Avec les épisodes plus récents de Don Rosa, ceux de Carl Barks font bien évidemment partie des meilleures histoires de Picsou, Donald et les trois castors juniors. Ce sont des histoires basées sur un personnage fort et unique : Picsou lui-même, ambivalent par son côté à la fois sympathique et impressionnant de richesse mais aussi pingre et égoïste. Ce sont des épisodes originaux où l'on ne manque jamais de partir en voyage aux quatre coins du monde, à la recherche d'une nouvelle richesse ou autres trésors que Picsou voudra amasser ou empêcher ses rivaux de s'en emparer.
Exotique, dépaysant, amusant, ce sont des récits que je lisais avec grand plaisir étant jeune.
De nos jours, il m'arrive cependant souvent d'essayer d'en relire, mais j'avoue avoir un peu de mal. Les trames et surtout les rebondissements sont assez répétitifs d'une histoire à la suivante, et j'avoue ne plus trouver la surprise et l'intérêt de ma jeunesse pour ces aventures. Par contre, je garde une vraie affection pour le personnage de Picsou qui, en version papier, est sans doute mon personnage préféré de l'univers Disney.
Max Fridman nous promène dans le coeur de l'espionnage cosmopolite.
Un agent secret bagarreur ?... que nenni !... il serait plutôt effrayé par le bruit des coups de feu !.. Qui plus est, il n'utilise pas d'éventuels gadgets électroniques. James Bond, paraît-il, n'est d'ailleurs pas son cousin.
C'est un agent secret. Oui. Mais "ordinaire".
Il fait sa première apparition dans la revue italienne "Orient-Express", n° 1 de Juin 1982.
J'ai bien aimé. Giardino, l'auteur, travaille de manière très précise. Il fait preuve d'un graphisme élégant, sans oublier ses scénarios bien au-dessus de la moyenne des histoires d'espionnage "habituelles".
Il me fait penser à une araignée : élaborant longuement ses intrigues, tissant la toile dans laquelle le lecteur va plonger, l'appâtant à l'aide d'indices délivrés ci et là...
Qui plus est, minutieux, pointilleux même, j'ai apprécié le réalisme de cette Europe d'Avant-Guerre qu'il décrit.
Une série "élégante" mais qui pêche malheureusement de par sa création dans le temps : 4 albums en 20 ans.
Bien fait.
Note approximative : 2,5/5
Les dessins ne sont pas si mals, l’histoire est pas mal, et les couleurs flash sont bien. Il y a certains passages marrants et cocasses, les dialogues sont marrants et les personnages bien pensés. Mais il n'y a pas assez de pages (32).
Une bd pas mal, mais pour plus petits.
Kanko est un nouvel éditeur des éditions Milan (comprenant également 13 Etrange) et se tourne également vers le manga. Il se propose de faire découvrir ce média pour tous les publics de l'enfant à l'adulte.
On peut dire que l'éditeur commence ses publications avec un auteur qui va attirer une certaine frange du public mangaphile avec Tezuka.
J'ai trouvé l'histoire assez proche de Barbara traitant du pouvoir que peuvent avoir les femmes sur les hommes. Dans ce cas particulier, cela traite de la vengeance perpétrée par ses filles d'une femme flouée par son mari dans le contexte de la seconde guerre mondiale. Les principaux protagonistes sont une de ces filles, femme fatale et manipulatrice, et un homme plutôt simplet qui ne pense qu'à boire mais n'a aucun intérêt pour les femmes au grand désespoir de la première.
Bref pour ceux qui aiment Tezuka, la trame ne devrait pas les décevoir, le dessin est habituel du maître. Le format choisi par l'éditeur est quant à lui assez petit (mais bon ça tient dans la poche pour lire dans le métro... :))
Essai à transformer avec le second tome qui doit paraître en novembre.
Je rejoins parfaitement l'avis posté par ArzaK sur cette BD, dans le sens où l'idée de départ n'était pas mauvaise mais il aurait vraiment suffit de 10 pages pour boucler cet album...
Les dessins de Comes en noir et blanc sont bien sûr superbes mais j'ai été vraiment déçu par ce scénario qui manque de matière et n'est pas à la hauteur de récits tels Silence ou La belette qui restent encore les références pour moi chez cet auteur.
Je dois dire tout de même que malgré la déception, cet album reste agréable à lire mais ne me semble pas indispensable en regard de certaines parutions du moment.
Houlàlààààà... que c'est vieux tout ça !...
Ben oui !... Oncle Picsou fait son apparition dans une histoire complète de Donald Duck : "Christmas on Bear Mountain" parue en Décembre 1947 pour les " kids " américains.
En France ?.. Il apparaît dans l'album n° 15 des "Belles histoires de Walt Disney", titré "Donald et le secret du donjon", édité en 1949 chez Hachette. Curieux : Picsou y porte alors le nom d'Harpagon.
Petit à petit, Picsou va même supplanter Donald dans l'esprit du lectorat ; les gens adorant se moquer plus des nantis et des puissants que du "populaire".
Je l'aime bien, ce vieux débris, toujours prêt à prendre d'incommensurables risques, créant des machinations impossibles ; tout cela pour ne pas perdre ne fut-ce qu'un centime d'Euro (du moins en France).
Qui plus est, ce canard richissime est très bien "croqué" et mis en scène par son créateur : Carl Barks ; lequel s'est aussi occupé de nombre des premiers scénarios.
Ca saute, râle, gesticule, s'énerve, crie, hurle, bondit, râle, s'ébouriffe dans quasi chaque page. Un trait tonique, énergique, qui fait la part belle aux effets gestuels.
Peut-être allez-vous me dire : "des albums de Picsou... mais il doit y en avoir des centaines" !?!... Ben non !... Surprenant n'est-ce pas ?...
On retrouve ce milliardaire dans des centaines de périodiques, de "Mickey" à "Donald" en passant par "Picsou Magazine" mais, en tant qu'albums tels que nous les concevons : il n'y en a que 10 !!...
Et encore : il ne seront édités qu'à partir de 1974 !...
C'est en effet cette année-là que EDI-Monde "sort" le premier "vrai" album relatif à Picsou. Un second album est édité -reprenant une grosse part du premier- en 1983. Il reprend la période 1947 à 1966 (!) de Picsou.
Pendant ce temps, Dargaud, de 1981 à 1983 éditera 6 albums cartonnés. Une "nouvelle série" de deux albums verra le jour en 1991 chez le même éditeur.
Picsou ?... un personnage à part dans le "monde de Walt Disney" ; une véritable création qui vit toujours, maniée par un collectif de dessinateurs "rôdés" au style Disney. Le graphisme est toujours très bon, mais les scénarios sont de plus en plus d'une bêtise affligeante et ne sont à faire -éventuellement- rire que les très jeunes lecteurs.
La suite de l'histoire ?... vous ne la connaîtrez jamais !... Elle devait se poursuivre dans un deuxième album annoncé, mais jamais paru !...
Alors, me direz-vous, pourquoi aviser ce "vieux machin" bien oublié ?...
Ben... c'est parce qu'il me tient à coeur, cet album.
En 1965... que c'est loin tout ça... je terminais mon premier cycle d'études (ce qu'on appelait alors l'Ecole Primaire). En fin d'année scolaire existait la "distribution des prix" : chaque classe passait -en public- sur un podium, chaque élève était cité et recevait son "diplôme" ainsi qu'un paquet de romans (pour jeunes, bien entendu !). Chance ?... Prémonition ?... Je fus le seul à recevoir, dans mon "package", une BD... ce présent album.
Vu qu'à l'époque, il n'était pas question d'amener des BDs en classe... sauf "Tintin", j'ai été plus qu'agréablement surpris de ce cadeau. J'en conserve une nostalgie émue. Il est toujours bien rangé dans mes étagères ...
L'album en lui-même ?... L'air de rien, il est réalisé par Montaubert et Lacroix. Qui ça ?.. Pour les "anciens", ces deux auteurs sont parmi les principaux intervenants de séries comme Les Pieds Nickelés, Bibi Fricotin... deux des plus gros "succès jeunesse" des années 50.
L'histoire ?... Ce qui me faisait rire à l'époque ne me tirerait même plus un sourire actuellement. Le scénario est puéril, le dessin "simpliste".
Parfois je lis dans des avis : "J'ai lu ça quand j'étais petit, qu'est-ce que c'était bête !..." Je ne suis pas d'accord avec cette formule. Renier une partie de ce qu'on a aimé étant gamin, n'est-ce pas renier une certaine partie -même infime- de sa jeunesse ?
"Les Gants d'Or" m'a bien plu voici 40 ans. Et je ne renie pas ce fait.
A noter : les 3 voleurs engagés par Merkanti ressemblent aux Pieds-Nickelés. Hommage des auteurs ?...
Pas mal du tout !...
C'est dès Janvier 1983 que Vargas fait ses débuts -en Espagne- dans la revue "Cairo" n° 12.
Vargas ?... un ex pilote intergalactique qui s'est "retiré" de ses aventures et a entrepris une carrière d'écrivain.
Seul ?... non... il vit entouré de son fidèle serviteur martien -Janson- et de sa belle secrétaire Rubi. Mais ses antécédents, parfois, ressurgissent et notre héros se doit de renouer avec ses anciennes activités.
Spéciale, cette série : réaliste d'une part, et complètement débridée de l'autre. Une vraie parodie de la SF, servie par un graphisme élégant qui n'est pas sans rappeler le trait de Jacobs (Blake et Mortimer).
Daniel Torres fait en effet montre d'un dessin élégant, esthétisant même, qui embellit des scénarios souvent surprenants, novateurs.
Une bonne série, moderne dans son style et son graphisme, mais peu connue.
Dommage, vous passeriez un bon moment...
"Jérémiah" a pour moi un côté sentimental très fort. C'est l'une des toutes premières séries que je me suis payée.
J'ai donc suivi cette série avec assiduité et intérêt. Et j'en retire le constat suivant : je distingue 2 périodes.
Tomes 1 à 18 : 4/5 pour les scénarii et 3/5 pour les dessins
Le début de la série est tonitruant. Ce monde post-apocalyptique est le terrain propice pour Hermann à dénoncer les nombreux travers de l’être humain : tyrannie, sectarisme, racisme, vénalité, etc. Les héros sont super attachants et on suit leurs aventures avec énormément de plaisir. Le dessin est maîtrisé, mais reste dans la norme de l’époque. Du bon, voire du très bon.
Tomes 19 à 26 : 2/5 pour les scénarii et 5/5 pour les dessins
Un tournant dans la série : le dessin d’Hermann évolue vers la couleur directe et là, c’est jouissif. Les couleurs, légèrement délavées, et le rendu de la lumière et de la pénombre atteignent un sommet de beauté… Aaaaarg ! Mais malheureusement, presque dans le même temps, les histoires deviennent de moins en moins intéressantes. On revient sur les mêmes thèmes et la vie de nos héros est en stand-by. C’est beaucoup moins passionnant.
Alors je rêve que cette série, chère dans mon cœur, retrouve l’intérêt de ses histoires d’autant (peut-être grâce à l’aide du fiston Hermann, Yves H.) et surtout que les dessins restent à ce niveau d’excellence.
Passage chez mon libraire ce matin... Tiens : une "pub" pour le nouveau "Tendre Violette" de Servais (au dessin). Ca fait quand même bien trois ans qu'elle avait disparu de la circulation.
J'ai commandé...
Violette ?... Elle fait son apparition dans le mensuel "A suivre", n° 15 d'Avril 1979 (hein, déjà 27 ans !?!...)
Une bonne suite d'histoires que j'ai surtout appréciées pour le graphisme. Servais y va d'un trait délicieusement "rétro", réaliste, sensible ; le tout au service d'un scénario bien original de Dewamme.
Cette connivence -palpable- d'auteurs m'a fait aimer de suite l'univers ainsi créé ; un univers fait de poésie et de douceur.
Une bien bonne série "paysanne", une vraie "création" qui mêle le réalisme de tous les jours à cette bonne vieille sorcellerie dont on parle encore, le soir, au coin d'un feu de bois, dans cette petite région de la Belgique que l'on appelle "La Gaume".
Bien fait.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Oncle Picsou
Avec les épisodes plus récents de Don Rosa, ceux de Carl Barks font bien évidemment partie des meilleures histoires de Picsou, Donald et les trois castors juniors. Ce sont des histoires basées sur un personnage fort et unique : Picsou lui-même, ambivalent par son côté à la fois sympathique et impressionnant de richesse mais aussi pingre et égoïste. Ce sont des épisodes originaux où l'on ne manque jamais de partir en voyage aux quatre coins du monde, à la recherche d'une nouvelle richesse ou autres trésors que Picsou voudra amasser ou empêcher ses rivaux de s'en emparer. Exotique, dépaysant, amusant, ce sont des récits que je lisais avec grand plaisir étant jeune. De nos jours, il m'arrive cependant souvent d'essayer d'en relire, mais j'avoue avoir un peu de mal. Les trames et surtout les rebondissements sont assez répétitifs d'une histoire à la suivante, et j'avoue ne plus trouver la surprise et l'intérêt de ma jeunesse pour ces aventures. Par contre, je garde une vraie affection pour le personnage de Picsou qui, en version papier, est sans doute mon personnage préféré de l'univers Disney.
Max Fridman
Max Fridman nous promène dans le coeur de l'espionnage cosmopolite. Un agent secret bagarreur ?... que nenni !... il serait plutôt effrayé par le bruit des coups de feu !.. Qui plus est, il n'utilise pas d'éventuels gadgets électroniques. James Bond, paraît-il, n'est d'ailleurs pas son cousin. C'est un agent secret. Oui. Mais "ordinaire". Il fait sa première apparition dans la revue italienne "Orient-Express", n° 1 de Juin 1982. J'ai bien aimé. Giardino, l'auteur, travaille de manière très précise. Il fait preuve d'un graphisme élégant, sans oublier ses scénarios bien au-dessus de la moyenne des histoires d'espionnage "habituelles". Il me fait penser à une araignée : élaborant longuement ses intrigues, tissant la toile dans laquelle le lecteur va plonger, l'appâtant à l'aide d'indices délivrés ci et là... Qui plus est, minutieux, pointilleux même, j'ai apprécié le réalisme de cette Europe d'Avant-Guerre qu'il décrit. Une série "élégante" mais qui pêche malheureusement de par sa création dans le temps : 4 albums en 20 ans. Bien fait.
Robin
Note approximative : 2,5/5 Les dessins ne sont pas si mals, l’histoire est pas mal, et les couleurs flash sont bien. Il y a certains passages marrants et cocasses, les dialogues sont marrants et les personnages bien pensés. Mais il n'y a pas assez de pages (32). Une bd pas mal, mais pour plus petits.
Avaler la terre
Kanko est un nouvel éditeur des éditions Milan (comprenant également 13 Etrange) et se tourne également vers le manga. Il se propose de faire découvrir ce média pour tous les publics de l'enfant à l'adulte. On peut dire que l'éditeur commence ses publications avec un auteur qui va attirer une certaine frange du public mangaphile avec Tezuka. J'ai trouvé l'histoire assez proche de Barbara traitant du pouvoir que peuvent avoir les femmes sur les hommes. Dans ce cas particulier, cela traite de la vengeance perpétrée par ses filles d'une femme flouée par son mari dans le contexte de la seconde guerre mondiale. Les principaux protagonistes sont une de ces filles, femme fatale et manipulatrice, et un homme plutôt simplet qui ne pense qu'à boire mais n'a aucun intérêt pour les femmes au grand désespoir de la première. Bref pour ceux qui aiment Tezuka, la trame ne devrait pas les décevoir, le dessin est habituel du maître. Le format choisi par l'éditeur est quant à lui assez petit (mais bon ça tient dans la poche pour lire dans le métro... :)) Essai à transformer avec le second tome qui doit paraître en novembre.
Dix de der
Je rejoins parfaitement l'avis posté par ArzaK sur cette BD, dans le sens où l'idée de départ n'était pas mauvaise mais il aurait vraiment suffit de 10 pages pour boucler cet album... Les dessins de Comes en noir et blanc sont bien sûr superbes mais j'ai été vraiment déçu par ce scénario qui manque de matière et n'est pas à la hauteur de récits tels Silence ou La belette qui restent encore les références pour moi chez cet auteur. Je dois dire tout de même que malgré la déception, cet album reste agréable à lire mais ne me semble pas indispensable en regard de certaines parutions du moment.
Oncle Picsou
Houlàlààààà... que c'est vieux tout ça !... Ben oui !... Oncle Picsou fait son apparition dans une histoire complète de Donald Duck : "Christmas on Bear Mountain" parue en Décembre 1947 pour les " kids " américains. En France ?.. Il apparaît dans l'album n° 15 des "Belles histoires de Walt Disney", titré "Donald et le secret du donjon", édité en 1949 chez Hachette. Curieux : Picsou y porte alors le nom d'Harpagon. Petit à petit, Picsou va même supplanter Donald dans l'esprit du lectorat ; les gens adorant se moquer plus des nantis et des puissants que du "populaire". Je l'aime bien, ce vieux débris, toujours prêt à prendre d'incommensurables risques, créant des machinations impossibles ; tout cela pour ne pas perdre ne fut-ce qu'un centime d'Euro (du moins en France). Qui plus est, ce canard richissime est très bien "croqué" et mis en scène par son créateur : Carl Barks ; lequel s'est aussi occupé de nombre des premiers scénarios. Ca saute, râle, gesticule, s'énerve, crie, hurle, bondit, râle, s'ébouriffe dans quasi chaque page. Un trait tonique, énergique, qui fait la part belle aux effets gestuels. Peut-être allez-vous me dire : "des albums de Picsou... mais il doit y en avoir des centaines" !?!... Ben non !... Surprenant n'est-ce pas ?... On retrouve ce milliardaire dans des centaines de périodiques, de "Mickey" à "Donald" en passant par "Picsou Magazine" mais, en tant qu'albums tels que nous les concevons : il n'y en a que 10 !!... Et encore : il ne seront édités qu'à partir de 1974 !... C'est en effet cette année-là que EDI-Monde "sort" le premier "vrai" album relatif à Picsou. Un second album est édité -reprenant une grosse part du premier- en 1983. Il reprend la période 1947 à 1966 (!) de Picsou. Pendant ce temps, Dargaud, de 1981 à 1983 éditera 6 albums cartonnés. Une "nouvelle série" de deux albums verra le jour en 1991 chez le même éditeur. Picsou ?... un personnage à part dans le "monde de Walt Disney" ; une véritable création qui vit toujours, maniée par un collectif de dessinateurs "rôdés" au style Disney. Le graphisme est toujours très bon, mais les scénarios sont de plus en plus d'une bêtise affligeante et ne sont à faire -éventuellement- rire que les très jeunes lecteurs.
Placide et Pomalo
La suite de l'histoire ?... vous ne la connaîtrez jamais !... Elle devait se poursuivre dans un deuxième album annoncé, mais jamais paru !... Alors, me direz-vous, pourquoi aviser ce "vieux machin" bien oublié ?... Ben... c'est parce qu'il me tient à coeur, cet album. En 1965... que c'est loin tout ça... je terminais mon premier cycle d'études (ce qu'on appelait alors l'Ecole Primaire). En fin d'année scolaire existait la "distribution des prix" : chaque classe passait -en public- sur un podium, chaque élève était cité et recevait son "diplôme" ainsi qu'un paquet de romans (pour jeunes, bien entendu !). Chance ?... Prémonition ?... Je fus le seul à recevoir, dans mon "package", une BD... ce présent album. Vu qu'à l'époque, il n'était pas question d'amener des BDs en classe... sauf "Tintin", j'ai été plus qu'agréablement surpris de ce cadeau. J'en conserve une nostalgie émue. Il est toujours bien rangé dans mes étagères ... L'album en lui-même ?... L'air de rien, il est réalisé par Montaubert et Lacroix. Qui ça ?.. Pour les "anciens", ces deux auteurs sont parmi les principaux intervenants de séries comme Les Pieds Nickelés, Bibi Fricotin... deux des plus gros "succès jeunesse" des années 50. L'histoire ?... Ce qui me faisait rire à l'époque ne me tirerait même plus un sourire actuellement. Le scénario est puéril, le dessin "simpliste". Parfois je lis dans des avis : "J'ai lu ça quand j'étais petit, qu'est-ce que c'était bête !..." Je ne suis pas d'accord avec cette formule. Renier une partie de ce qu'on a aimé étant gamin, n'est-ce pas renier une certaine partie -même infime- de sa jeunesse ? "Les Gants d'Or" m'a bien plu voici 40 ans. Et je ne renie pas ce fait. A noter : les 3 voleurs engagés par Merkanti ressemblent aux Pieds-Nickelés. Hommage des auteurs ?...
Roco Vargas
Pas mal du tout !... C'est dès Janvier 1983 que Vargas fait ses débuts -en Espagne- dans la revue "Cairo" n° 12. Vargas ?... un ex pilote intergalactique qui s'est "retiré" de ses aventures et a entrepris une carrière d'écrivain. Seul ?... non... il vit entouré de son fidèle serviteur martien -Janson- et de sa belle secrétaire Rubi. Mais ses antécédents, parfois, ressurgissent et notre héros se doit de renouer avec ses anciennes activités. Spéciale, cette série : réaliste d'une part, et complètement débridée de l'autre. Une vraie parodie de la SF, servie par un graphisme élégant qui n'est pas sans rappeler le trait de Jacobs (Blake et Mortimer). Daniel Torres fait en effet montre d'un dessin élégant, esthétisant même, qui embellit des scénarios souvent surprenants, novateurs. Une bonne série, moderne dans son style et son graphisme, mais peu connue. Dommage, vous passeriez un bon moment...
Jeremiah
"Jérémiah" a pour moi un côté sentimental très fort. C'est l'une des toutes premières séries que je me suis payée. J'ai donc suivi cette série avec assiduité et intérêt. Et j'en retire le constat suivant : je distingue 2 périodes. Tomes 1 à 18 : 4/5 pour les scénarii et 3/5 pour les dessins Le début de la série est tonitruant. Ce monde post-apocalyptique est le terrain propice pour Hermann à dénoncer les nombreux travers de l’être humain : tyrannie, sectarisme, racisme, vénalité, etc. Les héros sont super attachants et on suit leurs aventures avec énormément de plaisir. Le dessin est maîtrisé, mais reste dans la norme de l’époque. Du bon, voire du très bon. Tomes 19 à 26 : 2/5 pour les scénarii et 5/5 pour les dessins Un tournant dans la série : le dessin d’Hermann évolue vers la couleur directe et là, c’est jouissif. Les couleurs, légèrement délavées, et le rendu de la lumière et de la pénombre atteignent un sommet de beauté… Aaaaarg ! Mais malheureusement, presque dans le même temps, les histoires deviennent de moins en moins intéressantes. On revient sur les mêmes thèmes et la vie de nos héros est en stand-by. C’est beaucoup moins passionnant. Alors je rêve que cette série, chère dans mon cœur, retrouve l’intérêt de ses histoires d’autant (peut-être grâce à l’aide du fiston Hermann, Yves H.) et surtout que les dessins restent à ce niveau d’excellence.
Tendre Violette
Passage chez mon libraire ce matin... Tiens : une "pub" pour le nouveau "Tendre Violette" de Servais (au dessin). Ca fait quand même bien trois ans qu'elle avait disparu de la circulation. J'ai commandé... Violette ?... Elle fait son apparition dans le mensuel "A suivre", n° 15 d'Avril 1979 (hein, déjà 27 ans !?!...) Une bonne suite d'histoires que j'ai surtout appréciées pour le graphisme. Servais y va d'un trait délicieusement "rétro", réaliste, sensible ; le tout au service d'un scénario bien original de Dewamme. Cette connivence -palpable- d'auteurs m'a fait aimer de suite l'univers ainsi créé ; un univers fait de poésie et de douceur. Une bien bonne série "paysanne", une vraie "création" qui mêle le réalisme de tous les jours à cette bonne vieille sorcellerie dont on parle encore, le soir, au coin d'un feu de bois, dans cette petite région de la Belgique que l'on appelle "La Gaume". Bien fait.