Nostalgie... nostalgie...
Cap'tain Swing ?... Heureux souvenirs -entre autres- de ma jeunesse. Il débute sa carrière dans SON fascicule du même nom, au n° 1 de Juillet 1966. Il la termine, toujours dans ce "petit format", dans le n° 291 de Février 1991.
Au total -y compris des tirages spéciaux- : 296 numéros qui composent autant d'histoires différentes !
L'histoire générale ?.. Elle se passe en Amérique du Nord, au 18ème siècle, à l'aube de la guerre d'Indépendance.
Echoué sur une côte, recueilli par des indiens, ce personnage deviendra -à l'âge adulte- un symbole de liberté et de résistance face aux troupes britannique. Notre "cap'tain" va alors entamer un long combat contre l'injustice.
Qu'est-ce que j'ai aimé ces histoires, m'intégrant mentalement dans les Loups de l'Ontario, une sorte de troupe paramilitaire créée par Swing.
Avec lui et ses principaux compagnons -Mister Bluff et Hibou Lugubre- j'en ai balancé, des raclées, aux "angliches".
Au fur et à mesure de ses péripéties, Swing se fiancera même à Dorothy, puis adoptera Puik, un chien bâtard qui ne le quittera plus.
Mon attachement provient aussi du fait que cette fine équipe, au cours de ses multiples péripéties, mêlait aventure, action et humour.
Série populaire ?... Oui... et alors !?!... faut-il être un esthète pour apprécier une BD ? Je ne renie aucunement ce qui m'a plu voici bientôt 40 ans. Je possède d'ailleurs une centaine de ces "faux livres de poche" en noir et blanc. C'est vrai que je ne les relis plus (pour le moment). Ils dorment, bien rangés parmi d'autres sur mes étagères ; aux côtés des "vrais" albums.
Et ils ne déméritent pas !...
A noter : cette série est signée par le studio Esse G. Esse. Ce dernier était composé des auteurs Dario Guzzon, Giovanni Sinchetto et Pietro Sartoris.
J'avais lu les trois tomes dessinés par Griffo.
Le scénario de Di gorgio était plutôt convaincant et je pense que cette série aurait pu avoir un succès plus mérité.
Les différentes histoires développées ici, nous plongeaient dans une ambiance de polar hollywoodien. Les récits étaient assez classiques, mais l'ennui n'était jamais présent.
Il est clair que le dessin de Griffo était curieusement inspiré du graphisme de Tardi. Cette démarche était-elle volontaire en hommage à l'auteur ? Dieu seul le sait !
Bref, Munro était une série conventionnelle, mais très agréable à lire.
Difficile de conseiller l'achat de cette série car je pense qu'il y a longtemps qu'elle n'est plus au catalogue de l'éditeur.
Placid et Muzo c'est avant tout un bond dans le temps, là où les parfums de mon enfance embaumaient la maison de mes parents. J'aimais beaucoup ces deux personnages.
Je lisais leurs aventures dans l'édition de poche, des petits albums de format carré très pratique. Les gags étaient naïfs, mignons et souvent franchement réussis.
J'en garde un très bon souvenir.
Avec Tiffany, Yann et Herval nous propose une nouvelle série qui, à mon avis, devrait récolter un certain succès auprès des lecteurs.
Tous les ingrédients sont réunis, ici, pour passer un bon moment. Humour, action et enquêtes policières bien construites sont au rendez-vous. Bien-sûr, le scénario est assez conventionnel, mais on prend beaucoup de plaisir à lire cette bd. La frimousse de Tiffany est vraiment attachante et l'histoire est développée avec une certaine réussite.
J'ai trouvé le dessin de Herval plutôt convaincant. Les visages des différents protagonistes du récit sont très expressifs et les couleurs pastel employées par l'auteur sont très originales et apaisantes.
Tiffany est une série à lire. Son avenir est prometteur !
Encore un blog publié en album dans la collection Shampooing de Delcourt. Celui-ci est une bande-dessinée en ligne publiée par Kek, personnage assez connu dans la blogosphère pour son blog BD mais aussi pour son talent de créateur de pages web et autres anims flash.
Virginie, une histoire qui sent la colle Cléopâtre est, comme son nom l'indique, une histoire qui rappelle des souvenirs d'enfance, des émotions que beaucoup partagent une fois devenus adulte. C'est l'histoire d'un amour de jeunesse, disparu mais qu'on magnifie dans son coeur et son esprit, de ses amours de jeunesse qui nous soulèvent le coeur avec nostalgie même si on sait que les souvenirs sont enjolivés par le temps. Kek réussit à bien faire ressortir ces émotions-là dans son récit, tandis qu'il nous raconte comment il repense souvent à elle, comment il tente vainement de la retrouver sans trop y croire... jusqu'au jour où il la retrouve...
Un récit intéressant, plaisant à lire, avec quelques émotions sympathiques.
Dans la forme, nous ne sommes pas totalement face à une BD, les planches étant souvent composées d'un texte plus présent que les quelques images parfois assez illustratives plutôt que narratives. Le dessin de Kek n'est pas vraiment fameux mais il est agréable à lire, notamment grâce à des couleurs fraîches et plaisantes.
C'est donc une lecture qu'on suit avec intérêt et qui est assez touchante, d'autant plus avec sa fin que je ne raconterai pas pour ne pas gâcher. Cependant, j'ai pu faire l'expérience d'une relecture de la BD après quelques temps et... l'intérêt est tout de même nettement moindre en deuxième lecture, la surprise et l'envie d'en savoir plus n'étant plus là, les émotions ayant déjà été distillées et ne réapparaissant plus quand on connaît la fin.
Je peine donc à en conseiller l'achat car l'album n'est hélas pas assez esthétique à mes yeux pour compenser le fait qu'on ne le lira probablement qu'une fois.
Quand les cités brûlaient, la discussion chauffait sur BDParadisio. Pourtant, aucun intervenant n’a mentionné cette BD parlant des jeunes et des cités. C’est d’ailleurs plus tard que je suis tombé par hasard sur cet album, en fouinant dans une librairie.
Album qui s’inscrit dans la continuation de Paroles de taulards/taules/parloirs et Paroles de sourds, mais qui est cette fois publié par la comédie illustrée (et non plus Delcourt), mais toujours en collaboration avec le festival de Blois qui fait décidément un travail remarquable pour élargir le répertoire de la BD tout en faisant une œuvre citoyenne. On a comme d’habitude une belle brochette d’auteurs, tous intéressants même si certains sont plus connus que d’autres.
La seule réserve que j’émets se trouve au niveau des récits. Je ne sais pas si c’est le sujet qui est moins dramatique que la prison ou les sourds, ou bien si ca tient au fait qu’Omond remplace maintenant Corbeyran pour les scénarios (je pencherais plutôt pour la deuxième option), mais on ne se prend pas la même claque que dans les précédents albums de la "série". De nombreux récits développent les thèmes rabâchés que "la cité, c’est pas si mal que ça" ou bien que "la diversité culturelle est un enrichissement".
On apprend finalement assez peu de choses, et les histoires personnelles ne sont pas vraiment poignantes.
Mais le tout sort néanmoins des sentiers battus, reste d’un bon niveau et est à découvrir.
J'avoue qu'il a fallu m'y mettre : commencer par la fin et lire les pages de droite à gauche !
Je suis quand même parvenu à surmonter cette gymnastique visuelle pour apprécier cette histoire dans la façon où elle est dessinée.
J'aime déjà le fait qu'il ne s'y trouve pas d'éventuelle incitation à la violence dans ces enquêtes de l'émule de Sherlock; bien que je me sois retrouvé un tantinet "heurté" par quelques exagérations graphiques typiquement nippones.
L'histoire ?... Pas mal, bien que prévisible : un personnage dont le corps a été réduit à celui d'un enfant -conséquence d'un empoisonnement par une mystérieuse organisation criminelle qu'il traquait- va pourtant continuer ses enquêtes.
C'est assez sympa. Nippon ni mauvais.
J'ai quand même une pensée pour le mangaka qui a travaillé -parfois 14 heures d'affilée par jour-, pressé par les éditeurs pour arriver à terminer l'histoire dans les temps impartis.
Une bande dessinée sur un immeuble et ses habitants. Et pourquoi pas ?...
Trois tomes sont normalement prévus ; chacun portant un titre dédié à un jour de la semaine.
Cette unité de lieu se trouve ainsi adjointe d'une unité de temps -tout comme au théâtre- : les trois jours d'un week-end.
Le premier opus ?... c'est Vendredi. Et là, j'aime bien : il se caractérise par une colorisation de tons dégradés de gris. Mais, ici et là pointent de petites touches colorées qui -pour moi- annoncent ainsi le Samedi.
Le dessin ?... Là, ça m'a rebuté au départ. Mais, plongé dans "l'action" j'ai rapidement pris en estime cette panoplie de personnages bien représentatifs d'une certaine classe moyenne française. Drôle de style graphique quand même, avec des personnages étirés (tout comme un HLM ?) et enveloppés d'une sorte de mince aura. Curieux, mais d'un bel effet qui cadre bien avec l'ensemble.
Ca papote, ça vit, ça discute et déballe ses états d'âme... et j'ai apprécié.
Ma cote : un "3" de base, en attente de la suite.
Je suis tout à fait d'accord avec les commentaires précédents ; seul bémol, la série a été abandonnée en 1988... Et à la fin du volume trois nous nous retrouvons en pleine lutte entre les bons (elfes, magiciens, sirènes...) et les méchants (extra-terrestres ??, ogres...).
Cette série prometteuse a donc été stoppée comme hélas trop tôt, c'est pour cela que ma note se bloque à 3 et que l'achat n'est pas conseillé... D'ailleurs a -t-on des nouvelles via Sternis ou Cothias d'une éventuelle reprise ?
Je suis très mitigé sur cette BD.
Le dessin, sans être exceptionnel, reste assez original. Un reproche tout de même sur certains portraits qui sont trop caricaturaux alors que cette BD ne s'y prête pas vraiment. Par contre, la colorisation est bien réussie. Les ambiances de nuit, de jour, de fêtes, les intérieurs et les extérieurs, les flashbacks sont lisibles et agréables à regarder.
Le scénario pèche un peu par son manque d'originalité. Très vite le thriller n'en est plus un et on se retrouve à lire un fait divers prévisible plus qu'une histoire de meurtre. Par contre, j'avoue que le dernier dénouement à la toute dernière planche m'a surpris.
Sinon le récit avec flashback et mis en parallèle avec le présent est plutôt réussi aussi.
En conclusion, une petite lecture agréable et rapide qui ne changera pas grand chose à vos convictions.
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Cap'tain Swing
Nostalgie... nostalgie... Cap'tain Swing ?... Heureux souvenirs -entre autres- de ma jeunesse. Il débute sa carrière dans SON fascicule du même nom, au n° 1 de Juillet 1966. Il la termine, toujours dans ce "petit format", dans le n° 291 de Février 1991. Au total -y compris des tirages spéciaux- : 296 numéros qui composent autant d'histoires différentes ! L'histoire générale ?.. Elle se passe en Amérique du Nord, au 18ème siècle, à l'aube de la guerre d'Indépendance. Echoué sur une côte, recueilli par des indiens, ce personnage deviendra -à l'âge adulte- un symbole de liberté et de résistance face aux troupes britannique. Notre "cap'tain" va alors entamer un long combat contre l'injustice. Qu'est-ce que j'ai aimé ces histoires, m'intégrant mentalement dans les Loups de l'Ontario, une sorte de troupe paramilitaire créée par Swing. Avec lui et ses principaux compagnons -Mister Bluff et Hibou Lugubre- j'en ai balancé, des raclées, aux "angliches". Au fur et à mesure de ses péripéties, Swing se fiancera même à Dorothy, puis adoptera Puik, un chien bâtard qui ne le quittera plus. Mon attachement provient aussi du fait que cette fine équipe, au cours de ses multiples péripéties, mêlait aventure, action et humour. Série populaire ?... Oui... et alors !?!... faut-il être un esthète pour apprécier une BD ? Je ne renie aucunement ce qui m'a plu voici bientôt 40 ans. Je possède d'ailleurs une centaine de ces "faux livres de poche" en noir et blanc. C'est vrai que je ne les relis plus (pour le moment). Ils dorment, bien rangés parmi d'autres sur mes étagères ; aux côtés des "vrais" albums. Et ils ne déméritent pas !... A noter : cette série est signée par le studio Esse G. Esse. Ce dernier était composé des auteurs Dario Guzzon, Giovanni Sinchetto et Pietro Sartoris.
Munro
J'avais lu les trois tomes dessinés par Griffo. Le scénario de Di gorgio était plutôt convaincant et je pense que cette série aurait pu avoir un succès plus mérité. Les différentes histoires développées ici, nous plongeaient dans une ambiance de polar hollywoodien. Les récits étaient assez classiques, mais l'ennui n'était jamais présent. Il est clair que le dessin de Griffo était curieusement inspiré du graphisme de Tardi. Cette démarche était-elle volontaire en hommage à l'auteur ? Dieu seul le sait ! Bref, Munro était une série conventionnelle, mais très agréable à lire. Difficile de conseiller l'achat de cette série car je pense qu'il y a longtemps qu'elle n'est plus au catalogue de l'éditeur.
Placid et Muzo
Placid et Muzo c'est avant tout un bond dans le temps, là où les parfums de mon enfance embaumaient la maison de mes parents. J'aimais beaucoup ces deux personnages. Je lisais leurs aventures dans l'édition de poche, des petits albums de format carré très pratique. Les gags étaient naïfs, mignons et souvent franchement réussis. J'en garde un très bon souvenir.
Tiffany
Avec Tiffany, Yann et Herval nous propose une nouvelle série qui, à mon avis, devrait récolter un certain succès auprès des lecteurs. Tous les ingrédients sont réunis, ici, pour passer un bon moment. Humour, action et enquêtes policières bien construites sont au rendez-vous. Bien-sûr, le scénario est assez conventionnel, mais on prend beaucoup de plaisir à lire cette bd. La frimousse de Tiffany est vraiment attachante et l'histoire est développée avec une certaine réussite. J'ai trouvé le dessin de Herval plutôt convaincant. Les visages des différents protagonistes du récit sont très expressifs et les couleurs pastel employées par l'auteur sont très originales et apaisantes. Tiffany est une série à lire. Son avenir est prometteur !
Virginie - Une histoire qui sent la colle Cléopâtre
Encore un blog publié en album dans la collection Shampooing de Delcourt. Celui-ci est une bande-dessinée en ligne publiée par Kek, personnage assez connu dans la blogosphère pour son blog BD mais aussi pour son talent de créateur de pages web et autres anims flash. Virginie, une histoire qui sent la colle Cléopâtre est, comme son nom l'indique, une histoire qui rappelle des souvenirs d'enfance, des émotions que beaucoup partagent une fois devenus adulte. C'est l'histoire d'un amour de jeunesse, disparu mais qu'on magnifie dans son coeur et son esprit, de ses amours de jeunesse qui nous soulèvent le coeur avec nostalgie même si on sait que les souvenirs sont enjolivés par le temps. Kek réussit à bien faire ressortir ces émotions-là dans son récit, tandis qu'il nous raconte comment il repense souvent à elle, comment il tente vainement de la retrouver sans trop y croire... jusqu'au jour où il la retrouve... Un récit intéressant, plaisant à lire, avec quelques émotions sympathiques. Dans la forme, nous ne sommes pas totalement face à une BD, les planches étant souvent composées d'un texte plus présent que les quelques images parfois assez illustratives plutôt que narratives. Le dessin de Kek n'est pas vraiment fameux mais il est agréable à lire, notamment grâce à des couleurs fraîches et plaisantes. C'est donc une lecture qu'on suit avec intérêt et qui est assez touchante, d'autant plus avec sa fin que je ne raconterai pas pour ne pas gâcher. Cependant, j'ai pu faire l'expérience d'une relecture de la BD après quelques temps et... l'intérêt est tout de même nettement moindre en deuxième lecture, la surprise et l'envie d'en savoir plus n'étant plus là, les émotions ayant déjà été distillées et ne réapparaissant plus quand on connaît la fin. Je peine donc à en conseiller l'achat car l'album n'est hélas pas assez esthétique à mes yeux pour compenser le fait qu'on ne le lira probablement qu'une fois.
Jeunes - Des nouvelles de la cité
Quand les cités brûlaient, la discussion chauffait sur BDParadisio. Pourtant, aucun intervenant n’a mentionné cette BD parlant des jeunes et des cités. C’est d’ailleurs plus tard que je suis tombé par hasard sur cet album, en fouinant dans une librairie. Album qui s’inscrit dans la continuation de Paroles de taulards/taules/parloirs et Paroles de sourds, mais qui est cette fois publié par la comédie illustrée (et non plus Delcourt), mais toujours en collaboration avec le festival de Blois qui fait décidément un travail remarquable pour élargir le répertoire de la BD tout en faisant une œuvre citoyenne. On a comme d’habitude une belle brochette d’auteurs, tous intéressants même si certains sont plus connus que d’autres. La seule réserve que j’émets se trouve au niveau des récits. Je ne sais pas si c’est le sujet qui est moins dramatique que la prison ou les sourds, ou bien si ca tient au fait qu’Omond remplace maintenant Corbeyran pour les scénarios (je pencherais plutôt pour la deuxième option), mais on ne se prend pas la même claque que dans les précédents albums de la "série". De nombreux récits développent les thèmes rabâchés que "la cité, c’est pas si mal que ça" ou bien que "la diversité culturelle est un enrichissement". On apprend finalement assez peu de choses, et les histoires personnelles ne sont pas vraiment poignantes. Mais le tout sort néanmoins des sentiers battus, reste d’un bon niveau et est à découvrir.
Détective Conan
J'avoue qu'il a fallu m'y mettre : commencer par la fin et lire les pages de droite à gauche ! Je suis quand même parvenu à surmonter cette gymnastique visuelle pour apprécier cette histoire dans la façon où elle est dessinée. J'aime déjà le fait qu'il ne s'y trouve pas d'éventuelle incitation à la violence dans ces enquêtes de l'émule de Sherlock; bien que je me sois retrouvé un tantinet "heurté" par quelques exagérations graphiques typiquement nippones. L'histoire ?... Pas mal, bien que prévisible : un personnage dont le corps a été réduit à celui d'un enfant -conséquence d'un empoisonnement par une mystérieuse organisation criminelle qu'il traquait- va pourtant continuer ses enquêtes. C'est assez sympa. Nippon ni mauvais. J'ai quand même une pensée pour le mangaka qui a travaillé -parfois 14 heures d'affilée par jour-, pressé par les éditeurs pour arriver à terminer l'histoire dans les temps impartis.
Les Voisins du 109
Une bande dessinée sur un immeuble et ses habitants. Et pourquoi pas ?... Trois tomes sont normalement prévus ; chacun portant un titre dédié à un jour de la semaine. Cette unité de lieu se trouve ainsi adjointe d'une unité de temps -tout comme au théâtre- : les trois jours d'un week-end. Le premier opus ?... c'est Vendredi. Et là, j'aime bien : il se caractérise par une colorisation de tons dégradés de gris. Mais, ici et là pointent de petites touches colorées qui -pour moi- annoncent ainsi le Samedi. Le dessin ?... Là, ça m'a rebuté au départ. Mais, plongé dans "l'action" j'ai rapidement pris en estime cette panoplie de personnages bien représentatifs d'une certaine classe moyenne française. Drôle de style graphique quand même, avec des personnages étirés (tout comme un HLM ?) et enveloppés d'une sorte de mince aura. Curieux, mais d'un bel effet qui cadre bien avec l'ensemble. Ca papote, ça vit, ça discute et déballe ses états d'âme... et j'ai apprécié. Ma cote : un "3" de base, en attente de la suite.
Memory
Je suis tout à fait d'accord avec les commentaires précédents ; seul bémol, la série a été abandonnée en 1988... Et à la fin du volume trois nous nous retrouvons en pleine lutte entre les bons (elfes, magiciens, sirènes...) et les méchants (extra-terrestres ??, ogres...). Cette série prometteuse a donc été stoppée comme hélas trop tôt, c'est pour cela que ma note se bloque à 3 et que l'achat n'est pas conseillé... D'ailleurs a -t-on des nouvelles via Sternis ou Cothias d'une éventuelle reprise ?
Vague à lame
Je suis très mitigé sur cette BD. Le dessin, sans être exceptionnel, reste assez original. Un reproche tout de même sur certains portraits qui sont trop caricaturaux alors que cette BD ne s'y prête pas vraiment. Par contre, la colorisation est bien réussie. Les ambiances de nuit, de jour, de fêtes, les intérieurs et les extérieurs, les flashbacks sont lisibles et agréables à regarder. Le scénario pèche un peu par son manque d'originalité. Très vite le thriller n'en est plus un et on se retrouve à lire un fait divers prévisible plus qu'une histoire de meurtre. Par contre, j'avoue que le dernier dénouement à la toute dernière planche m'a surpris. Sinon le récit avec flashback et mis en parallèle avec le présent est plutôt réussi aussi. En conclusion, une petite lecture agréable et rapide qui ne changera pas grand chose à vos convictions.