"Lucky Luke" est une bd très diverse, et étant donné le nombre de tomes parus, cela est tout à fait normal... La série atteint l'excellence lorsque c'est le duo Morris-Goscinny qui est aux commandes. D'une part, Morris est à son meilleur niveau de dessin, après quelques albums faits seuls, et d'autre part, les scénarios de Goscinny sont géniaux. L'entrée des Dalton dans la bd va la faire décoller.
J'aime beaucoup l'ambiance du Far West et d'ailleurs, je suis fan des westerns à la télé. Dans "Lucky Luke", le héros passe son temps au service du pénitencier à ramener les locataires qui s'en sont évadés. Peut-être est-ce dommage que Lucky Luke n'ait pas un petit côté antihéros, car on ne voit que le côté "bon" dans la bd.
J'ai eu du mal à lire les premiers albums, et maintenant, j'ai du mal avec les derniers... Depuis les nouveaux scénaristes, la bd a considérablement perdu de son niveau... seulement un ou deux tomes sortent du lot, le reste s'installant dans une mauvaise routine.
Mouais, pas mal "Titeuf"... Je suis loin d'être un fan et je ne fais plus partie du public ciblé, mais je dois avouer que certains gags me font sourire, mais d'autres sont plus éducatifs et là, je bloque, car, bien évidemment, cela n'a plus d'interêt pour moi. Et j'ai du mal à concevoir que des adultes puissent trouver cette bd culte, l'humour pipi-caca ayant une place dans la bd.
C'est une bd que je mettrais sans problèmes dans les mains de mes futurs et hypothétiques enfants, car la série aborde le sexe en sachant ne jamais être vulgaire. Le dessin est sympa aussi, et j'aime bien ce système de ne pas toujours utiliser des cases, d'en enlever certaines, ça aère la page (si vous n'avez rien compris à ce que je viens de dire, allez voir en galerie, c'est vrai que je ne suis pas très clair).
Malgré tout, je trouve que les derniers tomes parus s'enferment dans une logique commerciale et perdent de leur charme, devenant plus stéréotypés.
Décidément Corbeyran s’ingénie à trouver de nouvelles voies dans le genre fantastique. Et à dénicher (ou ressortir des placards) des talents graphiques. Et encore une fois, l’entrée en matière est assez alléchante. Un enfant persécuté qui prend sa revanche, des freaks assez crédibles, un cliffhanger à cheval sur deux époques : le lecteur lambda devrait trouver son compte dans cette fable moderne.
Côté dessin, Gil Formosa, qui semble être le chaînon manquant entre Cuzor, Berthet et Moebius (toutes proportions gardées), a un style qui ne plaira pas à tout le monde, mais qui pour l’heure est assez efficace.
Attendons la suite de cette série en 3 volumes…
Voici l’un des albums publiés par Nucléa² non réédités par Soleil. Sur un scénario du regretté Franz, c’est une histoire d’amour et de vengeance relativement insolite. Pas insolite dans son déroulement, mais plutôt dans le propos, dans les relations entre les personnages. En effet les réactions et réflexions de Natalma et du jeune berger, en particulier, ont de quoi surprendre. Mais cette originalité compense insuffisamment la confusion de l’histoire, qui en devient insipide.
Dommage, car le dessin de François Plisson, assez réussi, est assez proche du style de Franz par moments. Un certain manque de rigueur sur les visages et certaines morphologies vient toutefois modérer cette bonne impression.
Il est donc dommage que le tome 2 n’ait jamais vu le jour (manque dû au décès de Franz, sans doute), car les personnages et le dessin l’auraient mérité.
Depuis quelques années, et pour cause, les peurs millénaristes refont surface. Le mystérieux scénariste Py exhume une épidémie qui a défrayé la chronique peu après l’An Mil, et que l’on a ensuite attribuée à un champignon hallucinogène. Ce mal, qui provoquait une nécrose rapide des extrémités, procurait un terrain propice à de nombreuses superstitions, parmi lesquelles l’œuvre du Malin. Il a placé son intrigue en 1951 dans un premier temps, mais on ne voit pas trop l’intérêt d’une telle date, surtout que le récit passe à notre époque.
Son héros est un gars intelligent et charmeur, comme les aime Houot. C’est un étranger au petit village où le Mal semble reprendre racine, ce qui facilite le côté subjectif, et donc l’identification du lecteur. Le côté fantastique de l’intrigue est présent à petites doses, mais cela suffit pour installer une ambiance inquiétante... Le mérite en revient aussi à André Houot, qui a un peu délaissé son style « maladif » de Septentryon pour un visuel plus chaleureux, plus coloré, mais aussi surréaliste sur certaines séquences.
Il y a des éléments un peu caricaturaux dans l'intrigue, tels ces scouts assez intégristes dans leurs comportements (et donc dangereux), la religion chrétienne, ou plutôt l'une de ses branches, qui récupère l'ambiance de panique à son profit... L'intrigue est touffue, complexe, mettant en jeu de nombreux protagonistes sur plusieurs époques... Le tome 3 apporte une explication sur ce fameux Mal qui ressurgit, et propose une "fin" pour certains des personnages. D'autres, par contre, gardent leur mystère...
J'ai franchement bien aimé "Carmen Cru" et j'ai été déçu et surpris que sa note ne soit pas très élevée... En effet, cette série de Lelong m'a séduit par son originalité: prendre un vieux comme héros sans sombrer dans le très mauvais goût n'est pas une chose facile... L'auteur s'en sort très bien, et, pour tout dire, je n'étais pas loin de lui mettre 4/5.
La bd bénéficie de petites histoires distrayantes au possible, où l'on se réjouit de voir la héroïne se moquer des gens, les utiliser, les ridiculiser, toujours en donnant l'impression d'être une petite vieille naïve, alors qu'elle est sournoise et hypocrite. Carmen Cru est une vieille, et elle veut être traitée comme telle, mais elle sait tout de même en profiter...
Pour les dessins, ce n'est pas mal du tout. Evidemment, le personnage principal n'ayant pas un corps de rêve, pour moi les dessins ne sont pas beaux, ils sont simplement réussis, ce qui est déjà pas mal. Le noir et blanc est bien utilisé, je pense qu'il aurait été dommage que la série soit colorisée...
Bah, "Le bandard fou" ne m'a pas vraiment emballé... C'est un bon délire de Moebius tout de même, mais je n'y ai rien trouvé de plus particulier. L'histoire est vraiment délirante et bien sûr basée sur le cul : un gars veut réserver son sperme pour une autre personne que la pondeuse, une sorte de femme géante qui reçoit la semence de tous les hommes de la planète. Une bonne idée de départ, exploitée assez bien par l'auteur...
Les dessins sont plutôt réussis : de beaux seins vraiment dessinés sublimement, des gars un peu caricaturés, mais vu l'oeuvre, ça gêne pas trop... Par contre, pour ce qui est de la page de gauche où l'on voit un gars en train de se détruire petit à petit, puis revivre en cassant la coquille qui l'entoure, je n'ai pas compris son utilité, comme beaucoup d'autres posteurs en dessous de mon avis.
L'album n'étant pas très long, ça passe très bien et l'auteur a bien fait de ne pas allonger trop l'histoire, car cela lui aurait fait perdre de son charme... Moebius s'en sort quand même bien et son talent m'oblige à mettre une bonne note, malgré les quelques points étranges de l'album que je n'ai pas su éclaircir.
Jeff Brown est un de ces auteurs américains à la mode ces temps-ci, dans la mouvance indé chère à Ro. Et de plus dans une mouvance autobiographique chère à Cassidy.
Cet album est une suite non chronologique de petites saynètes de l'histoire d'amour vécue pendant une année entre l'auteur Jeff et une jeune fille Theresa.
Histoire d'amour de plus vécue à distance, l'un étant en Floride et l'autre à Chicago.
Et qui dit histoire d'amour, dit sexe. On a le droit environ une page sur deux à toutes les expériences sexuelles du jeune couple dans son inexpérience de la première fois, à la plage, à l'hôtel, chez les parents, le matin, l'après-midi, dans la douche, et la technique de massage pour sodomie.
Ceci est supporté par un dessin somme toute "enfantin" dans des anecdotes généralement d'une planche de 6 cases type gaufrier surmontées d'un titre.
Sur la longueur c'est assez ennuyeux. Cette relation est vraiment morne du moins telle que racontée par l'auteur : platitude, pas d'action si ce n'est aller chercher des tampons dans une station-service, excuses à tir larigot "je suis désolé" étant la phrase qui revient le plus souvent à la bouche de Jeff.
Je lui mets quand même un 3/5, je suis trop bon, mais j'espère bien voir un jour quelque chose de plus intéressant à mes yeux chez cet auteur.
Une petite portion de vie rurale dans le Québec du début du siècle merveilleusement dessinée et à réserver pour les moments de détente. Férus d'action s'abstenir ! Tout y passe : la vie, le commerce, les amis, la mort, le veuvage, les tracas, la richesse, la pauvreté, la débilité, le génie, la religion, etc... Avec une pointe de finesse et de drôlerie que le patois local ne fait qu'embellir. Le coup de crayon est superbe et participe à l'ambiance de détente.
Histoire à suivre.
Le dessin est efficace, l'histoire est prenante sur les premiers tomes, mais ça traîne un peu sur les derniers et c'est dommage. On aurait apprécié un peu plus court (5 actuellement)
Pour autant, c'est un bon divertissement avec une héroïne qui a autant de caractère que de poitrine.
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Lucky Luke
"Lucky Luke" est une bd très diverse, et étant donné le nombre de tomes parus, cela est tout à fait normal... La série atteint l'excellence lorsque c'est le duo Morris-Goscinny qui est aux commandes. D'une part, Morris est à son meilleur niveau de dessin, après quelques albums faits seuls, et d'autre part, les scénarios de Goscinny sont géniaux. L'entrée des Dalton dans la bd va la faire décoller. J'aime beaucoup l'ambiance du Far West et d'ailleurs, je suis fan des westerns à la télé. Dans "Lucky Luke", le héros passe son temps au service du pénitencier à ramener les locataires qui s'en sont évadés. Peut-être est-ce dommage que Lucky Luke n'ait pas un petit côté antihéros, car on ne voit que le côté "bon" dans la bd. J'ai eu du mal à lire les premiers albums, et maintenant, j'ai du mal avec les derniers... Depuis les nouveaux scénaristes, la bd a considérablement perdu de son niveau... seulement un ou deux tomes sortent du lot, le reste s'installant dans une mauvaise routine.
Titeuf
Mouais, pas mal "Titeuf"... Je suis loin d'être un fan et je ne fais plus partie du public ciblé, mais je dois avouer que certains gags me font sourire, mais d'autres sont plus éducatifs et là, je bloque, car, bien évidemment, cela n'a plus d'interêt pour moi. Et j'ai du mal à concevoir que des adultes puissent trouver cette bd culte, l'humour pipi-caca ayant une place dans la bd. C'est une bd que je mettrais sans problèmes dans les mains de mes futurs et hypothétiques enfants, car la série aborde le sexe en sachant ne jamais être vulgaire. Le dessin est sympa aussi, et j'aime bien ce système de ne pas toujours utiliser des cases, d'en enlever certaines, ça aère la page (si vous n'avez rien compris à ce que je viens de dire, allez voir en galerie, c'est vrai que je ne suis pas très clair). Malgré tout, je trouve que les derniers tomes parus s'enferment dans une logique commerciale et perdent de leur charme, devenant plus stéréotypés.
Double gauche
Décidément Corbeyran s’ingénie à trouver de nouvelles voies dans le genre fantastique. Et à dénicher (ou ressortir des placards) des talents graphiques. Et encore une fois, l’entrée en matière est assez alléchante. Un enfant persécuté qui prend sa revanche, des freaks assez crédibles, un cliffhanger à cheval sur deux époques : le lecteur lambda devrait trouver son compte dans cette fable moderne. Côté dessin, Gil Formosa, qui semble être le chaînon manquant entre Cuzor, Berthet et Moebius (toutes proportions gardées), a un style qui ne plaira pas à tout le monde, mais qui pour l’heure est assez efficace. Attendons la suite de cette série en 3 volumes…
Akarad
Voici l’un des albums publiés par Nucléa² non réédités par Soleil. Sur un scénario du regretté Franz, c’est une histoire d’amour et de vengeance relativement insolite. Pas insolite dans son déroulement, mais plutôt dans le propos, dans les relations entre les personnages. En effet les réactions et réflexions de Natalma et du jeune berger, en particulier, ont de quoi surprendre. Mais cette originalité compense insuffisamment la confusion de l’histoire, qui en devient insipide. Dommage, car le dessin de François Plisson, assez réussi, est assez proche du style de Franz par moments. Un certain manque de rigueur sur les visages et certaines morphologies vient toutefois modérer cette bonne impression. Il est donc dommage que le tome 2 n’ait jamais vu le jour (manque dû au décès de Franz, sans doute), car les personnages et le dessin l’auraient mérité.
Le Mal
Depuis quelques années, et pour cause, les peurs millénaristes refont surface. Le mystérieux scénariste Py exhume une épidémie qui a défrayé la chronique peu après l’An Mil, et que l’on a ensuite attribuée à un champignon hallucinogène. Ce mal, qui provoquait une nécrose rapide des extrémités, procurait un terrain propice à de nombreuses superstitions, parmi lesquelles l’œuvre du Malin. Il a placé son intrigue en 1951 dans un premier temps, mais on ne voit pas trop l’intérêt d’une telle date, surtout que le récit passe à notre époque. Son héros est un gars intelligent et charmeur, comme les aime Houot. C’est un étranger au petit village où le Mal semble reprendre racine, ce qui facilite le côté subjectif, et donc l’identification du lecteur. Le côté fantastique de l’intrigue est présent à petites doses, mais cela suffit pour installer une ambiance inquiétante... Le mérite en revient aussi à André Houot, qui a un peu délaissé son style « maladif » de Septentryon pour un visuel plus chaleureux, plus coloré, mais aussi surréaliste sur certaines séquences. Il y a des éléments un peu caricaturaux dans l'intrigue, tels ces scouts assez intégristes dans leurs comportements (et donc dangereux), la religion chrétienne, ou plutôt l'une de ses branches, qui récupère l'ambiance de panique à son profit... L'intrigue est touffue, complexe, mettant en jeu de nombreux protagonistes sur plusieurs époques... Le tome 3 apporte une explication sur ce fameux Mal qui ressurgit, et propose une "fin" pour certains des personnages. D'autres, par contre, gardent leur mystère...
Carmen Cru
J'ai franchement bien aimé "Carmen Cru" et j'ai été déçu et surpris que sa note ne soit pas très élevée... En effet, cette série de Lelong m'a séduit par son originalité: prendre un vieux comme héros sans sombrer dans le très mauvais goût n'est pas une chose facile... L'auteur s'en sort très bien, et, pour tout dire, je n'étais pas loin de lui mettre 4/5. La bd bénéficie de petites histoires distrayantes au possible, où l'on se réjouit de voir la héroïne se moquer des gens, les utiliser, les ridiculiser, toujours en donnant l'impression d'être une petite vieille naïve, alors qu'elle est sournoise et hypocrite. Carmen Cru est une vieille, et elle veut être traitée comme telle, mais elle sait tout de même en profiter... Pour les dessins, ce n'est pas mal du tout. Evidemment, le personnage principal n'ayant pas un corps de rêve, pour moi les dessins ne sont pas beaux, ils sont simplement réussis, ce qui est déjà pas mal. Le noir et blanc est bien utilisé, je pense qu'il aurait été dommage que la série soit colorisée...
Le bandard fou
Bah, "Le bandard fou" ne m'a pas vraiment emballé... C'est un bon délire de Moebius tout de même, mais je n'y ai rien trouvé de plus particulier. L'histoire est vraiment délirante et bien sûr basée sur le cul : un gars veut réserver son sperme pour une autre personne que la pondeuse, une sorte de femme géante qui reçoit la semence de tous les hommes de la planète. Une bonne idée de départ, exploitée assez bien par l'auteur... Les dessins sont plutôt réussis : de beaux seins vraiment dessinés sublimement, des gars un peu caricaturés, mais vu l'oeuvre, ça gêne pas trop... Par contre, pour ce qui est de la page de gauche où l'on voit un gars en train de se détruire petit à petit, puis revivre en cassant la coquille qui l'entoure, je n'ai pas compris son utilité, comme beaucoup d'autres posteurs en dessous de mon avis. L'album n'étant pas très long, ça passe très bien et l'auteur a bien fait de ne pas allonger trop l'histoire, car cela lui aurait fait perdre de son charme... Moebius s'en sort quand même bien et son talent m'oblige à mettre une bonne note, malgré les quelques points étranges de l'album que je n'ai pas su éclaircir.
Clumsy
Jeff Brown est un de ces auteurs américains à la mode ces temps-ci, dans la mouvance indé chère à Ro. Et de plus dans une mouvance autobiographique chère à Cassidy. Cet album est une suite non chronologique de petites saynètes de l'histoire d'amour vécue pendant une année entre l'auteur Jeff et une jeune fille Theresa. Histoire d'amour de plus vécue à distance, l'un étant en Floride et l'autre à Chicago. Et qui dit histoire d'amour, dit sexe. On a le droit environ une page sur deux à toutes les expériences sexuelles du jeune couple dans son inexpérience de la première fois, à la plage, à l'hôtel, chez les parents, le matin, l'après-midi, dans la douche, et la technique de massage pour sodomie. Ceci est supporté par un dessin somme toute "enfantin" dans des anecdotes généralement d'une planche de 6 cases type gaufrier surmontées d'un titre. Sur la longueur c'est assez ennuyeux. Cette relation est vraiment morne du moins telle que racontée par l'auteur : platitude, pas d'action si ce n'est aller chercher des tampons dans une station-service, excuses à tir larigot "je suis désolé" étant la phrase qui revient le plus souvent à la bouche de Jeff. Je lui mets quand même un 3/5, je suis trop bon, mais j'espère bien voir un jour quelque chose de plus intéressant à mes yeux chez cet auteur.
Magasin général
Une petite portion de vie rurale dans le Québec du début du siècle merveilleusement dessinée et à réserver pour les moments de détente. Férus d'action s'abstenir ! Tout y passe : la vie, le commerce, les amis, la mort, le veuvage, les tracas, la richesse, la pauvreté, la débilité, le génie, la religion, etc... Avec une pointe de finesse et de drôlerie que le patois local ne fait qu'embellir. Le coup de crayon est superbe et participe à l'ambiance de détente. Histoire à suivre.
El Niño
Le dessin est efficace, l'histoire est prenante sur les premiers tomes, mais ça traîne un peu sur les derniers et c'est dommage. On aurait apprécié un peu plus court (5 actuellement) Pour autant, c'est un bon divertissement avec une héroïne qui a autant de caractère que de poitrine.