Montserrat (Ribera Trilogie)

Note: 3/5
(3/5 pour 4 avis)

C'était le temps de l'insouciance. C'était l'Espagne du début des années 30.


1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale Auteurs espagnols Autobiographie Espagne La Guerre civile espagnole

C'était le temps de l'insouciance. C'était l'Espagne du début des années 30. Le jeune Julio Ribera découvrant les plaisirs simples de la vie : dévaler les pentes en caisse à savon, dévorer ses premières bandes dessinées, savourer les délicieuses tartines de maman en compagnie de sa petite sour Monserrat, puis s'endormir au son de la trompette de Louis Armstrong. Sans parler des trouilles mémorables que lui inspirait Boris Karloff quand il prêtait ses traits à l'immonde créature de Frankenstein. Mais tout ceci n'était que du cinéma et de la rigolade en comparaison avec les véritables monstres que l'Espagne engendra. Bientôt les troupes de Franco arrivèrent appuyées par l'implacable armée nazie. Le petit paradis de Julio disparut progressivement. S'instaura alors pour tout un peuple la famine, les privations, l'angoisse de ne plus avoir de lendemains. Et la petite Monserrat qui tomba malade. Aujourd'hui âgé de 76 ans, Julio Ribera nous conte avec ses yeux d'éternel enfant une période tragique de l'Histoire et de ses répercussions sur le quotidien de tout un chacun. Tout simplement bouleversant.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 2004
Statut histoire Série terminée (3 tomes prévus.) 3 tomes parus

Couverture de la série Montserrat (Ribera Trilogie) © Bamboo 2004
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 4 avis)
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12/05/2004 | Ro
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Par Gaston
Note: 3/5
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Ce n'est qu'après sa mort que j'ai appris que Julio Ribéra, un dessinateur espagnol que j'aime, a fait une autobiographie de sa vie en bande dessinée qui va de son enfance à 1975, l'années oû il connaîtra finalement le succès avec sa série la plus connu et aussi l'année de la mort de Franco. Une bonne partie de la série se passe dans l'Espagne lors de la guerre civile et durant le règne du dictateur Franco. J'ai déjà lu d'autres bandes dessinée sur le sujet donc je n'ai rien appris de nouveau, mais les anecdotes de Ribéra sont intéressantes et j'ai été touché par la tragédie qui frappait sa famille (notamment ce qui arrive à la fin du premier tome). J'ai passé un bon moment à lire la biographie d'un dessinateur que j'aime bien même si parfois les sauts dans le temps dans le tome 3 sont un peu abruptes. Dommage que le dessin est en-dessous de ce que Ribéra a fait avant (d'ailleurs lorsqu'il y avait un extrait de son travail, je trouvais ça plus beau que le dessin de son autobiographie). Mais bon je comprends qu'il était plus vieux et puis une autobiographie sous une dictature c'est différent qu'une série de science-fiction.

05/06/2018 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
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Beau voyage dans le XXème siècle avec cette autobiographie de Julio Ribéra. On suit donc son enfance, puis son parcours professionnel, leurs doutes, leurs espoirs. Il y a un peu de tout dans ce triptyque. De l'espoir, de la joie de vivre, quand Julio nous raconte ses "conneries" avec ses copains. De la tristesse quand il perd sa soeur Montserrat. Du vécu quand il frappe à la porte de tous les bureaux de tout un ministère en France, ou quand il se heurte à la frilosité de ses confrères au moment de revendiquer un vrai statut pour le métier d'auteur de BD. Ces trois albums sont très agréables à suivre, d'autant plus qu'ils parlent d'évènements fortement ancrés dans notre histoire récente. A noter tout de même des ruptures narratives un peu étranges dans le tome 3 : à la page 29, Julio nous présente la personne chargée de récupérer les dessins dans une boîte de com... Et la page suivante on trouve Carmen, alitée et visiblement assez malade, sans qu'on sache de quoi elle souffre. Mis à part ces ruptures narratives, c'est assez sympa, et l'occasion de saluer une trilogie très intéressante s'offre à moi, et je remercie M. Ribéra pour avoir osé raconter son histoire, du moins jusqu'en 1975, date de la mort de Franco.

10/02/2007 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

C'est l'histoire, vraie, du grand illustrateur Julio Ribéra qui, à plus de 75 ans (il est né à Barcelone le 20 Mars 1927), s'est retourné sur ses jeunes années. C'est l'histoire qui a égrené les jours et les nuits d'un enfant confronté à la terreur de la guerre civile. C'est l'histoire dessinée de sa jeunesse, son mal vivre avant sa fuite d'Espagne vers la France et les rencontres professionnelles qui allaient changer sa vie... Ribéra se retourne ici sur sa vie, pas marrante du tout dans cette Espagne de la seconde guerre mondiale. Il m'a conté ses joies, ses peurs, ses déceptions, ses envies, sa grande décision aussi : quitter son pays pour la France. Il m'a fait vivre ses débuts, dessinateur dans France-Soir, puis dans Pilote ; et sa rencontre avec Godard, lequel va lui scénariser sa grande fresque du "Vagabond des Limbes". Il m'a montré, m'a fait "participer" à l'élaboration de ce style graphique si personnel : souple et raide à la fois, réaliste mais ultra-expressif aussi, parfois à la limite de la caricature. Il y a bien quelques lourdeurs, parfois des répétitions ; mais j'ai savouré ces tranches de vie d'autrefois, graves ou cocasses, misérables et même, parfois, légèrement salaces. Une cote de 3,5/5.

27/01/2007 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Cette BD est un album souvenir de Julio Ribéra, le dessinateur du Vagabond des Limbes. Un album de ses souvenirs d'enfance, enfance en Espagne dans les années 30, avec l'arrivée de Franco, pendant la guerre civile espagnole, puis une fois Franco au pouvoir. Je n'aime pas franchement le dessin. C'est le même exactement que pour le Vagabond des Limbes, mais ici il n'y a plus la folie de cette série SF pour expliquer les visages un peu déformés, ainsi que ce style réaliste si spécial qu'a Ribéra. En outre, ici, comme c'est vraiment du réaliste, les couleurs ternes rendent le tout assez... enfin, moi, j'ai trouvé ça assez moche. Mais ce n'est pas ça qui m'a empêché d'apprécier pour autant l'histoire et la BD dans son ensemble. Car l'histoire est vraiment forte. Ce ne sont que des souvenirs de jeunesse, des anecdotes, une vue d'un pays en plein bouleversement et en pleine guerre par les yeux d'un enfant qui pense à s'amuser et qui ne comprend pas tout ce qui l'entoure (un peu à la manière du premier tome de Persépolis). Et tous ces souvenirs m'ont assez touché. L'enfance insouciante de Julio est pleine d'anecdotes et de souvenirs amusants. On pénètre bien dans sa petite vie et on en est d'autant plus touché quand s'en vient la guerre et les privations. Certaines scènes sont vraiment fortes (notamment le repas à base de Chardonneret et la fin de l'album en elle-même). C'est une histoire forte et belle, des souvenirs poignants et une BD franchement intéressante. J'en suis d'autant plus peiné que le dessin ne me plaise pas car ça aurait pu être pour moi une BD de très grande qualité.

12/05/2004 (modifier)