Ernie Pike

Note: 3.25/5
(3.25/5 pour 8 avis)

Histoires courtes sur fond de grands conflits armés du 20ème siècle. Il s'agit d'une réédition prévue en trois tomes.


1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale Auteurs argentins Auteurs italiens Circus Fumetti La Guerre de Corée Pratt

Ernie Pike est un correspondant de guerre américain (inspiré d'un personnage réel, Ernie Pyle), qui relate certains faits d'armes et anecdotes ayant pour trame de fond certains conflits majeur du siècle dernier (2ème guerre mondiale, Corée, Viet Nam).. La position de Pike est assez tranchée, il déteste la guerre mais rend hommage aux hommes et femmes qui la font au travers de petites histoires où courage, fraternité et sacrifice sont autant de valeurs mises en avant. Ses héros appartiennent à tous les camps (américains, anglais, japonais, allemands) et ont tous en commun d'être des personnages droits, accrochés à leurs idéaux (amour, camaraderie, sens du devoir) dans la tourmente et la bêtise du cauchemar qui les entoure. Le premier tome a pour cadre la deuxième guerre mondiale et nous fait voyager de l'Afrique du Nord à la Birmanie, de l'Italie à l'Atlantique Nord.

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Avril 1979
Statut histoire Histoires courtes 5 tomes parus

Couverture de la série Ernie Pike © Casterman 1979
Les notes
Note: 3.25/5
(3.25/5 pour 8 avis)
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12/01/2004 | Gevaudan
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L'avatar du posteur Noirdésir

J’ai lu la série dans l’intégrale en Noir et Blanc de Glénat. Ce qui n’est pas plus mal, tant j’aime bien le dessin de Pratt surtout en Noir et Blanc. Son trait, influencé par Milton Caniff, assez sec, est très lisible et agréable. Je suis de toute façon grand amateur de son travail, et je l’ai trouvé ici réussi. Pour le reste, c’est un recueil de courts récits de guerre, la plupart bien menés – mais qui sont, du coup, peu développés. On n’a pas le temps de s’attacher aux personnages. Les récits se déroulent durant la seconde guerre mondiale pour la plupart (d’autres ont pour cadre la guerre de Corée). De la même façon, cela se passe sur terre, parfois sur mer (avec un épisode entre un sous-marin allemand et les victimes de ses torpilles qu’il recueille déjà évoqué par Juncker dans Immergés). C’est globalement documenté, et la variété des cadres et des récits permet d’éviter les redites. En tout cas j’ai trouvé ces récits plus intéressants que Récits de guerre, où Pratt était moins inspiré (au scénario et au dessin).

29/09/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Ce sont de courts récits de la Seconde Guerre Mondiale et un peu aussi la Guerre de Corée racontés comme autant de témoignages rapportés par des narrateurs différents. Ils sont dessinés dans un style s'éloignant un peu de celui plus connu de Pratt pour Corto Maltese. Ici, le trait est plus sec, moins souple et en même temps un peu plus réaliste. Il a moins de charme mais il fonctionne correctement. J'ai apprécié la variété, le réalisme et la concision de ces histoires. Ce ne sont jamais les mêmes personnages, et les décors sont souvent très différents. Cela se déroule sur tous les fronts, dans tous les pays, en Europe, Afrique, Asie ou dans le Pacifique, et sont mis en scène des combattants de tous les camps. On est dans du récit guerrier qui à la fois montre la cruauté de la guerre mais met aussi en exergue l'esprit de courage et de sacrifice des combattants. Autant la mort règne en maîtresse dans chacun de ces récits, autant la guerre y parait plus propre que les horreurs de la guerre moderne ou de celle des tranchées. Du coup, cela élève les nombreux personnages parfois anonymes de ces histoires courtes au rang de héros oubliés et c'est plutôt sympathique malgré le ton amer qui se dégage. De bons récits de guerre à l'ancienne, crédibles et intéressants.

15/09/2017 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Ce personnage est librement inspiré d'un correspondant de guerre américain, mort à Okinawa en 1945. Cet homme, Ernest Pyle, fit l'objet d'un film, les Forçats de la Gloire, réalisé en 1945 par William Wellman, avec Burgess Meredith et Robert Mitchum. C'est hector German Oesterheld qui adapte les aventures de ce reporter visitant les champs de bataille en compagnie de son photographe; plus grand scénariste argentin de bande dessinée, Oesterheld fut victime de la junte militaire qui ravagea son pays et disparut tragiquement en 1977. Il livre à travers ce personnage de Pike qui sert de lien à des récits courts, une chronique de la vie quotidienne de fantassins livrés à la dure, avec un réalisme inhabituel pour l'époque en BD, qui se démarquait des pockets à bon marché ou des comic books qui privilégiaient l'aspect héroïque et aventureux. C'est une vision âpre de la guerre, un témoignage rude et sans concession des combats, de l'héroïsme et de la condition humaine au cours des grandes pages de la dernière guerre mondiale (campagne d'Italie, débarquement en Normandie, guerre du Pacifique...). Profitant du séjour effectué par Hugo Pratt en Argentine entre 1949 et 1962, Oesterheld lui propose d'illustrer cette bande qui paraît en Argentine en 1957. De nombreux dessinateurs argentins qui ensuite se feront connaître par leurs propres séries, succèdent à Pratt, tels José Muñoz, Walter Fahrer, Francisco Solano Lopez, Ruben Sosa, Alberto Breccia.... La version Pratt est publiée en Italie dès 1958, rééditée dans le magazine Corto Maltese avec une mise en couleurs. En France, elle est vue dans Phénix en 1969, puis dans Circus en 1979, c'est là que je la découvre, puis j'ai l'occasion de lire les albums édités par Glénat ; c'est une bonne Bd, mais je n'en raffole pas, le dessin de Pratt à ses débuts me convient mieux étrangement que son trait ultérieur. Je n'ai pas vu les épisodes en couleurs de cette nouvelle édition Casterman, mais je trouve que les vieux albums Glénat ont sans doute plus de force en noir et blanc.

12/08/2013 (modifier)
Par Quentin83
Note: 4/5

Ernie Pike est une série d'histoires se déroulant pendant la Seconde Guerre Mondiale. Pike n'est pas toujours présent dans les histoires, mais en général il apparaît au début et à la fin en tant que narrateur. En règle générale ces histoires sont contre la guerre (l'épisode le plus marquant est "Poilu", même si celui se déroulant dans un char est bien triste aussi) et bénéficient d'une sacrée mise en scène. En effet même si ce n'est pas ma préférée "Convoi pour Malte" semble avoir été dessinée en s'inspirant des meilleurs films de guerre. Par contre on peut lui reprocher que quelques histoires ne soient que de l'héroïsme et surtout le "crack" qui sert d'onomatopée des coups de feu. Ne pas mettre de "crack" ou de "pan" aurait été mieux. En bref il s'agit d'une trés bonne série, même si je ne sais pas ce que donnera la réédition puisque possédant les deux tomes antérieurs.

23/05/2011 (modifier)

‘Ernie Pike’ est un recueil d’histoires courtes se déroulant durant la Seconde Guerre mondiale et rapportées par le correspondant de guerre du même nom. Ces récits se déroulent sur tous les continents et leurs protagonistes appartiennent tour à tour aux contingents des différents belligérants : Allemands, Américains, Anglais, Français, Australiens, Brésiliens, Russes, Italiens, Coréens, Japonais, la liste est longue ! Même si quelques scènes témoignent d’un héroïsme un peu facile, les auteurs prennent la plupart du temps le parti de dénoncer l’absurdité des conflits armés. Les récits comptent entre quatre et vingt planches. Outre leur longueur, la qualité des différentes histoires se révèle également variable. Si elles sont généralement correctes, sans plus, quelques-unes ont toutefois retenus mon attention : - ‘Poilu’ (t. 2) - ‘Convoi pour Malte’ (t. 2) - ‘La patrouille’ (t. 4) - ‘Garde nocturne’ (t. 5) Bref, à lire à l’occasion si vous amateurs de Pratt, mais certainement pas à acheter. Économisez plutôt votre argent pour les Les scorpions du désert !

26/06/2010 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

'Ernie Pike' est une compilation d'histoires de guerre avec comme unique lien le fait qu'elles sont racontées par le même narrateur qui donne son nom à la série. Les auteurs ne sont pas très tendres avec le sujet et montrent à plusieurs reprises comment la guerre peut transformer des hommes en machines à tuer voir même les amener au bord de la folie. Évidemment, comme ce sont des histoires courtes, elles sont de qualité inégale. Personnellement, j'ai tendance à préférer les récits portant sur la psychologie humaine (comme par exemple celle avec la sentinelle allemande et la fillette) à ceux qui portent sur des exploits incroyables. Je trouve d'ailleurs que ces exploits sont sans intérêt.

15/04/2009 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

Une bonne série, qui met en scène un correspondant de guerre et son photographe. Une série sans concessions -basée sur des personnages réels- et qui est un vrai témoignage illustré sur les horreurs de la seconde guerre mondiale. Pratt dessine haut la main (déjà) les faits héroïques, les drames, mais aussi la vie de tous les jours. Ce sont ses débuts (l'histoire a été lancée dans un périodique argentin en Mai 1957), mais j'ai déjà ressenti la force de son trait qui en fera un des tous grands illustrateurs à venir. La série, pourtant, "n'aura" Pratt qu'à son début. Suivront d'autres dessinateurs et scénaristes qui oeuvreront -heureusement- dans l'esprit premier. Ernie Pike ?... De la seconde guerre mondiale, son histoire déviera ensuite vers le bourbier du Vietnam (par Olivera et Sosa). On le découvre en France dans "Phénix" (un épisode, signé Pratt, en 1969), puis par parutions épisodiques dans Circus en 1979. Série pas trop connue, sauf des amateurs de Pratt, je l'estime pourtant pour la réalité historique de ces chroniques militaires... et le dessin qui lui donne souvent une impression de surréalisme.

10/11/2006 (modifier)
Par Gevaudan
Note: 4/5

"Ernie Pike" est une oeuvre de jeunesse de Pratt (du moins pour les histoires du 1er tome). Sa technique n'est pas encore mûre, mais on sent déjà les prémices du talent du créateur de Corto Maltese. Le dessin ne plaira donc pas à tout le monde, mais a, à mon sens, suffisamment de force pour servir le scénario. Le ton des histoires est sombre et souvent désabusé, ces dernières sont solidement documentées même si leur qualité est encore un peu inégale. A suivre dans les deux prochains tomes.

12/01/2004 (modifier)