Bernard Prince

Note: 3.18/5
(3.18/5 pour 17 avis)

Un aventurier, accompagné de ses deux fidèles acolytes,et de son bateau. Hermann préféra céder le dessin à Dany pour se consacrer à Jérémiah et Comanche.


Greg Institut Saint-Luc, Liège Journal Tintin Les BDs à papa Marine moderne

L'océan, le grand large, des rivages exotiques et des contrées lointaines où le danger est toujours au rendez-vous. A bord de leur bateau «Le Cormoran», Bernard Prince, Barney Jordan et Djinn voguent vers des aventures périlleuses, affrontent bien des tourmentes et nous entraînent dans un tour du monde mouvementé et magnifiquement bédessiné.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Mai 1969
Statut histoire Une histoire par tome 18 tomes parus

Couverture de la série Bernard Prince © Le Lombard 1969
Les notes
Note: 3.18/5
(3.18/5 pour 17 avis)
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19/09/2002 | ArzaK
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L'avatar du posteur bamiléké

A mon goût, c'est probablement une des meilleurs série d'aventure que je connaisse. Le personnage de Prince né dans les années 60 a probablement donné le modèle de nombreux aventuriers des années 70 et 80. Ici cet ancien policier d'Interpol s'est reconverti en marin sur le Cormoran mi- yacht mi cargo. Cette trouvaille permet à Prince d'accoster dans des endroits plus ou moins douteux mais toujours dangereux bien loin des modèles de Cannes ou Deauville. Flanqué de Djinn, enfant indien aux ressources infinies et de Jordan, bosco australien spécialiste bourbon et poings Prince a le chic pour nous faire visiter les endroits les plus inhospitaliers du globe en choisissant les pires moments. Les scénarii de Greg sont diversifiés mais toujours homogènes dans leur qualité. Les atmosphères peintes par Hermann sont remarquables que ce soit pour les paysages asiatiques, sud américains ou africains. Les paysages urbains sont à l'identique, excellents. La personnalité des personnages bons et méchants révèlent la maestria de Greg dans cet exercice. Un plus particulier au seigneur Wang-ho que l'on retrouve dans les excellents opus 1, 3 et 11. De l'excellente BD qui nous fait voyager et légèrement frissonner au coin du feu.

13/01/2022 (modifier)
Par Yann135
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Yann135

Le beau Bernard Prince est un ancien agent d’interpol qui parcourt le monde sur son navire – le cormoran – avec son pote Barnay Jordan, un marin ronchon, querelleur et alcoolique ainsi qu’avec le jeune Djinn. Avec cette série vous allez vivre des aventures enthousiasmantes qui fascineront les petits comme les grands. Les rebondissements sont nombreux. Le suspens est au rendez-vous dans chaque album. Vous ne pourrez que vous attacher à ces personnages nés sous la houlette d’un duo hors norme, Hermann et Greg. Voilà donc une série qui défie le temps et les styles. Les aventures tumultueuses de Bernard Prince sont remplies d’humanité et d’émotions positives. Si vous rajoutez des décors exotiques – souvent des pays imaginaires mais inspirés de pays existants - et un graphisme incroyablement beau, vous tomberez indéniablement sous le charme de ce héros. Je suis fan absolu de la série. Vous avez là l’occasion unique de plonger dans un bestseller de la BD ! A (re)découvrir de toute urgence.

25/08/2021 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Je vais être bon prince dans ma notation sur cette série. Je ne vais pas revenir sur sa genèse. Hermann est au dessin sauf pour quelques tomes où il a été remplacé par Dany puis par Aidans avant de revenir. Mis à part les trognes des personnages, j'avoue que j'aime bien ce dessin qui reconstitue à merveille les différentes ambiances selon les pays traversés. Mention spéciale pour le tome 18 à savoir menace sur le fleuve avec ses couleurs directes. Pour le reste, on a droit à un héros dont les cheveux sont péroxydées en blanc bien avant le Larry d' I.R.$.. On est dans le droite ligne du Journal de Tintin avec le trio dont un personnage ressemblant étrangement au capitaine Haddock. A la place du chien, il y a le jeune Djinn. Curieux nom pour un garçon dont on ne sait pas s'il est Pakistanais ou Indien tant les versions diffèrent selon les tomes. Au final, c'est une bd d'aventure à l'ancienne qui a su tout de même s'adapter à son époque. De l'action et de la détente. On regrettera juste que Greg n'est plus au scénario et que cela se sent.

15/08/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Ce héros crée en 1966 était d'un genre nouveau, décontracté et élégant, alors que la plupart des héros d'aventure étaient jusqu'ici plutôt mal dégrossis, musclés et batailleurs. Greg insuffle une psychologie intéressante, et récidivera dans le même type de personnage l'année suivante avec Bruno Brazil. Prince et son allure de play-boy aux cheveux blanchis, donnait une nouvelle vision du héros, il sera l'un des plus fameux du journal Tintin, l'un de mes préférés en BD réaliste à l'époque. Ses premiers pas sont ceux d'un agent d'Interpol qui connaît 6 récits courts pour tester le personnage et permettre à Hermann, pour qui c'est la première grande série, un peu avant Jugurtha, de se faire la main. C'est durant cette période d'enquêtes policières classiques que Prince recueille le jeune Hindou Djinn, avant de mener ensuite une vie d'aventurier à bord de son yacht le Cormoran, dans des récits longs au dessin plus affûté. C'est au début de 1967 que Prince se lance dans l'aventure avec son premier grand récit "les Pirates du Lokanga" où il rencontre celui qui va devenir son compagnon d'aventure, l'Australien Barney Jordan, un ours mal léché, truculent rouquin barbu au nez cassé, et au coeur d'or, un bourlingueur expert en bagarres et à vider les bouteilles. Le trio va ainsi défier au gré du hasard des ruffians de haut vol, des révolutionnaires d'un petit pays d'Amérique du Sud ou de redoutables gangsters américains. La meillleure aventure reste pour moi "la Frontière de l'enfer" qui envoie Prince et Barney dans une prison de jungle asiatique sur un coup monté; les séquences de marais font penser à certains films américains de l'époque, et le dessin puissant de Hermann atteint des sommets dans les décors et le détail. Greg utilise tous les codes du genre avec un indéniable talent, en multipliant les images fortes et les scènes violentes, assez inhabituelles à l'époque dans un journal pour jeunes. Face à ces tensions dramatiques, il n'oublie pas la détente, et la bande cultive ainsi un humour souvent cynique avec un sens inné de la réplique dont Greg s'est fait une spécialité, et qu'on retrouve dans Bruno Brazil ou Comanche, mais ici encore plus affirmé. En 1977, après "le Port des fous", Hermann abandonne la série en plein succès, mais elle connaît encore de beaux moments avec Dany puis Aidans, même si les meilleurs moments sont les albums de Hermann. Je la considère comme une des meilleures séries du journal mais la cassure après le départ d'Hermann lui coûte la 5ème étoile que je voulais lui décerner... Avec cette série mythique, c'est non seulement l'association Greg-Hermann au sommet de son art, mais elle a aussi avec quelques autres séries du journal Tintin, marqué un pas vers une BD adulte et intelligente. Du très bel ouvrage donc, qui a peut-être un peu vieilli sur le plan idéologique, mais qu'il faut replacer dans son contexte d'époque.

08/06/2013 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Avis sur les 8 premiers tomes Une série d'aventure classique qui est peut-être trop classique. C'est remplis de cliché du genre les héros arrivent dans un endroit ou les gens sont terrorisés par des bandits. Les héros sont très stéréotypé (le héros pur, le gamin débrouillard et la brute au grand cœur) et donc sont peu attachants à mes yeux. Malgré tout, je dois dire que les scénarii sont pas mal (sauf dans le cas de ' La fournaise des damnés' qui m'a royalement ennuyé) et que les seconds couteaux sont très bien trouvés. Les dialogues sont souvent très bon et c'est sans aucun doute la force de Greg. J'ai tout de même eu un peu de temps pour rentrer dans la série. D'ailleurs, au début, je n'avais pas envie de continuer de lire cette série, mais la lecture de 'La flamme verte du conquistador' (le meilleur album que j'ai lu jusqu'à présent) et les avis de JAMES RED sur CoinBD m'ont donné envie de lire les autres tomes dessiné par Hermann.

22/03/2010 (modifier)
Par tolllo
Note: 2/5

Série achetée d’un coup d’un seul, sur un coup de tête ou de cœur, il y a de cela à peut près 10 ans, à l’époque de la réédition avec des nouvelles couvertures dessinées par Hermann. Il faut dire que ces nouvelles couvertures m’avaient tapé dans l’œil : très contemporaines… pas forcement en osmose avec l’histoire intérieure donc, enfin cela n’est qu’un détail… J’étais à l’époque en plein dans ma période Hermann j’ai pris la série simplement parce que c’était une de celle qui me manquait. Malheureusement les scenarii n’étaient pas à la hauteur de mes attentes comme l'étaient Jeremiah ou les tours de bois Maury. Je les trouvais un cran au-dessous, parce que tout simplement différents… pas moins bons, juste différents… évidement, un autre scénariste s'en était occupé. ! Le héros n’est pas très attachant, l’ivrogne de service ne m’intéresse pas trop non plus et l’enfant encore moins.... Reste de l’action, de l’aventure du dépaysement avec les voyages de nos personnages. Les scénarii sont corrects mais ont un peu vieilli et j’en garde un souvenir mitigé… J’ai particulièrement aimé certains albums quand même : Le port des fous. La fournaise des damnés. Et objectif cormaran. Mais pour certains tomes je me suis carrément barbé, si on veut bien me passer l'expression. Heureusement il me restait les dessins d’Hermann ! En parlant des dessins, on peut voir l’évolution de ce dessinateur de génie : des débuts un peu approximatifs à ses dessins déjà très matures qui ne cesseront d’évoluer dans le bon sens. (9/20)

01/04/2009 (MAJ le 12/04/2009) (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Grand classique de la bande dessinée d’aventure des années ’70, Bernard Prince a bercé mon enfance tout en me permettant d’appréhender en douceur le monde de la bd adulte, ou à tout le moins adolescente. Mais qui dit classique dit conventionnel. A ce propos, Greg fait très fort avec cette série qui respecte tout les stéréotypes du genre. Les personnages tout d’abord. Un héros beau grand fort et courageux, défenseur de la veuve et de l’orphelin. Un adjoint râleur, buveur, têtu, barbu, marin et qui ne s’appelle pas Haddock. Un jeune risque-tout qui permet aux lecteurs (qui ont le même âge que lui) de s’identifier. Une galerie de méchants sournois, vicieux, bassement matérialistes et cupides. Vous avez dit conventionnel ? La construction des scénarios ensuite. Une introduction propice à un gag dont Barney sera la victime. Une veuve ou un orphelin à secourir ou un ancien rival qui complote. Au plus bas, Bernard Prince se relève et à force de courage et d’intelligence, trouve la solution au problème. Suffisamment de rebondissements, de préférence en fin de page pour nous inciter à la tourner. Une conclusion propice à un gag dont Barney fera une fois encore les frais. Greg – Charlier, même combat. Mais des scénaristes comme Tillieux, Goscinny ou Franquin (entre autres) utilisaient eux aussi la même structure. Et d’autres continuent à l’utiliser de nos jours. Les dialogues enfin. Très moralisateurs, sentencieux et parfois dignes d’un western spaghetti, ils ont en règle générale assez mal vieilli mais contribuent à la nostalgie du vieux lecteur que je suis. L’ensemble était très efficace et bien aidé par le dessin de Hermann. Les histoires sont prenantes, dynamiques, se lisent vite et sans prise de tête. Conventionnel, certes, mais efficace. Et à ne réserver qu'à de vieux lecteurs nostalgiques. Les nouveaux, eux, risquent de trouver cela franchement ringard.

10/03/2009 (modifier)
Par Tetsuo
Note: 3/5

Dans la série entière, les albums oscillent entre bons et moins bons. Disons que certains titres sont particulièrement bien travaillés, pleins d'aventures et de rebondissements, mais parfois c'est un peu convenu, tiré par les cheveux. Ce Bernard Prince (déjà le nom...) accumule les péripéties, sans temps mort, renouant avec les récits aventureux d'autrefois. Ca manque toutefois de renouvellement, la construction étant invariablement la même, change juste le contexte. C'est marrant, mais je trouve une grande concordance, à la fois dans la manière de raconter les histoires et la galerie de personnages, avec Blueberry : Bernard Prince a beaucoup d'aspects de Mike Steve (courageux, beau gosse, tête brulé) et Barney Jordan est la quasi réplique de Jim Mac Clure (râleur, alcoolique, vieux brigands, bagarreur,...). Mais Bernard Prince n'atteint pas la virtuosité ni l'élégance d'un Blueberry qui a su évoluer et apporter plus de profondeur à ces scénarios. La grande force de cette série étant, de mon point de vue, le dessin d'Hermann. Il parvient déjà à créer un style personnel, des ambiances et un découpage rythmé. A lui seul il arrive à nous donner l'impression de se baigner dans des océans paradisiaques, à courir sur des terres lointaines. Son style si caractéristique est déjà bien présent. A lire à l'occasion pour le dépaysement.

09/03/2009 (modifier)
Par Chéreau
Note: 2/5

Mon Dieu, que c'est ringard ! Lisez la planche des Dingodossiers de Gotlib sur les clichés des scénaristes de BD. Bernard Prince est un cas d'école : Le beau héros ombrageux et poseur, qui a toujours le rictus moqueur et la petite blague dans les situations les plus désespérées, le comparse alcoolo et coureur, ronchon comme un syndicaliste mais bon coeur et loyal, et le petit mousse, façon Jean-Jean ou Enak chez Jacques Martin, dont on se demande s'il se contente de lessiver le pont du bateau, avec son petit short moule-fesses. Les scénarios ont un côté sous-Charlier mâtiné de Van Hamme au petit pied. Ne manquent que les "Gosh !" et les "Enfer, j'ai cru que mes poumons allaient éclater !". Bien entendu, le méchant récurrent est un Chinois fourbe et obèse. Quand je vous dis que c'est un cas d'école... A ranger entre Alain Chevallier, Wayne Shelton et Largo Winch. Et puis les couleurs ne sont vraiment pas terribles. Mais bon, quand on veut juste trouver le sommeil, ça détend bien et ça ne sollicite pas trop les neurones...

26/10/2008 (modifier)
Par Jugurtha
Note: 4/5

Une série d'aventure classique mais réalisée par deux auteurs incontournables... Si classique que ça ? De policier au départ, Bernard Prince choisit rapidement la marginalité pour louer ses services et ceux de son bateau "le Cormoran" à toutes sortes d'armateurs qui ne seront pas si clairs que ça. Accompagné du jeune orphelin Djinn qui lui a sauvé la mise au hasard d'une enquête, il ne tarde guère de s'adjoindre les services d'un vieil ivrogne, Barney Jordan, rencontré dans une Afrique encore coloniale. Fameuse équipe, en vérité. Ces trois râleurs ne cessent de se fourrer dans les pires guêpiers aux quatre coins du monde, ce qui leur permet de croiser une brochette de vilains tout à fait charmante. Classique alors ? Au modèle du gentil héros sans peur et sans reproche, avec éternelle fiancée et raie sur le côtés, sans oublier le triomphe modeste, Prince le marginal (et non pas le reporter, le super flic ou le mercenaire...) répond par une témérité confinant à la folie (consciente-cfr tome 7 : La fournaise des damnés), aventure amoureuse peu embarrassante sans lendemain (tome 10 : Le souffle de Moloch), crinière blanche ébouriffée (demandez à Hermann), voire scrupules à avoir sauvé un pauvre bougre rescapé d'un attentat qui se révèle n'être qu'un dictateur (tome 9 : Guérilla pour un fantôme). Bref les apparences ne sont pas toujours ce que l'on croit. Toutefois, exotisme et bagarres sont au rendrez-vous. Greg est très à l'aise pour écrire des scénarios intelligents, originaux et adultes, servis par son sens du dialogue irremplaçable. Hermann se perfectionne sur cette série où son style impressionnant atteint sa maturité, faite de dynamisme et de puissance. On pourrait ajouter l'élégance du trait, c'était sa période pinceau précédent ses grandes séries campant des mondes plus glauques (Jeremiah, Les Tours de Bois-Maury). La série a sans doute vieillie, difficile de croire en des aventuriers indépendants courant le monde dans une époque devenue bien raisonnable (?). Reste que si l'esprit a changé, rien d'autre n'accuse son âge, et qu'il est difficile d'imaginer que l'on puisse être déçu par cette collection. Ajoutons aussi une belle reprise signée Dany, période réaliste, très réussie. Sévèrement jugée, une seconde relance signée Aidans ne démérite pourtant pas. Alors, demandez donc conseil à votre libraire, pour voir...

16/04/2007 (modifier)