Voilà un héros peu ordinaire dans une période ( 1971-1988 ) où la censure chez Dupuis était très forte. Archie Cash est un dur, qui combat des dictateurs immondes, utilisant ses muscles et un brin d'astuce, alliés à des collaboratrices au charme torride (normal en Amérique latine).
Souvent décriée à l'époque, la série sortait pourtant des sentiers battus avec des bonheurs divers, proposant une alternative salvatrice aux récits prêchi-prêcha et bien-pensants.
Malik restera fidèle à son personnage à l'aura malsaine jusqu'à abandonner en 1988 pour lancer Cupidon, pour lequel il attendrira (dans le sens industrie bouchère du terme) son trait. On ne peut que regretter son dessin nerveux admiré dans Archie Cash.
Bonne surprise que ce premier tome de Muchacho.
J'avoue avoir eu un peu de mal à rentrer dedans, pourtant : j'ai trouvé le début un peu ennuyeux, un peu trop bavard... Pour que le lecteur comprenne dans quel contexte se situe l'histoire, les personnages semblent se l'expliquer entre eux, ce que je trouve un peu "artificiel" ; mais c'est une maladresse que l'on peut attribuer au fait qu'Emmanuel Lepage, en tant que scénariste, est encore un peu "jeune".
Mais une fois que l'intrigue elle-même est lancée, on se laisse emporter sans rechigner, et ce malgré d'autres défauts, que je ne manquerai pas de citer quand même parce que je suis comme ça, mais qui ne sont pas rédhibitoires. C'est plutôt pas mal écrit, très bien dessiné, ça parle d'art sans être pompeux...
Personnellement, donc, j'ai plutôt envie de pardonner les défauts, sur ce coup-là ; pourtant, c'est sûr que certains personnages sont un peu trop stéréotypés (genre la semi-pute au grand coeur, ou l'amoureux transi un peu tocard qui rêve d'un bel uniforme pour impressionner sa dulcinée), et que dans certaines scènes, l'auteur semble parfois vouloir en faire un peu trop dans le genre "grande fresque tragique et flamboyante"... Mais à la limite, moi qui passe mon temps à fustiger les jeunes auteurs qui ne veulent rien raconter d'autres que les non-aventures de leur nombril et de leur quéquette, je ne vais pas trop jeter la pierre à Lepage d'avoir l'ambition de faire quelque chose de grand et d'épique.
Bref, tout ça pour dire que pour l'instant, Muchacho est loin d'être parfait (d'où un simple 3/5 en attendant la conclusion de la série) mais ne manque pas de qualités (le dessin est superbe) et se lit avec intérêt (une fois passées les premières planches).
"Cambouis" est plutôt marrant dans l'ensemble mais vraiment facile. Le "la droite et les socialos c'est pareil, etc..." ça m'énerve un peu. Malgré ce que peuvent en dire les autres (lecteurs, auteurs), c'est ce qui transparaît du bouquin. J'ose espérer que Luz ne le pense pas vraiment (la preuve: le mec n'aurait pas hésité à voter Jospin, c'est donc qu'il existe une différence). Mais la simplification à outrance qu'il y a dans ce recueil participe à l'abrutissement général je trouve.
Fort heureusement certaines choses sont très bien vues: la dictature du vote utile, le tout sécuritaire à la télévision (on va dire que je suis partisan mais à part Julien Dray, j'ai pas souvenir d'avoir vu les socialos faire tant que ça la course à l'échalote sur le sujet avec l'UMP), le manque de charisme de la campagne de Jospin ou la dénonciation d'un gouvernement objectivement pas assez à gauche.
L'ensemble est donc plutôt sympa même si je ne trouve pas tout ça extrêmement constructif. J'aime pas trop les critiques sur le physique également, je trouve ça un peu bas. Bref ça m'a fait marrer mais on est loin de la finesse d'un Plantu, je trouve.
J'ai mis du temps à vouloir lire cette série tant j'étais persuadé d'y trouver une énième resucée de Largo Winch, ne serait-ce que dans la construction en série d'histoires en 2 tomes.
Alors déjà le dessin est moins bon que pour Largo. Les traits sont moins fins, moins détaillés, parfois assez ratés même, et surtout les couleurs ne sont franchement pas fantastiques (ça s'arrange un peu au cours des tomes). Ce n'est pas visiblement moche ni désagréable à lire, mais c'est loin d'être excellent.
Par contre, il faut avouer une fois de plus que Desberg fournit de bons scénarios. Les histoires business-thriller-complots sont bien foutues, relativement originales et prenantes. Le rythme des albums est aussi bon qu'un bon film d'action américain, et malgré quelques soucis de confusions pour le lecteur dans certaines scènes, notamment les scènes d'action, la narration est plutôt bonne. Et puis le personnage de Larry B. Max, malgré ses cheveux blancs qui sont un détail franchement déjà vu en BD et malgré le fait qu'il soit beau-fort-intelligent-riche, est assez original et relativement sympathique. Et puis il y a sa drôle de relation téléphonique avec une call-girl du téléphone rose (qu'il a d'ailleurs eu la chance de trouver belle, riche, intelligente et bien foutue) qui lui donne une touche presque spéciale, même si on sent que justement cette relation est créée exprès par l'auteur pour tenter de lui donner artificiellement de la profondeur.
En résumé, ça se lit bien, c'est assez prenant, mais ça ne casse pas franchement des briques.
Mouais... C'est un bon manga !
C'est un bon manga mais il ne mérite pas encore 4/5.
Le début est assez nul, on ne comprend presque rien et il y a plein de choses inutiles n'ayant rien avoir avec l'histoire qui se passe. L'histoire commence plus ou moins au deuxième tome très confusément (donc, le premier n'a presque rien a voir). Petit à petit, les idées deviennent claires et on commence à comprendre. Ca devient génial à partir du sixième.
Le dessin est très bien fait quand l'auteur s'y met à fond, sinon, c'est laid. C'est par moment très marrant et par moment émouvant, mais c'est généralement amusant à lire.
Je le conseille à ceux qui ont de l'argent à perdre dans les premiers tomes ; ensuite, c'est recommandable.
Ah que c'est bon Donjon Parade... Nous voilà propulsés entre les deux premiers tomes de Donjon Zénith. Quelle excellente idée de nous montrer des aventures annexes à l'histoire principale que raconte Donjon Zénith...
Cette série est drôle. C'est la seule série Donjon que je trouve vraiment humoristique. Attention je ne dis pas que Donjon Potron-minet, Zénith ou Crépuscule sont sans humour mais je ne ris pas en les lisant. Ne vous inquiétez pas, j'adore quand même...
J'aime bien le dessin de Larcenet qui ne s'éloigne pas trop de celui de la série Zénith. Les petites histoires indépendantes sont toutes très sympa et agréables à lire. Marvin et Herbert sont, comme d'habitude, géniaux.
Alors pourquoi pas 4/5 ??? Eh bien parce que malgré tous ces points positifs, Donjon Parade est un soupçon en dessous du niveau de Donjon Zénith son grand frère. Je ne voulais donc pas mettre la même note mais on va facilement chercher dans le 3.5/5.
Bonne lecture à tous et surtout achetez les autres séries Donjon.
C'est le genre d'histoire SF-Action-Suspense qui me plaît bien, et qui passerait très bien au cinéma. Bon, l'intrigue fait franchement penser à Alien, sauf que les aliens sont remplacés par des zombies mais à part ça on retrouve l'atmosphère confinée et angoissante d'un vaisseau, les salauds de la Compagnie (Weyland-Yutani étant remplacé ici par Cryotek), les gros flingues et... et encore beaucoup de choses. De ce côté-là, on peut dire que c'est un peu pompé (enfin je trouve) mais en tout cas, ça marche très bien.
Le scénario commence très bien à mon goût, et hormis la toute fin du tome 1 (le coup de la tronçonneuse façon Evil Dead, bof...), je trouve le premier album très bon, tant au niveau dessin (très réaliste, très SF, juste un peu hésitant sur les visages (féminins surtout)) qu'au niveau de la narration et de l'histoire. Ce scénario est une ficelle déjà usée mais qui marche très bien ici.
Puis le tome 2 m'a un peu déçu. Déjà le dessin s'enlaidit dès les premières pages sans trop que je comprenne pourquoi (est-ce que c'est la nouvelle colorisation qui fait ça ?), puis l'histoire devient un peu trop "baston à coup de flingues" sans l'aspect angoissant et prenant du début de l'histoire. J'ai nettement moins accroché à ce tome-là. Et puis je trouve la fin un peu facile, voire même franchement facile...
Mais quoiqu'il en soit, le scénario est vraiment bien foutu (à part ce final un peu raté), la narration bonne, et l'histoire remplit bien ces deux tomes qui se lisent bien agréablement, malgré un tome 2 que je ne trouve pas à la hauteur du 1.
En fait, un 3.5/5 plutôt qu'un simple 3. :)
En effet, j'avoue être tombé sous le charme de cette série particulière, très bien écrite, et qui confirme le talent de Chauvel en tant que scénariste éclectique.
Ce petit polar, même s'il n'est pas d'une originalité fracassante, se laisse très bien lire malgré une narration parfois un peu lourde, comme il a été dit précédemment.
Hélas, je ne retrouve pas le langage soutenu de Ring Circus, du même auteur, mais c'est le style qui veut ça : ici, nous avons affaire à du polar noir de chez noir...
...dont le dessin même s'il est dans son style assez maîtrisé, ne convient pas parfaitement au récit, à mon sens... En fait, je trouve le tout un peu trop "gentillet", c'est dommage. Le récit aurait gagné à être plus brutal, dans son design également. Une petite touche un peu plus Tarantinesque aurait été efficace. ;)
Allez, ça reste pas mal du tout, et je ne me suis pas ennuyé du tout durant la lecture de cette série. 3.5/5, donc... On frôle le 4 de près.
Vu la plupart des avis ci-dessous, je m'attendais à mieux que ça pour le premier cycle de cette série.
Déjà d'une part, j'ai un peu de mal avec le dessin de Boiscommun. D'accord, certaines cases sont très jolies mais d'une part les visages humains tels qu'il les représente m'exaspèrent (toujours ce sourire de satyre et ces yeux déformés) et d'autre part, je n'aime pas le choix des couleurs. Certaines planches manquent franchement d'harmonie de couleurs et d'autres sont au contraire toute d'une seule teinte, ceci n'aidant pas dans le cas présent une compréhension facile et une véritable appréciation des dessins. Ce doit être une affaire de goût : autant il est certain que Boiscommun sait très bien dessiner les créatures et autres décors, autant je n'aime pas son dessin sur ces autres points que j'ai cités et donc dans l'ensemble, ça ne me plaît pas trop visuellement.
Quant à l'histoire, le tome 1 m'a laissé de marbre. L'idée de base est originale et aurait pu être marrante (le troll avec des réactions de femme enceinte) mais je trouve cet album assez plat, tant au niveau du scénario que de l'humour.
Les deux tomes suivants m'ont plus intéressé. J'ai bien rigolé sur certains calembours et clins d'oeil, l'histoire aussi devenait sympa. Disons que je les ai lus de manière plaisante mais sans jamais vraiment accrocher ni à l'histoire ni aux personnages (que je trouve d'ailleurs très changeants au cours des albums, notamment le gobelin qui est méconnaissable entre le tome 1 et le tome 3 tant au niveau physique qu'au niveau de son caractère).
En outre, comme Elveen le dit ci-dessous, je trouve le caractère de Fidel dans le tome 3 trop poussé du côté moralisateur : "les hommes sont méchants et sadiques". C'est un peu lourd...
Une série qui se lit bien, mais à mon avis ne casse pas onze pattes à un crabe.
Bin personnellement, je l'ai trouvé très sympathique cet album.
Le côté argotique des dialogues ne m'a pas gêné, loin de là. On est en face d'un conte de fée urbain. Un quartier en sursis, des habitants qui se retrouvent. On pourrait croire parfois à des clichés bien encrés (la famille black qui squatte, le vieux Moustier et sa guerre de 14, La gentille Marie ...) mais Sirban dénonce, en exacerbant ses personnages, les situations pour, au final, faire une vraie bd de tolérance, d'amour et de poésie.
Les illustrations de Tronchet sont assez jolies, décrivent une ambiance chaude (et froide pendant l'hiver...) grâce à une palette de couleurs bien choisie ! Les personnages sont tout aussi "clichés" (les blacks dessinés à la Tintin au Congo, le vieux Moustier avec son gros pif bien gratiné, etc...). La patte Tronchet quoi...
Bref, un bon moment de lecture, de rêverie aussi. Une Jolie histoire dont les 180 pages ne m'ont aucunement ennuyé.
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Archie Cash
Voilà un héros peu ordinaire dans une période ( 1971-1988 ) où la censure chez Dupuis était très forte. Archie Cash est un dur, qui combat des dictateurs immondes, utilisant ses muscles et un brin d'astuce, alliés à des collaboratrices au charme torride (normal en Amérique latine). Souvent décriée à l'époque, la série sortait pourtant des sentiers battus avec des bonheurs divers, proposant une alternative salvatrice aux récits prêchi-prêcha et bien-pensants. Malik restera fidèle à son personnage à l'aura malsaine jusqu'à abandonner en 1988 pour lancer Cupidon, pour lequel il attendrira (dans le sens industrie bouchère du terme) son trait. On ne peut que regretter son dessin nerveux admiré dans Archie Cash.
Muchacho
Bonne surprise que ce premier tome de Muchacho. J'avoue avoir eu un peu de mal à rentrer dedans, pourtant : j'ai trouvé le début un peu ennuyeux, un peu trop bavard... Pour que le lecteur comprenne dans quel contexte se situe l'histoire, les personnages semblent se l'expliquer entre eux, ce que je trouve un peu "artificiel" ; mais c'est une maladresse que l'on peut attribuer au fait qu'Emmanuel Lepage, en tant que scénariste, est encore un peu "jeune". Mais une fois que l'intrigue elle-même est lancée, on se laisse emporter sans rechigner, et ce malgré d'autres défauts, que je ne manquerai pas de citer quand même parce que je suis comme ça, mais qui ne sont pas rédhibitoires. C'est plutôt pas mal écrit, très bien dessiné, ça parle d'art sans être pompeux... Personnellement, donc, j'ai plutôt envie de pardonner les défauts, sur ce coup-là ; pourtant, c'est sûr que certains personnages sont un peu trop stéréotypés (genre la semi-pute au grand coeur, ou l'amoureux transi un peu tocard qui rêve d'un bel uniforme pour impressionner sa dulcinée), et que dans certaines scènes, l'auteur semble parfois vouloir en faire un peu trop dans le genre "grande fresque tragique et flamboyante"... Mais à la limite, moi qui passe mon temps à fustiger les jeunes auteurs qui ne veulent rien raconter d'autres que les non-aventures de leur nombril et de leur quéquette, je ne vais pas trop jeter la pierre à Lepage d'avoir l'ambition de faire quelque chose de grand et d'épique. Bref, tout ça pour dire que pour l'instant, Muchacho est loin d'être parfait (d'où un simple 3/5 en attendant la conclusion de la série) mais ne manque pas de qualités (le dessin est superbe) et se lit avec intérêt (une fois passées les premières planches).
Cambouis
"Cambouis" est plutôt marrant dans l'ensemble mais vraiment facile. Le "la droite et les socialos c'est pareil, etc..." ça m'énerve un peu. Malgré ce que peuvent en dire les autres (lecteurs, auteurs), c'est ce qui transparaît du bouquin. J'ose espérer que Luz ne le pense pas vraiment (la preuve: le mec n'aurait pas hésité à voter Jospin, c'est donc qu'il existe une différence). Mais la simplification à outrance qu'il y a dans ce recueil participe à l'abrutissement général je trouve. Fort heureusement certaines choses sont très bien vues: la dictature du vote utile, le tout sécuritaire à la télévision (on va dire que je suis partisan mais à part Julien Dray, j'ai pas souvenir d'avoir vu les socialos faire tant que ça la course à l'échalote sur le sujet avec l'UMP), le manque de charisme de la campagne de Jospin ou la dénonciation d'un gouvernement objectivement pas assez à gauche. L'ensemble est donc plutôt sympa même si je ne trouve pas tout ça extrêmement constructif. J'aime pas trop les critiques sur le physique également, je trouve ça un peu bas. Bref ça m'a fait marrer mais on est loin de la finesse d'un Plantu, je trouve.
I.R.$.
J'ai mis du temps à vouloir lire cette série tant j'étais persuadé d'y trouver une énième resucée de Largo Winch, ne serait-ce que dans la construction en série d'histoires en 2 tomes. Alors déjà le dessin est moins bon que pour Largo. Les traits sont moins fins, moins détaillés, parfois assez ratés même, et surtout les couleurs ne sont franchement pas fantastiques (ça s'arrange un peu au cours des tomes). Ce n'est pas visiblement moche ni désagréable à lire, mais c'est loin d'être excellent. Par contre, il faut avouer une fois de plus que Desberg fournit de bons scénarios. Les histoires business-thriller-complots sont bien foutues, relativement originales et prenantes. Le rythme des albums est aussi bon qu'un bon film d'action américain, et malgré quelques soucis de confusions pour le lecteur dans certaines scènes, notamment les scènes d'action, la narration est plutôt bonne. Et puis le personnage de Larry B. Max, malgré ses cheveux blancs qui sont un détail franchement déjà vu en BD et malgré le fait qu'il soit beau-fort-intelligent-riche, est assez original et relativement sympathique. Et puis il y a sa drôle de relation téléphonique avec une call-girl du téléphone rose (qu'il a d'ailleurs eu la chance de trouver belle, riche, intelligente et bien foutue) qui lui donne une touche presque spéciale, même si on sent que justement cette relation est créée exprès par l'auteur pour tenter de lui donner artificiellement de la profondeur. En résumé, ça se lit bien, c'est assez prenant, mais ça ne casse pas franchement des briques.
Plus Again
Mouais... C'est un bon manga ! C'est un bon manga mais il ne mérite pas encore 4/5. Le début est assez nul, on ne comprend presque rien et il y a plein de choses inutiles n'ayant rien avoir avec l'histoire qui se passe. L'histoire commence plus ou moins au deuxième tome très confusément (donc, le premier n'a presque rien a voir). Petit à petit, les idées deviennent claires et on commence à comprendre. Ca devient génial à partir du sixième. Le dessin est très bien fait quand l'auteur s'y met à fond, sinon, c'est laid. C'est par moment très marrant et par moment émouvant, mais c'est généralement amusant à lire. Je le conseille à ceux qui ont de l'argent à perdre dans les premiers tomes ; ensuite, c'est recommandable.
Donjon Parade
Ah que c'est bon Donjon Parade... Nous voilà propulsés entre les deux premiers tomes de Donjon Zénith. Quelle excellente idée de nous montrer des aventures annexes à l'histoire principale que raconte Donjon Zénith... Cette série est drôle. C'est la seule série Donjon que je trouve vraiment humoristique. Attention je ne dis pas que Donjon Potron-minet, Zénith ou Crépuscule sont sans humour mais je ne ris pas en les lisant. Ne vous inquiétez pas, j'adore quand même... J'aime bien le dessin de Larcenet qui ne s'éloigne pas trop de celui de la série Zénith. Les petites histoires indépendantes sont toutes très sympa et agréables à lire. Marvin et Herbert sont, comme d'habitude, géniaux. Alors pourquoi pas 4/5 ??? Eh bien parce que malgré tous ces points positifs, Donjon Parade est un soupçon en dessous du niveau de Donjon Zénith son grand frère. Je ne voulais donc pas mettre la même note mais on va facilement chercher dans le 3.5/5. Bonne lecture à tous et surtout achetez les autres séries Donjon.
Cryozone
C'est le genre d'histoire SF-Action-Suspense qui me plaît bien, et qui passerait très bien au cinéma. Bon, l'intrigue fait franchement penser à Alien, sauf que les aliens sont remplacés par des zombies mais à part ça on retrouve l'atmosphère confinée et angoissante d'un vaisseau, les salauds de la Compagnie (Weyland-Yutani étant remplacé ici par Cryotek), les gros flingues et... et encore beaucoup de choses. De ce côté-là, on peut dire que c'est un peu pompé (enfin je trouve) mais en tout cas, ça marche très bien. Le scénario commence très bien à mon goût, et hormis la toute fin du tome 1 (le coup de la tronçonneuse façon Evil Dead, bof...), je trouve le premier album très bon, tant au niveau dessin (très réaliste, très SF, juste un peu hésitant sur les visages (féminins surtout)) qu'au niveau de la narration et de l'histoire. Ce scénario est une ficelle déjà usée mais qui marche très bien ici. Puis le tome 2 m'a un peu déçu. Déjà le dessin s'enlaidit dès les premières pages sans trop que je comprenne pourquoi (est-ce que c'est la nouvelle colorisation qui fait ça ?), puis l'histoire devient un peu trop "baston à coup de flingues" sans l'aspect angoissant et prenant du début de l'histoire. J'ai nettement moins accroché à ce tome-là. Et puis je trouve la fin un peu facile, voire même franchement facile... Mais quoiqu'il en soit, le scénario est vraiment bien foutu (à part ce final un peu raté), la narration bonne, et l'histoire remplit bien ces deux tomes qui se lisent bien agréablement, malgré un tome 2 que je ne trouve pas à la hauteur du 1.
Le poisson-clown
En fait, un 3.5/5 plutôt qu'un simple 3. :) En effet, j'avoue être tombé sous le charme de cette série particulière, très bien écrite, et qui confirme le talent de Chauvel en tant que scénariste éclectique. Ce petit polar, même s'il n'est pas d'une originalité fracassante, se laisse très bien lire malgré une narration parfois un peu lourde, comme il a été dit précédemment. Hélas, je ne retrouve pas le langage soutenu de Ring Circus, du même auteur, mais c'est le style qui veut ça : ici, nous avons affaire à du polar noir de chez noir... ...dont le dessin même s'il est dans son style assez maîtrisé, ne convient pas parfaitement au récit, à mon sens... En fait, je trouve le tout un peu trop "gentillet", c'est dommage. Le récit aurait gagné à être plus brutal, dans son design également. Une petite touche un peu plus Tarantinesque aurait été efficace. ;) Allez, ça reste pas mal du tout, et je ne me suis pas ennuyé du tout durant la lecture de cette série. 3.5/5, donc... On frôle le 4 de près.
Troll
Vu la plupart des avis ci-dessous, je m'attendais à mieux que ça pour le premier cycle de cette série. Déjà d'une part, j'ai un peu de mal avec le dessin de Boiscommun. D'accord, certaines cases sont très jolies mais d'une part les visages humains tels qu'il les représente m'exaspèrent (toujours ce sourire de satyre et ces yeux déformés) et d'autre part, je n'aime pas le choix des couleurs. Certaines planches manquent franchement d'harmonie de couleurs et d'autres sont au contraire toute d'une seule teinte, ceci n'aidant pas dans le cas présent une compréhension facile et une véritable appréciation des dessins. Ce doit être une affaire de goût : autant il est certain que Boiscommun sait très bien dessiner les créatures et autres décors, autant je n'aime pas son dessin sur ces autres points que j'ai cités et donc dans l'ensemble, ça ne me plaît pas trop visuellement. Quant à l'histoire, le tome 1 m'a laissé de marbre. L'idée de base est originale et aurait pu être marrante (le troll avec des réactions de femme enceinte) mais je trouve cet album assez plat, tant au niveau du scénario que de l'humour. Les deux tomes suivants m'ont plus intéressé. J'ai bien rigolé sur certains calembours et clins d'oeil, l'histoire aussi devenait sympa. Disons que je les ai lus de manière plaisante mais sans jamais vraiment accrocher ni à l'histoire ni aux personnages (que je trouve d'ailleurs très changeants au cours des albums, notamment le gobelin qui est méconnaissable entre le tome 1 et le tome 3 tant au niveau physique qu'au niveau de son caractère). En outre, comme Elveen le dit ci-dessous, je trouve le caractère de Fidel dans le tome 3 trop poussé du côté moralisateur : "les hommes sont méchants et sadiques". C'est un peu lourd... Une série qui se lit bien, mais à mon avis ne casse pas onze pattes à un crabe.
Le Quartier évanoui
Bin personnellement, je l'ai trouvé très sympathique cet album. Le côté argotique des dialogues ne m'a pas gêné, loin de là. On est en face d'un conte de fée urbain. Un quartier en sursis, des habitants qui se retrouvent. On pourrait croire parfois à des clichés bien encrés (la famille black qui squatte, le vieux Moustier et sa guerre de 14, La gentille Marie ...) mais Sirban dénonce, en exacerbant ses personnages, les situations pour, au final, faire une vraie bd de tolérance, d'amour et de poésie. Les illustrations de Tronchet sont assez jolies, décrivent une ambiance chaude (et froide pendant l'hiver...) grâce à une palette de couleurs bien choisie ! Les personnages sont tout aussi "clichés" (les blacks dessinés à la Tintin au Congo, le vieux Moustier avec son gros pif bien gratiné, etc...). La patte Tronchet quoi... Bref, un bon moment de lecture, de rêverie aussi. Une Jolie histoire dont les 180 pages ne m'ont aucunement ennuyé.