Un style graphique que l’on reconnaît tout de suite, une atmosphère singulière, faite de fantastique et de sensualité, un scénario insolite, puisé dans la culture chinoise, bref, on a là une BD pas ordinaire et plutôt sympathique, sans être transcendante.
J’ai cru comprendre que c’était une des premières oeuvres de Nancy Peña, je suis donc assez impressionnée au moins par son coup de crayon, qui dénote déjà d’une certaine aisance et de beaucoup d’originalité.
Une auteure à suivre.
Il y a l’absurde façon Le Roi cassé que je n’aime pas trop, et l’absurde façon "Mildiou", avec la malice et l’imagination débridée de Trondheim.
On assiste en effet, pendant 140 pages, à une baston ininterrompue, à l’épée, au canon, ou aux poings, doublée d’une joute verbale assez savoureuse, entre un Lapinot déjà flegmatique et un Richard dans un rôle à contre-emploi, de tyran. Le même Lapinot affronte également un chien susceptible et belliqueux, le tout ponctué par l’intrusion d’autres personnages dont un qui aura un rôle aussi inattendu que crucial.
Ca se lit facilement, c’est assez sympa, sans être désopilant, avec un dessin trondheimien aux petits oignons, bref, une petite BD sans prétention, mais assez rigolote.
De là à l’acheter... à vous de voir.
Nelson ?.. C'est un petit diable, vaguement félin, surgi de nulle part. Il a envahi la maison, l'univers de Julie, jeune femme branchée, et de Floyd, son chien pas très malin.
La curiosité et l'imagination de notre diablotin n'ont d'égale que sa maladresse ; laquelle n'est pas toujours appréciée par ses victimes.
L'originalité de cette série réside dans sa présentation en"strips". Cette forme de gags concis, en trois ou quatre images par bande, est plutôt l'apanage des comics américains.
Le talent et l'inspiration de Bretschy réinventent ici le genre pour le public francophone.
Pari -un peu- réussi. On sourit (parfois) à chaque chute.
Le graphisme est accrocheur MAIS, petit bémol (à titre personnel), tout a été créé sur ordinateur. Et ça, je n'aime pas trop...
Vous aurez ici des pages de chacune 4 strips. Entrez-donc dans l'univers -gentil- de ce "bon" petit diable. Je suis sûr que vous l'apprécierez quand même un peu...
Une série originale et pleine de fraîcheur.
Elle m'a relaté le quotidien d'une petite fille dans la Pologne des années 1980.
La scénariste a utilisé ses souvenirs de jeunesse pour les transcrire en courts récits. Marzi nous raconte -avec son imagination fertile- ses joies, ses peines, ses peurs qui sont celles d'une fillette de son âge, soumise aux contraintes et aux coutumes de l'époque.
Ses parents essaient de la préserver du monde qui l'entoure mais, malheureusement, ne lui offrent pas l'autonomie que sa curiosité d'enfant revendique.
Ces petites chroniques m'ont ainsi transporté moi, lecteur "occidental", dans un monde méconnu : celui de Jaruselski et de Tchernobyl. Et ce n'était pas joli, tout ça...
Marzi ?.. un graphisme qui m'a étonné, un peu rebuté, et puis vraiment séduit. Un trait qui paraît "simple" mais qui, en quelques lignes, arrive à faire transparaître toutes les émotions vécues par cette gamine aux grands yeux.
A découvrir. Vraiment. Un bon 3,5/5.
Un one-shot qui est passé, et qui a laissé des traces dans ma mémoire...
Et pourtant ; quelle "bête" histoire au départ : "Lie-de-vin" ?... c'est un ado écorché vif comme tous les enfants abandonnés qui ignorent leurs origines.
Son surnom ?... ça vient d'une énorme tache de naissance qu'il porte sur la joue droite. Recueilli par ses deux tantes, il vit dans un petit village où la vie s'éteint. L'école est fermée. Il n'y a plus d'enfant. Son seul ami c'est Lulu, un chien. Et c'est cet autre bâtard qui va tout déclencher. Sa disparition bouleverse Lie-de-vin. Persuadé de "l'assassinat" de l'animal, il va tout mettre en oeuvre pour retrouver le coupable...
Un postulat simple, linéaire presque... et pourtant : cet album est un vrai petit bijou, un OVNI qui vient, s'arrête, repart... mais qui laisse des traces.
J'ai ici plongé dans un album empreint de réalisme et de mystère, de cruauté et de bonté, d'espoir et de mort. Un album dont le graphisme me fait penser à certains impressionnistes d'antan.
Un album qui possède ce "quelque chose" -souvent rare dans la production actuelle- dû aux talents conjugués de Berlion et Corbeyran.
88 pages de bonheur... pour le lecteur.
Souvent imité, rarement égalé, Christophe Arleston prospère dans l'heroic fantasy et force est de reconnaître que sa patte est plus que bien rodée.
Loin de renouveler un genre un tantinet saturé -mais quand même apprécié- ces naufragés ne méritent pas d'être "coulés" pour autant.
Je me suis retrouvé loin, c'est vrai, du second degré de Lanfeust ; mais cette série remplit parfaitement sa mission première : divertir et rebondir. Ce qu'elle fait. Et bien.
Mercenaires galactiques et aventurières pulpeuses sont dessinés avec une bien belle énergie par Adrien Floch.
Mais il est vrai que tout ceci m'a fait ressentir un réel air de "déjà vu" et, malgré la qualité des histoires et du graphisme, ça "commence à bien faire".
Ca se lit avec plaisir mais, malheureusement, ça a un petit air de "série bd-kleenex".
Pas mal réalisé quand même.
Avis pour les trois premiers tomes :
J'ai ici eu affaire à une "méchante" trilogie.
C'est vrai, ce redoutable thriller -décomposé en trois phases- n'est pas à mettre entre les mains des plus "jeunes". Les plongées dans l'horreur y sont en effet nombreuses.
Mais Neuray -dont le trait privilégie finesse et précision- réussit pourtant à éviter les scènes repoussantes ; et ce sans rien cacher ni édulcorer d'un récit qui tire sa substance de l'inhumanité.
Le scénario, lui, m'a scotché, tenu en haleine jusqu'au final.
Trois tomes "puissants" pour un premier cycle dont j'attends une "suite" probable.
Costaud. Très !... Un "bon" 3,5/5.
Co-scénarisé par son élève -Gabriella Giandelli-, "Lettres d'un temps éloigné" est à la hauteur de la réputation de Mattotti, graphiste d'exception.
J'ai ici eu affaire à une compilation d'illustrations et d'histoires courtes dont l'une d'une vingtaine de pages.
Heureuse habitude du dessinateur : chacune des cases -travaillée au crayon de couleur ou à la pointe grasse- est un tableau en soi ; chatoyant, mystérieux, envoûtant, qui pourrait se suffire à lui-même.
Combinées pour donner naissance à des récits lents certainement pas prétexte, ces "vignettes" poussent ici à la contemplation, à l'expérience profonde de la méditation... pour autant que l'on apprécie ce style de narration.
Pour les inconditionnels : un album exceptionnel !
Pour moi, qui découvre cet univers : un vrai partage de sentiments quant à l'histoire, mais une grande appréciation pour le travail de colorisation.
Charlet m'a ici proposé une série "orageuse".
Une série qui me parle de sécurité, de racisme, de déception amoureuse...
Le malaise de l'auteur (Charlet ou Gaël ???) est communicatif dans cet univers qui est fort proche de notre environnement contemporain.
Et comme cela arrive de temps de temps, quand le héros (moi, vous, une connaissance ?...) semble trouver une porte de sortie, il ne tombe que de plus haut.
Certes guère joyeuse, cette série est cependant vraiment touchante.
Scénariste mais aussi dessinateur, Charlet propose encore ici une excellente adaptation de son scénario, dans un style manga, avec -également- une belle palette de couleurs.
Série prenante. Attachante aussi, malgré sa difficulté -parfois- de lecture...
Imaginée par Jean Graton, Julie est une sorte de cousine très proche de Michel Vaillant. Pas de voitures de Formule 1 ici, mais une série relative à la compétition motocycliste.
Julie est blonde, sportive, possède pleinement toutes les connaissances relatives à la conduite d'une moto, domaine dans lequel elle va vite se révéler en tant que grande championne.
Mais, de temps en temps, elle va avoir fort à faire pour s'intégrer dans ce milieu macho. N'empêche, elle saura faire le coup de poing quand il faut. Malgré une apparence gracile, Julie est quelqu'un au caractère bien trempé.
Le dessin ?... On reconnaît immédiatement le style Jean Graton. Les bolides et décors sont magnifiquement dessinés, mis en page. Où le bât blesse, c'est -encore- au niveau du graphisme des personnages. Peu de fluidité dans les mouvements, poses parfois hiératiques, gestuelle minimaliste et expressions du visage souvent trop "rigides".
Une série dans la lignée de Michel Vaillant. Celle-ci est agréable, se laisse lire, est vivante, (très) bien documentée ; mais je n'en ai pas retiré un grand plaisir en fin de lecture des divers tomes, si ce n'est "Ouragan sur Daytona" (n° 7). Ca, c'est du tout bon !...
Allez, pas mal quand même...
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Le Cabinet Chinois
Un style graphique que l’on reconnaît tout de suite, une atmosphère singulière, faite de fantastique et de sensualité, un scénario insolite, puisé dans la culture chinoise, bref, on a là une BD pas ordinaire et plutôt sympathique, sans être transcendante. J’ai cru comprendre que c’était une des premières oeuvres de Nancy Peña, je suis donc assez impressionnée au moins par son coup de crayon, qui dénote déjà d’une certaine aisance et de beaucoup d’originalité. Une auteure à suivre.
Mildiou
Il y a l’absurde façon Le Roi cassé que je n’aime pas trop, et l’absurde façon "Mildiou", avec la malice et l’imagination débridée de Trondheim. On assiste en effet, pendant 140 pages, à une baston ininterrompue, à l’épée, au canon, ou aux poings, doublée d’une joute verbale assez savoureuse, entre un Lapinot déjà flegmatique et un Richard dans un rôle à contre-emploi, de tyran. Le même Lapinot affronte également un chien susceptible et belliqueux, le tout ponctué par l’intrusion d’autres personnages dont un qui aura un rôle aussi inattendu que crucial. Ca se lit facilement, c’est assez sympa, sans être désopilant, avec un dessin trondheimien aux petits oignons, bref, une petite BD sans prétention, mais assez rigolote. De là à l’acheter... à vous de voir.
Nelson
Nelson ?.. C'est un petit diable, vaguement félin, surgi de nulle part. Il a envahi la maison, l'univers de Julie, jeune femme branchée, et de Floyd, son chien pas très malin. La curiosité et l'imagination de notre diablotin n'ont d'égale que sa maladresse ; laquelle n'est pas toujours appréciée par ses victimes. L'originalité de cette série réside dans sa présentation en"strips". Cette forme de gags concis, en trois ou quatre images par bande, est plutôt l'apanage des comics américains. Le talent et l'inspiration de Bretschy réinventent ici le genre pour le public francophone. Pari -un peu- réussi. On sourit (parfois) à chaque chute. Le graphisme est accrocheur MAIS, petit bémol (à titre personnel), tout a été créé sur ordinateur. Et ça, je n'aime pas trop... Vous aurez ici des pages de chacune 4 strips. Entrez-donc dans l'univers -gentil- de ce "bon" petit diable. Je suis sûr que vous l'apprécierez quand même un peu...
Marzi
Une série originale et pleine de fraîcheur. Elle m'a relaté le quotidien d'une petite fille dans la Pologne des années 1980. La scénariste a utilisé ses souvenirs de jeunesse pour les transcrire en courts récits. Marzi nous raconte -avec son imagination fertile- ses joies, ses peines, ses peurs qui sont celles d'une fillette de son âge, soumise aux contraintes et aux coutumes de l'époque. Ses parents essaient de la préserver du monde qui l'entoure mais, malheureusement, ne lui offrent pas l'autonomie que sa curiosité d'enfant revendique. Ces petites chroniques m'ont ainsi transporté moi, lecteur "occidental", dans un monde méconnu : celui de Jaruselski et de Tchernobyl. Et ce n'était pas joli, tout ça... Marzi ?.. un graphisme qui m'a étonné, un peu rebuté, et puis vraiment séduit. Un trait qui paraît "simple" mais qui, en quelques lignes, arrive à faire transparaître toutes les émotions vécues par cette gamine aux grands yeux. A découvrir. Vraiment. Un bon 3,5/5.
Lie-de-vin
Un one-shot qui est passé, et qui a laissé des traces dans ma mémoire... Et pourtant ; quelle "bête" histoire au départ : "Lie-de-vin" ?... c'est un ado écorché vif comme tous les enfants abandonnés qui ignorent leurs origines. Son surnom ?... ça vient d'une énorme tache de naissance qu'il porte sur la joue droite. Recueilli par ses deux tantes, il vit dans un petit village où la vie s'éteint. L'école est fermée. Il n'y a plus d'enfant. Son seul ami c'est Lulu, un chien. Et c'est cet autre bâtard qui va tout déclencher. Sa disparition bouleverse Lie-de-vin. Persuadé de "l'assassinat" de l'animal, il va tout mettre en oeuvre pour retrouver le coupable... Un postulat simple, linéaire presque... et pourtant : cet album est un vrai petit bijou, un OVNI qui vient, s'arrête, repart... mais qui laisse des traces. J'ai ici plongé dans un album empreint de réalisme et de mystère, de cruauté et de bonté, d'espoir et de mort. Un album dont le graphisme me fait penser à certains impressionnistes d'antan. Un album qui possède ce "quelque chose" -souvent rare dans la production actuelle- dû aux talents conjugués de Berlion et Corbeyran. 88 pages de bonheur... pour le lecteur.
Les Naufragés d'Ythaq
Souvent imité, rarement égalé, Christophe Arleston prospère dans l'heroic fantasy et force est de reconnaître que sa patte est plus que bien rodée. Loin de renouveler un genre un tantinet saturé -mais quand même apprécié- ces naufragés ne méritent pas d'être "coulés" pour autant. Je me suis retrouvé loin, c'est vrai, du second degré de Lanfeust ; mais cette série remplit parfaitement sa mission première : divertir et rebondir. Ce qu'elle fait. Et bien. Mercenaires galactiques et aventurières pulpeuses sont dessinés avec une bien belle énergie par Adrien Floch. Mais il est vrai que tout ceci m'a fait ressentir un réel air de "déjà vu" et, malgré la qualité des histoires et du graphisme, ça "commence à bien faire". Ca se lit avec plaisir mais, malheureusement, ça a un petit air de "série bd-kleenex". Pas mal réalisé quand même.
Lloyd Singer (Makabi)
Avis pour les trois premiers tomes : J'ai ici eu affaire à une "méchante" trilogie. C'est vrai, ce redoutable thriller -décomposé en trois phases- n'est pas à mettre entre les mains des plus "jeunes". Les plongées dans l'horreur y sont en effet nombreuses. Mais Neuray -dont le trait privilégie finesse et précision- réussit pourtant à éviter les scènes repoussantes ; et ce sans rien cacher ni édulcorer d'un récit qui tire sa substance de l'inhumanité. Le scénario, lui, m'a scotché, tenu en haleine jusqu'au final. Trois tomes "puissants" pour un premier cycle dont j'attends une "suite" probable. Costaud. Très !... Un "bon" 3,5/5.
Lettres d'un temps éloigné
Co-scénarisé par son élève -Gabriella Giandelli-, "Lettres d'un temps éloigné" est à la hauteur de la réputation de Mattotti, graphiste d'exception. J'ai ici eu affaire à une compilation d'illustrations et d'histoires courtes dont l'une d'une vingtaine de pages. Heureuse habitude du dessinateur : chacune des cases -travaillée au crayon de couleur ou à la pointe grasse- est un tableau en soi ; chatoyant, mystérieux, envoûtant, qui pourrait se suffire à lui-même. Combinées pour donner naissance à des récits lents certainement pas prétexte, ces "vignettes" poussent ici à la contemplation, à l'expérience profonde de la méditation... pour autant que l'on apprécie ce style de narration. Pour les inconditionnels : un album exceptionnel ! Pour moi, qui découvre cet univers : un vrai partage de sentiments quant à l'histoire, mais une grande appréciation pour le travail de colorisation.
Kabbale
Charlet m'a ici proposé une série "orageuse". Une série qui me parle de sécurité, de racisme, de déception amoureuse... Le malaise de l'auteur (Charlet ou Gaël ???) est communicatif dans cet univers qui est fort proche de notre environnement contemporain. Et comme cela arrive de temps de temps, quand le héros (moi, vous, une connaissance ?...) semble trouver une porte de sortie, il ne tombe que de plus haut. Certes guère joyeuse, cette série est cependant vraiment touchante. Scénariste mais aussi dessinateur, Charlet propose encore ici une excellente adaptation de son scénario, dans un style manga, avec -également- une belle palette de couleurs. Série prenante. Attachante aussi, malgré sa difficulté -parfois- de lecture...
Julie Wood
Imaginée par Jean Graton, Julie est une sorte de cousine très proche de Michel Vaillant. Pas de voitures de Formule 1 ici, mais une série relative à la compétition motocycliste. Julie est blonde, sportive, possède pleinement toutes les connaissances relatives à la conduite d'une moto, domaine dans lequel elle va vite se révéler en tant que grande championne. Mais, de temps en temps, elle va avoir fort à faire pour s'intégrer dans ce milieu macho. N'empêche, elle saura faire le coup de poing quand il faut. Malgré une apparence gracile, Julie est quelqu'un au caractère bien trempé. Le dessin ?... On reconnaît immédiatement le style Jean Graton. Les bolides et décors sont magnifiquement dessinés, mis en page. Où le bât blesse, c'est -encore- au niveau du graphisme des personnages. Peu de fluidité dans les mouvements, poses parfois hiératiques, gestuelle minimaliste et expressions du visage souvent trop "rigides". Une série dans la lignée de Michel Vaillant. Celle-ci est agréable, se laisse lire, est vivante, (très) bien documentée ; mais je n'en ai pas retiré un grand plaisir en fin de lecture des divers tomes, si ce n'est "Ouragan sur Daytona" (n° 7). Ca, c'est du tout bon !... Allez, pas mal quand même...