Dix de der

Note: 2.88/5
(2.88/5 pour 16 avis)

Récit fantastique sur fond de bataille des Ardennes.


1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale Comès Fantômes Les Corbeaux Wallonie [Seconde Guerre mondiale] Europe de l'Ouest

Décembre 1944, quelque part dans les Ardennes belges, lors de la grande offensive des armées d'Hitler. Au pied d'un calvaire mutilé par les bombardements alliés, au fond d'un cratère d'obus, un très jeune soldat totalement inexpérimenté, tout juste arrivé d'Angleterre, découvre qu'il n'est pas seul dans ce lieu désolé, ouvert à tous les dangers. Trois fantômes l'habitent déjà : deux tués de la guerre de 14, un Français et un Allemand, flanqués d'un ancien alcoolique morts d'une cirrhose du foie entre les deux guerres. Sous l'o eil de corbeaux ironiques et insolents, cet improbable trio s'est lancé dans une partie de belote dantesque, à laquelle il manque désespérément un quatrième joueur. Entre humour noir, action et introspection désabusée sur la vanité des conflits humains. Dix de Der marque le grand retour de Didier Comès dans l'actualité de la bande dessinée, dans un somptueux noir et blanc plus irradiant que jamais. Texte : Casterman

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Octobre 2006
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Dix de der © Casterman 2006
Les notes
Note: 2.88/5
(2.88/5 pour 16 avis)
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11/10/2006 | ArzaK
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L'avatar du posteur Noirdésir

On retrouve dans cet album la patte de Comès. C’est-à-dire déjà un très beau dessin, en Noir et Blanc, classique, sans fioriture. Mais aussi une touche de fantastique – ici un peu poussée. Et les Ardennes ! L’histoire se déroule donc dans les Ardennes, durant la seconde guerre mondiale, au moment de la dernière grande contre-offensive allemande de l’hiver 1944-45. Le tout étant centré sur un jeune soldat américain, « le bleu ». Voilà pour la partie réaliste, le décor en fait. Mais les vrais personnages principaux sont les « fantômes » que ce soldat rencontre dans son trou de protection, un crâne, un uniforme de soldat allemand de la Première guerre mondiale, un Jésus crucifié, puis deux enfants (j’allais oublier les deux corbeaux). Les dialogues entre ses fantômes – qui se chamaillent sans cesse, hésitent entre le burlesque et le sérieux (les trois premiers cités souhaitent parfois la mort du « bleu » dans ce trou pour faire le quatrième à la belote, d’où le titre de l’album). J’ai trouvé que la juxtaposition de la trame réaliste (la guerre) et fantastique étaient trop artificielle ici et ne fonctionnait pas vraiment. J’ai lu l’histoire, mais elle ne m’a pas marqué et je vous conseillerais plus un emprunt que l’achat. Comès a fait nettement mieux ailleurs !

28/06/2015 (modifier)
Par sloane
Note: 3/5
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Une lecture agréable qui ne demande pas d'effort mais dont au final il ne reste pas de grandes choses. On sent derrière ce récit aux accents fantastiques une charge contre la guerre et la religion mais cela reste cependant assez succinct. L’intérêt de cet album c'est bien sur le dessin de Comés, parfaitement maitrisé ou les paysages sous la neige sont superbes. Non, il est vraiment dommage que cela soit au service d'une histoire sommes toutes relativement banale ou les pointes d'humour ne volent pas très haut, (les corbeaux péteurs sont un brin lourdingues). On peut lire ce récit si l'on est fan de Comès, mais je lui préfère amplement des récits ancrés dans un monde, même fantastique, plus rural et explorant une réalité provinciale.

22/04/2015 (modifier)
Par fab11
Note: 3/5

J'ai voulu rendre hommage à Comès, disparu récemment, en lisant son dernier ouvrage. Je devais lire depuis longtemps ce récit fantastique se déroulant durant la bataille des Ardennes (c'est tout à fait le genre d'histoire dont je raffole), mais malheureusement j'ai toujours trouvé d'autres séries à lire avant ce sympathique one shot. Il faut que j'avoue que je n'avais jamais rien lu de cet auteur avant ce récit, honte à moi!!! Même si j'adore les histoires fantastiques j'ai trouvé celle-ci agréable mais sans plus. Comès nous transporte dans les Ardennes au moment de la dernière offensive allemande de la seconde guerre mondiale et il nous fait suivre les aventures d'un jeune soldat surnommé "le bleu" qui est le seul de sa section à voir des fantômes et à pouvoir communiquer avec eux. Il fallait avoir l'idée car le moins que l'on puisse dire c'est que celle-ci est assez originale. Par contre j'ai trouvé moins intéressante l'idée des morts réincarnés en corbeaux. On peut reprocher à ce récit le fait que l'auteur donne très peu d'explications aux questions que l'on est obligé de se poser, comme par exemple pourquoi notre héros est le seul à voir ces étranges fantômes qui passent leur temps à jouer aux cartes et à picoler (surtout un), ce qui oblige le lecteur à faire sa propre interprétation. Au début ce one shot m'a enthousiasmé et puis plus j'avançais dans ma lecture moins j'accrochais avec cet étrange récit . Je ne vais pas être trop méchant avec celui-ci car je n'ai pas du tout eu envie d'arrêter ma lecture bien au contraire, mais je ne pense pas m'y replonger un jour. Par contre j'ai trouvé le dessin noir et blanc très réussi et il m'a donné envie de me lancer dans la lecture des autres ouvrages de Comès notamment Silence ou La Belette qui eux (en tout cas sur la BDthèque) ont eu un grand nombre d'avis positifs.

13/03/2013 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
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J'ai emprunté cette bd ce jour à ma bibliothèque en apprenant la mort de cet auteur accompli. Je me souviens que son Silence m'avait littéralement captivé. C'était une découverte dans une autre sphère de la bande dessinée beaucoup plus adulte. On ne peut être que peiné par sa disparition. Il n'a publié qu'une dizaine d'oeuvres durant sa carrière. Cependant, quelques unes sont devenues de véritables classiques. Dix de der est sa toute dernière oeuvre d'une noirceur absolue qui signe comme un testament. Il s'agit d'évoquer la bataille des Ardennes en Décembre 1944 qui sera le dernier baroud d'honneur d'Hitler. Comès décale son regard pour traiter du caractère ignoble de la guerre. Le fantastique et le burlesque font une incursion au milieu de cette guerre difficile à gagner pour les américains. Bref, un récit onirique qui donne à chaque élément une âme. Cela ne sera pas la plus réussie de ces oeuvres mais cela donne un aperçu de son immense talent.

09/03/2013 (modifier)
Par Blue boy
Note: 2/5
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Avec cette BD, Didier Comès rompt assez nettement avec le reste de sa production passée. S’éloignant des scénarios biens structurés mêlant contes noirs, sorcellerie et légendes campagnardes, il nous propose ici une sorte de huis-clos entre plusieurs personnages confrontés à la réalité de la guerre. Il reste néanmoins quelques points communs, notamment géographiques, puisque l’action se situe une fois encore dans la campagne ardennaise, et on retrouve toujours en filigrane cette même fascination pour la mort… Le graphisme est toujours aussi plaisant, il semble même s’être affiné avec le temps. L’auteur aime toujours jouer avec le noir et blanc, à une différence notable cette fois par rapport à ses œuvres précédentes : le blanc semble avoir pris le dessus (l’omniprésence de la neige y est pour beaucoup). Le récit n’en est pas moins noir pour autant puisque la mort, comme les deux « corbeaux » (qui portent l’âme des défunts curé et sacristain du village), semble planer sur le récit, au gré des combats générant leur lot de victimes… Moi qui généralement apprécie beaucoup le travail de ce dessinateur, j’avoue n’avoir été que très moyennement séduit par cet opus. Certes, on a bien compris que l’auteur honnissait la guerre et la bigoterie (autre point commun avec l’ensemble de son œuvre), rien à redire là-dessus. Le problème vient du recours à l’humour noir, qui n’est pas vraiment le point fort de Comès et semble constituer la cheville ouvrière du récit, où le scénario est quasi inexistant. Les dialogues, si cyniques soient-ils, sont finalement assez balourds et manquent de distance. Du coup, « Dix de der » tient plus de l’exercice de style que du pamphlet antiguerre ou antireligieux. J’aime bien quand Comès me fait franchir des portes conduisant à des greniers sombres ou des souterrains lugubres, nous promène dans des sous-bois humides peuplés de créatures surnaturelles. Ce n’est pas le cas ici, et j’ai été autant dérouté que déçu. C’est sûr, je ne peux pas reprocher à un auteur de vouloir explorer une voie différente, mais dans le cas présent, je me suis un peu ennuyé…

29/09/2012 (modifier)
Par PAco
Note: 2/5
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Parti sur ma lancée Comès, je continue mes lectures et mes critiques ! Et voici que je tombe sur "Dix de der", le dernier album en date de l'auteur, que je n'avais encore jamais lu... Et là, c'est la déception... D'une part l'histoire fantastique ne m'a vraiment pas accroché, vu qu'il ne se passe pas grand chose. Mis à part quelques accrochages entre ce groupe d'Américains perdu dans les Ardennes et le baroud d'honneur de l'armée allemande... c'est mince. Et ce n'est pas la partie de belote impossible entre trois fantômes et notre protagoniste qui remontera le niveau... De plus, j'ai trouvé cette histoire trop bavarde et parfois pas franchement fine dans les dialogues... La planche sur les problèmes digestifs des ecclésiastiques réincarnés en corbeaux est franchement lourdingue, surtout chez Comès qui m'avait habitué à autre chose que des cases ponctuées de "prouts". Alors oui, si certaines répliques font quand même mouche et m'ont fait marrer, l'ensemble m'a plutôt ennuyé. Je n'ai pas saisi le propos et le pourquoi de cette histoire. Situations, personnages, fantômes et animaux forment un bestiaire hétéroclite et farfelu qui part un peu dans tous les sens sans vraiment trouver de cohérence à mes yeux... dommage. Et la déception la plus importante tient surtout au dessin. Si certaines planches sont magiques, surtout celles de la nature sous la neige, j'ai trouvé que le dessin plus détaillé et réaliste de Comès perdait de sa force. L'essence qu'il savait distiller avec son noir & blanc dans ses autres albums, était à mon goût beaucoup plus intense. Ici, si le dessin est plus précis, on perd en puissance de ressenti pour privilégier le figuratif. Alors si j'ai pu être critique sur la rigidité et le peu d'expressivité de ses personnages dans certains de ses albums précédents, je crois que je préfère encore ce défaut à ce trait plus évolué mais beaucoup moins rond et évocateur. Espérons que ce ne soit pas le "neuf de der" de Comès et que sont dixième soit un peu plus relevé tant graphiquement que dans le scenario. Et puis je le préfère largement quand il traite le légendaire et le mystique que les guerres qu'ont subies nos aïeux.

27/10/2010 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
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Si je trouve le dessin noir et blanc de Comès d'une grand maîtrise, s'il n'y avait pas les arbres on croirait voir des paysages lunaires, désertiques, je suis plus circonspect sur le scénario. Pendant la guerre, un jeunot bleusaille se retrouve dans un trou d'obus à discuter avec des cadavres, morts sous les balles ennemies. Ils jouent à la belote à 3 ce qui n'est pas très pratique, le jeune ferait bien de se joindre à eux. J'ai eu du mal à rentrer dans le délire allégorique de l'auteur même s'il y a quelques passages où l'humour fait mouche. Un ouvrage qui se laisse lire mais dont je ne retiens pas grand chose quelques semaines après l'avoir lu.

25/04/2010 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Pour une fois, je n’ai pas réussi à entrer dans l’univers étrange proposé par Comès. Par manque d’explications, je ne comprends pas pourquoi ce gamin, ce jeune soldat, ce bleu, parvient à communiquer avec tous ces morts. Pas plus que je ne comprends pourquoi certains morts se sont réincarnés en corbeaux. Cet univers me parait vraiment trop artificiel, comme si l’artiste avait créé des personnages en fonction de ses besoins, mais sans s’inquiéter d’une quelconque logique de leur présence. Alors, oui, graphiquement, l’album est, une fois de plus, une belle réussite en noir et blanc. Oui, les illustrations de neiges tombantes sont parmi les plus convaincantes qu’il m’ait été donné d’admirer. Mais, ne parvenant pas à me plonger dans cet univers, je ne peux dire que « bof » (à mon grand regret, car Comès fait partie de ces auteurs dont j’apprécie l’originalité et la personnalité de l’œuvre).

24/09/2009 (modifier)
Par Ems
Note: 2/5

Je suis clairement déçu par cette BD, graphiquement c'est réussi mais l'histoire ne m'a pas convaincu. Tout d'abord le dessin : un N&B efficace, simple et assez esthétique. Ensuite vient le scénario : trop abstrait à mon goût, je suis peut être passé à côté de certains messages mais le côté noir où les militaires rencontrent des fantômes et des corbeaux inter-agissant sur leur destiné m'a laissé perplexe. Certes, cela permet d'intégrer la mort à tout va dans l'histoire, car en fait le huit clos offert dans ce one-shot est une orgie mortuaire. J'ai énormément de respect et d'intérêt pour ces évènements tragiques, mais cette fiction ne m'a pas plu. L'ensemble se lit bien quand même, ensuite cela dépend de ce que l'on attend chacun.

12/05/2008 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
L'avatar du posteur Gaston

Ce n'est pas le meilleur Comès, mais j'ai bien aimé "Dix de der". Premièrement, pour une fois, j'ai adoré le dessin en noir et blanc et, deuxièmement, j'ai trouvé l'idée de départ, des fantômes qui parlent à un soldat, très intéressante et j'ai tout de suite voulu voir comment Comès allait traiter cette idée. À la lecture, je ne fus pas déçu du résultat ! J'ai adoré l'humour noir des fantômes qui est totalement en opposition avec le désespoir des vivants. C'est une manière très originale de traiter de la guerre et on retrouve même un thème récurrent chez Comès : la lutte entre l'Eglise et un culte païen qu'on voit à travers deux corbeaux dont l'un d'eux est un ancien curé. "Dix de der" est une lecture agréable que je conseille à tous !

28/04/2008 (modifier)