Tout d'abord, c'est un bel objet que nous proposent Gipi et Gallimard : un album au format d'un livre mais relié et avec une couverture cartonnée, et des planches à l'aquarelle, sur un beau papier ivoire épais. C'est le premier titre que je lis de la collection Bayou, et j'avoue que je suis d'emblée assez séduite par sa présentation.
Le contenu, maintenant. En feuilletant rapidement l'album, on se dit "tiens, on dirait un peu du Davodeau". Hé bien, en le lisant, on garde cette impression. Même intérêt pour les personnages modestes, au quotidien ordinaire, avec leurs zones d'ombres, leurs rêves. A ce sujet, à chaque fin de chapitre (je crois) l'un des personnages dit "telle chanson écrite par Machin, parle de telles choses" ; j'aurais bien aimé les avoir moi, les paroles de ces chansons. Sinon, c'est assez agréable à lire, même si je dois dire que n'étant pas un mec ayant jamais fait partie d'un groupe de rock amateur (n'étant pas du tout un mec, d'ailleurs, mais je digresse, là) je n'ai sans doute pas savouré cette histoire à sa juste valeur.
Autre chose, pour justifier mon 3/5, je ne raffole pas du dessin et encore moins de sa mise en couleurs, parfois approximative. J'évoquais Davodeau, mais ici, je ne retrouve pas la même aptitude à représenter, par des expressions, des mimiques appropriées, les sentiments qui animent ses personnages. Par contre, j'aime beaucoup certaines planches dans lesquelles le ciel semble écraser l'horizon.
Alors voilà, impression mitigée : d'un côté, une histoire assez banale mais sympathique, avec des personnages plutôt attachants, même si on ne sait pas grand-chose d'eux au final, servie par un dessin... pas désagréable, et desservi par des couleurs, à dominante vert sapin, qui ne m'ont pas emballée.
Ce recueil de gags de Vuillemin ne plaira pas à tout le monde, c'est sur... Religieux, romantiques ou poètes, passez votre chemin. Car le titre est bien choisi: ce sont de sales blagues qu'on lit, du crade à l'état pur. Allez voir tout de suite en galerie, vous saurez immédiatement si cette série est faite pour vous.
Je connaissais la plupart des blagues des albums que j'ai lus... Mais Vuillemin a réussi une parfaite adaptation en bd et je dois dire que certaines m'ont fait bien rire. Les blagues sont crades au possible, la pisse, la merde et le sperme sont les bienvenus ici et certaines en abusent même... Est-ce que l'auteur, voulant faire très crade, n'a pas fait trop crade?
Et les dessins sont en tous points semblables au scénario. Les personnages sont poilus, pleins de boutons, répugnants au possible... et ça passe parfaitement bien avec les blagues en question!
Néanmoins, je ne conseille pas l'achat de la bd. Moi qui ai bien aimé "Les sales blagues de l'écho", je n'irais pourtant pas acheter un album... Car cette bd pour moi ne pourra jamais être considérée comme une grande bd, c'est juste une bd marrante. Je préfère largement la feuilleter quand elle me tombe entre les mains chez des amis ou à la librairie.
Bah oui, comme le dit tout le monde en-dessous de moi, je pense aussi que "La ribambelle" n'a pas eu le succès qu'elle méritait... Roba s'était lancé ici dans des histoires complètes destinées aux enfants et il s'en était très bien sorti.
Les histoires ont par contre un très gros point faible: elles sont totalement invraisemblables. Mais cela peut aussi être un point fort si c'est un enfant rêveur qui lit la bd. C'est pour cette raison que je trouve dommage qu'on ne puisse presque plus trouver la série aujourd'hui. Pour les dessins, c'est du pur style franco-belge, assez classique mais sympa quand même...
Mon avis ne porte (pour l'instant) que sur le premier cycle de la série, qui se suffit à lui-même.
Le souffle de l’Histoire se déploie sur cette histoire de vengeance croisée, puisque Benjamin et Mary vont voir, sans le savoir, se croiser à plusieurs reprises leurs destins. Jean-François Charles domine tout le côté historique de son intrigue, tout en distillant quelques moments d’humour un peu maladroit. il est à noter qu'il mène en parallèle, sans trop de difficulté, une intrigue de grande ampleur, mettant en scène les acteurs majeurs de l'époque, mais aussi les conséquences des actions de ces acteurs majeurs sur la vie de tous les jours, au travers de la vie de Mary, Louise, Benjamin et Billy.
Mais si son dessin reste plus que correct, et ses couvertures très belles, je déplore l'emploi des couleurs par Christian Crickx, trop crayeuses, un peu trop versées dans le pastel pour le pastel. Seul le tome 2, où Charles assure seul les couleurs, me semble réellement lumineux.
Toutefois, et c'est le point fort de cette série, sa leçon d’Histoire vaut le coup. Les coutumes des Canadiens francophones d'alors, les événements inconnus chez nous (comme le Grand Dérangement) sont plus qu'intéressants, et les passionnés d'histoire devraient y trouver leur compte. Qu’en sera-t-il de la suite ?
Le premier tome de cette BD espagnole est sans prise de tête et plutôt agréable à lire.
L'histoire se déroule sur deux époques, en 1250 avant J.C., et en 1932, mais dans un seul et même lieu: l'Egypte.
Des archéologues découvrent une momie sans yeux, mais ne comprennent pas le pourquoi de cette atrocité. En effet à cette époque, les morts avaient besoin de leurs yeux pour passer dans l'autre vie.
Qu'a t-il bien pu se passer de si terrible pour que soit infligé un tel châtiment.
C'est le parallèle des deux époques qui permettra de connaître le fin mot de l'histoire (ou de l'Histoire).
Les dessins cartoonesques sont sympathiques et les nombreuses couleurs sont agréables à l'oeil.
A noter qu'il devrait être question au fil des tomes du même principe (mise en parallèle de deux époques) mais dans d'autres lieux, d'autres époques et donc sûrement d'autres personnages...
Etant donné le nombre de tomes et la différence de qualité entre les auteurs successifs, "Spirou et Fantasio" ne pouvait être qu'une bd très diverse. J'ai lu une dizaine de tomes (2 dans la période Franquin, le reste avec Tome/Janry) et je trouve que même si la série frôle l'excellence dans la période Franquin, beaucoup d'albums par la suite sont vraiment moins réussis... En effet, j'ai beaucoup aimé l'album "Z comme Zorglub", mais j'ai trouvé très mauvais "Le rayon noir".
Pour les dessins, au contraire, je trouve que la série ne baisse pas trop de niveau. Les dessins de Franquin ont plus de charme que les autres, c'est sur, mais Janry a aussi un style qui colle à la bd...
Maintenant qu'il y a une cinquantaine de tomes à la série et que l'auteur principal est mort, peut-être la série devrait-elle s'arrêter? J'ai vu que de nouveaux dessinateurs et scénaristes ont repris la main, mais sauf si la série arrive à retrouver son ancien niveau (ce qui m'étonnerait), je pense qu'il vaudrait mieux la stopper là...
“Silence” est un bon Batman, qui contient tous les ingrédients du genre : une enquête qui garde tout son mystère jusqu’au dénouement final, une galerie de super méchants, de l’action… Mais certains aspects m’ont empêché de pleinement apprécier l’histoire.
Les dessins sont certes plus modernes que dans d’autres « Batman », mais je les trouve un peu froids, sans personnalité. Bon c’est une affaire de goûts, j’imagine que certains lecteurs les trouveront magnifiques.
L’histoire elle-même est un peu trop portée sur les combats, et semble calquée sur un « beat-them-up », jeu-vidéo où le joueur doit se débarrasser d’ennemis avant d’arriver au boss du niveau. Une fois celui-ci terrassé, on passe au suivant… jusqu’au boss final. On est loin des intrigues évoluées de Dark Knight ou Year One.
En plus j’ai trouvé la fin trop compliquée, et j’ai du la lire deux fois avant d’en comprendre tous les détails.
Bon, j’ai quand même passé un bon moment de lecture, « Silence » est un bon Batman que les fans se doivent de lire. Mais je lui préfère nettement Batman - Année 1 ou Batman - Un long Halloween.
Je suis surpris que "Snoopy" collecte autant de mauvaises notes car pour ma part, j'ai bien accroché à cette bd... Le dessin si minimaliste, représentant juste les formes, m'a bizarrement plu dès le début. Les couleurs, elles aussi très simples, sont bien choisies, et finalement, le tout est bien agencé. Par ailleurs, j'aime bien la tête du personnage Snoopy et surtout son sourire (allez voie en galerie)...
Cette bd qui est un modèle du strip dans le monde m'a fait souvent sourire par ses personnages, j'aime beaucoup les petits oiseaux quand Snoopy s'amuse avec eux...
Une bd à avoir chez soi (au moins un album).
Un bon délire de Mandryka! Même si dans la vie active j'ai du mal avec les concombres, celui masqué m'a fait souvent sourire. Avec ses expressions bizarres du genre "Gaspitude et muscovisité", ses objets sortis de nulle part, ses chutes où l'on ne comprend rien, l'auteur arrive pourtant à maîtriser totalement la bd.
Le dessin n'est pas excellent, évidemment, mais quand il s'agit d'un concombre masqué, n'allez pas demander du réalisme. Je trouve personnellement que le trait grossier colle bien au registre du délire, et fait d'autant plus décoller la bd...
"Lucky Luke" est une bd très diverse, et étant donné le nombre de tomes parus, cela est tout à fait normal... La série atteint l'excellence lorsque c'est le duo Morris-Goscinny qui est aux commandes. D'une part, Morris est à son meilleur niveau de dessin, après quelques albums faits seuls, et d'autre part, les scénarios de Goscinny sont géniaux. L'entrée des Dalton dans la bd va la faire décoller.
J'aime beaucoup l'ambiance du Far West et d'ailleurs, je suis fan des westerns à la télé. Dans "Lucky Luke", le héros passe son temps au service du pénitencier à ramener les locataires qui s'en sont évadés. Peut-être est-ce dommage que Lucky Luke n'ait pas un petit côté antihéros, car on ne voit que le côté "bon" dans la bd.
J'ai eu du mal à lire les premiers albums, et maintenant, j'ai du mal avec les derniers... Depuis les nouveaux scénaristes, la bd a considérablement perdu de son niveau... seulement un ou deux tomes sortent du lot, le reste s'installant dans une mauvaise routine.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Le local
Tout d'abord, c'est un bel objet que nous proposent Gipi et Gallimard : un album au format d'un livre mais relié et avec une couverture cartonnée, et des planches à l'aquarelle, sur un beau papier ivoire épais. C'est le premier titre que je lis de la collection Bayou, et j'avoue que je suis d'emblée assez séduite par sa présentation. Le contenu, maintenant. En feuilletant rapidement l'album, on se dit "tiens, on dirait un peu du Davodeau". Hé bien, en le lisant, on garde cette impression. Même intérêt pour les personnages modestes, au quotidien ordinaire, avec leurs zones d'ombres, leurs rêves. A ce sujet, à chaque fin de chapitre (je crois) l'un des personnages dit "telle chanson écrite par Machin, parle de telles choses" ; j'aurais bien aimé les avoir moi, les paroles de ces chansons. Sinon, c'est assez agréable à lire, même si je dois dire que n'étant pas un mec ayant jamais fait partie d'un groupe de rock amateur (n'étant pas du tout un mec, d'ailleurs, mais je digresse, là) je n'ai sans doute pas savouré cette histoire à sa juste valeur. Autre chose, pour justifier mon 3/5, je ne raffole pas du dessin et encore moins de sa mise en couleurs, parfois approximative. J'évoquais Davodeau, mais ici, je ne retrouve pas la même aptitude à représenter, par des expressions, des mimiques appropriées, les sentiments qui animent ses personnages. Par contre, j'aime beaucoup certaines planches dans lesquelles le ciel semble écraser l'horizon. Alors voilà, impression mitigée : d'un côté, une histoire assez banale mais sympathique, avec des personnages plutôt attachants, même si on ne sait pas grand-chose d'eux au final, servie par un dessin... pas désagréable, et desservi par des couleurs, à dominante vert sapin, qui ne m'ont pas emballée.
Les Sales Blagues de l'Echo
Ce recueil de gags de Vuillemin ne plaira pas à tout le monde, c'est sur... Religieux, romantiques ou poètes, passez votre chemin. Car le titre est bien choisi: ce sont de sales blagues qu'on lit, du crade à l'état pur. Allez voir tout de suite en galerie, vous saurez immédiatement si cette série est faite pour vous. Je connaissais la plupart des blagues des albums que j'ai lus... Mais Vuillemin a réussi une parfaite adaptation en bd et je dois dire que certaines m'ont fait bien rire. Les blagues sont crades au possible, la pisse, la merde et le sperme sont les bienvenus ici et certaines en abusent même... Est-ce que l'auteur, voulant faire très crade, n'a pas fait trop crade? Et les dessins sont en tous points semblables au scénario. Les personnages sont poilus, pleins de boutons, répugnants au possible... et ça passe parfaitement bien avec les blagues en question! Néanmoins, je ne conseille pas l'achat de la bd. Moi qui ai bien aimé "Les sales blagues de l'écho", je n'irais pourtant pas acheter un album... Car cette bd pour moi ne pourra jamais être considérée comme une grande bd, c'est juste une bd marrante. Je préfère largement la feuilleter quand elle me tombe entre les mains chez des amis ou à la librairie.
La Ribambelle
Bah oui, comme le dit tout le monde en-dessous de moi, je pense aussi que "La ribambelle" n'a pas eu le succès qu'elle méritait... Roba s'était lancé ici dans des histoires complètes destinées aux enfants et il s'en était très bien sorti. Les histoires ont par contre un très gros point faible: elles sont totalement invraisemblables. Mais cela peut aussi être un point fort si c'est un enfant rêveur qui lit la bd. C'est pour cette raison que je trouve dommage qu'on ne puisse presque plus trouver la série aujourd'hui. Pour les dessins, c'est du pur style franco-belge, assez classique mais sympa quand même...
Les Pionniers du Nouveau Monde
Mon avis ne porte (pour l'instant) que sur le premier cycle de la série, qui se suffit à lui-même. Le souffle de l’Histoire se déploie sur cette histoire de vengeance croisée, puisque Benjamin et Mary vont voir, sans le savoir, se croiser à plusieurs reprises leurs destins. Jean-François Charles domine tout le côté historique de son intrigue, tout en distillant quelques moments d’humour un peu maladroit. il est à noter qu'il mène en parallèle, sans trop de difficulté, une intrigue de grande ampleur, mettant en scène les acteurs majeurs de l'époque, mais aussi les conséquences des actions de ces acteurs majeurs sur la vie de tous les jours, au travers de la vie de Mary, Louise, Benjamin et Billy. Mais si son dessin reste plus que correct, et ses couvertures très belles, je déplore l'emploi des couleurs par Christian Crickx, trop crayeuses, un peu trop versées dans le pastel pour le pastel. Seul le tome 2, où Charles assure seul les couleurs, me semble réellement lumineux. Toutefois, et c'est le point fort de cette série, sa leçon d’Histoire vaut le coup. Les coutumes des Canadiens francophones d'alors, les événements inconnus chez nous (comme le Grand Dérangement) sont plus qu'intéressants, et les passionnés d'histoire devraient y trouver leur compte. Qu’en sera-t-il de la suite ?
Les Croisées du Temps
Le premier tome de cette BD espagnole est sans prise de tête et plutôt agréable à lire. L'histoire se déroule sur deux époques, en 1250 avant J.C., et en 1932, mais dans un seul et même lieu: l'Egypte. Des archéologues découvrent une momie sans yeux, mais ne comprennent pas le pourquoi de cette atrocité. En effet à cette époque, les morts avaient besoin de leurs yeux pour passer dans l'autre vie. Qu'a t-il bien pu se passer de si terrible pour que soit infligé un tel châtiment. C'est le parallèle des deux époques qui permettra de connaître le fin mot de l'histoire (ou de l'Histoire). Les dessins cartoonesques sont sympathiques et les nombreuses couleurs sont agréables à l'oeil. A noter qu'il devrait être question au fil des tomes du même principe (mise en parallèle de deux époques) mais dans d'autres lieux, d'autres époques et donc sûrement d'autres personnages...
Spirou et Fantasio
Etant donné le nombre de tomes et la différence de qualité entre les auteurs successifs, "Spirou et Fantasio" ne pouvait être qu'une bd très diverse. J'ai lu une dizaine de tomes (2 dans la période Franquin, le reste avec Tome/Janry) et je trouve que même si la série frôle l'excellence dans la période Franquin, beaucoup d'albums par la suite sont vraiment moins réussis... En effet, j'ai beaucoup aimé l'album "Z comme Zorglub", mais j'ai trouvé très mauvais "Le rayon noir". Pour les dessins, au contraire, je trouve que la série ne baisse pas trop de niveau. Les dessins de Franquin ont plus de charme que les autres, c'est sur, mais Janry a aussi un style qui colle à la bd... Maintenant qu'il y a une cinquantaine de tomes à la série et que l'auteur principal est mort, peut-être la série devrait-elle s'arrêter? J'ai vu que de nouveaux dessinateurs et scénaristes ont repris la main, mais sauf si la série arrive à retrouver son ancien niveau (ce qui m'étonnerait), je pense qu'il vaudrait mieux la stopper là...
Batman - Silence
“Silence” est un bon Batman, qui contient tous les ingrédients du genre : une enquête qui garde tout son mystère jusqu’au dénouement final, une galerie de super méchants, de l’action… Mais certains aspects m’ont empêché de pleinement apprécier l’histoire. Les dessins sont certes plus modernes que dans d’autres « Batman », mais je les trouve un peu froids, sans personnalité. Bon c’est une affaire de goûts, j’imagine que certains lecteurs les trouveront magnifiques. L’histoire elle-même est un peu trop portée sur les combats, et semble calquée sur un « beat-them-up », jeu-vidéo où le joueur doit se débarrasser d’ennemis avant d’arriver au boss du niveau. Une fois celui-ci terrassé, on passe au suivant… jusqu’au boss final. On est loin des intrigues évoluées de Dark Knight ou Year One. En plus j’ai trouvé la fin trop compliquée, et j’ai du la lire deux fois avant d’en comprendre tous les détails. Bon, j’ai quand même passé un bon moment de lecture, « Silence » est un bon Batman que les fans se doivent de lire. Mais je lui préfère nettement Batman - Année 1 ou Batman - Un long Halloween.
Snoopy
Je suis surpris que "Snoopy" collecte autant de mauvaises notes car pour ma part, j'ai bien accroché à cette bd... Le dessin si minimaliste, représentant juste les formes, m'a bizarrement plu dès le début. Les couleurs, elles aussi très simples, sont bien choisies, et finalement, le tout est bien agencé. Par ailleurs, j'aime bien la tête du personnage Snoopy et surtout son sourire (allez voie en galerie)... Cette bd qui est un modèle du strip dans le monde m'a fait souvent sourire par ses personnages, j'aime beaucoup les petits oiseaux quand Snoopy s'amuse avec eux... Une bd à avoir chez soi (au moins un album).
Le Concombre Masqué
Un bon délire de Mandryka! Même si dans la vie active j'ai du mal avec les concombres, celui masqué m'a fait souvent sourire. Avec ses expressions bizarres du genre "Gaspitude et muscovisité", ses objets sortis de nulle part, ses chutes où l'on ne comprend rien, l'auteur arrive pourtant à maîtriser totalement la bd. Le dessin n'est pas excellent, évidemment, mais quand il s'agit d'un concombre masqué, n'allez pas demander du réalisme. Je trouve personnellement que le trait grossier colle bien au registre du délire, et fait d'autant plus décoller la bd...
Lucky Luke
"Lucky Luke" est une bd très diverse, et étant donné le nombre de tomes parus, cela est tout à fait normal... La série atteint l'excellence lorsque c'est le duo Morris-Goscinny qui est aux commandes. D'une part, Morris est à son meilleur niveau de dessin, après quelques albums faits seuls, et d'autre part, les scénarios de Goscinny sont géniaux. L'entrée des Dalton dans la bd va la faire décoller. J'aime beaucoup l'ambiance du Far West et d'ailleurs, je suis fan des westerns à la télé. Dans "Lucky Luke", le héros passe son temps au service du pénitencier à ramener les locataires qui s'en sont évadés. Peut-être est-ce dommage que Lucky Luke n'ait pas un petit côté antihéros, car on ne voit que le côté "bon" dans la bd. J'ai eu du mal à lire les premiers albums, et maintenant, j'ai du mal avec les derniers... Depuis les nouveaux scénaristes, la bd a considérablement perdu de son niveau... seulement un ou deux tomes sortent du lot, le reste s'installant dans une mauvaise routine.