Les derniers avis (47463 avis)

Par Cacal69
Note: 3/5
Couverture de la série Passages secrets (Axelle Lenoir)
Passages secrets (Axelle Lenoir)

Une drôle d'autobiographie. Ce premier tome nous emmène au Québec dans le milieu des années 80, avec le début de la scolarisation d'Axelle Lenoir. Axelle Lenoir est une autrice transgenre québécoise et cet album n'a pas été retouché au niveau des dialogues, il m'a fallu un petit temps d'adaptation pour l'apprivoiser. Une autobiographie avec une première surprise, l'autrice transgenre ne se représente pas en petit garçon, mais en petite fille. Seconde surprise, c'est le ton donné au récit, il a un côté surréaliste. Le titre de l'album, trompe-l'œil, est on ne peut mieux trouvé. En effet, Axelle joue sur la confusion de notre perception en nous emmenant dans sa dimension d'enfant à l'imagination débordante. Une autobiographie où on découvre aussi l'Axelle de 39 ans, celle qui réalise cette BD, elle se met en scène et interpelle régulièrement le lecteur pour nous donner son ressenti avec une certaine autodérision, mais aussi avec une pointe de narcissisme. Une lecture qui ne m'a pas complètement embarqué, je ne suis jamais entré dans son délire qui mélange réalité et fiction. Graphiquement ce n'est pas un style qui me met des étoiles dans les yeux, mais c'est efficace et au fil des pages je l'ai adopté. Une colorisation minimaliste. En cadeau, une planche de Jeik Dion Aliss. Pas pressé de lire la suite.

01/05/2025 (modifier)
Couverture de la série La Terre Vagabonde
La Terre Vagabonde

C’est ma première incursion dans les adaptations de l’œuvre de Liu Cixin (auteur que je ne connais pas). La lecture n’a pas été désagréable, mais j’en suis sorti clairement moins enthousiaste que la majorité de mes prédécesseurs. Le dessin de Stefano Raffaele est sans doute ce qui m’a le plus convaincu. Il est fluide, agréable et bon. Je suis moins convaincu par la colorisation informatique, qui manque singulièrement de nuances. Je n’ai pas non plus trouvé utiles et captivantes les doubles pages – voire triples (avec pages à déplier) : elles ne sont pas si grandioses ni détaillées que ça ! Quant à l’histoire, ne connaissant pas le roman d’origine, je ne peux juger que ce que Bec en a fait. Et là je reste sur ma faim. Le lecteur est prié d’accepter pas mal de facilités en matière technologique ou de faisabilité, pas mal de choses (dans les grandes lignes comme dans certains détails) sont improbables (alors même qu’au départ, au détour de dialogues un peu pesants, beaucoup d’informations pseudo scientifiques nous sont assénées). Autre bémol, les nombreuses ellipses nous forçant à imaginer pas mal d’évolutions, puisque l’histoire est censée s’étendre sur plusieurs générations au travers de l’espace. On reste aussi frustré par le peu d’informations données sur la société qui sous-tend les choix scientifiques et politiques ayant amené cette lointaine migration de la Terre. Et du couple passage vers la fin dans laquelle une sorte de guerre civile planétaire éclate est un peu brutal – mais là aussi c’est traité de façon quelque peu lapidaire – même si la conclusion – là aussi j’ai eu du mal à croire à la forme de la condamnation, sacrifiant énormément de combinaisons – relativement ironique est bien vue. Pas désagréable à lire, mais trop de choses sont effleurées, alors que certains aspects de l’intrigue manquent pour qu’on s’attache réellement aux personnages et à leur destin. Note réelle 2,5/5.

01/05/2025 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
Couverture de la série Alerte 5
Alerte 5

Ce qui me plaît avec les albums de Max de Radiguès, c'est qu'il ne s'interdit aucun sujet, aucun environnement. Avec son trait si vif et relâché, il est donc à l'aise sur une aventure spatiale (enfin, surtout martienne), un cadre propice à nous raconter une comédie de mœurs qui peut aussi basculer dans le drame en un claquement de doigts. Cette capacité au naturel, à l'authenticité est encore présente dans ce petit album assez surprenant je dois dire. Je pensais que ça allait basculer vers le thriller, ou le drame, mais c'est quelque chose d'assez hybride qui nous est proposé. L'humour est aussi présent, mais sans en faire des tonnes, j'aime bien cet équilibre qui rend les situations et les dialogues plus vrais. Il compense donc ses planches en gaufriers par des situations bien écrites. On passe toujours un bon petit moment de lecture avec de Radiguès.

01/05/2025 (modifier)
Couverture de la série Les Chroniques d'Ona
Les Chroniques d'Ona

Les Chroniques d'Ona, c'est un récit jeunesse fantastique léger. Enfin, aussi léger que peut être un récit où une jeune fille survit seule dans un monde post-apocalyptique où tout a été détruit par une énergie appelé le Sombre. Rien de trop traumatisant ou graphique, mais on parle tout de même de mort, d'espoir (et par là-même de désespoir) et de survie en milieu hostile. On suit Ona, une jeune Lueur survivant seule. On sait peu de chose sur les Lueurs si ce n'est que ce sont des magicien-ne-s chargé-e-s de maintenir une sorte d'équilibre dans le monde (équilibre bien évidemment rompu depuis l'arrivée du Sombre). On ne sait pas non plus ce qu'il est advenu de la mère d'Ona, que l'on peut voir dans certains des flashbacks, il est fort probable que le sujet sera aborder dans une suite, cet album semblant être le début d'une série. Cet album est une successions d'histoires, de courts épisodes racontant, mis bout à bout, la traversée d'Ona dans ce monde dévasté. Ces histoires brillent par leur petit côté onirique (tient, c'est proche d'Ona phonétiquement), grandement aidé par le magnifique dessin de Yohan Sacré. Il y a un très beau travail à base de traits simples et de couleurs vives très notées. J'ai particulièrement apprécié le parti pris d'avoir différencié les flashbacks et l'action du présent en représentant les premiers comme des dessins à l'aquarelle sur du papier, là où le reste de l'histoire a un côté bien plus propre (sans doute numérique). Les Chroniques d'Ona, ce n'est pas que l'histoire d'Ona, d'ailleurs. Enfin si, mais pas forcément comme vous l'entendez : Ona n'est pas que le nom de la jeune fille, c'est également le nom de ce monde. Si suite de la série il y a bien, on ne suivra pas forcément la protagoniste de ce premier tome, peut-être verrons-nous une autre de ses camarades Lueurs (voire même sa mère). Ce premier album était bon, parfois un peu trop simple mais très agréable à lire, surtout au niveau du dessin. Hâte de pouvoir lire la suite.

01/05/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série La Formidable Aventure des frères Flanchin
La Formidable Aventure des frères Flanchin

Au XVIIIe siècle, dans les Pyrénées, deux drames parallèles se nouent avant de converger. D'un côté, un Amérindien, arraché à sa terre natale, ne supporte plus la servitude imposée par un couple de saltimbanques ; il finit par les tuer et s'enfuit avec le vieil ours du spectacle. De l'autre, deux frères fuient un père veuf devenu violent et autoritaire. Poursuivis, tous trouvent refuge dans une même grotte de montagne. Le récit explore des thèmes chers aux auteurs : les Pyrénées, leur terre d'origine ; la culture amérindienne, abordée grâce à un descendant Natchitoches rencontré au cours de leurs recherches documentaires ; et l'ours, figure emblématique de la région, qui a failli disparaitre. La mise en scène, découpée en chapitres et portée par des planches en couleurs directes, confère à l'ensemble un souffle de tragédie épique. Malgré cette ambition, l'ensemble peine à convaincre. Le ton est juste, les images sont belles, mais l'ensemble reste assez convenu. La rencontre des différentes thématiques manque de naturel et génère une certaine distance. La transmission culturelle entre l'Amérindien et les deux jeunes paraît forcée, et la figure paternelle, trop caricaturale, affaiblit le propos. La conclusion, sans surprise, laisse une impression d'inachevé. Il en résulte un roman graphique visuellement soigné, sincère dans sa démarche, mais qui manque de relief et laisse peu de traces une fois refermé.

01/05/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Multiversity présente Terre-37
Multiversity présente Terre-37

2.5 Une grosse déception de cet album est que je pensais qu'on allait voir l'évolution d'un univers alternatif de DC au fil du temps comme l'avait fait John Byrne et en fait cet album contient trois récits qui ont comme unique point en commun d'être des histoires se passant dans des univers alternatifs de DC Comics scénarisé par Howard Chaykin. Comme chaque récit met en scène des personnages différents dans des époques différentes, on peut dire que ça peut se passer dans le même univers. Ça fait quand même un peu trop bricolé vu qu'un récit a une ambiance de polar et les deux suivants sont de la science-fiction. À noter qu'on retrouve dans l'album ''Ironwolf'' qui a déjà été publié séparément quelques fois en français, sympa pour les acheteurs qui possédaient déjà cette histoire ! Le récit commence avec une version différente de Batman, sans doute parce que c'est la plus vendeur vu que les deux autres histoires mettent en vedette des personnages obscurs de DC Comics. J'ai bien aimé le scénario qui possède des idées intéressantes comme un Bruce Wayne qui a perdu sa fortune et travaille pour la police, mais malheureusement cela se termine un peu brutalement. Après la mini-série, il y a eu un one-shot comme bonus et encore une fois la fin est décevante, on dirait que ça annonce le début d'une série régulière ou du moins d'une autre suite, mais il y a rien eu depuis la fin des années 90. C'est donc à la fois bon et irritant parce que je voudrais en avoir plus de cette version de Gotham ! Le seul autre point négatif est le dessin. C'est typique le style hyperréaliste qui ressemble à de la peinture. Si le style est parfait pour de l'illustration, ce n'est pas le cas pour de l'art séquentiel. Les personnages sont figés et c'est horrible chaque fois qu'il y a de l'action. Les deux récits suivant ont de meilleurs dessinateurs dont le trop rare en français José Luis Garcia-López que j'aurais bien aimé voir sur le récit de Batman, mais là c'est le scénario qui est moins bien. Si Twilight se laisse lire et possède des bons moments délirants, Ironwolf est ennuyeux et est typique le genre de récit de science-fiction que je n'aime pas lire. J'ai trouvé dans ces deux récits les même défauts à savoir un scénario qui saute un peu trop du coq à l'âne au point que cela devient parfois un peu confus et au final des récits qui manquent d'originalité. À la limite, c'est à emprunter, mais clairement pas à acheter même pour les gros fans de DC Comics.

30/04/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Tilly Zorus
Tilly Zorus

La mère de Tilly est une brillante scientifique qui a découvert un moyen secret de faire revenir les dinosaures sur Terre. Avec son mari et leur fille, elle les élève discrètement dans une ferme, comme de simples animaux domestiques. Mais cela doit rester discret pour ne pas effrayer la population du petit village où ils viennent de s'installer. Tilly Zorus est une série jeunesse pleine de fraîcheur, idéale pour les lecteurs autour de 10 ans, mais tout à fait capable de divertir un public de tout âge. Le dessin de Gorobei, au style moderne et doux, évoque par moments l'univers de jeux vidéo comme Animal Crossing. Son trait rond, son encrage précis et ses couleurs pastel donnent à l'ensemble une atmosphère légère et un charme cartoon qui fonctionne à merveille. L'histoire oscille entre comédie et aventure, avec une touche de fantastique bien dosée. Si le concept de dinosaures domestiques apporte de l'originalité, les deux premiers tomes s'ancrent dans un quotidien plein de malice : dinosaures en fuite, chaos dans le village, jalousies locales ou anciennes rivalités qui refont surface. Le troisième tome, lui, élargit l'univers en révélant les origines des dinosaures et en basculant vers une intrigue de science-fiction plus exotique tout en conservant le ton léger et espiègle qui fait le charme de la série. Structurée en chapitres qui sont autant d'histoires courtes qui se suivent, la lecture est fluide, accessible, et facilement fractionnable. Ce n'est peut-être pas une bande dessinée qui provoque de grands éclats de rire, mais elle est constante dans son humour doux et sympathique, de ceux qui dessinent un sourire discret mais durable. Une lecture agréable et attachante, qui plaira autant aux enfants qu'aux adultes en quête d'un moment léger.

30/04/2025 (modifier)
Couverture de la série Le Sang des Porphyre
Le Sang des Porphyre

J’ai lu le premier cycle de quatre tomes, plutôt avec plaisir, même si le lecteur doit quand même accepter quelques petites facilités pour suivre l’intrigue (en particulier tous les passages avec la pieuvre dans la grotte, agrémentée de sables mouvants – un peu trop à mon goût !). Pour le reste, la série baigne dans une ambiance étrange, mais reconstitue très bien l’univers de la Bretagne du XVIIIème siècle : le langage, les résurgences de paganisme, tout est bien retranscrit et utilisé ici. L’intrigue ballotte le lecteur au gré des révélations (qui s’accélèrent dans les deux derniers tomes du cycle) autour des rejetons présumés du clan Porphyre. Là aussi quelques facilités, mais ça passe globalement plutôt bien, et l’intrigue est dynamique. Une histoire intéressante, avec ces naufrageurs qui dynamisent le récit, et la présence encore un peu énigmatique d’Hermine de Rotheneuf. A noter le clin d’œil aux rochers sculptés de Rotheneuf justement, près de Saint-Malo (qui commencent à s’estomper hélas), avec ces rochers sculptés sur la plage, constituant une des portes d’entrée de cette grotte évoquée plus haut. Une série plaisante à lire en tout cas.

30/04/2025 (modifier)
Par Cleck
Note: 3/5
Couverture de la série The Kong Crew
The Kong Crew

N'ayant préalablement pas lu les critiques des uns et des autres, sur ce site ou ailleurs, je me suis retrouvé embarqué dans un récit qui piétinait joyeusement mon horizon d'attente. J'envisageais naïvement une relecture de King Kong, il s'agit finalement d'une uchronie imaginant la survie du gorille et sa main-mise sur une île de Manhattan vite désertée. Les dinosaures ont suivi l'exode du singe, les amazones sont de la partie, le tout mixé à la sauce pulp à renfort de militaires/aviateurs à grande gueule, de "pépées", d'action débridée, d'humour de potaches, etc. Rythme, illustrations et bonne humeur sont au diapason dans ce tome inaugural. Du pur divertissement, sympathiquement rocambolesque et sans doute oubliable. Espérons une suite et fin aussi échevelée et quelques remarques bien senties pour ouvrir avec soin quelques thématiques sociétales pertinentes à même de rendre l'ensemble plus digeste et d'en conserver un souvenir amusé.

30/04/2025 (modifier)
Couverture de la série Un petit livre oublié sur un banc
Un petit livre oublié sur un banc

L'idée est bonne, très bonne même, mais vraiment perfectible. L'histoire est celle de Camélia qui tombe un beau jour par hasard sur un petit livre oublié sur un banc, sur lequel lui est visiblement adressé un message signé "un inconnu". Se sentant enfermée dans son couple, au point mort dans sa vie, la jeune femme va tout faire pour retrouver son mystérieux semeur de livre qui a su par ses mots raviver la flamme de sa passion qu'elle croyait éteinte. Un amour des mots beaux et simples, une passion du romanesque transcendant le quotidien, un joli message sur le fait qu'il n'est jamais trop tard pour changer de cap et améliorer sa vie, il n'y a pas à dire, il y a du bon là-dedans. Pourtant je maintiens ce que j'ai dit dans mon introduction : tout cela reste perfectible. Tout d'abord il y a le fait que cette romance épistolaire que semble vivre Camélia (ou en tout cas que souhaite vivre Camélia) prend parfois beaucoup trop de place face aux thèmes bien sympathiques de l'album. C'est un défaut minime, il m'est sans doute personnel, mais je trouve bête de ne finalement rabaisser le message qu'à cela (alors que je suis très fleur bleue, donc normalement je devrais être partante pour une romance). Un défaut moins minime c'est le cul. Alors, pour une œuvre qui appelle à la poésie simple du quotidien, bon sang qu'est-ce que ça parle de cul. Le cul peut être poétique, attention, mais là tout est une occasion pour les personnages pour ramener à la fesse de la manière la plus bas du front possible. Comme le besoin d'amour, je comprends que le besoin intime fasse défaut à cette jeune femme délaissée, mais par pitié arrêtez de ne rabaisser sa situation (et encore une fois le propos de l'album) qu'à cela. De nouveau, défaut sans doute personnel, mais j'ai horreur de ce genre de récits qui m'apparaissent comme parasités par des allusions au cul mal placées et/ou mal dosées. Et puis au-delà d'être bien souvent trop terre à terre, le sujet des émotions de Camélia m'est bien souvent apparu trop mièvre ou trop convenu. Même chose pour sa situation, le tout fait trop cliché : son petit-ami est une véritable tête à claque de compétition, on cherche à nous faire savoir sans aucune subtilité que Camélia va se séparer de lui, pareil pour l'écrivain beau-parleur qui tente d'emmener Camélia dans son lit et dont on se doute dès le début que c'est un menteur, ... l'histoire est trop prévisible, trop entendue, pas assez innovante ou fraîche. Sauf sur la fin où j'avoue que la simplicité du moment et du message a su me toucher. Bon, revenons donc sur du positif, même si le besoin romantique et sexuel de Camélia m'a semblé prendre parfois un peu trop de place dans cette histoire, il n'empêche que le sujet du besoin de liberté et de vouloir vivre une vie palpitante même au quotidien reste sincèrement prenant. Le dessin de Mig est toujours beau, quoi que les couleurs ne m'ont pas semblé lui rendre pleinement hommage (que voulez-vous, je trouve le trait de Mig bien mieux mis en valeur en noir et blanc ou bien avec quelques contrastes de couleurs). Une lecture sympathique mais vraiment loin d'être parfaite. (Note réelle 2,5)

30/04/2025 (modifier)