Une petite BD sympa, qui ne casse pas des briques mais se lit sans déplaisir en gardant à l'esprit que le public visé est plutôt la jeunesse à mes yeux.
J'aime bien le dessin de Laurent Percelay. Je le trouve frais et agréable à l'oeil et à la lecture. Je trouve juste que la narration, et plus particulièrement le rythme du récit, pêche à quelques moments où le découpage des actions fait une rupture avec le reste du rythme de lecture.
Quant à l'histoire, ben elle raconte un match de foot entre gamins. Bon, il semble qu'il s'agisse d'une transposition d'un match France-Allemagne de 1982 mais ne l'ayant pas vu et n'en ayant même pas entendu parler, cela ne me marque absolument pas. Le récit est simple et plutôt sympa, gentiment enfantin par moments. Je n'en tire pas grand chose et je trouve la fin de l'album bien abrupte, mais c'est une BD pas désagréable.
Il y a beaucoup de similitudes dans la façon de dessiner/conter entre Florence Dupré La Tour et Joann Sfar ! C’est assez amusant aussi de voir que l’album est tiré d’une collection dirigée par… Joann Sfar en personne !
Cette BD oscille entre le conte, le fantasy et l’aventure. J’ai suivi avec curiosité et amusement les aventures de Capucin. Cet enfant m’est apparu à la fois insupportable et attachant. Insupportable car il n’hésite pas à mentir, voler, tuer parfois et à arroger pour pouvoir revenir dans la haute bourgeoisie. Attachant car il peut aider et s’attirer des amis.
Dans cette BD, l’univers créé par Florence Dupré La Tour est très riche bien que de nombreux clins d’œil aux classiques du genre fantastique moyenâgeux apparaissent comme la présence du roi Arthur.
Capucin évolue dans un monde cruel où des enfants sont assassinés, où la moindre erreur peut reléguer un être chevaleresque en un pauvre paysan.
Paradoxalement, de nombreuses séquences humoristiques parsèment l’album. Je pense notamment aux scènes où les amis de Capucin sont surprenants de naïveté. Globalement, l’action est prépondérante dans cet album où les péripéties de Capucin s’enchaînent sans temps mort !
Florence Dupré La tour est irrémédiablement une excellente narratrice. Cela est visible dans sa façon de mettre en page son scénario et dans sa capacité à nous capter à son récit. Son dessin ressemble à celui de Joann Sfar. La colorisation est faite par ordinateur. Personnellement, que ce soit pour l’un ou l’autre dessinateur, je préfère quand ce style est en noir et blanc ou coloriser par de l’aquarelle.
A mon avis, « La mauvaise pente » est un premier tome très divertissant, quoique classique dans son traitement, qui devrait combler les amateurs de récits d’aventure et d’action. Capucin est un personnage qui m’est apparu attachant et qui devait facilement se faire une place dans la mémoire des bédéphiles. Réjouissant !
Cette BD est, à ce jour, le dernier album de Dimitri ayant pour cadre la seconde guerre mondiale. Ce thème est l’un des sujets favoris de l’auteur dans lesquelles ses scénarii sont majoritairement basés sur des soldats allemands (Kaleunt, Lindeburg) ou japonais (Kamikazes).
Cette fois-ci l’histoire se déroule sur le front russe, en Ukraine plus précisément, en compagnie d’un soldat allemand et de son régiment. Je suppose que le scénario débute lors de l’offensive allemande puisque la bataille a pour objectif la prise de « Koursk » (ou « Kursk »).
Tout au long du livre, j’ai ressenti de la part de l’auteur une volonté de décrire l’horreur de la guerre. Dans cette BD, il n’y a aucune explication sur le mouvement des troupes russes ou allemandes et aucune date. Tout est centré sur le destin d’un soldat allemand dont le lecteur partage ses espoirs et ses craintes.
J’ai un avis mitigé sur cet album, autant le dessin et le thème me plaisent, autant la voix off utilisée par l’auteur tout au long de cette BD m’irrite. Je trouve que cette narration est trop présente et gène fortement le plaisir de lecture. Il est d’ailleurs assez bizarre que Dimitri ait utilisé ce mode de narration car ses autres albums étaient moins « bavards » en voix off et donc, à mon avis, plus plaisants à lire.
« Kursk » est finalement une BD de plus qui montre l’horreur de la guerre. Par rapport aux autres BD ayant traité ce thème, je trouve dommage que Dimitri utilise trop la voix off. Ceci a considérablement gêné mon plaisir de lecture. Un conseil pour ceux qui veulent découvrir les one-shots de Dimitri : jetez un coup d’œil sur Kaleunt, Kamikazes ou encore « Lindeburg » qui sont plus agréables à lire que « Kursk ».
Nouvelle petite série de la collection Igloo, qui s'affirme comme très sympathique. Nous avons ici un récit animalier, aux ambiances typiques des années 1930, où le jazz devenait la nouvelle tendance musicale. Deux originalités : le fait que le personnage soit un jeune étudiant qui cherche à percer (et non pas un looser qui a juste de quoi vivre), mais aussi le ton faussement naïf de l'histoire... Georges Rainette se fait du souci pour sa bourse universitaire, découvre le sexe avec une jolie voisine... Le dessin semble un peu enfantin, mais correspond pas mal à l'ambiance, en définitive...
On peut penser aux Aristochats, à Betty Blues, voire à Garulfo, bien sûr. Mais "Georges Frog" a d'ores et déjà un ton à lui, à la fois poétique et matérialiste.
A suivre.
Encore une histoire contant les aventures d'un gamin "différent", mais aussi doté d'un ou de plusieurs étrange(s) pouvoir(s), et qui est écartelé entre sa nature, son destin et son coeur.
L'environnement fantasy et la belle inventivité dont fait preuve le dessinateur sur les animaux donnent un cachet plutôt agréable à l'album, qui bénéficie également d'un joli titre.
Mais ces qualités ne masquent pas la réalité de l'album : c'est d'un classicisme absolu, et l'histoire n'offre aucune surprise. Tout juste le scénariste s'est-il amusé à rajouter un second "méchant" au premier, mais cela ne suffit pas à augmenter l'intérêt de "L'Enfant de l'orage".
Je ne suis pas sûr qu'en ne lisant pas la suite, je manque grand-chose...
Les BD Fluide Glacial ne sont plus vraiment ma tasse de thé depuis... bien longtemps. Je ne connaissais donc pas ce recueil d'histoires avant de le découvrir sur ce même site (merci à la "critique de la semaine"!).
C'eut été dommage de passer à travers! Pour ceux qui comme moi apprécient Sattouf, l'achat est conseillé. Situant l'action dans un futur proche (avec Madelin président depuis 20 ans...), l'auteur se donne un malin plaisir à narrer les aventures d'un beauf pathétique, version années 2020, et truffe ses histoires de personnages certes un peu clichés, mais toujours "crédibles", et de détails bien trouvés qui rendent ce futur très familier. Tout ça traité avec humour, cynisme, dérision, et des dialogues qui font mouche, comme toujours avec cet auteur.
Gros point fort de la BD : le contre pied utilisé parfois, quand Pascal se met à réfléchir (avec Naima par exemple). A ce moment, son personnage prend une toute autre ampleur, et en devient attachant.
Ce qui enrichit l’œuvre.
On notera cependant une baisse de qualité des dernières histoires, ce qui n'enlèvera pas beaucoup au souvenir (plaisant) que me laisse la BD, mais qui lui coûte la 4è étoile qu'elle aurait méritée.
"Le croquemitaine" est la première BD de Lebeault que je lis et je ne l'aurais sans doute pas achetée si elle n'avait pas été publiée dans Aire Libre. Le récit est une sorte de V pour Vendetta naïf, cliché et peu abouti, où les héros sont des enfants orphelins ayant perdu leurs illusions et luttant contre le monde des adultes qui les ont abandonnés. Je referme ces albums avec un avis mitigé. Certaines ambiances sont assez réussies. Par exemple, les dessins et les couleurs arrivent à faire passer un sentiment de claustrophobie (tout se passe en huis clos dans l'enceinte d'une petite ville) et donne l'impression que tout se passe dans un petit théâtre de marionnettes. D'un autre côté, le scénario pêche par une certaine inconstance dans l'enchaînement des événements qui semblent à la fois aléatoires et inévitables, et par une galerie d'acteurs trop manichéiste. Cela laisse une BD qui est trop adulte pour un jeune lectorat mais trop naïve pour des adultes.
Je suis allé vers cette BD à reculons, n'aimant pas tous les dessins proposés. Si Juillard ou Kraehn font de bonnes choses, je ne suis pas très convaincu par Falque ou Chaillet.
Concernant l'histoire, le genre "catholic fantasy" à la Da Vinci Code n'est pas trop mon truc.
Pourtant, j'ai plutôt accroché à cette histoire, même si celle-ci est parfois un peu longue et souvent bavarde. Les changements d'époque sont assez intéressants et le lien avec les francs-maçons assez original.
Alors il est évident que cette série n'est pas le chef-d’oeuvre qui va révolutionner l'histoire de la bande dessinée. Mais elle mérite cependant qu'on s'y attarde un peu, de ce fait, on passe un agréable moment.
Moui... De la fantasy plutôt jeunesse...
Le dessin de cette série est sympa dans son ensemble. Les personnages sont légèrement animaliers dans un style assez Disney plutôt maitrisé. Par contre, les couleurs informatiques assombrissent énormément les planches à mes yeux, rendant la majorité des cases un peu pénibles à déchiffrer. Dommage.
Quant au scénario, il est très basique : un enfant recueilli fait preuve de pouvoirs étranges qu'il ne maîtrise pas mais qui attise la convoitise des méchants, combien de fois avez-vous déjà vu ça ? Cependant, ce récit est assez bien raconté et relativement plaisant à suivre. En outre, hormis deux méchants trop caricaturaux, les personnages et les dialogues sont assez bons et réalistes.
Bref, c'est assez plaisant mais sans surprise aucune. Les jeunes amateurs de fantasy pourraient vouloir acheter cette série, moi je n'en déconseille pas la lecture mais ne l'achèterais pas.
Bon, j'admets, il y avait une époque ou cette série m'avait beaucoup plu, en raison du contexte qui ne manque pas d'intérêt.
Mais après 6 albums, il est vrai qu'elle en devient lassante.
Aucun développement des personnages (qui pourtant ont du potentiel) et les derniers albums sont vraiment, vraiment répétitifs.
Qu'en est-il du dessin ? Honnêtement, je n'aurais jamais aimé cette série s'il ne s'agissait que des dessins. (Le style ''gros nez'' ne me plaît pas, mais alors pas du tout.)
Bien que ce 3/5 soit surtout en souvenir de ma petite enfance, il faut tout de même trouver des bons points à la série: l'utilisation de certains personnages historiques (par exemple, Al Capone et Elliot Ness xD) est plutôt drôle, ainsi que, comme il a été mentionné précédemment, les personnages sont drôles bien que sous-exploités (suis-je la seule à préférer le petit Sammy à son boss ?).
En tout... Empruntez un album de temps en temps de la bibliothèque si vous vous ennuyez. Mais je doute que cela vaille vraiment la peine d'en acheter.
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Mundial - France/Allemagne '82
Une petite BD sympa, qui ne casse pas des briques mais se lit sans déplaisir en gardant à l'esprit que le public visé est plutôt la jeunesse à mes yeux. J'aime bien le dessin de Laurent Percelay. Je le trouve frais et agréable à l'oeil et à la lecture. Je trouve juste que la narration, et plus particulièrement le rythme du récit, pêche à quelques moments où le découpage des actions fait une rupture avec le reste du rythme de lecture. Quant à l'histoire, ben elle raconte un match de foot entre gamins. Bon, il semble qu'il s'agisse d'une transposition d'un match France-Allemagne de 1982 mais ne l'ayant pas vu et n'en ayant même pas entendu parler, cela ne me marque absolument pas. Le récit est simple et plutôt sympa, gentiment enfantin par moments. Je n'en tire pas grand chose et je trouve la fin de l'album bien abrupte, mais c'est une BD pas désagréable.
Capucin
Il y a beaucoup de similitudes dans la façon de dessiner/conter entre Florence Dupré La Tour et Joann Sfar ! C’est assez amusant aussi de voir que l’album est tiré d’une collection dirigée par… Joann Sfar en personne ! Cette BD oscille entre le conte, le fantasy et l’aventure. J’ai suivi avec curiosité et amusement les aventures de Capucin. Cet enfant m’est apparu à la fois insupportable et attachant. Insupportable car il n’hésite pas à mentir, voler, tuer parfois et à arroger pour pouvoir revenir dans la haute bourgeoisie. Attachant car il peut aider et s’attirer des amis. Dans cette BD, l’univers créé par Florence Dupré La Tour est très riche bien que de nombreux clins d’œil aux classiques du genre fantastique moyenâgeux apparaissent comme la présence du roi Arthur. Capucin évolue dans un monde cruel où des enfants sont assassinés, où la moindre erreur peut reléguer un être chevaleresque en un pauvre paysan. Paradoxalement, de nombreuses séquences humoristiques parsèment l’album. Je pense notamment aux scènes où les amis de Capucin sont surprenants de naïveté. Globalement, l’action est prépondérante dans cet album où les péripéties de Capucin s’enchaînent sans temps mort ! Florence Dupré La tour est irrémédiablement une excellente narratrice. Cela est visible dans sa façon de mettre en page son scénario et dans sa capacité à nous capter à son récit. Son dessin ressemble à celui de Joann Sfar. La colorisation est faite par ordinateur. Personnellement, que ce soit pour l’un ou l’autre dessinateur, je préfère quand ce style est en noir et blanc ou coloriser par de l’aquarelle. A mon avis, « La mauvaise pente » est un premier tome très divertissant, quoique classique dans son traitement, qui devrait combler les amateurs de récits d’aventure et d’action. Capucin est un personnage qui m’est apparu attachant et qui devait facilement se faire une place dans la mémoire des bédéphiles. Réjouissant !
Kursk - Tourmente d'acier
Cette BD est, à ce jour, le dernier album de Dimitri ayant pour cadre la seconde guerre mondiale. Ce thème est l’un des sujets favoris de l’auteur dans lesquelles ses scénarii sont majoritairement basés sur des soldats allemands (Kaleunt, Lindeburg) ou japonais (Kamikazes). Cette fois-ci l’histoire se déroule sur le front russe, en Ukraine plus précisément, en compagnie d’un soldat allemand et de son régiment. Je suppose que le scénario débute lors de l’offensive allemande puisque la bataille a pour objectif la prise de « Koursk » (ou « Kursk »). Tout au long du livre, j’ai ressenti de la part de l’auteur une volonté de décrire l’horreur de la guerre. Dans cette BD, il n’y a aucune explication sur le mouvement des troupes russes ou allemandes et aucune date. Tout est centré sur le destin d’un soldat allemand dont le lecteur partage ses espoirs et ses craintes. J’ai un avis mitigé sur cet album, autant le dessin et le thème me plaisent, autant la voix off utilisée par l’auteur tout au long de cette BD m’irrite. Je trouve que cette narration est trop présente et gène fortement le plaisir de lecture. Il est d’ailleurs assez bizarre que Dimitri ait utilisé ce mode de narration car ses autres albums étaient moins « bavards » en voix off et donc, à mon avis, plus plaisants à lire. « Kursk » est finalement une BD de plus qui montre l’horreur de la guerre. Par rapport aux autres BD ayant traité ce thème, je trouve dommage que Dimitri utilise trop la voix off. Ceci a considérablement gêné mon plaisir de lecture. Un conseil pour ceux qui veulent découvrir les one-shots de Dimitri : jetez un coup d’œil sur Kaleunt, Kamikazes ou encore « Lindeburg » qui sont plus agréables à lire que « Kursk ».
Georges Frog
Nouvelle petite série de la collection Igloo, qui s'affirme comme très sympathique. Nous avons ici un récit animalier, aux ambiances typiques des années 1930, où le jazz devenait la nouvelle tendance musicale. Deux originalités : le fait que le personnage soit un jeune étudiant qui cherche à percer (et non pas un looser qui a juste de quoi vivre), mais aussi le ton faussement naïf de l'histoire... Georges Rainette se fait du souci pour sa bourse universitaire, découvre le sexe avec une jolie voisine... Le dessin semble un peu enfantin, mais correspond pas mal à l'ambiance, en définitive... On peut penser aux Aristochats, à Betty Blues, voire à Garulfo, bien sûr. Mais "Georges Frog" a d'ores et déjà un ton à lui, à la fois poétique et matérialiste. A suivre.
L'Enfant de l'Orage
Encore une histoire contant les aventures d'un gamin "différent", mais aussi doté d'un ou de plusieurs étrange(s) pouvoir(s), et qui est écartelé entre sa nature, son destin et son coeur. L'environnement fantasy et la belle inventivité dont fait preuve le dessinateur sur les animaux donnent un cachet plutôt agréable à l'album, qui bénéficie également d'un joli titre. Mais ces qualités ne masquent pas la réalité de l'album : c'est d'un classicisme absolu, et l'histoire n'offre aucune surprise. Tout juste le scénariste s'est-il amusé à rajouter un second "méchant" au premier, mais cela ne suffit pas à augmenter l'intérêt de "L'Enfant de l'orage". Je ne suis pas sûr qu'en ne lisant pas la suite, je manque grand-chose...
Pascal Brutal
Les BD Fluide Glacial ne sont plus vraiment ma tasse de thé depuis... bien longtemps. Je ne connaissais donc pas ce recueil d'histoires avant de le découvrir sur ce même site (merci à la "critique de la semaine"!). C'eut été dommage de passer à travers! Pour ceux qui comme moi apprécient Sattouf, l'achat est conseillé. Situant l'action dans un futur proche (avec Madelin président depuis 20 ans...), l'auteur se donne un malin plaisir à narrer les aventures d'un beauf pathétique, version années 2020, et truffe ses histoires de personnages certes un peu clichés, mais toujours "crédibles", et de détails bien trouvés qui rendent ce futur très familier. Tout ça traité avec humour, cynisme, dérision, et des dialogues qui font mouche, comme toujours avec cet auteur. Gros point fort de la BD : le contre pied utilisé parfois, quand Pascal se met à réfléchir (avec Naima par exemple). A ce moment, son personnage prend une toute autre ampleur, et en devient attachant. Ce qui enrichit l’œuvre. On notera cependant une baisse de qualité des dernières histoires, ce qui n'enlèvera pas beaucoup au souvenir (plaisant) que me laisse la BD, mais qui lui coûte la 4è étoile qu'elle aurait méritée.
Le croquemitaine
"Le croquemitaine" est la première BD de Lebeault que je lis et je ne l'aurais sans doute pas achetée si elle n'avait pas été publiée dans Aire Libre. Le récit est une sorte de V pour Vendetta naïf, cliché et peu abouti, où les héros sont des enfants orphelins ayant perdu leurs illusions et luttant contre le monde des adultes qui les ont abandonnés. Je referme ces albums avec un avis mitigé. Certaines ambiances sont assez réussies. Par exemple, les dessins et les couleurs arrivent à faire passer un sentiment de claustrophobie (tout se passe en huis clos dans l'enceinte d'une petite ville) et donne l'impression que tout se passe dans un petit théâtre de marionnettes. D'un autre côté, le scénario pêche par une certaine inconstance dans l'enchaînement des événements qui semblent à la fois aléatoires et inévitables, et par une galerie d'acteurs trop manichéiste. Cela laisse une BD qui est trop adulte pour un jeune lectorat mais trop naïve pour des adultes.
Le Triangle Secret
Je suis allé vers cette BD à reculons, n'aimant pas tous les dessins proposés. Si Juillard ou Kraehn font de bonnes choses, je ne suis pas très convaincu par Falque ou Chaillet. Concernant l'histoire, le genre "catholic fantasy" à la Da Vinci Code n'est pas trop mon truc. Pourtant, j'ai plutôt accroché à cette histoire, même si celle-ci est parfois un peu longue et souvent bavarde. Les changements d'époque sont assez intéressants et le lien avec les francs-maçons assez original. Alors il est évident que cette série n'est pas le chef-d’oeuvre qui va révolutionner l'histoire de la bande dessinée. Mais elle mérite cependant qu'on s'y attarde un peu, de ce fait, on passe un agréable moment.
L'Enfant de l'Orage
Moui... De la fantasy plutôt jeunesse... Le dessin de cette série est sympa dans son ensemble. Les personnages sont légèrement animaliers dans un style assez Disney plutôt maitrisé. Par contre, les couleurs informatiques assombrissent énormément les planches à mes yeux, rendant la majorité des cases un peu pénibles à déchiffrer. Dommage. Quant au scénario, il est très basique : un enfant recueilli fait preuve de pouvoirs étranges qu'il ne maîtrise pas mais qui attise la convoitise des méchants, combien de fois avez-vous déjà vu ça ? Cependant, ce récit est assez bien raconté et relativement plaisant à suivre. En outre, hormis deux méchants trop caricaturaux, les personnages et les dialogues sont assez bons et réalistes. Bref, c'est assez plaisant mais sans surprise aucune. Les jeunes amateurs de fantasy pourraient vouloir acheter cette série, moi je n'en déconseille pas la lecture mais ne l'achèterais pas.
Sammy
Bon, j'admets, il y avait une époque ou cette série m'avait beaucoup plu, en raison du contexte qui ne manque pas d'intérêt. Mais après 6 albums, il est vrai qu'elle en devient lassante. Aucun développement des personnages (qui pourtant ont du potentiel) et les derniers albums sont vraiment, vraiment répétitifs. Qu'en est-il du dessin ? Honnêtement, je n'aurais jamais aimé cette série s'il ne s'agissait que des dessins. (Le style ''gros nez'' ne me plaît pas, mais alors pas du tout.) Bien que ce 3/5 soit surtout en souvenir de ma petite enfance, il faut tout de même trouver des bons points à la série: l'utilisation de certains personnages historiques (par exemple, Al Capone et Elliot Ness xD) est plutôt drôle, ainsi que, comme il a été mentionné précédemment, les personnages sont drôles bien que sous-exploités (suis-je la seule à préférer le petit Sammy à son boss ?). En tout... Empruntez un album de temps en temps de la bibliothèque si vous vous ennuyez. Mais je doute que cela vaille vraiment la peine d'en acheter.