Une bonne série, qui met en scène un correspondant de guerre et son photographe.
Une série sans concessions -basée sur des personnages réels- et qui est un vrai témoignage illustré sur les horreurs de la seconde guerre mondiale.
Pratt dessine haut la main (déjà) les faits héroïques, les drames, mais aussi la vie de tous les jours. Ce sont ses débuts (l'histoire a été lancée dans un périodique argentin en Mai 1957), mais j'ai déjà ressenti la force de son trait qui en fera un des tous grands illustrateurs à venir.
La série, pourtant, "n'aura" Pratt qu'à son début. Suivront d'autres dessinateurs et scénaristes qui oeuvreront -heureusement- dans l'esprit premier.
Ernie Pike ?... De la seconde guerre mondiale, son histoire déviera ensuite vers le bourbier du Vietnam (par Olivera et Sosa).
On le découvre en France dans "Phénix" (un épisode, signé Pratt, en 1969), puis par parutions épisodiques dans Circus en 1979.
Série pas trop connue, sauf des amateurs de Pratt, je l'estime pourtant pour la réalité historique de ces chroniques militaires... et le dessin qui lui donne souvent une impression de surréalisme.
Une bonne série, qui renouvelle un peu le mythe du roi Arthur et de "sa" table ronde.
Le héros m'a plu : un adolescent qui vit dans la forêt -qui s'appelle Kern Ab Efrog (!)- et va rencontrer Merlin (un sauvage !). Ca change un peu de la vision stéréotypée que l'on a de cette histoire connue.
Les héros cavaliers ?... Une bien belle transposition, un heureux mélange aussi, du temps d'Arthur, de la quête du Graal, de Perceval...
Qui plus est, un certain humour plane sur les planches où le dessin de Rouge -réaliste, clair et fougueux- "orne" de bien belle façon le texte de Cothias.
Hélas -ben oui-, en 1993 Rouge cède son pinceau à Tarral. Il y a pour moi une sorte de cassure, une forme d'abandon de cette continuité d'esprit et de "main" que formait au départ le duo d'auteurs.
N'empêche, ces "héros cavaliers" sont de bien belle facture, tant graphique que textuelle ; et je leur porte un bon attachement que je ne renierai pas.
Jeremiah ?... une sorte de saga post-atomique qui mélange le genre western à celui du fantastique...
Une fois de plus, la Terre a été dévastée par un conflit atomique. Des survivants ?... il y en a... et de tous les genres... Jeremiah et son copain Kurdy vont ainsi vivre des aventures dans une sorte de monde crépusculaire qui -on ne sait jamais- pourrait nous arriver un jour...
Je l'aime bien, Jeremiah. C'est -dans son style- quelqu'un de calme, pondéré même, loyal aussi. Mais je lui préfère (comme beaucoup de lecteurs je pense) Kurdy, beaucoup plus dynamique ... et moins scrupuleux.
Une bonne série, c'est vrai, aux scénarios pourtant -parfois- un peu trop convenus ; nos "copains" ayant quasi à chaque fois à défendre leur peau pour un oui ou pour un non. Série dynamique, explosive souvent, au postulat "standardisé" mais qui -heureusement- bénéficie du graphisme de Hermann (que j'apprécie beaucoup).
Son trait, au départ, m'a fait penser à du Giraud. Mais il va rapidement s'affermir, offrant ainsi un dessin diablement efficace, réaliste, pointilleux auquel je me suis vite attaché.
Jeremiah ?.. Un peu de Bernard Prince, de Comanche... Secouez le tout, versez dans une vision post-nucléaire... et dégustez ainsi quelque chose de bien savoureux. Comme je l'ai fait, et je m'en sers parfois à nouveau un verre lors d'une relecture...
Ma cote réelle : 3,5/5
Bernard Prince fait ses débuts dans l'hebdo Tintin n°1, 21ème année, du 4 Janvier 1966.
Aux commandes ?... Greg et Hermann. Quel tandem !...
Après quelques histoires policières, Bernard, ses amis et son bateau le Cormoran, vont prendre la direction d'aventures plus "exotiques".
La trame de départ est plutôt limpide : ils vont parcourir les mers du monde, vivre de bondissantes aventures, auront -bien entendu- fort à faire à combattre crapules, bandits, spoliateurs, trafiquants et autres malfrats de toutes sortes.
C'est d'un "commun" MAIS -et c'est ce que j'ai aimé - il y a le graphisme d'Hermann. Petit à petit, au fil des opus, il va trouver ce style réaliste fort dynamique qui en fait l'attraction de la série (à mes yeux).
Les scénarios sont limpides, c'est vrai, mais Greg concocte ici des histoires vraiment pétaradantes qui mêlent exotisme, héros et "figurants" bien typés, dépaysement... dont l'ensemble forme un cocktail souvent explosif.
Il ne faut pas s'attendre à un étalement d'états d'âmes ; Bernard Prince, c'est de l'action. Et de la vraie, dans la grande tradition des très bonnes séries d'aventures des années 60...
Après 13 albums, Hermann va pourtant céder le pinceau à Dany. Le dessinateur d'Olivier Rameau a également, il faut le souligner, une sacrée patte réaliste.
En 1992, relais de Dany à Aidans. Là, j'avoue que la "magie" agit beaucoup moins.
Néanmoins, je me suis plu à naviguer avec lui, à découvrir des contrées, à participer à ses coups d'audace... Un vrai plaisir de lecture qui dure encore lorsque l'envie me prend, occasionnellement, de me replonger dans un ou plusieurs de ses albums.
Bernard Prince ?... une très bonne série d'action où les ressorts dramatiques claquent à qui mieux-mieux.
Une bien belle série toujours dans l'esprit du lectorat.
Ma cote réelle : 3,5/5.
Un album à acheter, ne serait-ce que pour la superbe couverture.
Le Bélem est un voilier qui se balade toujours sur toutes le mers du globe, passe de temps en temps dans certains ports... Personnellement j'ai eu le plaisir de le voir à Bordeaux et en Guadeloupe. C'est un bateau magnifique, et lui rendre hommage au travers d'une BD est une excellente idée.
Surtout lorsqu'on confie l'exécution de ce travail à Jean-Yves Delitte, capable d'abattre un gros travail en peu de temps (il a tout de même sorti 3 albums cette année). Son dessin est de qualité, pour peu qu'on y adhère, même s'il n'a plus les scories graphiques d'il y a quelques années encore. On sent le gros travail de documentation réalisé derrière l'ouvrage, et c'est tant mieux, car ainsi la série respecte à la perfection ou presque la structure du bateau.
Concernant l'histoire, je ne sais pas si elle est authentique, mais elle n'est pas extraordinaire, et se révèle tout juste intéressante, sans plus.
Deux journalistes américains décident d'enquêter sur la Mafia et, pour ce faire, rencontrent un de ses membres aujourd'hui à la retraite.
Postulat de départ "facile", mais qui m'a permis -avec eux- de faire une belle descente dans ce monde inconnu.
Ils débutent leur enquête dans "Vécu" n° 5 de Juillet 1985.
La série ?... Une vraie grande fresque qui retrace l'histoire de ce véritable empire du crime. J'en ai suivi les débuts, en Sicile, pour continuer et la voir se dérouler devant mes yeux sur une période d'un siècle.
Il faut reconnaître que c'est bien fait. C'est précis. Documenté. Fragmenté comme par des coups de scalpel.
Au dessin, Malès utilise agréablement un scénario "sur mesure" estampillé Corteggiani. Pourtant, après trois épisodes, il quitte la série qui sera reprise graphiquement par Mitton. Bien que les deux styles de dessins se rapprochent, j'ai ressenti comme une cassure.
Néanmoins, chaque opus est d'une lecture agréable, historiquement bien documenté, bénéficiant d'un "texte" peaufiné.
Si vous voulez en savoir plus sur la Mafia, la Camora, la Cosa Nostra... plongez dans ces albums aux histoires bien structurées, réalisées par des auteurs qui -en plus- connaissent bien leur métier.
Ma cote : 3,5/5
Cet album est une sympathique histoire de marins qui sent bon la reconstitution historique fidèle. On imagine sans peine le travail énorme de documentation et la passion qui se cache derrière la réalisation d’un tel album. On peut parfois trouver ça vain, car après tout, un Isaac le pirate qui s’embarrasse moins de soucis historiques donne autant le goût de l’aventure, mais il faut reconnaître qu’ici, c’est plutôt payant, car l’ambiance maritime est au rendez-vous. Si vous êtes un passionné d’authentique histoire de marin, il vous sera difficile d’éviter cet album. Moi qui ne suis pas particulièrement porté vers ce type de récit, j’ai plutôt apprécié cet album, même si j’ai trouvé que la résolution de l’intrigue, pourtant authentique, manquait quelque peu de piquant.
A acheter ? Difficile de donner un avis clair et précis… J’ai apprécié la lecture de cet album sans pour autant avoir envie de le relire et de le posséder… Je dirais que cela dépend surtout de votre intérêt pour ce type de sujet et le style historique réaliste…
La série débute dans la presse américaine sous la forme de strips quotidiens, ce dès le 7 Juillet 1937. Elle se termine au 30 Janvier 1971.
Abbie ?... Un véritable "soap-opera", une sorte de "Dallas du pauvre" où heurts, malheurs, joies et peine d'une "famille" va s'étaler sur quasi 35 ans.
Les scénarios sont très simples : comment faire ses courses, comment trouver sa subsistance par les temps de récession, comment empêcher la "fiancée" de se laisser draguer, comment "refaire le monde" avec la bande de copains...
Le dessin ?... Souple et nerveux, haché même. La mise en pages ?.. Standard, avec ses beaux carrés et rectangles bien alignés (strips obligent). Parfois, pourtant, les strips sont constitués de rectangles en hauteur, ce qui donne une certaine impression d'étirement physique de la part des intervenants. Curieux.
Série oubliée, Abbie -traduite en français par "P'tit Zef"- aura son heure de gloire dans l'hebdo "Junior" (fort apprécié avant-guerre) où la série paraîtra du n° 81 (fin 1937) au n° 219 de Juin 1940.
Heureusement, il y a Futuropolis et sa collection Copyright ; qui éditera un album cartonné en 1983.
Abbie/P'tit Zef ?... Une série mineure qui n'aura fait l'objet que d'un album broché en 1939 édité par la SPE. Mineure peut-être, mais qui est le reflet de cette Amérique profonde et qui en fait une des meilleures du genre.
Alors même que ce n’est clairement pas le type de bd qui m’attire, j’ai été agréablement surpris par le premier diptyque de ce thriller financier. Rassurons ou décevons directement : Secrets bancaires n’a rien d’un nouveau Largo winch. Ici, pas de héros type façon playboy américain, le ton est beaucoup plus réaliste, presque « social ». D’ailleurs, il n’ y a pas vraiment de héros au sens classique du terme ici, juste l’histoire d’un pauvre gars pris dans une arnaque beaucoup plus grosse que lui. Le rythme est très bon, l’intrigue est constamment relancée avec intelligence. La description de la psychologie et des motivations des personnages est plutôt fine. Tout tient la route alors que le genre (IRS, Largo Winch) nous avait plutôt habitué à nager dans l’invraisemblance la plus complète. Le dessin de Wachs est sans doute un peu figé, notamment au niveau des visages, mais ne provoque aucune aversion particulière une fois plongé dans les albums. Chose étrange : un « à suivre » arrive à la dernière page alors que ce diptyque est censé être fini… Les autres diptyques en seront-ils la suite directe ? Est-ce une erreur ?
Une dernière chose à signaler si vous décider d’acheter cette série. Glénat se fout un peu du monde en changeant le format de la série dès le 2e tome... La première édition du premier tome était en grand format (format Grafica), le second tome est en petit format (Vécu). Une nouvelle édition du premier tome au format « Vécu » est ressortie en même temps que le deuxième tome…Faites donc gaffe si vous voulez une certaine uniformité dans votre collection… à moins que vous ne souhaitiez avoir la première édition…
Voilà sorti le deuxième épisode d'une série qui, de plus en plus, me fait songer au désormais célèbre "Pirates des Caraïbes". On oscille en effet sans cesse entre " L'île au trésor " et les films d'aventures hollywoodiens. Pourtant, c'est bien dans la collection "Celtic" de Soleil que l'on trouve cette bd car l'univers des légendes (les Elfes et celle de Merlin ) bretonnes dominent ici.
Je regrette tout de même dans le second opus les formidables doubles pages qui étaient présentes dans le précédent volume. Et puis "Soleil" oblige, nous n'échappons pas à la scène gratuite de la belle fille guerrière aux seins nus (bon, il faut faire avec, non ?).
Sinon, l'histoire s'ancre plus dans la réalité avec l'apparition d'un personnage mythique de l'histoire de France et d'Italie. Malgré une couverture assez ratée pour le deuxième tome, il faut l'avouer (comme l'était celle du premier opus), j'ai été séduit par cette aventure de pirates, assez originale et surtout prenante. Et vivement le prochain numéro pour voguer vers de nouvelles aventures avec le capitaine Mériadec.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Ernie Pike
Une bonne série, qui met en scène un correspondant de guerre et son photographe. Une série sans concessions -basée sur des personnages réels- et qui est un vrai témoignage illustré sur les horreurs de la seconde guerre mondiale. Pratt dessine haut la main (déjà) les faits héroïques, les drames, mais aussi la vie de tous les jours. Ce sont ses débuts (l'histoire a été lancée dans un périodique argentin en Mai 1957), mais j'ai déjà ressenti la force de son trait qui en fera un des tous grands illustrateurs à venir. La série, pourtant, "n'aura" Pratt qu'à son début. Suivront d'autres dessinateurs et scénaristes qui oeuvreront -heureusement- dans l'esprit premier. Ernie Pike ?... De la seconde guerre mondiale, son histoire déviera ensuite vers le bourbier du Vietnam (par Olivera et Sosa). On le découvre en France dans "Phénix" (un épisode, signé Pratt, en 1969), puis par parutions épisodiques dans Circus en 1979. Série pas trop connue, sauf des amateurs de Pratt, je l'estime pourtant pour la réalité historique de ces chroniques militaires... et le dessin qui lui donne souvent une impression de surréalisme.
Les Héros Cavaliers
Une bonne série, qui renouvelle un peu le mythe du roi Arthur et de "sa" table ronde. Le héros m'a plu : un adolescent qui vit dans la forêt -qui s'appelle Kern Ab Efrog (!)- et va rencontrer Merlin (un sauvage !). Ca change un peu de la vision stéréotypée que l'on a de cette histoire connue. Les héros cavaliers ?... Une bien belle transposition, un heureux mélange aussi, du temps d'Arthur, de la quête du Graal, de Perceval... Qui plus est, un certain humour plane sur les planches où le dessin de Rouge -réaliste, clair et fougueux- "orne" de bien belle façon le texte de Cothias. Hélas -ben oui-, en 1993 Rouge cède son pinceau à Tarral. Il y a pour moi une sorte de cassure, une forme d'abandon de cette continuité d'esprit et de "main" que formait au départ le duo d'auteurs. N'empêche, ces "héros cavaliers" sont de bien belle facture, tant graphique que textuelle ; et je leur porte un bon attachement que je ne renierai pas.
Jeremiah
Jeremiah ?... une sorte de saga post-atomique qui mélange le genre western à celui du fantastique... Une fois de plus, la Terre a été dévastée par un conflit atomique. Des survivants ?... il y en a... et de tous les genres... Jeremiah et son copain Kurdy vont ainsi vivre des aventures dans une sorte de monde crépusculaire qui -on ne sait jamais- pourrait nous arriver un jour... Je l'aime bien, Jeremiah. C'est -dans son style- quelqu'un de calme, pondéré même, loyal aussi. Mais je lui préfère (comme beaucoup de lecteurs je pense) Kurdy, beaucoup plus dynamique ... et moins scrupuleux. Une bonne série, c'est vrai, aux scénarios pourtant -parfois- un peu trop convenus ; nos "copains" ayant quasi à chaque fois à défendre leur peau pour un oui ou pour un non. Série dynamique, explosive souvent, au postulat "standardisé" mais qui -heureusement- bénéficie du graphisme de Hermann (que j'apprécie beaucoup). Son trait, au départ, m'a fait penser à du Giraud. Mais il va rapidement s'affermir, offrant ainsi un dessin diablement efficace, réaliste, pointilleux auquel je me suis vite attaché. Jeremiah ?.. Un peu de Bernard Prince, de Comanche... Secouez le tout, versez dans une vision post-nucléaire... et dégustez ainsi quelque chose de bien savoureux. Comme je l'ai fait, et je m'en sers parfois à nouveau un verre lors d'une relecture... Ma cote réelle : 3,5/5
Bernard Prince
Bernard Prince fait ses débuts dans l'hebdo Tintin n°1, 21ème année, du 4 Janvier 1966. Aux commandes ?... Greg et Hermann. Quel tandem !... Après quelques histoires policières, Bernard, ses amis et son bateau le Cormoran, vont prendre la direction d'aventures plus "exotiques". La trame de départ est plutôt limpide : ils vont parcourir les mers du monde, vivre de bondissantes aventures, auront -bien entendu- fort à faire à combattre crapules, bandits, spoliateurs, trafiquants et autres malfrats de toutes sortes. C'est d'un "commun" MAIS -et c'est ce que j'ai aimé - il y a le graphisme d'Hermann. Petit à petit, au fil des opus, il va trouver ce style réaliste fort dynamique qui en fait l'attraction de la série (à mes yeux). Les scénarios sont limpides, c'est vrai, mais Greg concocte ici des histoires vraiment pétaradantes qui mêlent exotisme, héros et "figurants" bien typés, dépaysement... dont l'ensemble forme un cocktail souvent explosif. Il ne faut pas s'attendre à un étalement d'états d'âmes ; Bernard Prince, c'est de l'action. Et de la vraie, dans la grande tradition des très bonnes séries d'aventures des années 60... Après 13 albums, Hermann va pourtant céder le pinceau à Dany. Le dessinateur d'Olivier Rameau a également, il faut le souligner, une sacrée patte réaliste. En 1992, relais de Dany à Aidans. Là, j'avoue que la "magie" agit beaucoup moins. Néanmoins, je me suis plu à naviguer avec lui, à découvrir des contrées, à participer à ses coups d'audace... Un vrai plaisir de lecture qui dure encore lorsque l'envie me prend, occasionnellement, de me replonger dans un ou plusieurs de ses albums. Bernard Prince ?... une très bonne série d'action où les ressorts dramatiques claquent à qui mieux-mieux. Une bien belle série toujours dans l'esprit du lectorat. Ma cote réelle : 3,5/5.
Belem
Un album à acheter, ne serait-ce que pour la superbe couverture. Le Bélem est un voilier qui se balade toujours sur toutes le mers du globe, passe de temps en temps dans certains ports... Personnellement j'ai eu le plaisir de le voir à Bordeaux et en Guadeloupe. C'est un bateau magnifique, et lui rendre hommage au travers d'une BD est une excellente idée. Surtout lorsqu'on confie l'exécution de ce travail à Jean-Yves Delitte, capable d'abattre un gros travail en peu de temps (il a tout de même sorti 3 albums cette année). Son dessin est de qualité, pour peu qu'on y adhère, même s'il n'a plus les scories graphiques d'il y a quelques années encore. On sent le gros travail de documentation réalisé derrière l'ouvrage, et c'est tant mieux, car ainsi la série respecte à la perfection ou presque la structure du bateau. Concernant l'histoire, je ne sais pas si elle est authentique, mais elle n'est pas extraordinaire, et se révèle tout juste intéressante, sans plus.
De Silence et de Sang
Deux journalistes américains décident d'enquêter sur la Mafia et, pour ce faire, rencontrent un de ses membres aujourd'hui à la retraite. Postulat de départ "facile", mais qui m'a permis -avec eux- de faire une belle descente dans ce monde inconnu. Ils débutent leur enquête dans "Vécu" n° 5 de Juillet 1985. La série ?... Une vraie grande fresque qui retrace l'histoire de ce véritable empire du crime. J'en ai suivi les débuts, en Sicile, pour continuer et la voir se dérouler devant mes yeux sur une période d'un siècle. Il faut reconnaître que c'est bien fait. C'est précis. Documenté. Fragmenté comme par des coups de scalpel. Au dessin, Malès utilise agréablement un scénario "sur mesure" estampillé Corteggiani. Pourtant, après trois épisodes, il quitte la série qui sera reprise graphiquement par Mitton. Bien que les deux styles de dessins se rapprochent, j'ai ressenti comme une cassure. Néanmoins, chaque opus est d'une lecture agréable, historiquement bien documenté, bénéficiant d'un "texte" peaufiné. Si vous voulez en savoir plus sur la Mafia, la Camora, la Cosa Nostra... plongez dans ces albums aux histoires bien structurées, réalisées par des auteurs qui -en plus- connaissent bien leur métier. Ma cote : 3,5/5
Belem
Cet album est une sympathique histoire de marins qui sent bon la reconstitution historique fidèle. On imagine sans peine le travail énorme de documentation et la passion qui se cache derrière la réalisation d’un tel album. On peut parfois trouver ça vain, car après tout, un Isaac le pirate qui s’embarrasse moins de soucis historiques donne autant le goût de l’aventure, mais il faut reconnaître qu’ici, c’est plutôt payant, car l’ambiance maritime est au rendez-vous. Si vous êtes un passionné d’authentique histoire de marin, il vous sera difficile d’éviter cet album. Moi qui ne suis pas particulièrement porté vers ce type de récit, j’ai plutôt apprécié cet album, même si j’ai trouvé que la résolution de l’intrigue, pourtant authentique, manquait quelque peu de piquant. A acheter ? Difficile de donner un avis clair et précis… J’ai apprécié la lecture de cet album sans pour autant avoir envie de le relire et de le posséder… Je dirais que cela dépend surtout de votre intérêt pour ce type de sujet et le style historique réaliste…
Abbie an' slats - P'tit Zef poids mouche
La série débute dans la presse américaine sous la forme de strips quotidiens, ce dès le 7 Juillet 1937. Elle se termine au 30 Janvier 1971. Abbie ?... Un véritable "soap-opera", une sorte de "Dallas du pauvre" où heurts, malheurs, joies et peine d'une "famille" va s'étaler sur quasi 35 ans. Les scénarios sont très simples : comment faire ses courses, comment trouver sa subsistance par les temps de récession, comment empêcher la "fiancée" de se laisser draguer, comment "refaire le monde" avec la bande de copains... Le dessin ?... Souple et nerveux, haché même. La mise en pages ?.. Standard, avec ses beaux carrés et rectangles bien alignés (strips obligent). Parfois, pourtant, les strips sont constitués de rectangles en hauteur, ce qui donne une certaine impression d'étirement physique de la part des intervenants. Curieux. Série oubliée, Abbie -traduite en français par "P'tit Zef"- aura son heure de gloire dans l'hebdo "Junior" (fort apprécié avant-guerre) où la série paraîtra du n° 81 (fin 1937) au n° 219 de Juin 1940. Heureusement, il y a Futuropolis et sa collection Copyright ; qui éditera un album cartonné en 1983. Abbie/P'tit Zef ?... Une série mineure qui n'aura fait l'objet que d'un album broché en 1939 édité par la SPE. Mineure peut-être, mais qui est le reflet de cette Amérique profonde et qui en fait une des meilleures du genre.
Secrets bancaires
Alors même que ce n’est clairement pas le type de bd qui m’attire, j’ai été agréablement surpris par le premier diptyque de ce thriller financier. Rassurons ou décevons directement : Secrets bancaires n’a rien d’un nouveau Largo winch. Ici, pas de héros type façon playboy américain, le ton est beaucoup plus réaliste, presque « social ». D’ailleurs, il n’ y a pas vraiment de héros au sens classique du terme ici, juste l’histoire d’un pauvre gars pris dans une arnaque beaucoup plus grosse que lui. Le rythme est très bon, l’intrigue est constamment relancée avec intelligence. La description de la psychologie et des motivations des personnages est plutôt fine. Tout tient la route alors que le genre (IRS, Largo Winch) nous avait plutôt habitué à nager dans l’invraisemblance la plus complète. Le dessin de Wachs est sans doute un peu figé, notamment au niveau des visages, mais ne provoque aucune aversion particulière une fois plongé dans les albums. Chose étrange : un « à suivre » arrive à la dernière page alors que ce diptyque est censé être fini… Les autres diptyques en seront-ils la suite directe ? Est-ce une erreur ? Une dernière chose à signaler si vous décider d’acheter cette série. Glénat se fout un peu du monde en changeant le format de la série dès le 2e tome... La première édition du premier tome était en grand format (format Grafica), le second tome est en petit format (Vécu). Une nouvelle édition du premier tome au format « Vécu » est ressortie en même temps que le deuxième tome…Faites donc gaffe si vous voulez une certaine uniformité dans votre collection… à moins que vous ne souhaitiez avoir la première édition…
Le Sang du Dragon
Voilà sorti le deuxième épisode d'une série qui, de plus en plus, me fait songer au désormais célèbre "Pirates des Caraïbes". On oscille en effet sans cesse entre " L'île au trésor " et les films d'aventures hollywoodiens. Pourtant, c'est bien dans la collection "Celtic" de Soleil que l'on trouve cette bd car l'univers des légendes (les Elfes et celle de Merlin ) bretonnes dominent ici. Je regrette tout de même dans le second opus les formidables doubles pages qui étaient présentes dans le précédent volume. Et puis "Soleil" oblige, nous n'échappons pas à la scène gratuite de la belle fille guerrière aux seins nus (bon, il faut faire avec, non ?). Sinon, l'histoire s'ancre plus dans la réalité avec l'apparition d'un personnage mythique de l'histoire de France et d'Italie. Malgré une couverture assez ratée pour le deuxième tome, il faut l'avouer (comme l'était celle du premier opus), j'ai été séduit par cette aventure de pirates, assez originale et surtout prenante. Et vivement le prochain numéro pour voguer vers de nouvelles aventures avec le capitaine Mériadec.