En fait ce que j'aime dans "Les Mégret gèrent la ville", c'est finalement plus le message politique, le contexte, le courage d'un gars et d'un journal que la drôlerie de ces pages. D'un pur point de vue humour, les gags mis en recueil ainsi sont un peu redondants à la longue et il est assez difficile de lire l'ensemble d'un coup. Alors qu'en parution hebdomadaire dans Charlie, la pertinence et la causticité de Charb prennent tout leur sel. On rit quand même fréquemment, et souvent jaune, aux "aventures" du p'tit rat et de sa cruche, notamment quand la réalité rejoint totalement la caricature et que Charb se sert de discours réellement prononcés par les deux apprentis Waffen SS.
Mais ce qui m'a le plus intéressé dans cet ouvrage, c'est finalement le combat politique, le soutien affiché aux 48% qui n'ont pas voté facho à Vitrolle et aux associations telles que "Le sous-marin" qui se sont battues avec toute leur hargne pour continuer à exister. En prenant le risque de passer devant les tribunaux (car oui procès il y eut mais Maître Malka, par ailleurs scénariste de "L'ordre de Cicéron" leur a, avec son talent habituel, une nouvelle fois évité une condamnation inique), les gars de Charlie ont une nouvelle fois tapé dans la fourmilière et, rien que pour ça, ce recueil mérite toute votre considération.
Comme le souligne Arzak ci-dessous, ATTENTION, la fin de cette série n'est disponible qu'en Intégrale, pas dans les tomes originaux dont le 3e tome s'arrête avant les 30 pages finales qui concluent l'histoire dans l'Intégrale. Alors il y a de quoi râler et crier au scandale, mais bon, j'aime assez cette série car elle m'a laissé un souvenir assez fort de la première fois où je l'ai lue, avec du Smashing Pumpkins dans les oreilles et quand les images de la BD se sont mêlées à la musique pour marquer ma mémoire et mes émotions.
L'ayant relue ce week-end, je dois admettre que je suis un peu moins charmé.
Le dessin est plutôt sympa, notamment au niveau des couleurs. Mais il n'est pas parfait, surtout dans le premier tome où les visages sont légèrement à géométrie variable.
Quant à l'histoire, elle commence par une intrigue strictement post-apocalyptique dans le tome 1 pour prendre une saveur largement plus symbolique et onirique au fil des tomes. Sans qu'on comprenne trop bien pourquoi, apparaissent dans l'histoire des personnages tels que Victor Hugo, Andy Warhol, Lou Reed, le Comte de Monte Cristo, Arthur Rimbaud, etc... Ils sont là parfois en tant qu'hallucinations, incarnations éthérées, mais aussi en tant qu'acteurs pour certains. Pas facile de savoir ce qui est la réalité ou non et, si c'est la réalité, d'où sortent ces immortels et quels sont leurs liens avec l'intrigue globale, d'autant plus qu'il n'y a aucune explication à cela.
Alors ça apporte une touche de poésie et de mystère, mais ça embrouille aussi l'histoire et lui donne un petit côté foutage de gueule qui n'est pas sans rappeler les derniers tomes des Eaux de Mortelune.
Pourtant, malgré ces défauts manifestes, j'ai relativement apprécié cette série et ne suis pas mécontent de la posséder. Elle a un certain charme et la fin, pour peu que vous lisiez l'intégrale, n'est pas mauvaise et m'avait à l'époque marquée par l'émotion qui s'en dégageait.
Un peu de déception avec cet album. Hermann est un grand de la BD, auteur de séries d'aventures réputées. Il s'agit là de l'une de ses premières incursions dans le western.
Bon, pas de problème, Hermann a un graphisme assez léché, qu'il maîtrise depuis une vingtaine d'années maintenant. Par contre, j'ai eu l'impression qu'il ne lui donne pas toute l'ampleur qu'il mérite dans cet album. Quant au scénario, il s'agit d'une histoire de vengeance somme toute assez médiocre. On a du mal à s'intéresser au parcours de Melvin. Quant à la soi-disante peinture d'une époque, mise en avant par l'éditeur, elle ne manque certainement pas de fidélité, mais encore une fois, elle manque de relief.
Cela reste quand même divertissant.
Une patte de mouche qui se lit bien vite, presque plus vite que les autres tomes de la collection car finalement on n'a droit qu'à une image muette par page, les images fonctionnant par paire sur à peine plus d'une dizaine de paires d'images au final. Alors ok, ça coûte pas cher du tout, mais personnellement je n'achèterais pas un ouvrage aussi vite lu.
Par contre, je dois admettre que certaines associations d'images sont bien trouvées. Ca me rappelle quelques jeux de la Rubrique-à-Brac où l'on voit un homme nu dans une position et il faut imaginer ce qu'il fait en réalité dans cette position là. Alors ça ne fonctionne pas toujours très très bien (le coup où Jean est assis dans son transat d'un côté et qu'il se prend un coup de pied au cul de l'autre côté, j'ai trouvé que la position du corps n'était pas très crédible) mais certaines symétries sont très bonnes. Et j'ai bien aimé la toute dernière case qui suggère plus qu'elle ne montre.
Marrant, pas mal fait, mais trop court pour vraiment être indispensable.
Un graphisme sans plus mais pas désagréable à lire du tout, un conte qui mélange plein de contes connus, un humour assez sympa qui m'a fait lire le début avec un demi-sourire et finir l'histoire avec un vrai sourire, voire quelques rires. C'est une petite histoire marrante et sympa.
Je ne la trouve d'ailleurs pas tellement destinée aux enfants car il faut avoir assimilé quelques contes déjà pour bien l'apprécier et le type d'humour un peu décalé est plus destiné aux adultes à mes yeux.
Maintenant par contre, ça se lit super vite, le nombre de cases et de dialogues est très réduit, et franchement même si c'est un joli petit bouquin, 9 euros pour aussi peu de pages et une lecture aussi rapide, j'ai du mal.
Yumi est loin d'être la BD du siècle, mais ce n'est pas une BD dénuée de qualités, loin de là.
Le dessin est très propre, très soigné, mais je regrette un peu que les femmes n'aient pas été plus fines et plus gracieuses. L'encrage de Varenne est peut-être un peu gras quand même, mais rien de grave...
L'histoire en elle même fait un peu penser au Déclic de Manara, même si ici, Yumi est consentante et désire s'amuser ou punir les hommes. Ca aurait pu aller beaucoup plus loin, mais finalement Varenne est resté assez soft (ça reste du X quand même hein, ne vous méprenez pas) et c'est finalement assez conventionnel quand on a l'habitude de lire des BD pour adultes.
"Elixirs", c’est le résultat de la rencontre de deux monstres archis connus de la BD : Arleston (scénario) et Varanda (dessin). Et ce résultat, il est plutôt pas mal n’en déplaise aux mauvaises langues qui aiment taper sur les Blockbusters.
Arleston nous livre un scénario contenant tous les ingrédients pour faire une bonne aventure d’Heroic Fantasy. Et je trouve les personnages très attachants. Bon, c’est vrai que l’histoire est très classique dans le genre mais elle fonctionne très bien.
Il faut aussi saluer la performance de Varanda, qui a su adapter son dessin à un style semi réaliste sans perdre son coup de patte fabuleux. Ce travail est d’ailleurs magnifié par les couleurs de Lebreton.
Le tome 1 : "Le sortilège de Loxullio" amorce brillamment cette aventure.
J’attends la suite, en espérant qu’elle sera du même acabit.
Un bon 3 étoiles, qui pourrait se transformer en quatre si la série évolue et se conclue bien.
Tout au long ça monte en puissance, il y a de plus en plus d’éléments, de paramètres qui rentrent en jeu, un rythme soutenu mais qui s’accorde quand même des scènes plus calmes. Il faudra voir dans l’avenir si tous ces éléments sont bien gérés.
J’aime bien cet univers cyberpunk, c’est assez mystérieux et ça apparaît comme très riche, il y a de la matière et c’est exploité.
J’ai quand même eu une petite impression de déjà vu, avec ces aliens, ces manipulations génétiques pour faire un « super soldat ». Enfin bon ça passe quand même.
Lapeyre se débrouille plutôt bien pour un jeune dessinateur, il y a quelques petits défauts au tome 1, sur les visages de Gills et de la fille, mais sinon j’aime beaucoup, c’est riche et précis, on ressent un peu l’influence manga, avec un coup de crayon dynamique.
Les couleurs, comme l’ont déjà dit certains, sont superbes. J’ai été étonné d’apprendre qu’elles sont en faites réalisées par ordinateur et par un logiciel qui reproduit l’aquarelle. L’effet est assez bluffant.
Une série sympathique avec en plus des auteurs très cools à rencontrer.
Veys et Barral s'en sortent bien au final.
Ce pastiche de Blake et Mortimer est vraiment réussi, malgré un humour pas très profond, tous les détails de l'univers de la série sont repris à leur sauce, avec dérision et ironie, sans jamais porter insulte à leur prédécesseur.
Ca m'a vraiment fait plaisir de les voir moins coincés que d'habitude :)
Le dessin me fait autant -voire plus- marrer que l'histoire, la tronche des deux héros est reconnaissable mais très risible avec leurs mimiques d'imbéciles, les situations dans lesquelles ils se retrouvent sont toutes plus ridicules les unes que les autres, une réussite sur ce point de vue.
Je sais pas pour vous mais ça donne un souffle novateur à la série des Blake et Mortimer... ;)
Disons le d'emblée, ce premier opus est très loin d'un chef d'oeuvre de l'humour. Cela dit, les bons moments abondent et les clins d'oeil au septième art, sont savoureux (le corniaud avec "forcément, maintenant elle va marcher beaucoup moins bien" et le jeu de la mort avec le survet et la géante...).
De plus, le caractère ridicule des personnages de Blake et Mortimer nouvelle version, contraste jusqu'à provoquer une franche rigolade, avec leur mythique modèle, qui brillent eux par leurs extraordinaires flegme et intelligence. Ce télescopage avec une bd qui fait partie des classiques est vraiment une très bonne idée. Maintenant, reste à voir ce que cette série naissante va devenir.
La surprise passée, je crains en effet, que ces aventures de Philip et Francis ne deviennent vite, poussives...
Il en faudra du talent à Veys et à Barral pour tenir sur la durée.
Je n'ai pas parlé du dessin parce qu'en fait, il est très bon. Se démarquant à la fois de la série originale tout en en respectant l'esprit, il n'a pas forcément à rougir de la comparaison.
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Les Mégret Gèrent la Ville
En fait ce que j'aime dans "Les Mégret gèrent la ville", c'est finalement plus le message politique, le contexte, le courage d'un gars et d'un journal que la drôlerie de ces pages. D'un pur point de vue humour, les gags mis en recueil ainsi sont un peu redondants à la longue et il est assez difficile de lire l'ensemble d'un coup. Alors qu'en parution hebdomadaire dans Charlie, la pertinence et la causticité de Charb prennent tout leur sel. On rit quand même fréquemment, et souvent jaune, aux "aventures" du p'tit rat et de sa cruche, notamment quand la réalité rejoint totalement la caricature et que Charb se sert de discours réellement prononcés par les deux apprentis Waffen SS. Mais ce qui m'a le plus intéressé dans cet ouvrage, c'est finalement le combat politique, le soutien affiché aux 48% qui n'ont pas voté facho à Vitrolle et aux associations telles que "Le sous-marin" qui se sont battues avec toute leur hargne pour continuer à exister. En prenant le risque de passer devant les tribunaux (car oui procès il y eut mais Maître Malka, par ailleurs scénariste de "L'ordre de Cicéron" leur a, avec son talent habituel, une nouvelle fois évité une condamnation inique), les gars de Charlie ont une nouvelle fois tapé dans la fourmilière et, rien que pour ça, ce recueil mérite toute votre considération.
Beatifica Blues
Comme le souligne Arzak ci-dessous, ATTENTION, la fin de cette série n'est disponible qu'en Intégrale, pas dans les tomes originaux dont le 3e tome s'arrête avant les 30 pages finales qui concluent l'histoire dans l'Intégrale. Alors il y a de quoi râler et crier au scandale, mais bon, j'aime assez cette série car elle m'a laissé un souvenir assez fort de la première fois où je l'ai lue, avec du Smashing Pumpkins dans les oreilles et quand les images de la BD se sont mêlées à la musique pour marquer ma mémoire et mes émotions. L'ayant relue ce week-end, je dois admettre que je suis un peu moins charmé. Le dessin est plutôt sympa, notamment au niveau des couleurs. Mais il n'est pas parfait, surtout dans le premier tome où les visages sont légèrement à géométrie variable. Quant à l'histoire, elle commence par une intrigue strictement post-apocalyptique dans le tome 1 pour prendre une saveur largement plus symbolique et onirique au fil des tomes. Sans qu'on comprenne trop bien pourquoi, apparaissent dans l'histoire des personnages tels que Victor Hugo, Andy Warhol, Lou Reed, le Comte de Monte Cristo, Arthur Rimbaud, etc... Ils sont là parfois en tant qu'hallucinations, incarnations éthérées, mais aussi en tant qu'acteurs pour certains. Pas facile de savoir ce qui est la réalité ou non et, si c'est la réalité, d'où sortent ces immortels et quels sont leurs liens avec l'intrigue globale, d'autant plus qu'il n'y a aucune explication à cela. Alors ça apporte une touche de poésie et de mystère, mais ça embrouille aussi l'histoire et lui donne un petit côté foutage de gueule qui n'est pas sans rappeler les derniers tomes des Eaux de Mortelune. Pourtant, malgré ces défauts manifestes, j'ai relativement apprécié cette série et ne suis pas mécontent de la posséder. Elle a un certain charme et la fin, pour peu que vous lisiez l'intégrale, n'est pas mauvaise et m'avait à l'époque marquée par l'émotion qui s'en dégageait.
On a tué Wild Bill
Un peu de déception avec cet album. Hermann est un grand de la BD, auteur de séries d'aventures réputées. Il s'agit là de l'une de ses premières incursions dans le western. Bon, pas de problème, Hermann a un graphisme assez léché, qu'il maîtrise depuis une vingtaine d'années maintenant. Par contre, j'ai eu l'impression qu'il ne lui donne pas toute l'ampleur qu'il mérite dans cet album. Quant au scénario, il s'agit d'une histoire de vengeance somme toute assez médiocre. On a du mal à s'intéresser au parcours de Melvin. Quant à la soi-disante peinture d'une époque, mise en avant par l'éditeur, elle ne manque certainement pas de fidélité, mais encore une fois, elle manque de relief. Cela reste quand même divertissant.
Jean qui rit et Jean qui pleure
Une patte de mouche qui se lit bien vite, presque plus vite que les autres tomes de la collection car finalement on n'a droit qu'à une image muette par page, les images fonctionnant par paire sur à peine plus d'une dizaine de paires d'images au final. Alors ok, ça coûte pas cher du tout, mais personnellement je n'achèterais pas un ouvrage aussi vite lu. Par contre, je dois admettre que certaines associations d'images sont bien trouvées. Ca me rappelle quelques jeux de la Rubrique-à-Brac où l'on voit un homme nu dans une position et il faut imaginer ce qu'il fait en réalité dans cette position là. Alors ça ne fonctionne pas toujours très très bien (le coup où Jean est assis dans son transat d'un côté et qu'il se prend un coup de pied au cul de l'autre côté, j'ai trouvé que la position du corps n'était pas très crédible) mais certaines symétries sont très bonnes. Et j'ai bien aimé la toute dernière case qui suggère plus qu'elle ne montre. Marrant, pas mal fait, mais trop court pour vraiment être indispensable.
Les Sept Ours Nains
Un graphisme sans plus mais pas désagréable à lire du tout, un conte qui mélange plein de contes connus, un humour assez sympa qui m'a fait lire le début avec un demi-sourire et finir l'histoire avec un vrai sourire, voire quelques rires. C'est une petite histoire marrante et sympa. Je ne la trouve d'ailleurs pas tellement destinée aux enfants car il faut avoir assimilé quelques contes déjà pour bien l'apprécier et le type d'humour un peu décalé est plus destiné aux adultes à mes yeux. Maintenant par contre, ça se lit super vite, le nombre de cases et de dialogues est très réduit, et franchement même si c'est un joli petit bouquin, 9 euros pour aussi peu de pages et une lecture aussi rapide, j'ai du mal.
Yumi - La Molécule du Désir
Yumi est loin d'être la BD du siècle, mais ce n'est pas une BD dénuée de qualités, loin de là. Le dessin est très propre, très soigné, mais je regrette un peu que les femmes n'aient pas été plus fines et plus gracieuses. L'encrage de Varenne est peut-être un peu gras quand même, mais rien de grave... L'histoire en elle même fait un peu penser au Déclic de Manara, même si ici, Yumi est consentante et désire s'amuser ou punir les hommes. Ca aurait pu aller beaucoup plus loin, mais finalement Varenne est resté assez soft (ça reste du X quand même hein, ne vous méprenez pas) et c'est finalement assez conventionnel quand on a l'habitude de lire des BD pour adultes.
Elixirs
"Elixirs", c’est le résultat de la rencontre de deux monstres archis connus de la BD : Arleston (scénario) et Varanda (dessin). Et ce résultat, il est plutôt pas mal n’en déplaise aux mauvaises langues qui aiment taper sur les Blockbusters. Arleston nous livre un scénario contenant tous les ingrédients pour faire une bonne aventure d’Heroic Fantasy. Et je trouve les personnages très attachants. Bon, c’est vrai que l’histoire est très classique dans le genre mais elle fonctionne très bien. Il faut aussi saluer la performance de Varanda, qui a su adapter son dessin à un style semi réaliste sans perdre son coup de patte fabuleux. Ce travail est d’ailleurs magnifié par les couleurs de Lebreton. Le tome 1 : "Le sortilège de Loxullio" amorce brillamment cette aventure. J’attends la suite, en espérant qu’elle sera du même acabit.
Les Chroniques de Magon
Un bon 3 étoiles, qui pourrait se transformer en quatre si la série évolue et se conclue bien. Tout au long ça monte en puissance, il y a de plus en plus d’éléments, de paramètres qui rentrent en jeu, un rythme soutenu mais qui s’accorde quand même des scènes plus calmes. Il faudra voir dans l’avenir si tous ces éléments sont bien gérés. J’aime bien cet univers cyberpunk, c’est assez mystérieux et ça apparaît comme très riche, il y a de la matière et c’est exploité. J’ai quand même eu une petite impression de déjà vu, avec ces aliens, ces manipulations génétiques pour faire un « super soldat ». Enfin bon ça passe quand même. Lapeyre se débrouille plutôt bien pour un jeune dessinateur, il y a quelques petits défauts au tome 1, sur les visages de Gills et de la fille, mais sinon j’aime beaucoup, c’est riche et précis, on ressent un peu l’influence manga, avec un coup de crayon dynamique. Les couleurs, comme l’ont déjà dit certains, sont superbes. J’ai été étonné d’apprendre qu’elles sont en faites réalisées par ordinateur et par un logiciel qui reproduit l’aquarelle. L’effet est assez bluffant. Une série sympathique avec en plus des auteurs très cools à rencontrer.
Philip et Francis (Les Aventures de)
Veys et Barral s'en sortent bien au final. Ce pastiche de Blake et Mortimer est vraiment réussi, malgré un humour pas très profond, tous les détails de l'univers de la série sont repris à leur sauce, avec dérision et ironie, sans jamais porter insulte à leur prédécesseur. Ca m'a vraiment fait plaisir de les voir moins coincés que d'habitude :) Le dessin me fait autant -voire plus- marrer que l'histoire, la tronche des deux héros est reconnaissable mais très risible avec leurs mimiques d'imbéciles, les situations dans lesquelles ils se retrouvent sont toutes plus ridicules les unes que les autres, une réussite sur ce point de vue. Je sais pas pour vous mais ça donne un souffle novateur à la série des Blake et Mortimer... ;)
Philip et Francis (Les Aventures de)
Disons le d'emblée, ce premier opus est très loin d'un chef d'oeuvre de l'humour. Cela dit, les bons moments abondent et les clins d'oeil au septième art, sont savoureux (le corniaud avec "forcément, maintenant elle va marcher beaucoup moins bien" et le jeu de la mort avec le survet et la géante...). De plus, le caractère ridicule des personnages de Blake et Mortimer nouvelle version, contraste jusqu'à provoquer une franche rigolade, avec leur mythique modèle, qui brillent eux par leurs extraordinaires flegme et intelligence. Ce télescopage avec une bd qui fait partie des classiques est vraiment une très bonne idée. Maintenant, reste à voir ce que cette série naissante va devenir. La surprise passée, je crains en effet, que ces aventures de Philip et Francis ne deviennent vite, poussives... Il en faudra du talent à Veys et à Barral pour tenir sur la durée. Je n'ai pas parlé du dessin parce qu'en fait, il est très bon. Se démarquant à la fois de la série originale tout en en respectant l'esprit, il n'a pas forcément à rougir de la comparaison. Et c'est pas rien de le dire.