Cet assureur est vêtu d'un costume à motif léopard et un élégant stylo lui traverse le nez !
Euh... assez surprenant au début !...
Surnommé "mon tigre du Bengale" par son épouse admirative, ce brave citoyen affronte courageusement la jungle de la vie. Chacune de ses journées est une aventure périlleuse où il traque l'imprévu.
On pourrait penser que ces histoires sont un véritable ramassis de "n'importe quoi" ; mais il s'agit vraiment de non-sens à l'état pur.
L'auteur m'a entraîné très loin dans ses délires et, si on marche avec lui, on peut facilement se mettre à rêver à nombre de situations réellement incongrues dans lesquelles Jérôme aurait du mal de se dépêtrer.
Une série complètement "pétée", qui m'a fait plonger dans un univers fou, rempli de fous.
Et tout est né de l'imagination débridée de Boucq qui y va également d'un dessin incisif, rapide, haché parfois. C'est vraiment pas mon genre, mais j'ai néanmoins apprécié.
Et plus on est de fous...
Aux scénarios : Gilles Chaillet... quoi ?... "LE" Chaillet de Vasco ?...
Chic chic chic !...
Euh... bof bof bof...
Lui et Olivier Mangin effectuent une plongée intéressante dans l'univers des médias... et plus précisément dans celui de la télévision.
Pourtant, malgré les histoires proposées, l'ensemble me paraît un peu "sage". Oh, ça bondit, ça tire, il y a des courses poursuites mais je n'accroche pas vraiment. Pas assez mordant.
Le dessin, lui, ne bénéficie pas d'un graphisme spécial. Le trait accroche mais sans plus. C'est plutôt le découpage qui donne vie à l'histoire, qui la porte. Nerveux, vif, déstructuré dans certaines planches, il m'a intéressé de temps en temps, pendant les moments d'action.
Les couleurs ?... "normales", sans apport excessif de luminosité ou de froideur.
Une série "à suivre", oui, peut-être... car elle ne m'a pas trop intéressé outre mesure.
Je cote "3" car je suis "bon" lecteur.
Quatre tomes pour une vision audacieuse du règne de la grande impératrice Catherine et des tensions qui ont émaillé sa prise de pouvoir.
Une vision qui puise, dans les siècles passés et à venir, les ferments de cette prise de pouvoir.
Cette fresque fantastique allie passé, présent et futur pour imaginer un contexte historique sur mesure à cette prise de pouvoir étonnante.
J'ai apprécié cette ambiance fantastique, ces personnages typés, ces événements qui sont en en phase avec notre actualité.
Autant d'éléments qui facilitent la lecture de cette série qui voit ici son premier cycle se clôturer... mais dont l'intrigue est suffisamment dense pour autoriser toutes les suites.
Quatre bons opus pour une belle "saga" où, au fil des pages, se côtoient science-fiction et nostalgie, splendeur et misère.
Un opéra baroque où chacun excelle dans sa folie... et même un peu les auteurs ?...
Un "bon" 3,5/5.
Constat : même si une sorte de "fil rouge" relie les albums de la série, chacun d'eux m'a proposé un récit complet, dense et bien charpenté.
Mythic -très bon scénariste s'il en est- n'a pas son pareil pour brouiller les pistes. Il a l'art de multiplier les séquences que seul le dénouement permet d'assembler. J'ai eu ainsi affaire à une sorte de puzzle visuel qui s'est reconstitué petit à petit devant moi.
Excellents polars, donc, où le trait graphique -quasi hyperréaliste- de Kas dépeint parfaitement les décors de l'Amérique à la fin des années 50. J'ai aussi apprécié la palette de couleurs -chaudes ou froides- qui, d'une certaine façon, font également ressentir les ambiances.
Bons scénarios, bon graphisme, belles couleurs... trois "+" qui forment une bien bonne série.
Ma cote perso : 3,5/5.
Un album qui est une sorte de Larcenet "à l'ancienne"...
C'est farfelu, et en même temps toutes griffes dehors. Tout ça m'a rappelé combien une entreprise peut être une jungle impitoyable. Et pour en "sortir vivant", il faut ici suivre les sept leçons données par le célèbre Congo Bob, un véritable mercenaire du service contentieux.
Et profitons-en pour rigoler...
C'est vrai quoi, il temps -je pense- de se marrer du soi-disant "néolibéralisme" et de ses frasques mortelles ; temps aussi de lui balancer un grand coup de pied dans les bijoux de famille pour que, rouge de honte, il plie bagage et retrouve la tanière qu'il n'aurait jamais dû quitter (mais qui -au départ- l'en a fait sortir ?!?... hein ?...).
Chouette album d'un étonnant Larcenet ; lequel m'a proposé un opus féroce, tout à fait à l'opposé du tendre Nik Ourmok sorti (très) peu de temps auparavant.
Ma cote : 3,5/5.
Je suis tombé sur cette série fantasy que je ne connaissais pas chez un bouquiniste qui vendait les 3 tomes de l’édition noir et blanc à prix bas puisque visiblement cette série ne sera jamais terminée.
Je l’ai prise par curiosité, et après lecture, j’ai été agréablement surpris. Bien que l’histoire semble puiser quelques idées chez "La Quête de l’oiseau du temps", elle est dans le genre de bonne qualité.
Les dessins en noir et blanc sont réussis et s’améliorent notablement au fil des tomes.
Une série qui aurait mérité de connaître une autre fin…
La lecture de "Peep Show" est à conseiller plus pour son humour pathétique que pour ses dessins qui en première approche ne donnent pas trop envie de rentrer dans le récit.
Pourtant, si l’on arrive à passer ce cap, les aventures de ce trentenaire resté adolescent avec ses avis arrêtés, ses préjugés et ses idées à la con vous feront sans doute passer un bon moment comme cela en a été le cas pour moi.
Note approximative : 3,5
En signant cette histoire, Baru s'est lancé dans un portrait acéré d'une certaine société française. Pour ce faire, il met en scène un personnage écorché par la violence sociale et économique.
C'est donc l'histoire d'Anton, un petit gars de banlieue comme il en existe des centaines. Son père est un immigré polonais. Son quotidien, à Anton ?... c'est une école qui l'ennuie et des parents qui ne tolèrent pas sa passion pour la boxe. Un sport pour lequel il a un talent inné et qui lui permettrait de s'arracher de cette misère sociale qui le ronge littéralement.
C'est un fait que, rien qu'en voyant la couverture des albums, je me suis douté que je n'allais pas y trouver une BD à l'eau de rose. C'est plutôt une espèce de coup de poing graphique que Baru m'a balancée.
Une série percutante et renversante, tout comme l'enchaînement de coups que donne son héros.
Problème : "j'encaisse" pas le dessin. Trop raide à mon goût, stylisé parfois ; alors que la gestuelle est un des éléments principaux du postulat et du thème général. Mais c'est peut-être ça qui fait la force de la série...
Beau voyage dans le XXème siècle avec cette autobiographie de Julio Ribéra.
On suit donc son enfance, puis son parcours professionnel, leurs doutes, leurs espoirs. Il y a un peu de tout dans ce triptyque. De l'espoir, de la joie de vivre, quand Julio nous raconte ses "conneries" avec ses copains. De la tristesse quand il perd sa soeur Montserrat. Du vécu quand il frappe à la porte de tous les bureaux de tout un ministère en France, ou quand il se heurte à la frilosité de ses confrères au moment de revendiquer un vrai statut pour le métier d'auteur de BD.
Ces trois albums sont très agréables à suivre, d'autant plus qu'ils parlent d'évènements fortement ancrés dans notre histoire récente. A noter tout de même des ruptures narratives un peu étranges dans le tome 3 : à la page 29, Julio nous présente la personne chargée de récupérer les dessins dans une boîte de com... Et la page suivante on trouve Carmen, alitée et visiblement assez malade, sans qu'on sache de quoi elle souffre.
Mis à part ces ruptures narratives, c'est assez sympa, et l'occasion de saluer une trilogie très intéressante s'offre à moi, et je remercie M. Ribéra pour avoir osé raconter son histoire, du moins jusqu'en 1975, date de la mort de Franco.
Je me fais parfois la réflexion que les mythes premiers sont quand même un véritable réservoir infini d'histoires intéressantes aux échos indémodables. Et il ne se trouve plus personne pour réclamer de quelconques droits d'auteur !...
La scénariste y puise donc allègrement pour ses adaptations "galactiques".
La série "picore" donc dans l'Iliade, l'Odyssée et l'Enéide. L'auteur prend le parti original de faire se rencontrer Ulysse et Enée, héros respectifs de ces récits.
Les divers épisodes prennent parfois plus des airs de thriller SF que d'épopée stellaire, lestés -qui plus est- d'un message inattendu sur les apparences sexuelles.
Demarez sort quant à lui le grand jeu avec quelques planches majestueuses et un découpage original, sans être tape à l'oeil.
Et c'est quand même fichtrement bien fait !... Un 3,5/5 bien tapé.
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Jérôme Moucherot
Cet assureur est vêtu d'un costume à motif léopard et un élégant stylo lui traverse le nez ! Euh... assez surprenant au début !... Surnommé "mon tigre du Bengale" par son épouse admirative, ce brave citoyen affronte courageusement la jungle de la vie. Chacune de ses journées est une aventure périlleuse où il traque l'imprévu. On pourrait penser que ces histoires sont un véritable ramassis de "n'importe quoi" ; mais il s'agit vraiment de non-sens à l'état pur. L'auteur m'a entraîné très loin dans ses délires et, si on marche avec lui, on peut facilement se mettre à rêver à nombre de situations réellement incongrues dans lesquelles Jérôme aurait du mal de se dépêtrer. Une série complètement "pétée", qui m'a fait plonger dans un univers fou, rempli de fous. Et tout est né de l'imagination débridée de Boucq qui y va également d'un dessin incisif, rapide, haché parfois. C'est vraiment pas mon genre, mais j'ai néanmoins apprécié. Et plus on est de fous...
Intox
Aux scénarios : Gilles Chaillet... quoi ?... "LE" Chaillet de Vasco ?... Chic chic chic !... Euh... bof bof bof... Lui et Olivier Mangin effectuent une plongée intéressante dans l'univers des médias... et plus précisément dans celui de la télévision. Pourtant, malgré les histoires proposées, l'ensemble me paraît un peu "sage". Oh, ça bondit, ça tire, il y a des courses poursuites mais je n'accroche pas vraiment. Pas assez mordant. Le dessin, lui, ne bénéficie pas d'un graphisme spécial. Le trait accroche mais sans plus. C'est plutôt le découpage qui donne vie à l'histoire, qui la porte. Nerveux, vif, déstructuré dans certaines planches, il m'a intéressé de temps en temps, pendant les moments d'action. Les couleurs ?... "normales", sans apport excessif de luminosité ou de froideur. Une série "à suivre", oui, peut-être... car elle ne m'a pas trop intéressé outre mesure. Je cote "3" car je suis "bon" lecteur.
L'Impératrice rouge
Quatre tomes pour une vision audacieuse du règne de la grande impératrice Catherine et des tensions qui ont émaillé sa prise de pouvoir. Une vision qui puise, dans les siècles passés et à venir, les ferments de cette prise de pouvoir. Cette fresque fantastique allie passé, présent et futur pour imaginer un contexte historique sur mesure à cette prise de pouvoir étonnante. J'ai apprécié cette ambiance fantastique, ces personnages typés, ces événements qui sont en en phase avec notre actualité. Autant d'éléments qui facilitent la lecture de cette série qui voit ici son premier cycle se clôturer... mais dont l'intrigue est suffisamment dense pour autoriser toutes les suites. Quatre bons opus pour une belle "saga" où, au fil des pages, se côtoient science-fiction et nostalgie, splendeur et misère. Un opéra baroque où chacun excelle dans sa folie... et même un peu les auteurs ?... Un "bon" 3,5/5.
Halloween Blues
Constat : même si une sorte de "fil rouge" relie les albums de la série, chacun d'eux m'a proposé un récit complet, dense et bien charpenté. Mythic -très bon scénariste s'il en est- n'a pas son pareil pour brouiller les pistes. Il a l'art de multiplier les séquences que seul le dénouement permet d'assembler. J'ai eu ainsi affaire à une sorte de puzzle visuel qui s'est reconstitué petit à petit devant moi. Excellents polars, donc, où le trait graphique -quasi hyperréaliste- de Kas dépeint parfaitement les décors de l'Amérique à la fin des années 50. J'ai aussi apprécié la palette de couleurs -chaudes ou froides- qui, d'une certaine façon, font également ressentir les ambiances. Bons scénarios, bon graphisme, belles couleurs... trois "+" qui forment une bien bonne série. Ma cote perso : 3,5/5.
Guide de la survie en entreprise
Un album qui est une sorte de Larcenet "à l'ancienne"... C'est farfelu, et en même temps toutes griffes dehors. Tout ça m'a rappelé combien une entreprise peut être une jungle impitoyable. Et pour en "sortir vivant", il faut ici suivre les sept leçons données par le célèbre Congo Bob, un véritable mercenaire du service contentieux. Et profitons-en pour rigoler... C'est vrai quoi, il temps -je pense- de se marrer du soi-disant "néolibéralisme" et de ses frasques mortelles ; temps aussi de lui balancer un grand coup de pied dans les bijoux de famille pour que, rouge de honte, il plie bagage et retrouve la tanière qu'il n'aurait jamais dû quitter (mais qui -au départ- l'en a fait sortir ?!?... hein ?...). Chouette album d'un étonnant Larcenet ; lequel m'a proposé un opus féroce, tout à fait à l'opposé du tendre Nik Ourmok sorti (très) peu de temps auparavant. Ma cote : 3,5/5.
Les Prophéties Elween
Je suis tombé sur cette série fantasy que je ne connaissais pas chez un bouquiniste qui vendait les 3 tomes de l’édition noir et blanc à prix bas puisque visiblement cette série ne sera jamais terminée. Je l’ai prise par curiosité, et après lecture, j’ai été agréablement surpris. Bien que l’histoire semble puiser quelques idées chez "La Quête de l’oiseau du temps", elle est dans le genre de bonne qualité. Les dessins en noir et blanc sont réussis et s’améliorent notablement au fil des tomes. Une série qui aurait mérité de connaître une autre fin…
Peepshow (Le Pauvre Type)
La lecture de "Peep Show" est à conseiller plus pour son humour pathétique que pour ses dessins qui en première approche ne donnent pas trop envie de rentrer dans le récit. Pourtant, si l’on arrive à passer ce cap, les aventures de ce trentenaire resté adolescent avec ses avis arrêtés, ses préjugés et ses idées à la con vous feront sans doute passer un bon moment comme cela en a été le cas pour moi. Note approximative : 3,5
L'Enragé
En signant cette histoire, Baru s'est lancé dans un portrait acéré d'une certaine société française. Pour ce faire, il met en scène un personnage écorché par la violence sociale et économique. C'est donc l'histoire d'Anton, un petit gars de banlieue comme il en existe des centaines. Son père est un immigré polonais. Son quotidien, à Anton ?... c'est une école qui l'ennuie et des parents qui ne tolèrent pas sa passion pour la boxe. Un sport pour lequel il a un talent inné et qui lui permettrait de s'arracher de cette misère sociale qui le ronge littéralement. C'est un fait que, rien qu'en voyant la couverture des albums, je me suis douté que je n'allais pas y trouver une BD à l'eau de rose. C'est plutôt une espèce de coup de poing graphique que Baru m'a balancée. Une série percutante et renversante, tout comme l'enchaînement de coups que donne son héros. Problème : "j'encaisse" pas le dessin. Trop raide à mon goût, stylisé parfois ; alors que la gestuelle est un des éléments principaux du postulat et du thème général. Mais c'est peut-être ça qui fait la force de la série...
Montserrat (Ribera Trilogie)
Beau voyage dans le XXème siècle avec cette autobiographie de Julio Ribéra. On suit donc son enfance, puis son parcours professionnel, leurs doutes, leurs espoirs. Il y a un peu de tout dans ce triptyque. De l'espoir, de la joie de vivre, quand Julio nous raconte ses "conneries" avec ses copains. De la tristesse quand il perd sa soeur Montserrat. Du vécu quand il frappe à la porte de tous les bureaux de tout un ministère en France, ou quand il se heurte à la frilosité de ses confrères au moment de revendiquer un vrai statut pour le métier d'auteur de BD. Ces trois albums sont très agréables à suivre, d'autant plus qu'ils parlent d'évènements fortement ancrés dans notre histoire récente. A noter tout de même des ruptures narratives un peu étranges dans le tome 3 : à la page 29, Julio nous présente la personne chargée de récupérer les dessins dans une boîte de com... Et la page suivante on trouve Carmen, alitée et visiblement assez malade, sans qu'on sache de quoi elle souffre. Mis à part ces ruptures narratives, c'est assez sympa, et l'occasion de saluer une trilogie très intéressante s'offre à moi, et je remercie M. Ribéra pour avoir osé raconter son histoire, du moins jusqu'en 1975, date de la mort de Franco.
Le dernier Troyen
Je me fais parfois la réflexion que les mythes premiers sont quand même un véritable réservoir infini d'histoires intéressantes aux échos indémodables. Et il ne se trouve plus personne pour réclamer de quelconques droits d'auteur !... La scénariste y puise donc allègrement pour ses adaptations "galactiques". La série "picore" donc dans l'Iliade, l'Odyssée et l'Enéide. L'auteur prend le parti original de faire se rencontrer Ulysse et Enée, héros respectifs de ces récits. Les divers épisodes prennent parfois plus des airs de thriller SF que d'épopée stellaire, lestés -qui plus est- d'un message inattendu sur les apparences sexuelles. Demarez sort quant à lui le grand jeu avec quelques planches majestueuses et un découpage original, sans être tape à l'oeil. Et c'est quand même fichtrement bien fait !... Un 3,5/5 bien tapé.