Ce "gang", ce sont une partie des souvenirs autobiographiques de Hislaire, Darasse et de Marc Michetz ; lesquels avaient -conjointement- fait l'expérience d'un atelier.
Au fil des histoires, les personnages créés vont néanmoins s'éloigner de leurs "modèles" et vivre leur autonomie.
Ce gang débute dans l'hebdo Spirou n° 2552 du 8 Mars 1987.
Le "gang" ?... une sorte de regard fait d'ironie, de tendresse, qui m'a fait pénétrer dans cet espèce de microcosme qu'est le milieu de la BD.
Bien aimé cette "étude" qui met en scène ces trois "jeunes" artistes (ça va faire bientôt 20 ans). Mais cette série ne m'a réellement rien apporté au point de vue découverte, nouveau postulat, nouvelle création...
Bien fait... mais comme d'autres l'avaient fait avant eux (voir Pauvre Lampil).
Chez les Perses, "Mazda" était le dieu de la lumière. Il symbolise ici une sorte d'illumination créatrice. Peut-être aurait-il fallu mettre une ou deux piles de plus ?...
Forcément, à force de faire des polars crapoteux et désabusés, on devait finir par réaliser un drame social assez prenant. C'est ce qu'a fait Benoît Sokal avec ce one-shot où il change également (légèrement) de registre graphique, puisqu'il puise dans le style réaliste.
Et pour le coup, c'est un bel album, très bien construit, inspiré sans doute par quelques lectures relatives à la seconde Guerre mondiale, dont l'atmosphère est pas mal rendue, surtout le côté "rural". Rancoeurs, non-dits, secrets de famille, tout est là pour construire un drame qui, s'il ne brille pas par son originalité, est tout de même plaisant à lire.
Quand Sokal part en récréation, il faut le suivre.
Autant les deux premiers tomes m'ont emballé avec une histoire intéressante et originale et avec un dessin assez froid mais qui collait parfaitement avec l'ambiance steampunk, autant le 3ème tome m'a énormément déçu.
Tout d’abord, je trouve que la qualité du dessin de ce 3ème tome a beaucoup baissé. Les personnages ont des visages le plus souvent affreux et leur mise en couleur m’a pas mal rebuté. Seuls les décors sont au même niveau de qualité que les tomes précédents.
Et puis le scénario, qui était palpitant jusque-là, est tombé à plat dans ce 3ème tome : on avance guère dans l’intrigue, seul le passé du régulateur est un peu plus dévoilé mais je suis resté sur ma faim.
Vraiment je suis déçu par ce 3ème tome… il faudrait que le prochain tome revienne au même niveau de qualité des 2 premiers pour que cette série ne tombe pas dans l’oubli.
Un petit garçon qui s'endort... Ses rêves qui l'entraînent dans des univers étranges, fantastiques, peuplés de personnage et animaux curieux... autant que sympathiques.
Un chouette postulat pour une série qui fait référence au Little Nemo de Winsor McCay et créée... quasi 80 ans plus tôt.
Nic fait ses débuts dans l'hebdo Spirou n° 2200 du 2 Juin 1980. Il s'y éveillera, une dernière fois, dans le n° 2341 du 24 Février 1983.
C'est pas mal du tout, surtout au niveau dessin. Herman y expérimente ici une sorte de "nouveau" graphisme. Il exécute pour ce faire un trait simple, épuré même, et diablement efficace.
"Morphée" -le scénariste- (pseudo de Philippe Vandoren) crée également de bien bonnes histoires oniriques qui font la part belle à l'imaginaire.
Mais le public, lui, n'a pas trop suivi (mais a-t-il compris ces histoires qui voulaient -un peu- le faire s'évader du carcan "habituel" de la BD "standardisée de l'époque ?...). Dommage, car la série va s'arrêter en moins de trois ans.
Heureusement, 3 albums seront édités ; albums qui m'ont permis d'apprécier une "oeuvre dans l'oeuvre" de Hermann. Une oeuvre qui m'a permis de rêver...
Ma cote réelle : 3,5/5
Un détective spécialisé dans le surnaturel, l'étrange... et qui plus est : passionné de modélisme et de clarinette.
Plutôt pas mal, le postulat de départ...
Dylan fait ses débuts, dans son propre fascicule (chez Daim Press), n° 1 d'Octobre 1986.
Ses auteurs m'ont agréablement surpris par les références à divers genres ; tant cinématographiques, littéraire, BD... et y traitent le second degré avec une rare subtilité.
Les histoires ?... Des scénarios qui mêlent habilement ce trentenaire élégant dans des intrigues qui "jouent" l'action et la réflexion ; des enquêtes, des missions, souvent difficiles où il n'est pas rare de trouver un monstre ou un loup-garou velu à un coin de page.
Le dessin ?... "les", faudrait-il plutôt dire ; car plusieurs scénaristes et dessinateurs planchent et oeuvrent sur ces péripéties qui sont un véritable "blockbuster" en Italie.
Les albums ?... Une cinquantaine en Italie, qui tirent chacun à quelque 200.000 exemplaires ! En France ?... Moins connu, Dylan Dog fait l'objet d'une dizaine d'opus.
In fine : un bien bon mélange d'intrigues à la Harry Dickson pour une série un peu surprenante et qui dure depuis 20 ans de bien belle façon.
Ma cote : 3,5/5
Sur le dessin, rien n'est à redire ! Magnifique en tout point, puissant, dégagé,...
On s'immerge totalement dans cet univers aéronautique.
Pour le scénario, par contre, je me demande si ce n'est pas un peu du déjà vu... Rivalité entre deux hommes amoureux de la même femme, c'est assez classique. Non ?
Et pourtant, il y a du rebondissement, et parfois on a le souffle coupé.
J'aurais mis une bonne semaine à lire ce pavé : rien à dire, au niveau qualité+quantité/prix, ce premier volume d'intégrale est une bonne affaire.
Pourtant, j'ai moins accroché que je l'espérais.
Au rang des qualités de cette BD se trouve tout d'abord le dessin. Jaime Hernandez a un style très clair, rappelant les comics de l'âge d'or mais dans un style plus moderne et dynamique, avec un encrage noir, épais et très fluide. J'aime beaucoup ce dessin. Il arrive en outre à donner des visages vraiment jolis aux personnages, notamment bien sûr aux deux héroïnes. Et pour l'exemple, même si elle devient très potelée à partir de la moitié de l'album, Maggie garde un véritable charme.
Toujours au rang des qualités se trouve l'originalité de ce récit. Les premières histoires sont assez surprenantes car on ne sait comment les cataloguer. Le décor dans lequel évoluent nos deux héroïnes est en effet d'abord empli de super-héros et de personnages fantastiques, robots et autres véhicules futuristes comme un comics de super-héros. Les histoires tournent plutôt autour de l'humoristique au début. Puis au fur et à mesure, le récit tourne nettement plus vers le roman graphique, le décor devenant plus réaliste et les intrigues s'attachant aux complexes relations d'amour et de conflit entre les héroïnes et leurs proches, avec toujours une touche d'humour mais beaucoup plus de sentiments également.
Hopey et Maggie sont attachantes. La première, petite gouine punk et rebelle, est du genre à ne jamais se laisser marcher sur les pieds et est la force dynamique du couple. L'autre, mécanicienne en voiture mais aussi fusées et robots, est plus douce et plus féminine et oscille entre ce qui est plus que de l'amitié pour Hopey et les différents hommes qu'elle va aimer au fil des histoires. Leur relation est difficile à cerner, quelque part entre la grande amitié, le véritable amour et le conflit larvé.
Et autour d'eux, outre le décor un peu S-F du début, c'est surtout l'Amérique des immigrés mexicains qui est représentée, celle des "Cholos" Californiens vivant dans leurs petites villes de banlieue, tous cousins ou amis, amateurs de catch (Lucha Libre) et de rock. Un univers original dans le monde de la BD, et de mieux en mieux représenté au fil des histoires, surtout dans la plutôt longue histoire vers la fin (Vida Loca) proche d'une intrigue à la West Side Story.
De l'humour, des personnages originaux et attachants, un décor intéressant, un beau dessin, voilà tout pour me plaire.
Cependant, je n'ai pas toujours aussi bien accroché que je l'aurais aimé. Le rythme est en effet assez spécial. Il alterne déroulement rapide de l'histoire et moments lents, presque ennuyeux. Des ellipses ou flash-backs pas toujours évidents rendent la narration parfois un peu confuse. Et toutes les histoires, même si elles permettent toutes de mieux découvrir les personnages, ne sont pas aussi intéressantes les unes que les autres. Certaines m'ont laissé relativement de marbre. Et quand on lit un gros pavé comme l'intégrale de Locas parue en 2005, ce n'est pas évident de s'y mettre à fond et de tout lire d'une traite si certaines histoires ne vous captivent pas plus que ça. En outre, j'accroche moyennement à l'ambiance punk-rock à base de concerts, de personnages fauchés et rebelles, et surtout de pas mal de violence.
Ceci dit, je ne regrette pas du tout mon achat, très bonne affaire que je vous conseille.
La chair des pommes est une chronique de la jeunesse, de cet âge où le jeune garçon entre dans la puberté.
Structuré en cinq chapitres comme autant d'histoires courtes, il représente avec une vraie justesse et sans fard ce qui compose les souvenirs de jeunesse. Ce sont à chaque fois des enfants laissés seuls entre eux ou en solitaire, sans adultes, dans ces moments où ils sont vraiment eux-mêmes et où leur individu se forge.
On y redécouvre les relations avec les amis, relations parfois étranges ou troublantes, ou encore le sentiment d'impuissance, de haine et de frustration face à un grand frère détestable.
Justesse est le maître mot de ce récit à mes yeux. Car j'ai su me retrouver dans ce récit assez touchant, parfois un peu triste ou assez écoeurant à d'autres moments. Ce sont des choses de l'enfance qu'on n'aime pas toujours à se rappeler et surtout pas à raconter, des moments doux-amers, sans jamais de drame mais juste... troublants du fait des sentiments contradictoires qu'ils impliquent dans l'esprit de l'adulte que nous sommes devenus.
Ce n'est pas vraiment le genre de BD que j'affectionne mais je reconnais sincèrement ses qualités, et son prix assez élevé est bien compensé par sa densité et son nombre de page.
Je me suis mis à bien apprécier le graphisme de Jason et je lis ses BDs dès que j'en ai la possibilité car ses scénarios sont souvent très originaux tant dans leur thématique que dans leur traitement. J'ai tué Adolf Hitler part de nouveau sur une idée originale mais se révèle assez classique dans son déroulement et sa conclusion.
Un dessin plaisant et fluide, dans le style le plus typique de Jason. Seul petit défaut, en tout début de lecture, la ressemblance des visages de ses personnages m'en ont fait confondre un avec un autre.
Une histoire également très plaisante, avec une utilisation assez amusante du voyage dans le temps. En outre, là où on s'attend à un scénario basé sur l'action et une intrigue policière à la poursuite d'Adolf Hitler, le récit tourne à la romance complexe. Dommage que l'histoire traîne un peu en longueurs vers les deux-tiers de l'album.
Amusante, relativement originale, mais assez classique quand on compare cette BD à beaucoup d'autres du même auteur. J'ai bien aimé mais ne vous attendez pas à quelque chose de très novateur dans la narration et l'intrigue.
Note approximative : 2.5/5
J'ai eu du mal à apprécier cette BD au départ car je n'aime vraiment pas le dessin. Avec un trait gras et rond qui me rappelle celui de Crumb, Andy Singer représente des personnages assez moches dont le faciès m'agace très rapidement. Le sourire figé de la femme est notamment crispant au possible.
La thématique de l'album ne m'a guère surpris par son originalité non plus : critique de la société moderne et du couple sur la base de gags en une ou deux planches et d'images humoristiques, voilà qui ne nous dépayse pas vraiment.
Et pourtant je dois dire que j'ai quand même souri par-ci par-là et rigolé à quelques moments. Ca ne manque pas d'humour. Pas toujours très surprenant ni novateur, mais assez amusant à plusieurs reprises.
Par contre, l'album me parait un peu court pour mériter un prix aussi élevé.
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Le Gang Mazda
Ce "gang", ce sont une partie des souvenirs autobiographiques de Hislaire, Darasse et de Marc Michetz ; lesquels avaient -conjointement- fait l'expérience d'un atelier. Au fil des histoires, les personnages créés vont néanmoins s'éloigner de leurs "modèles" et vivre leur autonomie. Ce gang débute dans l'hebdo Spirou n° 2552 du 8 Mars 1987. Le "gang" ?... une sorte de regard fait d'ironie, de tendresse, qui m'a fait pénétrer dans cet espèce de microcosme qu'est le milieu de la BD. Bien aimé cette "étude" qui met en scène ces trois "jeunes" artistes (ça va faire bientôt 20 ans). Mais cette série ne m'a réellement rien apporté au point de vue découverte, nouveau postulat, nouvelle création... Bien fait... mais comme d'autres l'avaient fait avant eux (voir Pauvre Lampil). Chez les Perses, "Mazda" était le dieu de la lumière. Il symbolise ici une sorte d'illumination créatrice. Peut-être aurait-il fallu mettre une ou deux piles de plus ?...
Le vieil homme qui n’écrivait plus
Forcément, à force de faire des polars crapoteux et désabusés, on devait finir par réaliser un drame social assez prenant. C'est ce qu'a fait Benoît Sokal avec ce one-shot où il change également (légèrement) de registre graphique, puisqu'il puise dans le style réaliste. Et pour le coup, c'est un bel album, très bien construit, inspiré sans doute par quelques lectures relatives à la seconde Guerre mondiale, dont l'atmosphère est pas mal rendue, surtout le côté "rural". Rancoeurs, non-dits, secrets de famille, tout est là pour construire un drame qui, s'il ne brille pas par son originalité, est tout de même plaisant à lire. Quand Sokal part en récréation, il faut le suivre.
Le Régulateur
Autant les deux premiers tomes m'ont emballé avec une histoire intéressante et originale et avec un dessin assez froid mais qui collait parfaitement avec l'ambiance steampunk, autant le 3ème tome m'a énormément déçu. Tout d’abord, je trouve que la qualité du dessin de ce 3ème tome a beaucoup baissé. Les personnages ont des visages le plus souvent affreux et leur mise en couleur m’a pas mal rebuté. Seuls les décors sont au même niveau de qualité que les tomes précédents. Et puis le scénario, qui était palpitant jusque-là, est tombé à plat dans ce 3ème tome : on avance guère dans l’intrigue, seul le passé du régulateur est un peu plus dévoilé mais je suis resté sur ma faim. Vraiment je suis déçu par ce 3ème tome… il faudrait que le prochain tome revienne au même niveau de qualité des 2 premiers pour que cette série ne tombe pas dans l’oubli.
Nic
Un petit garçon qui s'endort... Ses rêves qui l'entraînent dans des univers étranges, fantastiques, peuplés de personnage et animaux curieux... autant que sympathiques. Un chouette postulat pour une série qui fait référence au Little Nemo de Winsor McCay et créée... quasi 80 ans plus tôt. Nic fait ses débuts dans l'hebdo Spirou n° 2200 du 2 Juin 1980. Il s'y éveillera, une dernière fois, dans le n° 2341 du 24 Février 1983. C'est pas mal du tout, surtout au niveau dessin. Herman y expérimente ici une sorte de "nouveau" graphisme. Il exécute pour ce faire un trait simple, épuré même, et diablement efficace. "Morphée" -le scénariste- (pseudo de Philippe Vandoren) crée également de bien bonnes histoires oniriques qui font la part belle à l'imaginaire. Mais le public, lui, n'a pas trop suivi (mais a-t-il compris ces histoires qui voulaient -un peu- le faire s'évader du carcan "habituel" de la BD "standardisée de l'époque ?...). Dommage, car la série va s'arrêter en moins de trois ans. Heureusement, 3 albums seront édités ; albums qui m'ont permis d'apprécier une "oeuvre dans l'oeuvre" de Hermann. Une oeuvre qui m'a permis de rêver... Ma cote réelle : 3,5/5
Dylan Dog
Un détective spécialisé dans le surnaturel, l'étrange... et qui plus est : passionné de modélisme et de clarinette. Plutôt pas mal, le postulat de départ... Dylan fait ses débuts, dans son propre fascicule (chez Daim Press), n° 1 d'Octobre 1986. Ses auteurs m'ont agréablement surpris par les références à divers genres ; tant cinématographiques, littéraire, BD... et y traitent le second degré avec une rare subtilité. Les histoires ?... Des scénarios qui mêlent habilement ce trentenaire élégant dans des intrigues qui "jouent" l'action et la réflexion ; des enquêtes, des missions, souvent difficiles où il n'est pas rare de trouver un monstre ou un loup-garou velu à un coin de page. Le dessin ?... "les", faudrait-il plutôt dire ; car plusieurs scénaristes et dessinateurs planchent et oeuvrent sur ces péripéties qui sont un véritable "blockbuster" en Italie. Les albums ?... Une cinquantaine en Italie, qui tirent chacun à quelque 200.000 exemplaires ! En France ?... Moins connu, Dylan Dog fait l'objet d'une dizaine d'opus. In fine : un bien bon mélange d'intrigues à la Harry Dickson pour une série un peu surprenante et qui dure depuis 20 ans de bien belle façon. Ma cote : 3,5/5
Au-delà des nuages
Sur le dessin, rien n'est à redire ! Magnifique en tout point, puissant, dégagé,... On s'immerge totalement dans cet univers aéronautique. Pour le scénario, par contre, je me demande si ce n'est pas un peu du déjà vu... Rivalité entre deux hommes amoureux de la même femme, c'est assez classique. Non ? Et pourtant, il y a du rebondissement, et parfois on a le souffle coupé.
Locas
J'aurais mis une bonne semaine à lire ce pavé : rien à dire, au niveau qualité+quantité/prix, ce premier volume d'intégrale est une bonne affaire. Pourtant, j'ai moins accroché que je l'espérais. Au rang des qualités de cette BD se trouve tout d'abord le dessin. Jaime Hernandez a un style très clair, rappelant les comics de l'âge d'or mais dans un style plus moderne et dynamique, avec un encrage noir, épais et très fluide. J'aime beaucoup ce dessin. Il arrive en outre à donner des visages vraiment jolis aux personnages, notamment bien sûr aux deux héroïnes. Et pour l'exemple, même si elle devient très potelée à partir de la moitié de l'album, Maggie garde un véritable charme. Toujours au rang des qualités se trouve l'originalité de ce récit. Les premières histoires sont assez surprenantes car on ne sait comment les cataloguer. Le décor dans lequel évoluent nos deux héroïnes est en effet d'abord empli de super-héros et de personnages fantastiques, robots et autres véhicules futuristes comme un comics de super-héros. Les histoires tournent plutôt autour de l'humoristique au début. Puis au fur et à mesure, le récit tourne nettement plus vers le roman graphique, le décor devenant plus réaliste et les intrigues s'attachant aux complexes relations d'amour et de conflit entre les héroïnes et leurs proches, avec toujours une touche d'humour mais beaucoup plus de sentiments également. Hopey et Maggie sont attachantes. La première, petite gouine punk et rebelle, est du genre à ne jamais se laisser marcher sur les pieds et est la force dynamique du couple. L'autre, mécanicienne en voiture mais aussi fusées et robots, est plus douce et plus féminine et oscille entre ce qui est plus que de l'amitié pour Hopey et les différents hommes qu'elle va aimer au fil des histoires. Leur relation est difficile à cerner, quelque part entre la grande amitié, le véritable amour et le conflit larvé. Et autour d'eux, outre le décor un peu S-F du début, c'est surtout l'Amérique des immigrés mexicains qui est représentée, celle des "Cholos" Californiens vivant dans leurs petites villes de banlieue, tous cousins ou amis, amateurs de catch (Lucha Libre) et de rock. Un univers original dans le monde de la BD, et de mieux en mieux représenté au fil des histoires, surtout dans la plutôt longue histoire vers la fin (Vida Loca) proche d'une intrigue à la West Side Story. De l'humour, des personnages originaux et attachants, un décor intéressant, un beau dessin, voilà tout pour me plaire. Cependant, je n'ai pas toujours aussi bien accroché que je l'aurais aimé. Le rythme est en effet assez spécial. Il alterne déroulement rapide de l'histoire et moments lents, presque ennuyeux. Des ellipses ou flash-backs pas toujours évidents rendent la narration parfois un peu confuse. Et toutes les histoires, même si elles permettent toutes de mieux découvrir les personnages, ne sont pas aussi intéressantes les unes que les autres. Certaines m'ont laissé relativement de marbre. Et quand on lit un gros pavé comme l'intégrale de Locas parue en 2005, ce n'est pas évident de s'y mettre à fond et de tout lire d'une traite si certaines histoires ne vous captivent pas plus que ça. En outre, j'accroche moyennement à l'ambiance punk-rock à base de concerts, de personnages fauchés et rebelles, et surtout de pas mal de violence. Ceci dit, je ne regrette pas du tout mon achat, très bonne affaire que je vous conseille.
La Chair des pommes
La chair des pommes est une chronique de la jeunesse, de cet âge où le jeune garçon entre dans la puberté. Structuré en cinq chapitres comme autant d'histoires courtes, il représente avec une vraie justesse et sans fard ce qui compose les souvenirs de jeunesse. Ce sont à chaque fois des enfants laissés seuls entre eux ou en solitaire, sans adultes, dans ces moments où ils sont vraiment eux-mêmes et où leur individu se forge. On y redécouvre les relations avec les amis, relations parfois étranges ou troublantes, ou encore le sentiment d'impuissance, de haine et de frustration face à un grand frère détestable. Justesse est le maître mot de ce récit à mes yeux. Car j'ai su me retrouver dans ce récit assez touchant, parfois un peu triste ou assez écoeurant à d'autres moments. Ce sont des choses de l'enfance qu'on n'aime pas toujours à se rappeler et surtout pas à raconter, des moments doux-amers, sans jamais de drame mais juste... troublants du fait des sentiments contradictoires qu'ils impliquent dans l'esprit de l'adulte que nous sommes devenus. Ce n'est pas vraiment le genre de BD que j'affectionne mais je reconnais sincèrement ses qualités, et son prix assez élevé est bien compensé par sa densité et son nombre de page.
J'ai tué Adolf Hitler
Je me suis mis à bien apprécier le graphisme de Jason et je lis ses BDs dès que j'en ai la possibilité car ses scénarios sont souvent très originaux tant dans leur thématique que dans leur traitement. J'ai tué Adolf Hitler part de nouveau sur une idée originale mais se révèle assez classique dans son déroulement et sa conclusion. Un dessin plaisant et fluide, dans le style le plus typique de Jason. Seul petit défaut, en tout début de lecture, la ressemblance des visages de ses personnages m'en ont fait confondre un avec un autre. Une histoire également très plaisante, avec une utilisation assez amusante du voyage dans le temps. En outre, là où on s'attend à un scénario basé sur l'action et une intrigue policière à la poursuite d'Adolf Hitler, le récit tourne à la romance complexe. Dommage que l'histoire traîne un peu en longueurs vers les deux-tiers de l'album. Amusante, relativement originale, mais assez classique quand on compare cette BD à beaucoup d'autres du même auteur. J'ai bien aimé mais ne vous attendez pas à quelque chose de très novateur dans la narration et l'intrigue.
Ils m'énervent (mais je garde mon calme)
Note approximative : 2.5/5 J'ai eu du mal à apprécier cette BD au départ car je n'aime vraiment pas le dessin. Avec un trait gras et rond qui me rappelle celui de Crumb, Andy Singer représente des personnages assez moches dont le faciès m'agace très rapidement. Le sourire figé de la femme est notamment crispant au possible. La thématique de l'album ne m'a guère surpris par son originalité non plus : critique de la société moderne et du couple sur la base de gags en une ou deux planches et d'images humoristiques, voilà qui ne nous dépayse pas vraiment. Et pourtant je dois dire que j'ai quand même souri par-ci par-là et rigolé à quelques moments. Ca ne manque pas d'humour. Pas toujours très surprenant ni novateur, mais assez amusant à plusieurs reprises. Par contre, l'album me parait un peu court pour mériter un prix aussi élevé.