Dan Cooper, tout comme Buck Danny ainsi que Tanguy et Laverdure, fait partie des aviateurs les plus célèbres de la bd franco-belge.
Il est Canadien. Mais très vite, il va quitter ses contrées pour parcourir le monde... et même se rendre sur la Lune (10 ans, d'ailleurs, avant le premier vrai alunissage).
Dan ?... Il fait ses débuts dans l'hebdo Tintin n° 46, 9ème année, du 17 Novembre 1954. Et il travaille toujours !...
Ses histoires ?... Au départ, des intrigues d'espionnage suivies d'aventure pure où se mêlent parfois des intermèdes de science-fiction ou de fantastique.
Elles sont aussi parfois dramatiques : Randy, sa meilleure amie, trouvera même la mort.
Ce que j'aime en cette série ?... D'abord la précision, le pointillisme d'André Weinberg. Je le rencontre encore lors de certains festivals. Un Monsieur (avec un grand M) très attachant, toujours d'attaque pour faire une magnifique dédicace, appliqué, créatif... et tout ça à plus de 84 ans ! Weinberg (né le 9 Avril 1922) possède une énorme documentation ayant trait à l'aviation en général, dont il est passionné.
Le dessin ?... Là, parfois, je ressens comme un petit "hic". Les premiers albums "bénéficient" d'un graphisme qui fait penser à celui de E.P. Jacobs (Blake et Mortimer). Pourtant, au fil des opus, le trait "fait moins net", paraît plus rapide, semble moins précis : un "effet" de chaleur, de vitesse semblant parfois volontairement "gommer" moult détails.
Mais c'est ce qui fait le style de cette série...
N'empêche... Dan Cooper est néanmoins une très bonne série, aux scénarios solides, créative, réaliste et qui -tout comme Buck Danny- met en évidence courage, honneur, droiture... avec l'humour de Sonny Tuckson en moins.
Une véritable saga réalisée par un "vieux routier" de la BD que j'apprécie. Et qu'est-ce que j'aime "mes" dédicaces personnalisées !...
Ma cote réelle : 3,5/5.
Sacré morceau, non ?... Je dirais même plus "acré bon dieu d' fumelle !"..
Je l'ai découverte (c'est le cas de le dire) dans l'hebdo Tintin n° 1, 35ème année, du 1er Janvier 1980.
Aria ?... l'archétype de la femme moderne : elle est libre, est volontaire, fait preuve d'indépendance. Sauf qu'ici, c'est aussi une experte dans le maniement des armes ! Gloups !..
Cette jolie blonde m'a fait voyager dans un futur (ou un passé) rempli de sorciers, despotes, magiciens. Son monde ?... Une sorte de Terre crépusculaire où se tapissent, à chaque détour d'un sentier, magie, sorcellerie, aventure et heroïc fantasy.
Avec elle, je me plais à croiser mages, chevaliers, dragons, sales bêtes et autres monstres fabuleux. Ce que j'aime en elle ?... Outre sa plastique (superbe) c'est sa façon de ne pas s'en laisser compter par ses "amoureux" (et ils sont nombreux !). Son "sale" caractère les catapulte vite d'où ils sont venus.
Aria ?... Une bonne série qui, d'ailleurs, ne se prend pas trop au sérieux ; même si elle en a l'air. Une série qui bénéficie de bons scénarios ; bien que parfois ces derniers soient un peu convenus, répétitifs.
Le dessin ?... Joli !... Un trait réaliste, souple, caressant même, d'une grande lisibilité.
Les couleurs aussi sont à mentionner ; dues au pinceau de Nadine -l'épouse de l'auteur-.
In fine : une bonne série, dont chaque opus se lit avec un réel plaisir. Même si l'on se doute bien que le postulat de chaque histoire se terminera par une sorte de "happy end" pour l'héroïne... quoique...
J'ai trouvé l'album paru chez Glénat en 1977 voici quelques années. Bof, ai-je pensé. Ben non ! A la pagination, je me suis rendu compte que j'allais passer à côté de quelque chose d'assez rare.
Cette série est vraiment loufoque, quasi proche de l'absurdité la plus totale.
Cette pension renferme un véritable microcosme représentatif des couches sociales de la société de l'époque (le début de l'après-guerre).
C'est dans "Vaillant" que je l'ai ensuite retrouvée ; dès le n° 111 du 26 Juin 1947. Elle y fermera ses portes dans le n° 1208 du 28 Juillet 1968.
Un vrai délire ! Les Marx Brothers et Benny Hill réunis ! Ca "déménage" à quasi chaque page. Chacune d'entre elles fourmille parfois de détails humoristiques que j'ai pris un malin plaisir à dénicher : une bd dans la bd !
Cette pension, pourtant, est quasi inconnue du lectorat actuel. C'est à se demander pourquoi ces histoires -parues sur plus de 20 ans (et près de 1000 planches)- n'ont pas fait l'objet de plus d'albums. Peut-être à cause de cet immédiat après-guerre qui va voir une véritable explosion des comics "made in USA" dans tous les périodiques ?..
Je pense qu'il vous sera extrêmement rare de trouver l' E.O. parue en 1953. Mais si cela vous arrive, plongez sans retenue dans ces histoires qui sont plus qu'un heureux mélange de non-sens et de loufoquerie.
Ma cote réelle : 3,5/5
Les albums :
1953. Editions Vaillant. E.O. brochée (12 pages !)
1977. Glénat. Un album broché, réédition en noir et blanc.
2005. Glénat. Un album couleurs, réédition en grand format.
B.C. ?... Une série qui me fait toujours autant bien marrer !...
Elle débute dans le New York Herald Tribune le 17 Février 1958.
C'est vraiment distrayant.
Hart livre ici -avec quelques centaines de milliers d'années d'avance sur notre ère- une critique et une satire acerbes de l'humanité. C'est très finement observé, fusillant régulièrement à bout portant les milieux intellectuels qui se veulent une vitrine (leur vitrine ?) de ce bas monde.
Les histoires ?... Des strips de quelques cases, au final bourré d'humour, où les petites causes et grands effets de la vie quotidienne sont décortiqués au scalpel.
Le dessin ?... Simplissime. En quelques traits rapides, Hart crée un personnage, le fait évoluer, penser, s'ébattre, rire, rêver... de véritables esquisses animées. Et ça, il faut savoir le réussir !...
Le texte ?... Narration très simple, dialogues très courts, l'accent étant surtout mis sur le dessin et le gag. Mais phrases et mots sont ciselés (excellente traduction française) et placés à chaque fois là où il faut. Et ça fait toujours mouche !..
En France, on trouvera cette série dès 1969 dans l'hebdo "Pogo-Pogo", puis dans Charlie Mensuel dès 1971.
Les albums ?... Pas grand chose, malheureusement, en version française.
- Un broché chez Septimus (E.O.) en 1976.
- Un "petit" J'ai Lu Pocket en 1988.
Dommage, car il y a vraiment (bonne) matière à éditer.
A (re)découvrir pour une bonne pinte d'humour. Vraiment !
Ma cote réelle : 3,5/5.
Je l'aime bien, ce lapin !...
Ses histoires paraissent directement en albums, dès 1943, édités par la SPE (Société Parisienne d'Editions).
C'est tout simplement : très bon ; du Calvo de la meilleure veine.
C'est vrai, on pourrait croire cette série dessinée "à la Walt Disney". Ca y ressemble, mais les univers des deux auteurs sont néanmoins dissemblables. Si les animaux de Disney sont des gentils, quasi tous assez mièvres de comportement, Patamousse -lui- est d'un esprit plutôt frondeur ; un vrai "peur de rien"... bourré de gentillesse.
Les histoires ?... Ce lapin en vivra trois. Outre ses voyages dans l'espace, il deviendra par la suite héritier de son grand-père (en fait de sa culotte) ; et aura ensuite affaire à un vilain renard borgne.
Le dessin ?... C'est du Calvo ; un des plus grands illustrateurs-dessinateurs français des années 30 à 50. Un style inimitable qui, en quelques traits, vous cisèle un personnage, une situation...
Patamousse ?... Une bien belle série d'évasion, teintée d'humour ; une série "phare" même de ces années de guerre.
Ma cote réelle : 3,5/5
Les albums :
3 brochés, édités par la SPE, de 1943 à 1946 (les E.O.)
Futuropolis rééditera l'ensemble (toujours en 3 albums) en 1974 (noir et blanc) et 1978 (cartonnés, couleurs).
Spécial, le postulat de départ : un jeune gars, Stéphane, qui suite à un hold-up raté se sent dans l'obligation de s'expatrier.
Et il va en franchir, des frontières ; en traverser, des pays, où il va vivre -forcément- de nombreuses aventures.
J'ai bien aimé l'originalité du concept : Stéphane n'est ni un baroudeur, ni un dur aux muscles d'acier. Ben non... c'est un jeune gars, un peu paumé, qui va apprendre ce qu'est la dure loi de la vie.
Et cette dure loi va souvent le dépasser ; Stéphane devenant ainsi -parfois- une sorte de témoin et n'en prend de ce fait que plus d'humanité.
J'ai apprécié le premier album -en noir et blanc (colorisé en seconde édition-. Un album où le perfectionnisme graphique de Ceppi éclate en simplement deux tons.
Les scénarios ?.. Une grande balade -dont certaines parties me paraissent un tantinet autobiographiques- documentée et crédible.
Le dessin ?... Pointilleux, lisible... une sorte de modernisation de l'esprit BD franco-belge.
Attachant.
Ma cote réelle : 3,5/5.
Ce très lointain cousin de Bob Morane fait son apparition dans "Circus" n° 65 de Septembre 1983. Il y termine sa carrière, dans le n° 84 d'Avril 1985.
J'ai bien aimé, c'est vrai, mais je pense que cette série aurait pu être encore plus percutante !. Yann et Conrad offrent ici une sacrée parodie de Bob Morane.
Le début ?... Ca commence bien : Bob Marone et Bill Galantine qui s'aiment d'amour tendre ! Boum ! Prometteur !...
Et en effet, les histoires mêlent avec un vrai bonheur humour et parodie souvent décapante. Les auteurs s'en donnent à coeur joie, jouent les iconoclastes. Ils utilisent -pour l'un- des scénarios et dialogues très bien enlevés ; pour l'autre, un graphisme nerveux et, ma foi, fort sympathique.
Un curieux, un vraiment drôle hommage au héros créé par Henri Vernes et qui -pourtant- s'arrêtera après deux albums.. La raison ?... Je n'en sais rien, car il y avait vraiment matière à exploitation.
"Mais que fait la police ?" est le deuxième album de Brüno paru aux éditions "La Chose" après Le Guide Crânien.
L’univers développé est sensiblement le même. On y retrouve des éléments récurrents chers à l’auteur comme la présence de malabars, d’hommes de main, de trains, de bars, de musique... bref, tous ces éléments qui participent à une ambiance fumante et mafieuse. Les dialogues, essentiellement idéographiques, participent à créer cette atmosphère si particulière. A noter que des hommes avec leur guide crânien sont présents tout au long de l’album. Côté dessin, c’est du Brüno. Ainsi, on retrouve avec plaisir le trait si caractéristique de l’auteur où chaque visage donne l’impression de ressembler à un masque africain.
A réserver pour les inconditionnels de l’auteur !
A la suite de la chute d'une météorite, certains habitants d'un petit village sont réduits à la taille de lilliputiens. Ils décident alors de créer leur propre communauté...
Malgré sa simplicité, quel chouette postulat de départ !...
Les "petits hommes" font ainsi leur apparition dans l'hebdo Spirou n° 1534 du 7 Septembre 1967.
J'avais alors 13 ans. J'ai de suite apprécié cette série qui est un habile mélange de science-fiction, d'aventures, de fantastique, de "policier" même. Un habile mélange, dis-je, qui joue très bien sur deux "tons" : celui de ces petits hommes qui doivent recréer un monde à leur(s) mesure(s) et celui de la confrontation avec le monde des "grands" parmi lesquels on va trouver -bien entendu- certaines personnes sans scrupules.
J'ai bien aimé ce petit monde qui -rapidement- va se doter de perfectionnements modernes, de nouvelles inventions, de gadgets électroniques...
J'ai écrit "j'ai bien aimé" car -avec plus de 40 albums édités- j'ai ressenti, comme qui dirait, une vraie surdose. Trop, je pense, c'est trop. Si le dessin est toujours très bon, je ne ressens plus de véritable "découverte" depuis belle lurette; et encore moins d'attachement(s) à cette petite société.
La série -à mes yeux- me paraît tourner en rond avec -parfois- quelques bonnes idées nouvelles.
Surprenante au départ, bien construite, attachante, alors novatrice... une série qui ne fait plus mes "beaux jours d'acheteur" depuis pas mal de temps.
Très bon pour les premiers opus et quelques-uns par la suite.
A noter : le dessinateur qui signe du pseudo de Hao est en réalité Mittéï.
Comme d'habitude, dans les BD de Jano, les personnages de la Santa Sardina sont obsédés par le cul et la défonce. On peut trouver ça soit lourd soit léger. Le coté personnages modernes transposés au XVIe siècle, avec néanmoins des références historiques réelles, n'est pas très éloigné du ressort humoristique qui a fait le succès des Astérix, même si on est loin d'atteindre le même talent.
Personnellement, je trouve les tronches des personnages assez marrantes.
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Dan Cooper
Dan Cooper, tout comme Buck Danny ainsi que Tanguy et Laverdure, fait partie des aviateurs les plus célèbres de la bd franco-belge. Il est Canadien. Mais très vite, il va quitter ses contrées pour parcourir le monde... et même se rendre sur la Lune (10 ans, d'ailleurs, avant le premier vrai alunissage). Dan ?... Il fait ses débuts dans l'hebdo Tintin n° 46, 9ème année, du 17 Novembre 1954. Et il travaille toujours !... Ses histoires ?... Au départ, des intrigues d'espionnage suivies d'aventure pure où se mêlent parfois des intermèdes de science-fiction ou de fantastique. Elles sont aussi parfois dramatiques : Randy, sa meilleure amie, trouvera même la mort. Ce que j'aime en cette série ?... D'abord la précision, le pointillisme d'André Weinberg. Je le rencontre encore lors de certains festivals. Un Monsieur (avec un grand M) très attachant, toujours d'attaque pour faire une magnifique dédicace, appliqué, créatif... et tout ça à plus de 84 ans ! Weinberg (né le 9 Avril 1922) possède une énorme documentation ayant trait à l'aviation en général, dont il est passionné. Le dessin ?... Là, parfois, je ressens comme un petit "hic". Les premiers albums "bénéficient" d'un graphisme qui fait penser à celui de E.P. Jacobs (Blake et Mortimer). Pourtant, au fil des opus, le trait "fait moins net", paraît plus rapide, semble moins précis : un "effet" de chaleur, de vitesse semblant parfois volontairement "gommer" moult détails. Mais c'est ce qui fait le style de cette série... N'empêche... Dan Cooper est néanmoins une très bonne série, aux scénarios solides, créative, réaliste et qui -tout comme Buck Danny- met en évidence courage, honneur, droiture... avec l'humour de Sonny Tuckson en moins. Une véritable saga réalisée par un "vieux routier" de la BD que j'apprécie. Et qu'est-ce que j'aime "mes" dédicaces personnalisées !... Ma cote réelle : 3,5/5.
Aria
Sacré morceau, non ?... Je dirais même plus "acré bon dieu d' fumelle !".. Je l'ai découverte (c'est le cas de le dire) dans l'hebdo Tintin n° 1, 35ème année, du 1er Janvier 1980. Aria ?... l'archétype de la femme moderne : elle est libre, est volontaire, fait preuve d'indépendance. Sauf qu'ici, c'est aussi une experte dans le maniement des armes ! Gloups !.. Cette jolie blonde m'a fait voyager dans un futur (ou un passé) rempli de sorciers, despotes, magiciens. Son monde ?... Une sorte de Terre crépusculaire où se tapissent, à chaque détour d'un sentier, magie, sorcellerie, aventure et heroïc fantasy. Avec elle, je me plais à croiser mages, chevaliers, dragons, sales bêtes et autres monstres fabuleux. Ce que j'aime en elle ?... Outre sa plastique (superbe) c'est sa façon de ne pas s'en laisser compter par ses "amoureux" (et ils sont nombreux !). Son "sale" caractère les catapulte vite d'où ils sont venus. Aria ?... Une bonne série qui, d'ailleurs, ne se prend pas trop au sérieux ; même si elle en a l'air. Une série qui bénéficie de bons scénarios ; bien que parfois ces derniers soient un peu convenus, répétitifs. Le dessin ?... Joli !... Un trait réaliste, souple, caressant même, d'une grande lisibilité. Les couleurs aussi sont à mentionner ; dues au pinceau de Nadine -l'épouse de l'auteur-. In fine : une bonne série, dont chaque opus se lit avec un réel plaisir. Même si l'on se doute bien que le postulat de chaque histoire se terminera par une sorte de "happy end" pour l'héroïne... quoique...
La Pension Radicelle
J'ai trouvé l'album paru chez Glénat en 1977 voici quelques années. Bof, ai-je pensé. Ben non ! A la pagination, je me suis rendu compte que j'allais passer à côté de quelque chose d'assez rare. Cette série est vraiment loufoque, quasi proche de l'absurdité la plus totale. Cette pension renferme un véritable microcosme représentatif des couches sociales de la société de l'époque (le début de l'après-guerre). C'est dans "Vaillant" que je l'ai ensuite retrouvée ; dès le n° 111 du 26 Juin 1947. Elle y fermera ses portes dans le n° 1208 du 28 Juillet 1968. Un vrai délire ! Les Marx Brothers et Benny Hill réunis ! Ca "déménage" à quasi chaque page. Chacune d'entre elles fourmille parfois de détails humoristiques que j'ai pris un malin plaisir à dénicher : une bd dans la bd ! Cette pension, pourtant, est quasi inconnue du lectorat actuel. C'est à se demander pourquoi ces histoires -parues sur plus de 20 ans (et près de 1000 planches)- n'ont pas fait l'objet de plus d'albums. Peut-être à cause de cet immédiat après-guerre qui va voir une véritable explosion des comics "made in USA" dans tous les périodiques ?.. Je pense qu'il vous sera extrêmement rare de trouver l' E.O. parue en 1953. Mais si cela vous arrive, plongez sans retenue dans ces histoires qui sont plus qu'un heureux mélange de non-sens et de loufoquerie. Ma cote réelle : 3,5/5 Les albums : 1953. Editions Vaillant. E.O. brochée (12 pages !) 1977. Glénat. Un album broché, réédition en noir et blanc. 2005. Glénat. Un album couleurs, réédition en grand format.
B.C.
B.C. ?... Une série qui me fait toujours autant bien marrer !... Elle débute dans le New York Herald Tribune le 17 Février 1958. C'est vraiment distrayant. Hart livre ici -avec quelques centaines de milliers d'années d'avance sur notre ère- une critique et une satire acerbes de l'humanité. C'est très finement observé, fusillant régulièrement à bout portant les milieux intellectuels qui se veulent une vitrine (leur vitrine ?) de ce bas monde. Les histoires ?... Des strips de quelques cases, au final bourré d'humour, où les petites causes et grands effets de la vie quotidienne sont décortiqués au scalpel. Le dessin ?... Simplissime. En quelques traits rapides, Hart crée un personnage, le fait évoluer, penser, s'ébattre, rire, rêver... de véritables esquisses animées. Et ça, il faut savoir le réussir !... Le texte ?... Narration très simple, dialogues très courts, l'accent étant surtout mis sur le dessin et le gag. Mais phrases et mots sont ciselés (excellente traduction française) et placés à chaque fois là où il faut. Et ça fait toujours mouche !.. En France, on trouvera cette série dès 1969 dans l'hebdo "Pogo-Pogo", puis dans Charlie Mensuel dès 1971. Les albums ?... Pas grand chose, malheureusement, en version française. - Un broché chez Septimus (E.O.) en 1976. - Un "petit" J'ai Lu Pocket en 1988. Dommage, car il y a vraiment (bonne) matière à éditer. A (re)découvrir pour une bonne pinte d'humour. Vraiment ! Ma cote réelle : 3,5/5.
Patamousse
Je l'aime bien, ce lapin !... Ses histoires paraissent directement en albums, dès 1943, édités par la SPE (Société Parisienne d'Editions). C'est tout simplement : très bon ; du Calvo de la meilleure veine. C'est vrai, on pourrait croire cette série dessinée "à la Walt Disney". Ca y ressemble, mais les univers des deux auteurs sont néanmoins dissemblables. Si les animaux de Disney sont des gentils, quasi tous assez mièvres de comportement, Patamousse -lui- est d'un esprit plutôt frondeur ; un vrai "peur de rien"... bourré de gentillesse. Les histoires ?... Ce lapin en vivra trois. Outre ses voyages dans l'espace, il deviendra par la suite héritier de son grand-père (en fait de sa culotte) ; et aura ensuite affaire à un vilain renard borgne. Le dessin ?... C'est du Calvo ; un des plus grands illustrateurs-dessinateurs français des années 30 à 50. Un style inimitable qui, en quelques traits, vous cisèle un personnage, une situation... Patamousse ?... Une bien belle série d'évasion, teintée d'humour ; une série "phare" même de ces années de guerre. Ma cote réelle : 3,5/5 Les albums : 3 brochés, édités par la SPE, de 1943 à 1946 (les E.O.) Futuropolis rééditera l'ensemble (toujours en 3 albums) en 1974 (noir et blanc) et 1978 (cartonnés, couleurs).
Stéphane Clément, chroniques d'un voyageur
Spécial, le postulat de départ : un jeune gars, Stéphane, qui suite à un hold-up raté se sent dans l'obligation de s'expatrier. Et il va en franchir, des frontières ; en traverser, des pays, où il va vivre -forcément- de nombreuses aventures. J'ai bien aimé l'originalité du concept : Stéphane n'est ni un baroudeur, ni un dur aux muscles d'acier. Ben non... c'est un jeune gars, un peu paumé, qui va apprendre ce qu'est la dure loi de la vie. Et cette dure loi va souvent le dépasser ; Stéphane devenant ainsi -parfois- une sorte de témoin et n'en prend de ce fait que plus d'humanité. J'ai apprécié le premier album -en noir et blanc (colorisé en seconde édition-. Un album où le perfectionnisme graphique de Ceppi éclate en simplement deux tons. Les scénarios ?.. Une grande balade -dont certaines parties me paraissent un tantinet autobiographiques- documentée et crédible. Le dessin ?... Pointilleux, lisible... une sorte de modernisation de l'esprit BD franco-belge. Attachant. Ma cote réelle : 3,5/5.
Bob Marone
Ce très lointain cousin de Bob Morane fait son apparition dans "Circus" n° 65 de Septembre 1983. Il y termine sa carrière, dans le n° 84 d'Avril 1985. J'ai bien aimé, c'est vrai, mais je pense que cette série aurait pu être encore plus percutante !. Yann et Conrad offrent ici une sacrée parodie de Bob Morane. Le début ?... Ca commence bien : Bob Marone et Bill Galantine qui s'aiment d'amour tendre ! Boum ! Prometteur !... Et en effet, les histoires mêlent avec un vrai bonheur humour et parodie souvent décapante. Les auteurs s'en donnent à coeur joie, jouent les iconoclastes. Ils utilisent -pour l'un- des scénarios et dialogues très bien enlevés ; pour l'autre, un graphisme nerveux et, ma foi, fort sympathique. Un curieux, un vraiment drôle hommage au héros créé par Henri Vernes et qui -pourtant- s'arrêtera après deux albums.. La raison ?... Je n'en sais rien, car il y avait vraiment matière à exploitation.
Mais que fait la police ?
"Mais que fait la police ?" est le deuxième album de Brüno paru aux éditions "La Chose" après Le Guide Crânien. L’univers développé est sensiblement le même. On y retrouve des éléments récurrents chers à l’auteur comme la présence de malabars, d’hommes de main, de trains, de bars, de musique... bref, tous ces éléments qui participent à une ambiance fumante et mafieuse. Les dialogues, essentiellement idéographiques, participent à créer cette atmosphère si particulière. A noter que des hommes avec leur guide crânien sont présents tout au long de l’album. Côté dessin, c’est du Brüno. Ainsi, on retrouve avec plaisir le trait si caractéristique de l’auteur où chaque visage donne l’impression de ressembler à un masque africain. A réserver pour les inconditionnels de l’auteur !
Les Petits Hommes
A la suite de la chute d'une météorite, certains habitants d'un petit village sont réduits à la taille de lilliputiens. Ils décident alors de créer leur propre communauté... Malgré sa simplicité, quel chouette postulat de départ !... Les "petits hommes" font ainsi leur apparition dans l'hebdo Spirou n° 1534 du 7 Septembre 1967. J'avais alors 13 ans. J'ai de suite apprécié cette série qui est un habile mélange de science-fiction, d'aventures, de fantastique, de "policier" même. Un habile mélange, dis-je, qui joue très bien sur deux "tons" : celui de ces petits hommes qui doivent recréer un monde à leur(s) mesure(s) et celui de la confrontation avec le monde des "grands" parmi lesquels on va trouver -bien entendu- certaines personnes sans scrupules. J'ai bien aimé ce petit monde qui -rapidement- va se doter de perfectionnements modernes, de nouvelles inventions, de gadgets électroniques... J'ai écrit "j'ai bien aimé" car -avec plus de 40 albums édités- j'ai ressenti, comme qui dirait, une vraie surdose. Trop, je pense, c'est trop. Si le dessin est toujours très bon, je ne ressens plus de véritable "découverte" depuis belle lurette; et encore moins d'attachement(s) à cette petite société. La série -à mes yeux- me paraît tourner en rond avec -parfois- quelques bonnes idées nouvelles. Surprenante au départ, bien construite, attachante, alors novatrice... une série qui ne fait plus mes "beaux jours d'acheteur" depuis pas mal de temps. Très bon pour les premiers opus et quelques-uns par la suite. A noter : le dessinateur qui signe du pseudo de Hao est en réalité Mittéï.
Les Fabuleuses Dérives de la Santa Sardinha
Comme d'habitude, dans les BD de Jano, les personnages de la Santa Sardina sont obsédés par le cul et la défonce. On peut trouver ça soit lourd soit léger. Le coté personnages modernes transposés au XVIe siècle, avec néanmoins des références historiques réelles, n'est pas très éloigné du ressort humoristique qui a fait le succès des Astérix, même si on est loin d'atteindre le même talent. Personnellement, je trouve les tronches des personnages assez marrantes. BD plaisante à lire, donc, mais de là à l'acheter...