Sokal continue à nous proposer des univers originaux, après celui de Canardo et de ses jeux vidéo.
Enfin, je dis original, dans la mesure où "Paradise" se passe dans une Afrique fantasmée, avec ses légendes et ses traditions propres. L’originalité est donc relative.
Curieusement, j'ai été plus attentif aux décors, à l'aspect des personnages qu'à l'histoire elle-même, qui m'a un peu désintéressé au bout de quelques pages. On retrouve une recette connue : une personne disparaît, une personne très importante, qui tient peut-être entre ses mains le destin d'un pays, et des forces antagonistes s'agitent pour la retrouver rapidement.
Le dessin de Bingono est loin d'être maladroit, il est même plutôt agréable, même si certaines séquences ressemblent à des storyboards (destinés au jeu du même nom ?) et perdent donc en qualité de finition.
Un autre regret, ça se lit plutôt vite (40 minutes pour les deux premiers tomes).
Alors je tiens à démentir Alix, cette BD n'a pas pour sujet les pingouins, mais les manchots, ce qui n'est pas tout à fait la même chose.
Cette BD, déjà éditée dans les années 1980, ressort pour surfer sur la vague (glacée) déclenchée par le magnifique film La Marche de l'Empereur, avec la caution de son réalisateur, Luc Jacquet, qui en signe la préface. L'album repose sur un principe simple : une case pose une question ou reprend une croyance largement répandue, et la seconde propose l'explication ou dément l'idée reçue.
Les deux frères font ici preuve d'un beau sens de l'humour, de l'imagination à revendre, et l'album se lit assez facilement, même si certains gags m'ont un peu échappé. Cette BD m'en rappelle une autre, publiée probablement avant que je naisse, où le héros montrait toutes les possibilités pratiques offertes par une marmite ou un parapluie... ou autre chose.
Enfin peu importe, c'est cet esprit plutôt sympa dans cet album qui, s'il ne casse pas des briques se lit sans déplaisir... un peu rapidement cependant.
Les "innommables" ?... trois réservistes américains vraiment infréquentables !
Ils font leur apparition dans l'hebdo Spirou n° 218à du 24 Janvier 1980.
Série à la gloire des "GI's" made in USA ?... Que nenni !...Le trio est composé de gars sans scrupules, antimilitaristes... rien à voir avec les héros "sages" (dans la tête) de Spirou de cette époque.
Trop fort ?... trop provocateur ?... Malgré l'attirance des lecteurs -dont moi- pour ce style nouveau, les "pontes-décideurs" de Spirou, en Avril 1982, décident de censurer en pleine parution "Aventures en jaune".
Tout ça me fait penser que ça fait déjà un sacré bout de temps qu'on se moque du lectorat !
Heureusement pour les auteurs... et cette série... les éditions Temps Futurs sont intéressées. Chic ! L'histoire sera éditée dans son intégralité... malgré un grand nombre de planches au préalable remaniées.
Pas de chance OU malédiction : cet éditeur dépose bientôt le bilan. C'est alors Bédéscope et Glénat qui se bagarrent pour obtenir la publication.
Et... et... et... une brouille s'installe entre Yann et Conrad, ce qui mettra un terme aux parutions.
Qu'en dire ?... Scénarios pétaradants, exotiques, iconoclastes, bien mis en scène par un graphisme nerveux accentué par un découpage des planches fort dynamique.
Nos deux créateurs, et j'ai apprécié, ont ici renouvelé -dans une sorte de dérision, d'esprit parodique même- les "bellâtres musclés" qui sévissaient en grande partie à cette époque.
Décapant par moments... mais pour fans uniquement.
Note approximative : 3,5
Au départ, lorsque l’on regarde la couverture de cette BD, on a l’impression de tenir une des nombreuses mauvaises BD que l’on peut trouver dans un supermarché. Et pourtant, cet enchaînement de gags d’une ou deux pages est une réelle réussite.
C’est drôle et surtout de qualité relativement équivalente tout le long. Le dessin est simple, sans rien d’exceptionnel, mais le travail est bien fait.
Je ne regrette pas mon achat et si vous tombez dessus, lisez cette BD, vous passerez un moment agréable.
Après avoir lu l’intégralité du format papier et sans avoir auparavant lu quelques planches sur format informatique, je dois dire que je regrette un peu mon achat.
Bien qu’il y ait quelques bonnes idées, parfois même très drôles, on a quand même l’impression que l’auteur nous ressert souvent dans ses gags les mêmes recettes dont seul l’assaisonnement varie un peu. Même si l’ensemble de l’ouvrage est sensé raconter ses péripéties amoureuses, c’est souvent trop répétitif et un peu lourd et en tant que lecteur, on aspire à un peu plus de variété dans un tel pavé.
C’est dommage, car même si ce n’est pas le principe, une édition papier d’une soixantaine de pages regroupant une compilation des meilleures journées du blog aurait fait une excellente BD !
Alors que là, pour 19 euros…
En résumé, c’est pas mal, de lecture fluide, mais sans plus.
Note approximative : 3,5/5
Tout d’abord, l’objet est superbe, bon un peu difficile à ranger, mais superbe. Cette adaptation du roman de Stoker est l’une des plus fidèles que j’aie lu et elle est remarquablement réalisée.
La technique utilisée, la carte à gratter, permet de donner un plus aux ambiances lugubres et oppressantes dépeintes dans le roman.
Alors, il est vrai que beaucoup de choses ont été faites sur "Dracula", mais, si vous tombez sur ces 2 volumes et que vous appréciez les histoires de vampires, lisez-les et vous ne le regretterez pas.
Note approximative : 3,5
J’ai beaucoup aimé cette idée de course-poursuite mêlant bagarres, combats à l’épée et teintée de nombreuses touches d’humour sur près de 140 pages. On pourrait se dire de prime abord que construire toute une BD sur ce thème pourrait paraître ennuyeux, mais ce n’est pas du tout le cas. Cette BD est très dynamique et l’on peut juste regretter qu’elle se lise trop vite.
Une des très bonnes idées de Trondheim, l’une de mes préférées chez cet auteur.
Bibi Fricotin ?... Un "blockbuster" de la BD française des années 20 à 40...
Il débute ses aventures dans "le Petit Illustré" n° 1043 du 5 Octobre 1924. J'en possède, aux fines pages jaunies, et à manipuler avec précaution...
Bibi ?... c'est un peu comme Bécassine : les histoires sont composées de cases accompagnées d'un texte "explicatif" sous l'image. Ce style va perdurer une dizaine d'années, jusqu'à la disparition de son créateur (décédé le 15 Février 1934).
Mais la série continue sous la plume et le trait de Gaston Callaud. Si le style graphique -simple- reste le même, ainsi que le texte, Callaud adjoint également de nombreux phylactères ce qui -l'air de rien- va encombrer la lisibilité des planches.
Fin des années 40... Pierre Lacroix reprend le flambeau. Le dessin reste conventionnel, mais "gratifié" de bulles normales. A cette période, divers scénaristes vont d'ailleurs collaborer au textuel des histoires.
Qu'en dire ?... Il faut lire Bibi Fricotin avec l'âme d'un lecteur "de ce temps-là". Bibi est une série humoristique, réalisée à une époque où l'on ne "cassait" pas la tête au lectorat potentiel avec des scénarios tarabiscotés.
Bibi ?... J'en possède de "toutes les époques". C'est gai, parfois marrant à lire, aisé de compréhension ; mais à l'heure actuelle, ça n'aurait même plus les honneurs éventuels d'une quelconque parution.
"Histoires surannées, voire débiles"... pourrait-on penser actuellement. Oui. Peut-être. Mais que pensera-t-on -dans une cinquantaine d'années- de ce qui est édité actuellement ?...
Bibi Fricotin ?... Des histoires qui ont fait leur temps. Mais n'était-ce pas le "bon temps" ?...
Les albums :
Il y en a un paquet !
Sur les 156 recensés, TOUS sont des E.O. ; dans différentes éditions.
1. Avant-guerre : 12 opus brochés, numérotés 1 à 12, édités par la SPE, de 1928 à 1941.
2. Après-guerre : 122 opus brochés et/ou cartonnés, numérotés 1 à 122, toujours par la SPE, de 1946 à 1988.
3. Période 1955-1957 : édition spéciale de 8 opus cartonnés, chez SPE, numérotés 1 à 8.
4. Période 1961-1967 : édition style "petits formats" (bien qu'ils approchent le "A4"), de 10 albums chez SPE.
5. Editions de Paris : 1 album.
6. Vents d'Ouest : une sorte d'intégrale, de 2 albums cartonnés, en 1992 et 1993.
7. Edition du Club des Pieds Nickelés : une fausse intégrale -à éviter- brochée de 2003.
Si vous voulez vous faire une (petite) idée de ce qu'est (de ce que fut) Bibi Fricotin, optez pour les albums de chez "Vents d'Ouest", encore trouvables.
Et si ce gavroche, cet effronté rieur vous a plu : ben, pourquoi ne pas essayer d'en trouver quelques "bons vieux" lors de festivals BD ?...
A noter : outre ses parutions en albums, Bibi Fricotin a été édité dans une dizaine d'anciens hebdomadaires pour la jeunesse. Ses aventures font l'objet de centaines de pages ; lesquelles d'ailleurs renferment encore certaines histoires restées inédites en édition.
Bibi Fricotin et Razibus Zouzou ?... Les prédécesseurs de Blondin et Cirage, de Jojo et Jimmy et autres séries mettant en scènes des héros... noir et blanc.
Un monument. Un vrai !..
(Notes auteurs divers et éditions en périodiques : voir fenêtre "série".)
Dès sa "naissance", Garfield fait l'objet d'une parution simultanée -dès le 19 Juin 1978- dans une quarantaine de quotidiens américains.
Une bonne dizaine d'années plus tard, ce matou dodu figurera dans plus de DEUX MILLE (!) quotidiens et magazines divers.
Un vrai raz-de-marée : sans compter le merchandising qui se sera bâti autour de sa personne...
Garfield ?... C'est un chat. J'aime pas trop les chats, sauf s'ils me font marrer. Et ici c'est le cas.
Lorsqu'il ne se repose pas, il ne pense qu'à manger. Ou à disserter sur la vie. Ou à en faire voir de toutes les couleurs à son maître. Vous remplacez Garfield par un quelconque "petit" employé de bureau... et vous obtenez une super satyre sociale de la société contemporaine.
Le dessin ?... J'aime : simple et lisible. Un bon point. Il est vrai qu'en quelques traits, Davis sait vous transcrire les mille et une facettes de la vie féline.
Les histoires ?... Simples aussi. Mais ô combien cyniques... et redoutablement efficaces.
Garfield ?... où l'employé de bureau (ou le fonctionnaire, ou tout ce que vous voudrez...) ils roulent, de concert, chacun sur un rail d'une voie qui mène... ben, ou vous déciderez qu'ils aillent. Rien ne vous empêche -en effet-de refermer l'album que vous lisez. Mais vous l'ouvrirez à nouveau très vite.
Très bonne série MAIS -petit bémol de ma part (d'où ma cote)- : une certaine "surdose" en albums et une sorte de redite de certains gags, de certaines situations -sous d'autres formes bien entendu- mais aisément reconnaissables pour les connaisseurs de la série (je n'en suis pas un).
Les lecteurs découvrent Arno dans "Circus" n° 63 de Juillet 1983.
J'avoue aimer la BD historique. Mais j'ai eu une hésitation, c'est vrai, en voyant les scénarios signés Jacques Martin. AIE !... Une sorte de "sous-Alix" ?... Ben non, pas du tout.
Le héros ?... Un musicien vénitien qui va sauver la vie à Bonaparte, le suivre pendant la campagne d'Egypte où il découvrira l'amour en la personne de la jolie Djeila.
Très bon postulat de départ.
Le dessin ?... Ah que oui !... Juillard possède un très beau style graphique : dynamique, élégant, réaliste... bien que parfois un peu trop académique. Mais ce graphisme est à l'opposé du "style Alix" et n'en est que très bien.
Bons scénarios, beau graphisme, héros "solide", trame historique... tout était là pour une très bonne série. Et pourtant... elle sera de courte durée.
Accaparé par d'autres ouvrages, Juillard arrête la carrière d'Arno dans la magazine "Vécu" n° 23 de Février 1987.
1994. Surprise. Un quatrième album en librairie ; lequel sera suivi de deux autres opus. Chic, de nouvelles histoires concoctées par Martin et dessinées par... Denoël. Et là, je suis "déçudéçudéçu". Le graphisme est plusieurs crans en-dessous de celui de Juillard. Même si les scénarios "tiennent la route", c'est moins bon "qu'avant".
Bonne continuité néanmoins, mais, personnellement, le charme est rompu.
Appréciation réelle : 3,5/ 5 les 3 premiers albums.
Les 3 autres : oubliez.
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Paradise
Sokal continue à nous proposer des univers originaux, après celui de Canardo et de ses jeux vidéo. Enfin, je dis original, dans la mesure où "Paradise" se passe dans une Afrique fantasmée, avec ses légendes et ses traditions propres. L’originalité est donc relative. Curieusement, j'ai été plus attentif aux décors, à l'aspect des personnages qu'à l'histoire elle-même, qui m'a un peu désintéressé au bout de quelques pages. On retrouve une recette connue : une personne disparaît, une personne très importante, qui tient peut-être entre ses mains le destin d'un pays, et des forces antagonistes s'agitent pour la retrouver rapidement. Le dessin de Bingono est loin d'être maladroit, il est même plutôt agréable, même si certaines séquences ressemblent à des storyboards (destinés au jeu du même nom ?) et perdent donc en qualité de finition. Un autre regret, ça se lit plutôt vite (40 minutes pour les deux premiers tomes).
Les Manchots sont de sacrés pingouins (L'Empereur nous fait marcher)
Alors je tiens à démentir Alix, cette BD n'a pas pour sujet les pingouins, mais les manchots, ce qui n'est pas tout à fait la même chose. Cette BD, déjà éditée dans les années 1980, ressort pour surfer sur la vague (glacée) déclenchée par le magnifique film La Marche de l'Empereur, avec la caution de son réalisateur, Luc Jacquet, qui en signe la préface. L'album repose sur un principe simple : une case pose une question ou reprend une croyance largement répandue, et la seconde propose l'explication ou dément l'idée reçue. Les deux frères font ici preuve d'un beau sens de l'humour, de l'imagination à revendre, et l'album se lit assez facilement, même si certains gags m'ont un peu échappé. Cette BD m'en rappelle une autre, publiée probablement avant que je naisse, où le héros montrait toutes les possibilités pratiques offertes par une marmite ou un parapluie... ou autre chose. Enfin peu importe, c'est cet esprit plutôt sympa dans cet album qui, s'il ne casse pas des briques se lit sans déplaisir... un peu rapidement cependant.
Les Innommables
Les "innommables" ?... trois réservistes américains vraiment infréquentables ! Ils font leur apparition dans l'hebdo Spirou n° 218à du 24 Janvier 1980. Série à la gloire des "GI's" made in USA ?... Que nenni !...Le trio est composé de gars sans scrupules, antimilitaristes... rien à voir avec les héros "sages" (dans la tête) de Spirou de cette époque. Trop fort ?... trop provocateur ?... Malgré l'attirance des lecteurs -dont moi- pour ce style nouveau, les "pontes-décideurs" de Spirou, en Avril 1982, décident de censurer en pleine parution "Aventures en jaune". Tout ça me fait penser que ça fait déjà un sacré bout de temps qu'on se moque du lectorat ! Heureusement pour les auteurs... et cette série... les éditions Temps Futurs sont intéressées. Chic ! L'histoire sera éditée dans son intégralité... malgré un grand nombre de planches au préalable remaniées. Pas de chance OU malédiction : cet éditeur dépose bientôt le bilan. C'est alors Bédéscope et Glénat qui se bagarrent pour obtenir la publication. Et... et... et... une brouille s'installe entre Yann et Conrad, ce qui mettra un terme aux parutions. Qu'en dire ?... Scénarios pétaradants, exotiques, iconoclastes, bien mis en scène par un graphisme nerveux accentué par un découpage des planches fort dynamique. Nos deux créateurs, et j'ai apprécié, ont ici renouvelé -dans une sorte de dérision, d'esprit parodique même- les "bellâtres musclés" qui sévissaient en grande partie à cette époque. Décapant par moments... mais pour fans uniquement.
L'Effaceur
Note approximative : 3,5 Au départ, lorsque l’on regarde la couverture de cette BD, on a l’impression de tenir une des nombreuses mauvaises BD que l’on peut trouver dans un supermarché. Et pourtant, cet enchaînement de gags d’une ou deux pages est une réelle réussite. C’est drôle et surtout de qualité relativement équivalente tout le long. Le dessin est simple, sans rien d’exceptionnel, mais le travail est bien fait. Je ne regrette pas mon achat et si vous tombez dessus, lisez cette BD, vous passerez un moment agréable.
Le Blog de Frantico
Après avoir lu l’intégralité du format papier et sans avoir auparavant lu quelques planches sur format informatique, je dois dire que je regrette un peu mon achat. Bien qu’il y ait quelques bonnes idées, parfois même très drôles, on a quand même l’impression que l’auteur nous ressert souvent dans ses gags les mêmes recettes dont seul l’assaisonnement varie un peu. Même si l’ensemble de l’ouvrage est sensé raconter ses péripéties amoureuses, c’est souvent trop répétitif et un peu lourd et en tant que lecteur, on aspire à un peu plus de variété dans un tel pavé. C’est dommage, car même si ce n’est pas le principe, une édition papier d’une soixantaine de pages regroupant une compilation des meilleures journées du blog aurait fait une excellente BD ! Alors que là, pour 19 euros… En résumé, c’est pas mal, de lecture fluide, mais sans plus.
Dracula
Note approximative : 3,5/5 Tout d’abord, l’objet est superbe, bon un peu difficile à ranger, mais superbe. Cette adaptation du roman de Stoker est l’une des plus fidèles que j’aie lu et elle est remarquablement réalisée. La technique utilisée, la carte à gratter, permet de donner un plus aux ambiances lugubres et oppressantes dépeintes dans le roman. Alors, il est vrai que beaucoup de choses ont été faites sur "Dracula", mais, si vous tombez sur ces 2 volumes et que vous appréciez les histoires de vampires, lisez-les et vous ne le regretterez pas.
Mildiou
Note approximative : 3,5 J’ai beaucoup aimé cette idée de course-poursuite mêlant bagarres, combats à l’épée et teintée de nombreuses touches d’humour sur près de 140 pages. On pourrait se dire de prime abord que construire toute une BD sur ce thème pourrait paraître ennuyeux, mais ce n’est pas du tout le cas. Cette BD est très dynamique et l’on peut juste regretter qu’elle se lise trop vite. Une des très bonnes idées de Trondheim, l’une de mes préférées chez cet auteur.
Bibi Fricotin
Bibi Fricotin ?... Un "blockbuster" de la BD française des années 20 à 40... Il débute ses aventures dans "le Petit Illustré" n° 1043 du 5 Octobre 1924. J'en possède, aux fines pages jaunies, et à manipuler avec précaution... Bibi ?... c'est un peu comme Bécassine : les histoires sont composées de cases accompagnées d'un texte "explicatif" sous l'image. Ce style va perdurer une dizaine d'années, jusqu'à la disparition de son créateur (décédé le 15 Février 1934). Mais la série continue sous la plume et le trait de Gaston Callaud. Si le style graphique -simple- reste le même, ainsi que le texte, Callaud adjoint également de nombreux phylactères ce qui -l'air de rien- va encombrer la lisibilité des planches. Fin des années 40... Pierre Lacroix reprend le flambeau. Le dessin reste conventionnel, mais "gratifié" de bulles normales. A cette période, divers scénaristes vont d'ailleurs collaborer au textuel des histoires. Qu'en dire ?... Il faut lire Bibi Fricotin avec l'âme d'un lecteur "de ce temps-là". Bibi est une série humoristique, réalisée à une époque où l'on ne "cassait" pas la tête au lectorat potentiel avec des scénarios tarabiscotés. Bibi ?... J'en possède de "toutes les époques". C'est gai, parfois marrant à lire, aisé de compréhension ; mais à l'heure actuelle, ça n'aurait même plus les honneurs éventuels d'une quelconque parution. "Histoires surannées, voire débiles"... pourrait-on penser actuellement. Oui. Peut-être. Mais que pensera-t-on -dans une cinquantaine d'années- de ce qui est édité actuellement ?... Bibi Fricotin ?... Des histoires qui ont fait leur temps. Mais n'était-ce pas le "bon temps" ?... Les albums : Il y en a un paquet ! Sur les 156 recensés, TOUS sont des E.O. ; dans différentes éditions. 1. Avant-guerre : 12 opus brochés, numérotés 1 à 12, édités par la SPE, de 1928 à 1941. 2. Après-guerre : 122 opus brochés et/ou cartonnés, numérotés 1 à 122, toujours par la SPE, de 1946 à 1988. 3. Période 1955-1957 : édition spéciale de 8 opus cartonnés, chez SPE, numérotés 1 à 8. 4. Période 1961-1967 : édition style "petits formats" (bien qu'ils approchent le "A4"), de 10 albums chez SPE. 5. Editions de Paris : 1 album. 6. Vents d'Ouest : une sorte d'intégrale, de 2 albums cartonnés, en 1992 et 1993. 7. Edition du Club des Pieds Nickelés : une fausse intégrale -à éviter- brochée de 2003. Si vous voulez vous faire une (petite) idée de ce qu'est (de ce que fut) Bibi Fricotin, optez pour les albums de chez "Vents d'Ouest", encore trouvables. Et si ce gavroche, cet effronté rieur vous a plu : ben, pourquoi ne pas essayer d'en trouver quelques "bons vieux" lors de festivals BD ?... A noter : outre ses parutions en albums, Bibi Fricotin a été édité dans une dizaine d'anciens hebdomadaires pour la jeunesse. Ses aventures font l'objet de centaines de pages ; lesquelles d'ailleurs renferment encore certaines histoires restées inédites en édition. Bibi Fricotin et Razibus Zouzou ?... Les prédécesseurs de Blondin et Cirage, de Jojo et Jimmy et autres séries mettant en scènes des héros... noir et blanc. Un monument. Un vrai !.. (Notes auteurs divers et éditions en périodiques : voir fenêtre "série".)
Garfield
Dès sa "naissance", Garfield fait l'objet d'une parution simultanée -dès le 19 Juin 1978- dans une quarantaine de quotidiens américains. Une bonne dizaine d'années plus tard, ce matou dodu figurera dans plus de DEUX MILLE (!) quotidiens et magazines divers. Un vrai raz-de-marée : sans compter le merchandising qui se sera bâti autour de sa personne... Garfield ?... C'est un chat. J'aime pas trop les chats, sauf s'ils me font marrer. Et ici c'est le cas. Lorsqu'il ne se repose pas, il ne pense qu'à manger. Ou à disserter sur la vie. Ou à en faire voir de toutes les couleurs à son maître. Vous remplacez Garfield par un quelconque "petit" employé de bureau... et vous obtenez une super satyre sociale de la société contemporaine. Le dessin ?... J'aime : simple et lisible. Un bon point. Il est vrai qu'en quelques traits, Davis sait vous transcrire les mille et une facettes de la vie féline. Les histoires ?... Simples aussi. Mais ô combien cyniques... et redoutablement efficaces. Garfield ?... où l'employé de bureau (ou le fonctionnaire, ou tout ce que vous voudrez...) ils roulent, de concert, chacun sur un rail d'une voie qui mène... ben, ou vous déciderez qu'ils aillent. Rien ne vous empêche -en effet-de refermer l'album que vous lisez. Mais vous l'ouvrirez à nouveau très vite. Très bonne série MAIS -petit bémol de ma part (d'où ma cote)- : une certaine "surdose" en albums et une sorte de redite de certains gags, de certaines situations -sous d'autres formes bien entendu- mais aisément reconnaissables pour les connaisseurs de la série (je n'en suis pas un).
Arno
Les lecteurs découvrent Arno dans "Circus" n° 63 de Juillet 1983. J'avoue aimer la BD historique. Mais j'ai eu une hésitation, c'est vrai, en voyant les scénarios signés Jacques Martin. AIE !... Une sorte de "sous-Alix" ?... Ben non, pas du tout. Le héros ?... Un musicien vénitien qui va sauver la vie à Bonaparte, le suivre pendant la campagne d'Egypte où il découvrira l'amour en la personne de la jolie Djeila. Très bon postulat de départ. Le dessin ?... Ah que oui !... Juillard possède un très beau style graphique : dynamique, élégant, réaliste... bien que parfois un peu trop académique. Mais ce graphisme est à l'opposé du "style Alix" et n'en est que très bien. Bons scénarios, beau graphisme, héros "solide", trame historique... tout était là pour une très bonne série. Et pourtant... elle sera de courte durée. Accaparé par d'autres ouvrages, Juillard arrête la carrière d'Arno dans la magazine "Vécu" n° 23 de Février 1987. 1994. Surprise. Un quatrième album en librairie ; lequel sera suivi de deux autres opus. Chic, de nouvelles histoires concoctées par Martin et dessinées par... Denoël. Et là, je suis "déçudéçudéçu". Le graphisme est plusieurs crans en-dessous de celui de Juillard. Même si les scénarios "tiennent la route", c'est moins bon "qu'avant". Bonne continuité néanmoins, mais, personnellement, le charme est rompu. Appréciation réelle : 3,5/ 5 les 3 premiers albums. Les 3 autres : oubliez.