J'ai toujours des impressions mitigées avec les albums illustrés par Mattotti. A chaque fois, autant le scénario que les dessins me plaisent et me déplaisent en même temps.
Le dessin de Mattotti est talentueux mais surtout spécial. Je n'accroche pas toujours à son choix de couleurs, couleurs qui sont pourtant sa marque de fabrique. Et autant je trouve certaines cases trop "symboliques", parfois même trop "naïves", autant certaines autres cases sont superbes de lumière et de profondeur. J'accroche pas trop mais cela vaut indéniablement le coup d'oeil, voire de s'y attarder.
Quant au scénario, je craignais du purement onirique et symbolique comme dans d'autres albums illustrés par Mattotti. Mais Kramsky a su mettre juste ce qu'il fallait de concret dans son récit pour qu'il y aie véritablement un fil rouge à suivre et une histoire à comprendre. Le tout reste néanmoins de l'ordre de l'onirique et du symbolique, mais il y a une réelle intrigue, une histoire qui a su m'intéresser et non pas me perdre comme cela m'arrive trop souvent dans ce genre de BD.
Les textes sont en outre bons et surtout ne détonne pas vis-à-vis du dessin : aucun ne prend le dessus sur l'autre.
Bref, même si le dessin n'a pas totalement ma préférence et même si je n'ai guère compris la fin de cette histoire, je trouve que c'est une BD pas mal qui vaut le coup d'oeil et plus si affinités.
L'adaptation est plutôt réussie, puisque faire tenir en 32 pages à peine le roman d'Oscar Wilde n'était pas gagné. Le ton est très cependant très jeunesse, et les raccourcis importants. On n'a pas le temps de se concentrer sur l'ambiance, et l'humour du roman où le fantôme subit cette famille, ainsi que le "retournement de situation", où de méchant il se révèle être simplement malheureux, sont ici un peu plats, émoussés... L'album ne surprend donc guère, et ne charme que peu. Dommage, car le dessin de Christophe Hanze est très beau, d'un style très illustrations pour livres d'enfants.
Lecture pour les plus jeunes, donc.
Pas vraiment un album, "La Mutation" est un récit en marge, écrit et illustré par Marc-Antoine Matthieu. Le dessin est propre, soigné. Concernant l’histoire, il est question de la déchéance inexorable d’un fonctionnaire perdant petit à petit la mémoire. Rien d’exceptionnel en soi mais le final suscite intérêt et réflexion. Que dire d’autre si ce n’est que ce Patte de Mouche s’accorde bien à l'esprit de cette collection dont le contenu étonne toujours autant par sa très grande diversité de genre et de styles.
A lire.
Décidément, cette collection réserve bien des surprises !
Comme le souligne ThePatrick, toute l’originalité de ce "Patte de Mouche" repose sur la présence de deux histoires, la 2eme se dévoilant une fois le petit exercice de pliage effectué. C'est sympa et plutôt bien pensé. Mais à part cela, l’histoire a ni queue ni tête et est, de plus, assez vulgaire. En outre, les enchaînements ne sont pas toujours évidents ni cohérent. Toutefois, cela est excusable car c’est une sacrée contrainte que de vouloir faire "cohabiter" deux histoires au ton totalement différent (aussi bien au niveau du dialogue que de l’expression des personnages).
A lire tout de même pour découvrir la petite prouesse de style de Lécroart qui vaut à elle seule le détour.
Tout le monde semble bloquer sur le mix "Mythe/Technologie/7 Péchés capitaux" mais honnêtement moi je m'en fous, ça ne m'a pas gêné (même si c'est vrai que le 8e tome s'annonce assez casse-gueule)
Pour le moment, cette série d'albums en apparence indépendants est très correcte, il n'y a rien de rédhibitoire.
Alcante a une grosse ambition et/ou c'est un fou à moitié mégalo :) Faire une série de ce genre pour ce qui semble être son premier scénario publié, c'est assez dingue. Pourtant, il s'en sort très bien pour le moment et je suis assez curieux de lire la suite.
Je pense que je vais attendre que la série complête soit sortie pour me décider sur l'achat ou non de cette série. Difficile de juger avec ces 2 premiers tomes.
Voici un chouette petit western d’ambiance mettant en scène deux crevures qui présentent quelques difficultés à en finir. Les échanges (verbaux) sont savoureux pour l’amateur de westerns barrés. L’esprit caricatural du récit est bien mis en valeur par le dessin d’Alfred qui n’est plus à présenter.
Pour ceux qui ont apprécié cet album, à lire aussi "Lame Ryder" paru dans la collection "Patte de Mouche" de l’Association.
Je vais peut-être faire un peu d’ombre aux avis précédents mais j’ai aimé mais j’ai pas été aussi emballé que ça.
Ok le dessin est super maîtrisé mais ya quelque chose que je n’aime pas trop chez les personnages, surtout chez la petite fille. Mis à par ça c’est très joli, très rond, comme l’ont dit certains ça fait presque penser à un Disney. Pourtant ya du sang, du fanatisme, l’histoire s’annonce assez sombre.
Le récit se lit bien, l’élément déclencheur est au centre de ce premier album, ça casse pas trois pattes à un canard mais la suite s’annonce plus mouvementée et j’attends ça avec curiosité.
Un premier album correct quand même.
Moi qui aime beaucoup Trondheim, je ne pouvais pas passer à côté de cet essai, comme il l'appelle, où il parle de lui, du monde de la BD, d'anecdotes innombrables sur les grands noms de la BD et où il réfléchit sur ce qui forme l'inspiration et le talent en BD.
Sous la forme, cet album ressemble à son autre série Carnet de Bord :ce sont des images, de petites scénettes parfois dessinées à la hâte dans un avion ou un train, entourées de textes de reflexion et d'anecdotes amusantes. J'ai pris autant de plaisir à la lire que les Carnets be Bord, retrouvant à la fois l'intelligence, l'humour et le talent narratif de Trondheim même lorsqu'il s'agit comme ici de suivre un processus intellectuel.
Cet album n'est ni tout à fait un carnet de croquis ni tout à fait un essai. En effet, Trondheim "n'est pas un universitaire" comme il le dit, il ne va donc pas approfondir toutes les idées qui lui passent par la tête sur le thème qu'il étudie. Il suit juste son chemin de pensée et nous permet au passage de profiter des pensées et souvenirs de nombres de grands noms de la BD qu'il a rencontré durant l'écriture de cet album et qu'il met en image dans Désoeuvré.
Pour maintenant revenir sur le sujet même de cet essai, la reflexion sur ce qui fait la motivation de l'auteur de BD et le vieillissement de ces auteurs, la reflexion est plutôt intéressante. Il faut avouer cependant que j'ai trouvé que Trondheim s'enfonçait un peu dans une reflexion auto-alimentée, légèrement prise de tête. Finalement, Trondheim le juge lui-même, il estime que sa reflexion a quelque chose de celle d'un "artiste privilégié" qui se creuse la tête pour des sujets un peu dépressifs. Le contenu de cet essai n'est pas exempt d'interêt, c'est certain, mais je ne l'ai pas trouvé indispensable ni vraiment captivant.
J'ai néanmoins beaucoup apprécié de pouvoir découvrir les avis de ces autres grands noms de la BD (Delporte, Gotlib, Tibet, Ptiluc, et beaucoup d'autres) sur un sujet qui concerne la BD en elle-même et ses auteurs.
Intéressant, sympa mais pas indispensable.
Un Frederik Peeters comme je ne l'avais jamais vu dans cette petite BD datant de 1998.
Son dessin me semble très différent de son style actuel. Bon, c'est toujours du noir et blanc et on reconnait un peu son trait, mais ses décors me semblent plus simples, plus épurés, et ses personnages un peu moins expressifs mais également moins sombres dans leurs traits même si l'histoire n'est pas gaie. Ceci étant dit, j'aime à peu près autant ce style là que le style plus récent de Peeters.
Pour revenir à l'histoire, elle se lit assez vite mais bénéficie d'une très bonne narration à mon goût. Le récit n'est pas gai, le personnage principal est même assez cruel mais je suis bien rentré dans ce conte noir, j'ai bien apprécié ma lecture.
Sympathique et sans grande prétention.
Je ne suis pas aussi enthousiaste que Don Lope au sujet de cet album.
Je suis assez d'accord concernant le dessin et les couleurs. Rares sont les planches qui n'impressionnent pas, c'est un régal de lire une BD (quel que soit le genre) avec un dessin aussi somptueux.
Le "mix" entre Don Juan et Faust me paraît assez malvenu en revanche, ces deux hommes, ces mythes, n'ont pas grand chose en commun et je trouve leur "association" presque contrenature. De plus, en posant ces bases, les auteurs perdent beaucoup de temps en bla-blas assez rébarbatifs.
Les scènes X ne sont pas franchement originales et c'est presque étonnant de ne pas être allé plus loin une fois que ce Don Juan a montré qui il était vraiment.
Ca reste selon moi un bon album du genre, mais il y a queand même bien meilleur.
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Murmure
J'ai toujours des impressions mitigées avec les albums illustrés par Mattotti. A chaque fois, autant le scénario que les dessins me plaisent et me déplaisent en même temps. Le dessin de Mattotti est talentueux mais surtout spécial. Je n'accroche pas toujours à son choix de couleurs, couleurs qui sont pourtant sa marque de fabrique. Et autant je trouve certaines cases trop "symboliques", parfois même trop "naïves", autant certaines autres cases sont superbes de lumière et de profondeur. J'accroche pas trop mais cela vaut indéniablement le coup d'oeil, voire de s'y attarder. Quant au scénario, je craignais du purement onirique et symbolique comme dans d'autres albums illustrés par Mattotti. Mais Kramsky a su mettre juste ce qu'il fallait de concret dans son récit pour qu'il y aie véritablement un fil rouge à suivre et une histoire à comprendre. Le tout reste néanmoins de l'ordre de l'onirique et du symbolique, mais il y a une réelle intrigue, une histoire qui a su m'intéresser et non pas me perdre comme cela m'arrive trop souvent dans ce genre de BD. Les textes sont en outre bons et surtout ne détonne pas vis-à-vis du dessin : aucun ne prend le dessus sur l'autre. Bref, même si le dessin n'a pas totalement ma préférence et même si je n'ai guère compris la fin de cette histoire, je trouve que c'est une BD pas mal qui vaut le coup d'oeil et plus si affinités.
Le fantôme des Canterville
L'adaptation est plutôt réussie, puisque faire tenir en 32 pages à peine le roman d'Oscar Wilde n'était pas gagné. Le ton est très cependant très jeunesse, et les raccourcis importants. On n'a pas le temps de se concentrer sur l'ambiance, et l'humour du roman où le fantôme subit cette famille, ainsi que le "retournement de situation", où de méchant il se révèle être simplement malheureux, sont ici un peu plats, émoussés... L'album ne surprend donc guère, et ne charme que peu. Dommage, car le dessin de Christophe Hanze est très beau, d'un style très illustrations pour livres d'enfants. Lecture pour les plus jeunes, donc.
La mutation
Pas vraiment un album, "La Mutation" est un récit en marge, écrit et illustré par Marc-Antoine Matthieu. Le dessin est propre, soigné. Concernant l’histoire, il est question de la déchéance inexorable d’un fonctionnaire perdant petit à petit la mémoire. Rien d’exceptionnel en soi mais le final suscite intérêt et réflexion. Que dire d’autre si ce n’est que ce Patte de Mouche s’accorde bien à l'esprit de cette collection dont le contenu étonne toujours autant par sa très grande diversité de genre et de styles. A lire.
Pervenche & Victor
Décidément, cette collection réserve bien des surprises ! Comme le souligne ThePatrick, toute l’originalité de ce "Patte de Mouche" repose sur la présence de deux histoires, la 2eme se dévoilant une fois le petit exercice de pliage effectué. C'est sympa et plutôt bien pensé. Mais à part cela, l’histoire a ni queue ni tête et est, de plus, assez vulgaire. En outre, les enchaînements ne sont pas toujours évidents ni cohérent. Toutefois, cela est excusable car c’est une sacrée contrainte que de vouloir faire "cohabiter" deux histoires au ton totalement différent (aussi bien au niveau du dialogue que de l’expression des personnages). A lire tout de même pour découvrir la petite prouesse de style de Lécroart qui vaut à elle seule le détour.
Pandora Box
Tout le monde semble bloquer sur le mix "Mythe/Technologie/7 Péchés capitaux" mais honnêtement moi je m'en fous, ça ne m'a pas gêné (même si c'est vrai que le 8e tome s'annonce assez casse-gueule) Pour le moment, cette série d'albums en apparence indépendants est très correcte, il n'y a rien de rédhibitoire. Alcante a une grosse ambition et/ou c'est un fou à moitié mégalo :) Faire une série de ce genre pour ce qui semble être son premier scénario publié, c'est assez dingue. Pourtant, il s'en sort très bien pour le moment et je suis assez curieux de lire la suite. Je pense que je vais attendre que la série complête soit sortie pour me décider sur l'achat ou non de cette série. Difficile de juger avec ces 2 premiers tomes.
Un colt qu'on en finisse
Voici un chouette petit western d’ambiance mettant en scène deux crevures qui présentent quelques difficultés à en finir. Les échanges (verbaux) sont savoureux pour l’amateur de westerns barrés. L’esprit caricatural du récit est bien mis en valeur par le dessin d’Alfred qui n’est plus à présenter. Pour ceux qui ont apprécié cet album, à lire aussi "Lame Ryder" paru dans la collection "Patte de Mouche" de l’Association.
Alim le tanneur
Je vais peut-être faire un peu d’ombre aux avis précédents mais j’ai aimé mais j’ai pas été aussi emballé que ça. Ok le dessin est super maîtrisé mais ya quelque chose que je n’aime pas trop chez les personnages, surtout chez la petite fille. Mis à par ça c’est très joli, très rond, comme l’ont dit certains ça fait presque penser à un Disney. Pourtant ya du sang, du fanatisme, l’histoire s’annonce assez sombre. Le récit se lit bien, l’élément déclencheur est au centre de ce premier album, ça casse pas trois pattes à un canard mais la suite s’annonce plus mouvementée et j’attends ça avec curiosité. Un premier album correct quand même.
Désoeuvré
Moi qui aime beaucoup Trondheim, je ne pouvais pas passer à côté de cet essai, comme il l'appelle, où il parle de lui, du monde de la BD, d'anecdotes innombrables sur les grands noms de la BD et où il réfléchit sur ce qui forme l'inspiration et le talent en BD. Sous la forme, cet album ressemble à son autre série Carnet de Bord :ce sont des images, de petites scénettes parfois dessinées à la hâte dans un avion ou un train, entourées de textes de reflexion et d'anecdotes amusantes. J'ai pris autant de plaisir à la lire que les Carnets be Bord, retrouvant à la fois l'intelligence, l'humour et le talent narratif de Trondheim même lorsqu'il s'agit comme ici de suivre un processus intellectuel. Cet album n'est ni tout à fait un carnet de croquis ni tout à fait un essai. En effet, Trondheim "n'est pas un universitaire" comme il le dit, il ne va donc pas approfondir toutes les idées qui lui passent par la tête sur le thème qu'il étudie. Il suit juste son chemin de pensée et nous permet au passage de profiter des pensées et souvenirs de nombres de grands noms de la BD qu'il a rencontré durant l'écriture de cet album et qu'il met en image dans Désoeuvré. Pour maintenant revenir sur le sujet même de cet essai, la reflexion sur ce qui fait la motivation de l'auteur de BD et le vieillissement de ces auteurs, la reflexion est plutôt intéressante. Il faut avouer cependant que j'ai trouvé que Trondheim s'enfonçait un peu dans une reflexion auto-alimentée, légèrement prise de tête. Finalement, Trondheim le juge lui-même, il estime que sa reflexion a quelque chose de celle d'un "artiste privilégié" qui se creuse la tête pour des sujets un peu dépressifs. Le contenu de cet essai n'est pas exempt d'interêt, c'est certain, mais je ne l'ai pas trouvé indispensable ni vraiment captivant. J'ai néanmoins beaucoup apprécié de pouvoir découvrir les avis de ces autres grands noms de la BD (Delporte, Gotlib, Tibet, Ptiluc, et beaucoup d'autres) sur un sujet qui concerne la BD en elle-même et ses auteurs. Intéressant, sympa mais pas indispensable.
Fromage confiture
Un Frederik Peeters comme je ne l'avais jamais vu dans cette petite BD datant de 1998. Son dessin me semble très différent de son style actuel. Bon, c'est toujours du noir et blanc et on reconnait un peu son trait, mais ses décors me semblent plus simples, plus épurés, et ses personnages un peu moins expressifs mais également moins sombres dans leurs traits même si l'histoire n'est pas gaie. Ceci étant dit, j'aime à peu près autant ce style là que le style plus récent de Peeters. Pour revenir à l'histoire, elle se lit assez vite mais bénéficie d'une très bonne narration à mon goût. Le récit n'est pas gai, le personnage principal est même assez cruel mais je suis bien rentré dans ce conte noir, j'ai bien apprécié ma lecture. Sympathique et sans grande prétention.
Don Juan
Je ne suis pas aussi enthousiaste que Don Lope au sujet de cet album. Je suis assez d'accord concernant le dessin et les couleurs. Rares sont les planches qui n'impressionnent pas, c'est un régal de lire une BD (quel que soit le genre) avec un dessin aussi somptueux. Le "mix" entre Don Juan et Faust me paraît assez malvenu en revanche, ces deux hommes, ces mythes, n'ont pas grand chose en commun et je trouve leur "association" presque contrenature. De plus, en posant ces bases, les auteurs perdent beaucoup de temps en bla-blas assez rébarbatifs. Les scènes X ne sont pas franchement originales et c'est presque étonnant de ne pas être allé plus loin une fois que ce Don Juan a montré qui il était vraiment. Ca reste selon moi un bon album du genre, mais il y a queand même bien meilleur.