peu penser à du "one piece". Le style évoluera par la suite. L'histoire est agréable, captivante, les personnages sont crédibles et dotés d'une bonne psychologie. Quelques histoires courtes ont été ajoutées, je les trouve vraiment très bien (4/5, en moyenne pour ces histoires). En résumé un très bon manga mais trop vite stoppé, pile poil au moment où ça devenait intéressant. Les fans de "Shaman king3 ou de "Takei" se doivent de le lire (pas de l'acheter), mais c'est tout.